Paradoxe d’Easterlin
Fortuné Pellicano et financement de campagne

Associations

Asso_4Voilà maintenant près de 6 ans que je m’occupe de la coordination des 23 associations de quartier sur Brest, en tant qu’élu à la ville de Brest. J’ai peu eu l’occasion de m’exprimer sur le sujet car représenter la ville auprès de toutes ces associations est un rôle qui n’est pas forcément simple tous les jours.

Si le soutient de la ville pour ses associations de quartier est à mon avis sans limite, sa capacité à répondre financièrement à l’intégralité de leurs projets trouve certaines fois sa limite ! Cette tension naturelle entre un financeur et ses partenaires trouble parfois les relations et il faut savoir prendre un peu de recul pour vraiment prendre toute la mesure de la richesse du travail qui est fait dans nos quartiers, sur des thématiques souvent difficiles.

On a trop tendance à mettre au second plan l’action associative : après tout, on fait cela pour se distraire ou s’amuser … il y a des bénévoles, donc cela ne doit pas être trop compliqué … plutôt même sympa !

Après 6 ans d’immersion dans le « back office associatif brestois », à côtoyer élus associatifs, bénévoles et professionnels, j’ai peu à peu découvert la mécanique, avec la conviction que tout cela ne s’improvise pas. Ces associations puisent leur force dans leur histoire, dans leur quartier et dans leurs militants. Ces associations tournent parce que des hommes et des femmes donnent une large part de leur temps libre pour cela, souvent poussés par la conviction que leur action débouchera sur un mieux-être collectifs.

Je n’ai pas été à beaucoup d’Assemblées Générales, faute de temps et aussi parce que je pense que ce n’est pas forcément le meilleur endroit pour rencontrer et travailler avec ces associations. Mais les quelques fois où j’ai pu y assister, cela a toujours été pour moi un plaisir et une forme de fierté de voir le résultat de cette politique. L’action éducative sur les enfants et les jeunes, mais aussi l’expression visible d’un plaisir, à être et à faire, est toujours magique. Pour les adultes, la possibilité de se construire et d’apprendre de nouvelles choses est aussi le signe d’une société en bonne santé et qui va de l’avant.

Brest a de la chance d’avoir ces associations de quartier, c’est un atout pour la qualité du vivre ensemble à Brest et c’est une chance, offerte à chaque brestois, petit ou grand, que de pouvoir grandir et d’avoir les moyens pour s’éveiller à d’autres et à d’autres choses. Pour Brest, c’est aussi un atout en termes de gouvernance que d’avoir des personnes militantes qui croient dans un projet … et qui prennent le risque de le mettre en œuvre, avec nous.

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