A-t-on le droit de critiquer le défilé du 14 juillet ?
Une rentrée politique sous le signe des primaires

Réunion du GIEC à Brest

GIEC _ Brest le 19 juillet 2011 Ce matin à Brest avait lieu la cérémonie d’ouverture de la réunion des auteurs du groupe de travail I du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat [ici]. Ils travailleront au Quartz pendant 4 jours sur l’élaboration du 5ème rapport d’évaluation.

Cette séance d’ouverture aura permis de rappeler l’importance du travail des chercheurs du GIEC concernant  l’anticipation des scénarios sur le réchauffement climatique, enjeu mondial majeur de ce siècle.

Comme l’a rappelé Serge Lepeltier (ambassadeur en charge des négociations sur le changement climatique pour le gouvernement français), le GIEC n’est pas une force de lobbying, mais un outil d’éclairage pour les gouvernements, afin de construire des politiques publiques à la hauteur des enjeux.

C’est le premier outil du genre au niveau international. Une forme nouvelle de globalisation des savoirs, grâce à l’engagement de scientifiques pointus, venus des quatre coins du monde (pour ne pas dire plus !)

Le Dr Rajendra K. Pachauri (président du GIEC) a rappelé toute l’exigence que nécessitait un travail mis sous le feu des projecteurs mondiaux, face à une critique potentiellement très destructrice. Au-delà de la science du climat, ce travail collectif devra à la fois creuser la question de la recherche de consensus, mais aussi étudier les conflits d’intérêts qui se posent ou se poseront.

Pour que le travail du GIEC soit utile et donc utilisé, il faut qu’il soit robuste à la critique. Chaque possibilité ouverte par les chercheurs doit être prise en compte. La lenteur et la lourdeur du processus déployé répond à cette exigence de solidité de l’exposé scientifique, mais elle devient une source d’incompréhension face au public, dans un monde qui souhaite des réponses tout de suite et pour tout le monde. L’action du GIEC se fonde sur la croyance que le travail en groupe aura toujours plus de pertinence que le travail d’individus isolés (même géniaux) qui ne prendraient pas en compte les découvertes ou les recherches d’ailleurs. De fait, il s’inscrit sur le temps long.

Enfin, Paul Vergès (président de l’observatoire national sur les effets du réchauffement climatique -ONERC- et élu sur l’ile de la Réunion) a appelé à la sagesse des Hommes. Face à un monde qui semble de plus en plus accablé par un présent aux multiples crises, il a appelé à apprendre à se projeter sur le très long terme, celui du siècle à venir, celui des enjeux démographiques et du réchauffement climatique.

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