La retraite en question
Qualité des eaux du lac du Drennec

Le vaisseau mer

Océanopolis La semaine dernière avait lieux les 20 ans d’Océanopolis à Brest. Vingt années que ce projet un peu fou a vu le jour, sorti de l’esprit d’Éric Hussenot et de Jean-Paul Alayse. Vingt années que le vaisseau de Jacques Rougerie s’est posé entre de la plage du Moulin blanc et la rade de Brest.

C’est toujours un véritable plaisir de se balader dans Océanopolis. Soit avec des enfants qui courent d’aquarium en aquarium et s’émerveillent de ces habitants bizarres de l’autre coté de la vitre. Soit en tant qu’adulte, à découvrir les liens entre les choses, les particularités du vivant et la richesse de ce monde en volume qui enferme plus de 90% de la vie sur terre.

La nouvelle exposition temporaire sur la biodiversité est superbe. On y chemine d’abord au travers notre l’histoire, depuis un monde qui croyait que la vie avait été créé en l’état, jusqu’à la découverte progressive de l’évolution des espèces. Ce qui est aujourd’hui une évidence (quoi que pour certains !) n’en fut pas une tout le temps. Il est amusant de ce replacer dans le contexte de l’époque et de se mettre à la place de ces hommes qui osèrent bousculer les fondamentaux de leur temps pour faire émerger l’inimaginable : que l’homme puisse descendre d’un poisson !

La seconde partie montre la diversité, celle dans laquelle nous vivons et qui est issue de luttes, de combats et d’évolutions de milliers d’années. Le parti-pris est d’en montrer la beauté, comme une sorte d’attachement à cette biodiversité envers laquelle nous devrions être plus attentifs.

La dernière partie nous projette sur la longue échelle du temps, celle de notre maison mère, notre bonne vielle terre agée de plus de 4,5 milliards d’années. On y découvre les différents cycles d’extinctions des espèces, en passant par celui des dinosaures (le plus connu). On y voit aussi les milliers d’années nécessaires à la reconquête de la biodiversité et donc à la stabilité du vivant.

On ne sait pas comment sont morts les dinosaures : météorite percutant la terre, éruptions volcaniques violentes, etc… Ce que l’on sait par contre, c’est que l’Homme, par son action sur terre, est en train de produire la 6ème grande extinction : l’Holocène. Sans météorite, sans feu nucléaire, sans volcan, il est capable de détruire les espèces à une vitesse entre 100 fois et 1000 fois supérieure à ce que la terre n’ait jamais connu.

Le vaisseau mer posé près de la plage du Moulin blanc, au bout de la Bretagne, nous montre une partie de ce qu’il y a de plus beau dans notre monde. Mais dans chacune des vitres de l’aquarium, derrière ces images magiques de la nature, si l’on y regarde de près, c’est aussi notre propre image que les reflets nous renvoient.

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