Agrégateur
La question du bonheur

Ache-Deuzo

1674136966_d14aa8397b Hier, j'étais à Rennes, au 9ème Carrefour des Gestions Locales de l'Eau. Ce fut pour moi l'occasion de me familiariser avec ce domaine, un peu fermé de premier abord.

S’agissant d'une rencontre nationale, il y avait beaucoup de professionnels de l'eau. Les trois gros stands étaient ceux de Véolia, La Lyonnaise des Eaux et de Saur que l'on connaît déjà, mais il y avait beaucoup de petits stands : de vannes hydrauliques, de compteurs télé opérés, de systèmes de rétention (plus ou moins innovants), de systèmes d'assainissement (individuels ou collectifs), de pompes de relevage, de systèmes d'analyse des fuites dans les réseaux, de systèmes d'analyse de la qualité de l'eau, etc. ... j'en passe et des meilleurs !

N’ayant que 10 € en poche pour faire mon marché chez ces nombreux vendeurs, je me suis intéressé aux conférences. Deux ont retenues mon attention :

Sur la maîtrise des "pollutions diffuses"

Loin des pollutions monstrueuses du type de l'Erika, il s’agissait de traiter des pollutions en petite quantité, mais que chacun de nous produits. Nous sommes tous l’acteur d'une micro pollution qui se retrouve être  un problème collectif pour l'environnement, ensuite. On a tous entendu parlé des métaux lourds et des pesticides, mais il y a aussi les antibiotiques (quand chacun jette ses vieux médicaments aux toilettes, par exemple). La problématique est moins simple que lorsque l'on a un responsable tout désigné sur lequel jeter la pierre. C'est un ensemble de pratiques et de techniques à remettre en cause si l'on veut traiter le problème.

Sur la façon d'établir des contrats sur l’eau en phase avec les objectifs du Développement Durable (DD)

La logique de nos modèles économiques est encore très fortement assise sur la logique de croissance ... plus nous consommons et plus celui qui produit est payé ... plus il fait des profits ... et donc, plus il a intérêt à ce que nous consommions plus. C’est une logique qui a eu une vraie utilité en son temps, mais ce temps est pour partie révolu. Dans une logique de respect de la ressource en eau, il faut chasser les gaspis et utiliser au mieux toutes les sources d'eau disponibles (recyclage ou eau de pluie, par exemple). Cette nouvelle dynamique est donc antinomique avec celle portée par la croissance de la consommation d'eau : l’objectif devient de réduire les consommations d'eau du robinet.

Il s'agit donc de trouver de nouveaux cadres contractuels avec les opérateurs de l'eau qui permettent de les re-sécuriser dans un contexte où l’on vise à des économies d'eau. Il faut aussi trouver des leviers pour expliquer aux consommateurs qu'une moindre consommation d'eau coûte unitairement plus cher et donc que le ratio €/litre va augmenter ! Tout cela aussi relève d'un changement de mentalité qui n'est pas simple, mais sur lequel il faut plancher sérieusement.

...

Ha, j’ai oublié, il y avait aussi un bar à eau ... ça c’est innovant ! !

Commentaires