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juillet 2009

La maison ne brûle pas, mais elle est vermoulue de dettes

3381181981_b3ed514aba_m Bien que toussotant ces derniers temps, notre machine économique tourne. Nos entreprises continuent à produire et nos citoyens à consommer. Pourtant, même si notre système laisse apparaître la façade d’une économie sans faille, à la façon d’une maison attaquée par des termites, la structure de l’ensemble est en passe de s’effondrer.

Comme les termites, l’humain est en train de consommer, de se nourrir de ce qui l’entoure. Niant cette vérité inscrite dans les chiffres, il continue un développement qui se fait au détriment d’autres. Il ne fait plus l’effort de construire le monde en cohérence et de faire avancer l’ensemble : il préfère avancer vite, confortablement et accumuler des dettes.

Les dettes des nations sont depuis longtemps des mécanismes bien rodés. Dettes des pays pauvres aux pays riches, dettes des pays riches entre eux, dettes des pays riches aux pays en développement. Tous les politiques en critiquent les aspects négatifs, aucun ne propose de politique à court terme pour y remédier. Avec la crise financière, c’est encore par la dette que l’on tente d’amortir le « choc » provoqué par des déviances économiques passées.

Les subprimes sont l’emblème même de ce modèle à crédit en déclin. Véritables mèches de cette crise mondiale, ils ont volontairement rendu possible la consommation de foyers peu solvables, au travers d’un endettement voulu à risque pour eux. La logique n’étant pas l’accès pour tous à la consommation, mais bien la nécessité de la consommation de tous, pour soutenir le modèle économique. Après le 11 septembre, la machine économique devait se nourrir de tous bois pour ne pas s’effondrer … y compris des moins performants, des plus à risque … mais à la fin, quand tout fut mobilisé, badaboum !

Les dettes financières ne sont pas nos seules dettes. Nos pays développés nourrissent aussi leur développement rapide par de la dette écologique et de la dette sociale.

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