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Les dessous de la couronne à Brest !

Galette des roisL’an dernier, « l’affaire de la couronne » comme on pourrait l’appeler, à fait parler d’elle à Brest. En effet, les petits chanceux et les petites chanceuses ayant trouvé une fève dans leur part de galette n’auront pas eu droit à une couronne. Crime de lèse-majesté, ils n’auront pas pu être consacrés roi ou reine !

Bon, même si nous ne sommes pas là dans un événement majeur sur le plan scolaire, l’affaire ayant fait un buzz national, il est peut-être temps de dire deux mots de cette fameuse couronne qui fit couler beaucoup d’encre par son absence.

Comme les années passées, il y avait bien une couronne de prévue. Sauf qu’en 2013, l’entreprise qui gère la délégation de service public de restauration scolaire (le fermier) avait décidé de se faire un peu de pub au passage, sans en avertir personne. Ils avaient apposé leur beau logo et souhaitaient « une bonne épiphanie » aux enfants. Ce faisant, ils contrevenaient à deux principes de leur contrat avec la collectivité : ne pas faire apparaître son nom sur de la publicité vis-à-vis des enfants et, ce que l’histoire a surtout retenue, le caractère religieux du terne « épiphanie ».

Il a donc été décidé de demander à notre fermier de reprendre sa couronne, eu égard aux deux libertés qu’il s’était permis, sans même en avertir auparavant les services de la ville. Nous étions mis devant le fait accompli, alors qu’ils ne pouvaient pas ignorer ces deux règles. 

On pourra toujours dire que les termes de Noël, Toussaint, Pâques ou l’Ascension sont aussi des termes historiquement religieux et qu’il n’est pas question de les supprimer. C’est vrai, mais ils sont rentrés dans le langage courant, comme l’est « la galette des rois » et non l’épiphanie. On parle d’ailleurs bien de Noël et non de la Fête de la nativité. Idem pour Pâques qui est la Fête la résurrection, sur le plan religieux. C’est cela la nuance d’un langage !

Il n’y a donc pas, derrière cette absence de couronne pour nos chers petits écoliers, de volonté d’utiliser la laïcité au-delà de ce qu’elle signifie. Il y a juste le respect de règles édictées aux seins des écoles publiques : les entreprises sous contrat ne doivent pas y faire leur publicité et la laïcité doit y être respectée.

Jeudi prochain dans les écoles publiques de Brest, nos charmants bambins se transformeront encore une fois par magie en jolie petites têtes couronnées, à leur plus grande joie … et dans le respect des règles, cette fois !

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