Pourquoi je soutiens la candidature de François Hollande
L’approche Forum Ouvert : vers une participation éclairée

11 septembre 2001

WTC C’était un jour comme les autres, jusqu’à ce que l’incroyable nouvelle ne parvienne. Incroyable, au premier sens du terme, je n’y ai d’abord pas cru. Ces tours, je les avais vu, nous y étions montés, rien ne pouvait leur arriver. Mais quand plusieurs personnes, la mine effarée, ont commencé à parler d’une même voie, alors l’incroyable est devenu possible puis réalité.

La surprise fut très rapidement effacée par de la peur. Peur pour des proches qui se habitaient là-bas et prenaient tous les jours le métro de Brooklyn, passant sous les tours. Peur pour ce qui pouvait encore se produire et que l’on n’osait plus imaginer.

Je me souviens être vite rentré à la maison et avoir allumé la télé au moment de l’effondrement de la seconde tour. Je me souviens des propos des journalistes, ne sachant comment commenter en directe l’effroyable tragédie qui se déroulaient devant leurs yeux, des images répétées ensuite en boucle sur toutes les chaines, comme dans l’esprit d’un monde en état de choc.

Plus que tout autre jour, internet permis de relier Manhattan au reste du monde. Très rapidement, via quelques mails, nous avons pu échanger quelques mots vites écrits, comme un cordon reliant à la vie de ceux qui nous étaient chers, puis comme un canal d’échange d’informations entre eux et nous. Eux qui vivaient l’évènement sans trop comprendre, dans l’inertie de l’effervescence new yorkaise qui s'arrêtait. Nous qui l’observions à plusieurs milliers de kilomètres de distance, mais avec souvent un meilleur niveau d’information.

Je me souviens avoir été envahi d’une grande tristesse, pas tant pour les victimes d’ailleurs que pour l’absence d’humanité qu’un tel acte représentait. C’était notre monde et il allait falloir vivre avec. C’était il y a dix ans.

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