La stratégie de l’illisibilité
Politique du chiffre

Ordures et Père noël

368907537_2bab7e8a66_o_2En passant dans les rues de Brest ces derniers jours, on peut observer un rite nouveau : l’adoration pour les poubelles. C’est sûr, à les observer de loin (je laisse le soin à quelques sociologues de les décortiquer de près), les poubelles n’ont pas été les oubliées de la fête. Elles débordent dans les rues, souvent accompagnées de petites constructions hasardeuses de boites d’emballages vides.

On peut imaginer que ces poubelles se remplissent par les excès non consommés de nos fêtes de fin d’année, par les emballages marketing nombreux et variés qui agrémentent tous nos objets de consommation et même enfin par quelques vieux cadeaux ou vieux jouets, histoire de faire de la place pour les nouveaux.

Les fêtes de fin d’année sont devenues une caricature de la perte de sens de nos pays riches et développés. La consommation se vivant dans l’instantané, tout au long de l’année, c’est la quantité qui souvent prend le pas comme critère de réussite de la fête. Fini l’orange de nos grands parents … voici venu le parterre de cadeau, sous le sapin illuminé de tous ses feux … et avec la maison aussi.

Les termes utilisés sont aussi révélateur : à l’école, on ne demande plus au petits « qu’as-tu demandé au père noël », mais « qu’as-tu commandé au père noël ». C’est deux fois rien comme glissement, mais je trouve que cela en dit long sur nos comportements.

Il est dommage que l’on ait perdu une part du sens de cette fête, celui de l’attente, de la surprise, de l'attention aux autres, mais aussi celui de la réflexion sur ce qu’est une fête et ce qui nous rend réellement heureux ensemble.

_________________________________

A défaut d’une réponse sur la question du bonheur, j’en reviens à la question sur les poubelles pour faire échos à la campagne de l’ADEME : « Réduisons vite nos déchets, ça déborde. »

Pour finir sur une note d'optimisme : les Vœux de l’ADEME qui sont bien sympathiques …

Commentaires