Referendum : casse-boite démocratique
« Pour Brest, la gauche debout ! » : La stratégie fusionnelle

Laurent Prunier : Tranquille !

2186468113_cdb2ef0580_3 Je lis sa note sur la tranquillité publique à Brest et j’ai envie de lui répondre ici.

Il est faux de dire que la vidéo surveillance est acceptée partout. En effet ce débat traverse les courants droite-gauche habituels, mais des villes de droites comme de gauche y sont encore farouchement opposées. Là dessus, il n'y a pas de règle.

Pour ma part, je préfère avoir des policiers dans la rue que derrière des écrans, car il est là l'arbitrage. Pour un effectif donné des forces de l'ordre, combien seront sur le terrain à régler les problèmes avec les habitants et combien scruteront les écrans ?

La vidéo surveillance, c'est la montée en puissance d'une force de l'ordre "coup de point" : moins de présence sur le terrain, mais une police d’intervention musclée pour compenser. Personnellement, je pense que la présence de la police sur le terrain est, par elle-même, capable de répondre à certains problèmes naissants et qu’en cas de gros pépins, elle connaît mieux le terrain en y passant du temps.

On est là sur le même clivage que sur la « sécurité internationale » : renseignements de terrain ou renseignement électronique. La réponse a été donnée lors des derniers conflits : la présence sur le terrain donne une meilleure pertinence à l’action future.

En plus de cela, la pertinence de la vidéosurveillance n’est pas avérée : elle est cher, souvent déplace les problèmes ailleurs et elle ne permet souvent que d’avoir des preuves à postériori, elle ne prévient que très rarement les incidents. En contrepartie, elle a un avantage majeur : elle rassure le citoyen qui pense être mieux protégé, parce que sous protection … d’une caméra !

Personnellement, je crois que la technologie est rarement une réponse à la violence, car dans les faits, elle l’accroit. Dans tous les cas où des technologies sophistiquées ont été trouvées pour contrecarrer des méfaits, peu après il y a eu une réponse encore plus violente des personnes qui les font. Il faut répondre à la violence par une réponse adaptée, celle du terrain.

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Sur la question des « arrêtés anti alcool », Monsieur Prunier tombe dans ce que l’on pourrait appeler de la démagogie de bas étage ! Ces arrêtés existent déjà, ils sont juste inapplicables. Même avec toute son infinie bonne volonté, Monsieur Prunier n’arrivera pas à convaincre la BAC (seule police de nuit) d’aller disperser 500 étudiants qui s’accumulent parfois dans Brest (comme dans d’autres villes d’ailleurs). L’alcoolisation est un problème de société que l’on ne règlera pas par la répression.

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Enfin, le « dépose minute » me fait un peu sourire … A l’heure du pédibus, va-t-on favoriser le stationnement du 4x4 de monsieur, juste devant les grilles de l’école, pendant que madame accompagne les enfants ou attend la sortie de l’école ! Est-on dans une société à l’américaine où l’on ne peut plus faire 50m sans sa voiture ! J’espère que non.

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