Brest

Et si on faisait un budget participatif à Brest ?

BPBLes attentes de citoyens évoluent. De besoins à disposer de services, nous sommes aujourd’hui à l’heure où de plus en plus d’habitants souhaitent aussi disposer d’espaces de partage de la décision publique, de faire vivre ce que l’on appelle parfois le pouvoir d’agir ou l’empowerment.

Cette attente exige de faire évoluer nos façons de produire les politiques publiques. A la fois proposer plus de concertations vers les citoyens, mais aussi proposer de la codécision quand cela est possible. La dernière étape est de laisser aux citoyens volontaires la possibilité de décider par eux-mêmes. C’est ce que propose la mise en place d’un budget participatif dont l’idée est née à Porto Alegre en 1989.

Le mode opératoire est simple. Le conseil définit un cadre général d’appel à projets citoyens. Les habitants qui le souhaitent proposent des projets. Les services de la collectivité évaluent la faisabilité et les coûts des projets proposés. Les projets faisables sont ensuite portés au vote de l’ensemble des habitants. Ceux ayant reçu le plus de soutien sont enfin mis en œuvre sur un budget dédié de la collectivité.

Les budgets participatifs sont une belle opportunité de faire monter en maturité nos démocraties. D’une certaine façon, la participation des habitants est la forme la plus proche des citoyens de décentralisation du pouvoir. C’est celle qui va permettre de faire certains choix, au plus près des besoins, des réalités exprimées et tranchées par les habitants. C’est une belle mise en œuvre du principe de subsidiarité, cher à la gauche, qui s’est joué depuis des années aux différents échelons territoriaux de la démocratie représentative. Il convient aujourd’hui de poursuivre dans ce sens : développer la capacité des citoyens à pouvoir décider par et pour eux-mêmes, au-delà des échéances électorales.

Cette nouvelle façon de faire ne doit pas faire oublier qu’elle présente aussi une complexité supplémentaire qui aura un coût en terme de process et de durée de mise en œuvre. Nous devons aussi garder à l’esprit les travers de ce type de démarches déjà relevés dans certains projets d’autres territoires. Si nous voulons installer des projets participatifs dans la durée, il faudra aussi savoir y aller par étape et évaluer ce qui sera fait.

Voilà quelques temps que nous regardions avec intérêt et envie ce qui se passait sur les quelques territoires français ayant déjà lancé des budgets participatifs (il n’y en a pas encore tant que cela : 47 villes en 2017). En 2018, il est temps de passer de l’envie aux actes, alors allons-y !


Le budget 2018 de la métropole en chiffres … simples !

Budget Brest MetropoleVendredi avait lieu un Conseil de métropole dans lequel était présenté le DOB (Débat d’Orientation Budgétaire). L’occasion de regarder l’exercice budgétaire passé, mais aussi celui à venir.

Mais un budget, c’est compliqué. Alors, si on essayait de le décortiquer à l’aide de quelques chiffres simples.

Le budget de notre métropole, c’est d’abord un gros chiffre : 365 millions d’euro (M€) environ. Mais derrière ce gros chiffre se cachent des choux et des carottes. Il faut donc d’abord faire un peu faire du tri pour y voir clair.

Budget 2018 Brest MetropoleAvant de commencer, il faut retirer ce qui ne relève pas de l’action réelle de la métropole. En effet, la métropole gère aussi les personnels de la Ville de Brest et ceux du CCAS de Brest. Ces postes, gérées en commun de façon à faire des économies d’échelle, sont refacturés aux institutions respectives. Ce sont donc environ 65 M€ qui sortent du budget global de la métropole.

Les 300 M€ restants sont utilisés dans le budget de la métropole de trois façons différentes.

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Règlement intérieur des Conseils : tripatouillage ou clarification ?

RICette semaine ne fut pas de tout repos pour le Règlement intérieur du Conseil de métropole. Une délibération est prévue au prochain conseil pour préciser la notion de Groupe politique, avec pour objectif initial de maintenir les équilibres existants. Suite à une erreur d’écriture de la délibération et malgré la proposition de revenir dessus, l’opposition s’en est largement offusquée. Quelques explications s‘imposent, car si l’angle choisit est de faire croire à un tripatouillage politique, on peut tout aussi prendre celui de la bonne gestion de l’argent public.

Contrairement à d’autres villes ou agglos qui ont déjà arbitrées cette question à des regroupements de 5 à 10 élus, notre règlement intérieur ne dit rien aujourd’hui de ce qu’est un « Groupe politique » dans nos conseils, Ville et Métropole de Brest. Historiquement, nous étions plutôt habitués à des oppositions structurées. Il y avait donc deux blocs, entre le Groupe de la majorité et celui de l’opposition. Il n’y avait pas de débat sur cette question et le règlement intérieur suffisait en l’état.

Force est de constater que si le Groupe de la majorité reste unitaire, l’opposition s’émiette. Alors qu’elle était partie sur une seule liste, la droite brestoise s’est rapidement divisée après les élections. Nous avons ensuite vu partir Mme Le Goïc dans l’opposition. Puis plus récemment, est venu le tour de deux élus Marcheurs de passer dans l’opposition. Cette situation pour le moins inattendue et nouvelle lors de ce mandat pose alors une question : devons-nous considérer tout binôme d’élus qui se scinde d’un Groupe constitué comme un nouveau Groupe politique ? Ou alors faut-il, comme dans d’autres assemblées, avoir atteint une taille donnée pour être qualifié comme un Groupe politique ?

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D’une délégation à l’autre !

Thierry Fayret_Questionhabitat_Franck BeterminVoilà près de quatre ans que j’étais sur la délégation « Urbanisme, Habitat et Plan climat ». Une délégation aussi passionnante que prenante, avec de nombreux enjeux pour notre territoire que j’ai eu l’occasion d’évoquer ici dans la rubrique Urbanisme.

L’urbanisme est assurément une politique attachante en tant qu’élu, car elle touche à tout l’écosystème qui constitue la ville. Cet enjeu a été compris très tôt sur Brest et la mise en place de notre « PLU(i) facteur 4 » en est la meilleure preuve. Associer planification urbaine, habitat, déplacement et plan climat dans une même cohérence est assurément le sens de l’histoire dans la construction de la ville intelligente, performante et soutenable. D’autres territoires s’en inspirent aujourd’hui, mais nous restons parmi les seuls à l’avoir fait et surtout à le faire vivre.

Cela aura été aussi captivant de voir sortir les projets immobiliers et de travailler avec les professionnels du secteur, que cela soit sur des permis de construire simple, sur des collectifs, sur des ZAC ou sur les projets économiques qui irriguent notre territoire. On dit que la ville se régénère tous les 100 ans, il s’agit donc de penser le temps long et d’accompagner tous les acteurs qui font la ville, à produire ce qui est le mieux pour nous tous.

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Démographie, une brève histoire du temps et des territoires

DemographieLes chiffres du recensement de la population arrivent chaque année entre le sapin de noël et le réveillon du nouvel an. Le traitement qui en est fait se résume souvent à une classification des communes, entre celles qui perdent et celles qui gagnent, sans vraiment chercher à comprendre les mécanismes en jeux et surtout les dynamiques à l’œuvre. C’est dommage, parce que l’analyse de la démographie nous apprend beaucoup sur notre territoire, notre histoire et notre société. Encore faut-il prendre la bonne distance et un peu de temps pour décrypter ces chiffres qui tombent chaque année. Alors, allons-y ! Regardons ensemble ce que nous racontent ces chiffres, à la fois sur notre passé, notre présent et notre avenir.

Pour comprendre, il faut d’abord prendre conscience que les chiffres de la démographie, à Brest comme ailleurs, doivent se lire à l’horizon de deux fractures majeures de notre histoire : la première et la seconde guerre mondiale. Dans notre monde qui avance à toute vitesse, nous oublions souvent que notre société reste encore très fortement impactée par ces deux guerres. L’analyse structurelle de la démographie doit donc encore se lire au travers de l’onde de choc que furent ces deux conflits du XXème siècle.

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SPL Bma : une nouvelle ambition pour la rénovation énergétique des bâtiment publics

SPL BMACette semaine a lieux le premier Conseil d’Administration de la nouvelle Société Publique Locale Bma (SPL Bma). La vocation de ce nouvel outil au service de la métropole et de la ville de Brest est de disposer d’un opérateur pour accélérer la rénovation énergétique de notre patrimoine public. L’objectif est aussi de mutualiser les compétences humaines déjà présentes dans la Société d’Economie Mixte Brest métropole aménagement (SEM Bma) et éviter ainsi de se disperser.

Quelques explications pour mieux comprendre ...

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Brest métropole aménagement fête ses 10 ans !

La semaine dernière, nous fêtions les 10 ans de la SEM Bma1. Dix années au service de notre collectivité. Dix années au service des projets urbains de notre métropole et de ses huit communes. Dix années au service des habitants, de leur lieux de vie, leur lieux de travail, de loisir ou de détente.

Parce que comme le montre la vidéo ci-dessous, Bma est partout ! Nombre des grandes réalisations qui ont transformées notre métropole sont passées par les bureaux de Bma.

 

Alors, Bma c’est qui et c’est quoi ?

La fonction d’aménageur n’est pas très connue. Un déménageur on sait ce qu’il fait, mais un aménageur, c’est beaucoup moins clair ! On imagine souvent l’aménagement comme ce qui se voit le plus de son travail : aplatir des terrains et poser des réseaux pour accueillir de nouveaux projets, mais ce serait passer à côté de tout le travail qui se fait en amont et qui est bien plus structurant. L’aménagement, c’est d’abord la réflexion sur les fondations de la ville, sur la future carte d’un quartier, sur la structuration à créer avec ce qui existe et l’entoure, sur les liens à créer et ceux à éviter. L’aménagement cela engage pour 50 ou 100 ans la construction de la ville. C’est donc une étape très importante du démarrage d’un projet urbain jusqu’à sa livraison.

Pour ce faire, nombre de métiers sont convoqués pour écrire la ville : urbanistes, architectes, paysagistes, maîtres d’œuvres, notaires, géomètres, avocats, commissaires enquêteurs, promoteurs, constructeurs, acteurs de l’habitat, entreprise de bâtiments et travaux publics, designers, graphistes, photographes, communicants, commercialisateurs et même banquiers !

Tous ces métiers et entreprises sont des composantes de l’aménagement de la ville et travaillent en concert avec Bma pour répondre aux attentes des acteurs qui portent les projets : les collectivités territoriales, mais aussi le département, la région, l’université, le technopole ou même la marine.

21-DSC_7562Bma enfin, ce sont 21 professionnels qui travaillent dans cette SEM pour mettre en musique tous ces projets, organiser tous ces corps de métiers et suivre la production sur le terrain.

Les 10 ans de Bma furent aussi l’occasion de recevoir un prix pour le téléphériques et les Capucins de la Fédération des Etablissements Publics Locaux dans la catégorie « Service au public ». Façon de reconnaître l’excellent travail produit par la SEM Tram et Bma qui ont aujourd’hui fusionnés dans Bma (lire ici).

Plaquette de présentation des 10 ans de Bma

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1/ SEM Bma : Société d'Economie Mixte Brest métropole aménagement

Photo : Remise du trophée des EPL avec Jacques Chiron (Président de la fédération des EPL), François Cuillandre (Président de Brest métropole), Claire Guihéneuf (Directrice de Bma), et moi-même en tant que Président de Bma.


La ferme de Traon Bihan ne sera pas expropriée

La ferme Traon Bihan a été distinguée au Salon de l’agriculture pour ses bonnes pratiques sur une des prairies du Vern, « la prairie fleurie », et je tiens à les féliciter pour cette distinction méritée.

Cela dit, il me semble utile de rappeler ici que la ferme Traon Bihan ne sera pas expropriée, comme certains persistent à l’affirmer depuis de trop nombreuses semaines.

Le siège de leur exploitation n’est pas situé sur l’espace à urbaniser et les terres concernées ont déjà été achetées par la métropole à l’amiable, y compris à des membres de la famille des exploitants actuels. La ferme de Traon Bihan ne loue pas les terrains à la métropole, mais en dispose gratuitement depuis des années, justement dans l’attente d’une urbanisation annoncée depuis plus de 15 ans.

L’ensemble de la ZAC de la Fontaine Margot ne sera pas urbanisée puisque nous avons déjà annoncé que 9 ha constitueront les « Prairies du Vern » et conserveront, pour une très large part, une vocation agricole au cœur du projet. Pour la bonne évolution de ce dossier, il convient d’être précis : la métropole a acquis ces terrains depuis de nombreuses années, avec une vocation annoncée d’urbanisation. Le versement d’un prix pour ces terrains incluait l’indemnisation des locataires et permettait aux propriétaires de réinvestir dans du foncier agricole.

Malgré cela, Brest métropole va encore plus loin dans son accompagnement en travaillant activement pour trouver et acquérir de nouveaux terrains agricoles, et les mettre à disposition des exploitants, notamment de la ferme de Traon Bihan qui en est demandeuse. Déjà en 2016, Brest métropole a mis à disposition de la ferme 3,6 hectares pour anticiper la prise de possession de nouvelles terres. Il nous reste encore plusieurs années pour le mener à bien. Il serait souhaitable que la ferme travaille aussi à nouer des coopérations sur du foncier agricole, comme le font généralement en anticipation les autres agriculteurs qui font face à cette question.

La pérennité de la ferme de Traon Bihan n’est pas menacée. Des solutions peuvent être trouvées, à condition que chacun travaille dans le même sens.

Pour plus d'informations lire une précédente note : La ferme de Traon Bihan va-t-elle disparaître avec la Fontaine Margot ? Questions/Réponses


Brest métropole obtient le label européen Cit’ergie

Cit'ergie est le dispositif destiné aux communes et intercommunalités qui s’engagent dans une amélioration continue de leur politique énergie durable en cohérence avec des objectifs climatiques ambitieux.

Un label en 3 niveaux récompense pour 4 ans le processus de management de la qualité de la politique énergétique et climatique de la collectivité.

En 2016, Brest métropole s’est portée candidate et a été auditionné pour évaluer la qualité de sa politique énergétique et ses ambitions autour du climat. Évaluation très complète et lourde, Cit’ergie analyse les actions et les recueille les résultats autour de 6 domaines clés : développement territorial, patrimoine, approvisionnement énergie / eau et assainissement, mobilité, organisation interne, communication.

Dès la première année, notre métropole obtient le niveau II et est en bonne voie pour obtenir le niveau III dans quatre ans.

Notre métropole est la première sur le tableau de classement des intercommunalités avec celle de Nancy. Nous sommes huitièmes sur le tableau général des villes françaises.

Un beau résultat qui reconnait tous les efforts faits sur Brest et la métropole, ainsi que les ambitions portées sur les enjeux énergétiques et de plan climat.

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Traon Bihan va-t-elle disparaitre avec la Fontaine Margot ? Questions / Réponses

Quartier-fontaine-margot-brest-carte2La ferme de Traon Bihan va-t-elle se faire expropriée par la ville de Brest ?

Non, ni la ville de Brest ni la métropole ne vont exproprier la ferme de Traon Bihan. La plupart des terrains exploités aujourd’hui par la ferme sur la ZAC de la Fontaine Margot ont été achetés à l’amiable, il y a déjà quelques dizaines d’années.

Bien que propriétaire, la collectivité a toujours une politique de mise à disposition des terrains acquis à des agriculteurs, tant qu’ils ne sont pas urbanisés. S’agissant de cycles longs sur une ZAC comme celle de la Fontaine Margot, cette mise à disposition est souvent de plusieurs années. Nous avons d’ailleurs mis en place une planification de l’urbanisation sur ces secteurs pour permettre une meilleure lisibilité des mises à disposition pour les 15 prochaines années.

Aujourd’hui, la ferme de Traon Bihan travaille sur des parcelles agricoles qui sont la propriété de la collectivité, il n’y a donc pas d’expropriation de la ferme (1).

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Pourquoi urbaniser sur des terres agricoles et pourquoi particulièrement sur celles qu’exploitent la ferme de Traon Bihan ?

Pour conserver sa population, la ville de Brest se doit de produire tous les ans des logements supplémentaires, du fait du phénomène de desserrement des ménages (2).

Aujourd’hui, la collectivité fait de gros efforts pour produire en renouvellement urbain. Sur les trois dernières années, près de 70% de l’offre nouvelle de logements sur la métropole a été produite en renouvellement urbain. Cette politique très volontariste est justement pour favoriser la densification de la ville (en logements, pas en habitants puisque nous en perdons) et donc la préservation des terres agricoles ou naturelles.

L’économie agricole étant une source importante de richesse et d’emplois pour notre territoire, cette préoccupation est largement partagée par tous les élus de Brest, de la métropole et du Pays de Brest.

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Projets urbains et participation sur Brest

IMG_0751La ville se construit et se transforme tous les jours. C’est une bonne chose, c’est la preuve du dynamisme local, l’envie de faire avancer la ville et d’accueillir de nouveaux projets. Mais toutes transformations à nécessairement des impacts sur l’environnement proche des nouveaux projets et il y a un moment où il faut décider de faire, de ne pas faire ou parfois simplement comment faire.

Longtemps, la construction de la ville fut déléguée aux collectivités locales qui faisaient « pour le compte des habitants ». Puis ce fut le temps d’un élargissement du débat public aux « parties prenantes constituées » : associations, institutions, chambre consulaires, etc … Aujourd’hui, nous entrons dans une nouvelle phase où le citoyen souhaite être intégré individuellement aux choix qui sont faits et qui le touchent d’une façon ou d’une autre.

Cette nouvelle attente est en quelque sorte une forme de montée en maturité démocratique. Le citoyen souhaite plus interagir en dehors des périodes électorales et c’est plutôt une bonne chose. Pierre Rosanvallon décrit très bien le phénomène et l’attente dans son livre « Le bon gouvernement », parlant du passage de la démocratie d’appropriation, la démocratie d’autorisation, vers la démocratie de confiance.

Il décrit aussi les évolutions qui devront avoir lieu pour y parvenir. Loin d’être seulement du seul fait des élus, du pouvoir en place, cette démocratie de confiance repose sur une capacité de toutes les parties prenantes à travailler ensemble et à co-construire l’intérêt général. Cela ne se fera pas d’un coup de baguette magique et cela nécessitera du temps, du travail et probablement un peu d’apprivoisement mutuel.

En 2017, six expérimentations différentes de participation vont être faites, sur six projets urbains portant des enjeux structurants pour Brest. A chaque fois et de façons différentes, les citoyens seront associés, soit en tant qu’acteur du projet, soit en tant qu’expert du territoire de projet, soit simplement en tant que citoyen de la ville.

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Esprit métropolitain ou esprit de clocher ?

Brest métropoleLa communauté urbaine de Brest n’est pas devenue métropole parce qu’elle est importante en nombre, mais parce qu’elle est grande. Elle l’est à deux titres. Le premier est son périmètre d’influence : un territoire de 400 000 habitants. Le second est son niveau de maturité et d’intégration de ses politiques.

La construction métropolitaine ne s’est pas faite en un jour, mais en plus de 40 ans. Elle s’est faite parce que des élus, petits et grands, de tous bords politiques, ont compris que nous ne pèserions pas grand-chose à la pointe bretonne, si chacun agissait de son côté. Ils ont compris que réuni, nous avions une vrai capacité à construire un territoire fort et ambitieux.

Cette vision, cette croyance dans un avenir ensemble a fait de nous des pionniers. Les élus qui nous ont précédés ont eu très tôt l’intelligence et la sagesse d’accepté de faire du commun, c’est-à-dire de partager collectivement leur pouvoir de décision dans l’instance supra-communale qu’était la communauté urbaine. Ils ont à la fois délégué les financements, mais aussi leurs capacités de choix et d’engagement pour un projet plus grand. C’est ainsi que la capacité de développement du territoire s’est amplifiée, s’est démultipliée. Malgré notre éloignement géographique, cette stratégie nous a permis d’exister au même titre que des agglomérations beaucoup plus peuplées.

Aujourd’hui, nous sommes connus et reconnus en France comme le territoire ayant intégré le plus rapidement et le plus sereinement nos compétences communales au niveau communautaire. Aujourd’hui, le passage aux exigences de la Métropole se fait d’ailleurs sans qu’il y ait besoin d’en faire plus, là ou d’autres territoires avancent beaucoup plus lentement … voire difficilement.

Certains voudraient nous faire faire marche arrière en refusant à la Métropole et à ses élus la légitimité à pouvoir participer à toutes formes de décision sur leur territoire communal, revenant à l’esprit de clocher, là où l’avenir n’existe qu’à l’échelle du Pays. Agir ainsi est assurément une régression dans le projet métropolitain qui anime notre territoire depuis bientôt un demi-siècle.

L’ambition pour notre Métropole, c’est bien sûr de poursuivre ce travail collectif. L’échelle de l’ex-communauté urbaine est depuis de nombreuses années déjà dépassée, autant par nos visions que par nos politiques communes. La cohérence de notre territoire ne s’exprime qu’à l’échelle des communes du Pays de Brest et de ses 7 intercommunalités. Si le nom de la ville de Brest est devenu l’étendard du territoire, une marque de fabrique en tant que « ville centre », elle n’existerait pas sans l’archipel des 88 communes qui composent avec elle le Pays de Brest, apportant chacune leur attractivité, leur dynamisme et leur diversité.

Pour représenter Brest métropole au sein du Comité de pilotage du SCOT, je mesure la difficulté de construction d’un territoire aussi large et multiple. Chaque nouveau pas confronte chacun aux incertitudes de l’avenir, mais il suffit de se retourner pour voir comment ce que nous avons déjà construit ensemble est précieux et puissant, et qu’il n’existe pas d’autre issue que ce destin commun.

Dans un monde largement fondé sur la confrontation, la concurrence ou la compétition, construire du commun n’est plus l’évidence. Pourtant, rien de grand n’arrivera sans cela. Pour réussir, nous sommes condamnés à nous entendre, à nous faire confiance et à avancer dans l’intérêt de tous. C’est cela l’esprit métropolitain.


L’urbanisme primaire à la mode RPB de Mme Malgorn

Urbanisme Primaire RPBEn plus d’être rempli de blagues usées et de quizz populistes (lire ici), le premier tract « Sciage » édité par le groupe Rassemblement Pour Brest (RPB) de Mme Malgorn est truffé de contrevérités. S’agissant de ma délégation, voici un petit décryptage de leur article : « l’urbanisme à la mode socialiste ».

Première erreur, le lien qu’ils font entre la démographie, les zones d’urbanisation et la population des quartiers. Comme je l’ai déjà montré dans deux notes « les dessous de la politique de l’urbanisme » et « quand les petits chiffres cachent les grands », la corrélation simpliste qui est faite est fausse. La baisse de la population brestoise est corrélée au manque d’offre de logements. Il est donc faux de dire qu’il ne faut pas construire de nouveaux logements parce que la population diminue. Le nombre de personnes par logement (par ménage) baisse continuellement depuis 40 ans, si nous ne proposons pas de nouveaux logements, la population baisse mécaniquement. Les nouvelles zones d’urbanisation (ZAC) tant critiquées sont justement là pour apporter une part de cette nouvelle offre sur les 10 ou 15 prochaines années et ainsi maintenir notre population sur le territoire de la métropole.

Pour bien appuyer leur démonstration, RPB lâche le chiffre de 25 hectares ouvert à l’urbanisation sur Brest, comme s’il s’agissait là d’un bétonnage massif. Il s’agit de ZAC qui vont s’étaler sur les dix prochaines années. Ce chiffre sur 10 ans représente la création de moins de 65 logements par an (25 ha / 10 ans x densité de 25 log/ha). Sur environs 75 000 logement que compte la ville de Brest, cela représente une croissance inférieure à 0.01% par an … de quoi déséquilibrer tout l’équilibre urbain, c’est sûr !!

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Fêtes nautiques de Brest : un très beau millésime 2016

IMG_2502Il n’y a pas à dire, quand le beau temps est de la partie, plus rien ne peut nous arrêter ! Brest 2016 restera dans l’histoire de ces fêtes nautiques comme une très belle année.

Pendant six jours, plusieurs centaines de milliers de personnes auront profité d’un merveilleux spectacle sur le port ou en rade. Ces très belles perspectives de bateaux en tous genres et en différents lieux resteront dans nos mémoires, comme autant d’images qui donnent à Brest son identité maritime, mais aussi culturelle et festive.

Je retiendrai de mes déambulations sur la fête ces fabuleux tableaux vivants offerts par les bateaux en Penfeld, au pied du château, agrémenté de quelques lances à eau en guise de brumisateurs. Je retiendrai aussi l’ambiance musicale, passant d’un style à l’autre, au gré des promenades sur les quais. Je retiendrai cette vue de la rade de Brest, immense Colisée nautique emplie d’une multitude de voiles de toutes formes qui virevoltent gaiement, avec pour seul objectif celui de profiter de l’instant présent. Je retiendrai ces deux beaux feux d’artifices, dansant avec la lune, sous des milliers d’yeux rassemblés pour admirer le spectacle des cordages, des mâts et des haubans scintillants. Je retiendrai tous les bénévoles qui ont œuvré en tous lieux de la fête pour accueillir et guider nos visiteurs venus d’ailleurs. Je retiendrai enfin toutes cette foule rassemblée, partageant ensemble ces mêmes émotions, devenues aujourd’hui autant de souvenirs d’une ville en fête et l’impression partagée d’avoir participé à un événement hors du commun.

Brest 2016, c’est un peu comme un feu d’artifice. Rien ne se ferait sans une grande préparation en amont, avec cette volonté de donner à un instant T, le plus beau des spectacles aux personnes venues l’admirer. Cette préparation, c’est beaucoup d’engagements, de travail et de pression sur le temps long. La réussite de la fête tient aussi beaucoup sur ces personnes qui font que tout cela est rendu possible. Maintenant que la morsure du soleil n’est plus à craindre, je leur tire mon chapeau !

Quelques photos ...

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Voyage dans l’histoire et dans le temps

Hier soir, après une journée bien remplie à la Métropole : 6h de réunions et une conférence de presse sur le devenir de la place de la Liberté, je me suis autorisé un petit voyage en tant que Président de Brest métropole aménagement (Bma). Direction l’aéroport pour partir découvrir d’anciennes citées. Accompagné d’un guide archéologue, je suis allé visiter quelques sites moyenâgeux, de l’empire romain et même du néolithique. Un voyage dans l’histoire qui a commencé par la visite d’une nécropole de quelques centaines de tombes, puis d’un passage dans les vestiges d’une maison romaine de deux niveaux, avant de finir par la visite d’une ferme composée d’une dizaine de maisons remontant au moyen-âge. Les lieux abritaient encore aussi quelques foyers et infrastructures estimés appartenir à des ancêtres vivant il y a près de 6000 ans. Un voyage impressionnant et beau dans l’histoire.

Bon, autant le dire tout de suite, les finances publiques ne m’ont pas autorisé à aller bien loin pour voyager dans le temps. Ce site de fouilles archéologiques se situe sur Guipavas, juste au sud de l’aéroport. Terrain destiné à accueillir deux grandes entreprises du territoire, Brest métropole aménagement y prépare les parcelles. La première étape concerne un travail de recueil des éléments historiques enfouis sous terre, au travers de fouilles archéologiques conduites par des chercheurs. Il semble que notre territoire, proche de la mer et de la rade, soit riche en sites habités à toutes les époques de l’histoire de la Bretagne, y compris lorsque celle-ci ne s’appelait pas encore Bretagne !

Le site de recherche archéologique de Guipavas s’étend sur 6 ha. C’est actuellement le plus gros site de fouilles archéologiques de Bretagne. Les éléments qui y sont trouvés par les archéologues sont bien conservés et ont été peu observés ailleurs, ce qui leur donne de la valeur aux yeux des chercheurs. Il ne s'agit ni de rois, ni de princes, mais plutôt de témoignages des modes de vie simple, probablement en lien avec l'agriculture. Toutes les découvertes sont archivées et ce travail fera ensuite l’objet de publications afin de mieux connaitre, partager et comprendre comment vivaient nos chers ancêtres.

Ci-après, quelques photos prises sur le site lors de la visite.

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Réponse à la tribune de Monsieur Alexandre Lhomme

Monsieur Lhomme, vous signez sur le site de Médiapart une tribune qui ré-écrit de façon volontairement mensongère les évènements qui se sont déroulés pendant le conseil municipal de Brest, le jeudi 10 mars dernier. Ce faisant, vous vous permettez de me citer au travers de propos que j’ai écrit, comme pour mieux ré affirmer votre propre point de vue. Puisque vous semblez vous intéresser au fond de ma pensée, permettez-moi donc de vous la donner.

D’abord apprenez que je n’ai pas de leçons à recevoir de vous. J’ai grandi dans une famille très engagée sur l’accueil, l’intégration et l’alphabétisation des réfugiés en France. Lors de mon premier mandat, avec Marc Sawicki, je fus de ceux qui œuvrèrent activement pour l’organisation des parrainages républicains célébrés à Brest, afin de prévenir et d’aider des familles avec enfants sous le coup d'expulsions programmées par Nicolas Sarkozy, alors Ministre de l’intérieur. En effet, je suis très sensible à la cause de ces peuples qui perdent leurs maisons, leurs familles, leurs pays du fait de l’intolérance et de la violence qu’ils subissent. Je crois que notre majorité y est tout autant sensible et met en place, avec l’appui de l’Etat, les conditions de l’accueil des familles de réfugiés.

Ensuite, le récit que vous faites de la dernière séance du conseil municipal de Brest est une odieuse version, motivée par des fins purement politiques. Vous donnez l’impression d’un climat bon-enfant qui aurait dégénéré par la faute d’une municipalité sourde à la discussion. Pire, vous accusez des élus et des fonctionnaires d’avoir provoqué et voulu en découdre avec les manifestants. Vos propos ne sont que mensonges, travestissements et manipulations de la réalité.

Dès la rentrée des manifestants dans la salle du conseil le climat fut tendu et les propos violents. Alors que leur demande exigeait une réponse du Maire, il eut toutes les peines à s’exprimer dans une cohue de propos virulents et insultants. A aucun moment, il ne put finir une seule de ses phrases, plusieurs manifestants étant dans un état que personne ne tentait plus de contrôler. C’est pour cela que le conseil fut suspendu, dans l’attente d’un retour au calme.

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Tinergie : une success-story made in Brest !

Tinergie CoproEn 2016, Tinergie va passer une nouvelle étape de son développement en s’attaquant à la rénovation énergétique des copropriétés de Brest métropole. Retour sur une histoire qui a commencé en 2012, pour porter aujourd’hui de plus grandes ambitions pour le climat.

Lors de l’écriture du Plan Énergie Climat Territorial (PECT) de Brest métropole en 2011, est apparu rapidement que le premier enjeu auquel nous devions répondre, serait la rénovation énergétique des bâtiments. En effet, environ 50% des émissions de gaz à effet de serre (GES) de notre métropole sont en lien avec du bâti (habitat et tertiaire), loin devant les déplacements qui représentent tout de même 30%.

Comment arriver à développer des actions individuelles d’économies d’énergie sur l’habitat alors qu'elles représentent toujours un gros investissement pour les habitants ? De plus, la rénovation est par définition techniquement compliquée et nous naviguons dans une complexité d’aides et de financements divers. Enfin, nous portons l’ambition d’un usage efficace de l’argent public, c’est-à-dire que chaque euro investi par un particulier, génère la plus grande économie, tant en GES pour notre plan climat, qu’en charges en moins pour l’habitant.

Ainsi est née l’idée de Tinergie. Un label, point d’entrée unique vers un dispositif d’accompagnement pour tous les habitants qui souhaitent porter un projet global de rénovation énergétique de leur logement. Un accompagnement technique depuis le diagnostic énergétique, jusqu'à la fin des travaux, complété par un accompagnement financier (incluant les aides de la métropole), afin de maximiser les chances que leur projet puisse voir le jour.

 

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Urbanisme : quand les petits chiffres cachent les grands

ID06-mouvement02On me demande souvent pourquoi il faut construire toujours plus de logement dans Brest. Il ne semble pas manquer de logements, il y en a partout ! Ce n’est pas faux qu’il y en ait partout … mais le besoin de nouveaux logements est en fait la conséquence de nos comportements et de nos façons nouvelles d’habiter la ville depuis 40 ans. Explication par quelques chiffres.

Les petits chiffres qui expliquent tout sont 3,3 et 2,2.

En 1970, sur le pays de Brest, il y avait en moyenne 3,3 habitants par logement. En 2010, toujours sur le pays de Brest, il y avait en moyenne 2,2 habitants par logement (moins de deux sur Brest). Ceci n’est pas une théorie, mais une observation qui porte le joli nom de « desserrement des ménages »1. Bon, 3,3 et 2,2 , ce n’est pas une révolution me direz-vous … et bien si !

On le comprend déjà mieux en le présentant dans l’autre sens, par logements. En 1970, il fallait 3 logements pour loger 10 habitants, alors qu’en 2010 il en fallait presque 5. En 40 ans, il a fallu construire près de 2 logements supplémentaires tous les trois logements existants. C’est beaucoup.

Si on se place à l’échelle du pays de Brest maintenant, en 1970 il y avait 325 000 habitants2 qui habitaient donc en moyenne 325 000 / 3,3 = 98 500 logements. En 2010, il y avait 390 000 habitants2 qui habitaient en moyenne 390 000 / 2,2 = 177 000 logements. Il s’est donc construit entre ces deux dates un peu moins de 80 000 logements. Dans les grandes masses, 80 000 logements c’est approximativement le nombre de logements à Brest. En 40 ans, nous avons reconstruit une seconde ville de Brest sur le territoire du Pays de Brest.

De 3,3 à 2,2 égale … une seconde ville de Brest !

 

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Et si nos collectivités équilibraient leurs émissions de GES ?

Brest_Bilan consommation énergie et GES 2013Bien que peu de brestois en aient conscience, grâce aux nombreuses actions volontaristes menées ces dernières années, Brest est aujourd’hui reconnue nationalement comme « pionnière en matière d’économie d’énergie »1.

Qu’en est-il de la consommation et production d’énergie ?

Petit focus en ce début d’année sur un nouveau document, élaboré courant 2015, dans le cadre des actions que la métropole porte dans son Plan climat. Comme souvent en matière de pilotage d’une politique, même si le cap est connu, il est intéressant de savoir où l’on est, pour évaluer où l’on va. C’est l’objectif poursuivi par ce premier rapport : Bilan 2013 des consommations d’énergie et de Gaz à Effet de Serre (GES).

Certains esprits taquins se demanderont comment se fait-il que le bilan 2016 ne sorte qu’en 2013 … Cela témoigne tout simplement du travail important pour aller tracer, puis compiler de la façon la plus rigoureuse l’ensemble des consommations et productions énergétiques de la ville de Brest, de la métropole et de ses services délégués. Cette première version, qui sera améliorée au fils des ans, permet aujourd’hui de donner une image intéressante des consommations des différentes politiques publiques menées par notre collectivité pour tous les habitants.

Je laisse à chacun le loisir de s’immerger dans tous les chiffres du rapport, mais personnellement j’en retiendrai deux. Deux chiffres synthétiques qui témoignent de l’enjeu et des ambitions de nos collectivités en la matière.

Pour poser les bases de l’enjeu, un seul chiffre : 15 millions d’euros2. C’est la facture énergétique annuelle payée par la collectivité sur les compétences directes ou délégués : fonctionnement des bâtiments (48%), transports (24%), eau et assainissement (14%) et éclairage publique (14%). On le voit, même si cela compte moins de 10% de l’ensemble des consommations d’énergie sur tout le territoire de Brest métropole, la diversité et la multiplicité des actions portées par nos deux collectivités pèsent significativement sur les consommations énergétiques. Enfin, cela rappelle bien que tous les Watt économisés, seront toujours aussi des euros de moins dépensés !

Un second chiffre intéressant : 92%. C’est le ratio entre les émissions de gaz à effet de serre évités par les productions énergétiques de la collectivité, par rapport à sa consommation totale. En effet, la collectivité est aussi productrice d’énergie « renouvelable » : photovoltaïque, solaire thermique, production de chaleur (UVED et chaudière bois), production d’électricité (UVED). Ceux-ci dépassent aujourd’hui les 9/10ème des consommations enregistrées par nos deux collectivités pour produire le service public.

Nos futurs développements prévus dans ce mandat : extension du réseau de chaleur, chaufferie bois, ballon de stockage d’énergie ou photovoltaïque, nous permettront probablement de compenser à plus de 100% nos consommations non renouvelables à l’horizon de la fin du mandat.

Alors Brest métropole, une collectivité zéro émission ? C’est possible, dans un futur plus si lointain !

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[1] Cf. reportage de France 5, Chauffage, le piège électrique qui prend exemple sur Brest pour les bonnes pratiques à suivre sur le territoire français. Visionnable sur YouTube ici. Partie sur Brest à la 35ème et 46ème minutes.

[2] Voir pages de synthèse du rapport, pages 46 à 48.


Annulation de la cérémonie de remise des prix du Climat Déclic

Au lendemain des attentats à Paris et en accord avec le Maire de Guipavas, nous avons décidé d’annuler la cérémonie de remise des prix du concours Le Climat Déclic, qui devait se dérouler ce soir à l’Alizée de Guipavas.

Encore sous le choc des morts et des blessés d’hier soir, nos pensées vont d'abord aux victimes aujourd'hui. Notre cœur n’est plus à célébrer ce soir les gagnants de notre concours. Nous préférons donc reporter sous un autre format cette remise de prix.

Merci de votre compréhension.


Plan climat de Brest métropole pour l'année de la COP21

Cop21-label_reduit_1Le plan climat de Brest métropole date déjà de quelques années. Il est le seul plan climat de France à avoir été conçu en même temps que le Plan de déplacement Urbain (PDU), le Plan Local de l’Habitat (PLH) et le Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi), auquel il a d’ailleurs donné le nom de “PLU facteur 4”, pour mieux afficher l’intégration de ces 4 documents de planification, mais aussi en clin d’œil à l’objectif Facteur 4 sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2050.

Comme beaucoup de grands pôles urbains, les axes de notre plan climat sont simples : près de la moitié des émissions de GES sur Brest métropole viennent du bâti (habitation et dans une moindre mesure tertiaire) et un bon tiers vient des déplacements (personnes et fret). Ces deux axes dépassent à eux seuls 75% des émissions. On comprend à la fois la pertinence de réfléchir PLU, PLH et PDU en même temps, mais aussi l’orientation des actions à engager pour remplir nos objectifs de réduction des émissions de GES.

Ainsi, depuis quelques années, un gros travail est fait par Brest métropole sur la question des transports, notamment l'augmentation de la part des transports en commun avec l’arrivée du tram, par exemple. Mais aussi tout un travail sur le bâti, avec la montée en puissance de Tinergie depuis 2012 sur la maison individuelle, qui se déclinera aussi prochainement sur les copropriétés. Idem sur le réseau de chaleur avec l’arrivée d’une chaufferie bois, mais aussi de la première installation de France d’un réservoir de stockage de chaleur, pour chauffer tout l’UBO. Pour ne citer que quelques actions.

Brest métropole est fortement acteur sur son plan climat. Reste que même si la collectivité est motivée, elle ne représente qu’entre 5% et 10% des émissions de GES du territoire. Les objectifs de division par 4 des GES à 2050 ne pourront pas être tenus sans les habitants et sans ce que l’on appelle la mobilisation de tous les acteurs.

Pour cette année particulière de la COP21 à Paris en décembre, nous avons donc décidé de mettre fortement l’accent sur ces 2 thèmes très importants : la prise de conscience et la mobilisation.

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Une rentrée sous le signe de l'accueil

150906_PS Brest_L_acceuil pour moi c_est ouiDéclaration faite durant le barbecue de rentrée du PS Brestois.

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La nouvelle année 2015 fut largement marquée par l’horreur des attentats contre Charlie Hebdo. Cette rentrée 2015 ne le sera pas moins avec l’afflux de réfugiés aux frontières de l’Europe et l’immense tristesse que provoquent ces images de morts sur les cotes européennes.

Depuis des mois, nous avons tous vu le nombre de demandeurs d’asile grimper et nous avons tous pu compter le nombre de mort sur nos côtes. A Brest plus qu’ailleurs, la mer est un symbole d’ouverture sur le monde, de lien, de commerce et de richesse. Aujourd’hui, à l’autre bout de l’Europe, elle est à l’image de la mort.

Cette rentrée témoigne de l’inhumanité qui sévit aux frontières de l’Europe et qui pousse des individus, des familles, à tout quitter pour rejoindre un espace où une vie sans peur est possible. L’Europe fut pensée pour ne plus répéter la barbarie du début du siècle dernier. Elle tient encore cette promesse-là, mais il ne faudrait pas qu’elle se transforme en une « gated community » de nations, prêtent à s’isoler du reste du monde pour préserver ses privilèges.

L’Europe doit tenir son rang et ses responsabilités dans le monde. C’est le rôle des pays qui se disent plus riches et plus développés que d’être au rendez-vous de l’histoire.

Nos dirigeants politiques européens semblent tétanisés face à ces grands mouvements de population qu’ils ne peuvent contrôler. Leur absence de réponse n’est pas tant due aux réfugiés eux-mêmes, qu’au mal politique qui ronge nos sociétés modernes et riches : la montée des peurs, des égoïsmes, du repli sur soi et de la xénophobie. Cet état de fait vient percuter un second enjeu de nos sociétés. La difficulté dans la lutte contre les inégalités. La compréhension d’une assistance à des personnes étrangères est rendue d’autant plus difficile quand, au sein même du pays, certains concitoyens souffrent aussi eux-mêmes de l’exclusion et de la pauvreté.

Aussi, la réponse doit être apportée sur deux axes qu’il nous faut mettre au clair, deux combats qu’il nous faut mener.

Le premier axe est celui de la lutte contre les idées d’extrême-droite et le replie sur soi. C’est une illusion de croire que dans ce monde du XXème siècle, la violence, l’injustice et la misère peuvent être contenues par des frontières. On ne vainc pas la violence en tournant la tête et en dressant des murs. Tôt ou tard, ils finissent par tomber et laisser place au chao. On combat la violence et l’injustice en travaillant sur plus de justice, de bienveillance et sur les équilibres politiques qui mènent à l’apaisement et la pacification.

Le second axe essentiel est celui de la lutte contre les inégalités au sein de nos pays riches. On le voit aujourd’hui, nos démocraties sont fragilisées par les fractures qui existent en leur sein. Pour aider les autres, il faut d’abord être au clair dans son propre pays, sinon le sentiment d’injustice rendra toute action impossible.

Ces deux combats sont ceux de la gauche. Une gauche ouverte sur le monde. Une gauche soucieuse de ses concitoyens. Une gauche bienveillante à l’égard de tous les peuples.

Il est dans l’air du temps de critiquer le politique, de fuir les partis et le débat politique, de regarder l’actualité politique comme un verre à moitié vide et de se concentrer sur ce qui ne va pas, ce que l’on n’a pas. Cette actualité récente nous montre ce qui ne se voit plus, le prix de vivre dans un pays en paix, dans un pays où règne des institutions et où le débat permet à toutes ces choses d’exister et de perdurer. L’action politique, c’est le socle de cette société qui est de nos jours soumise à tant de critique. L’action politique, ce n’est pas l’affaire de quelques uns, mais ce devrait être l’affaire de tous. Faire de la politique, c’est œuvrer à défendre ces valeurs, c’est combattre ce qui nous éloignent et nous divisent, c’est construire ensemble la société de demain.

Ces événements doivent aussi nous rappeler ce que nous avons ne sera jamais acquis, mais un héritage que l’on peut perdre rapidement. Chacun de nous doit être fier de faire de la politique.

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Le PS de Brest appelle tous ses militants et sympathisants à faire un don* de soutien au Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) qui s’occupe de protéger et de trouver des solutions durables pour les réfugiés, en accord avec la Convention de Genève de 1951.

*Vous pouvez nous envoyez vos chèques libellés au nom de l’UNHCR, nous ferons un envoie groupé en votre nom à tous.


Agression à Brest. La sécurité est d’abord l’affaire de tous.

PoliceCe matin dans le Télégramme, un article fait écho à l’agression d’une jeune fille, accompagnée de son petit frère, place Guérin en début de mois (ici). Les parents, éprouvés par l’agression subie par leurs enfants, en ont fait état sur leur page Facebook. De nombreux brestois ont alors témoigné leur soutien et leur inquiétude face aux problèmes d’insécurité et de violence qui existent à Brest.

L’article relate les faits, mais pointe aussi sur l’interpellation qui est faite au Maire et aux élus de la ville. Une pétition a d’ailleurs été ouverte pour demander de « tout mettre en œuvre pour assurer la tranquillité des brestois ».

En tant que parent de jeunes enfants, je partage totalement l’indignation et l’inquiétude des parents d’Amandine. Le bonheur et la sécurité de nos enfants sont notre priorité. Nous aspirons plus que tout à les protéger et à les voir grandir dans un monde où la violence à leur encontre n’aurait pas sa place.

En tant qu’élu, je suis choqué par le fond de l’article. Je comprends que, sous le coup de l’émotion, les victimes se retournent vers leurs élus et souvent les plus proches d’eux, leurs élus locaux. C’est une attente qui est légitime. Par contre, j’avoue moins bien comprendre la logique de fond de l’article qui se résume pour partie par les commentaires qui l’accompagnent : « les élus sont payés, et bien … qu’ils fassent leur travail. » La pétition, créée pour l’occasion, ne dit d’ailleurs rien d’autre. Il s’agit d’une sorte d’ultimatum envoyé à la municipalité de régler les problèmes.

Ce type d’article, comme souvent le traitement médiatique de la question de la sécurité à Brest, m’interpelle à plus d’un titre sur la santé de notre démocratie. Sur un sujet comme la sécurité, ce n’est pas le rôle des élus d’être dans la réaction face à un évènement émotionnellement fort. Aucun problème ne se résout ainsi. Il s’agit avant tout de bien poser le problème et d'y répondre collectivement.

L’objet de mon propos n’est pas dans l’affirmation d’une absence ou d’une minimisation de problèmes bien réels à notre société. Mon propos est politique et interroge sur la façon dont une société comprend et décide de résoudre (ou pas) les problèmes auxquelles elle fait face.

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Le Climat déclic, donnons de l'envie à agir dans le bon sens !

Logo ABrest métropole lance le Climat déclic, un concours auquel tout un chacun peut participer. Mais un concours, pour quoi faire ?

Il y a plein de façons d’aborder la question du dérèglement climatique. Aujourd’hui avec la COP21, on entend surtout parler des scientifiques qui arrivent à prédire les effets de l’activité humaine sur la régulation du climat et les écosystèmes, et cela ne donne rien de bon à l’arrivée. Nous savons tous que continuer comme cela revient tout simplement à scier la branche sur laquelle nous sommes assis.

Mais ça, c’est le job des scientifiques que de passer tout en équations pour nous dire ce qu’intuitivement on ne devine pas encore. Pire, nous dire ce que l’on ne devine pas encore … quand nous serons tous mort, puisque la fin du siècle ne sera pas à la portée de tous !

L’autre façon d’aborder la question du dérèglement climatique, c’est celle du citoyen, de l’habitant, de l’humain réfléchissant et choisissant le destin qu’il souhaite léguer à sa propre espèce.

L’autre façon, c’est aussi celle de notre quotidien, de nos choix et de nos non-choix. Celle du renoncement à ce qui détruit, mais aussi celle du changement, de la découverte et de l’apprentissage à ce qui continue à nous faire grandir. Celle de la compréhension d’une humanité liée par un destin commun. Celle enfin d’un sens partagé, à nouveau plus tourné vers l’aspiration pour un don aux futures générations, que sur un présent en perte de sens parce qu’au futur plus incertain.

Le dérèglement climatique est un risque, mais c’est aussi une formidable opportunité de changer, de grandir, de murir et de nous libérer du moins important pour revenir à l’essentiel. C’est clairement l’obligation de faire des choix, l’impérieuse nécessité de nous lancer vers un avenir fécond et nouveau.

Le Climat déclic, c’est tout cela !

Vers ce nouvel horizon, nous ne partons pas de zéro. Comme partout, il y a eu des résistants, des résiliants, des expérimentateurs, des précurseurs qui ont commencé à tracer des routes, leurs routes, en se faisant plaisir et en construisant un sens qui nourrit, parce que porteur d’un avenir meilleur.

Avec le Climat déclic, ce sont toutes ces personnes-là que nous souhaitons mettre en avant. Parce que tout comme les grandes, les petites initiatives sont autant porteuses d’avenir lorsqu’elles donnent l’envie à d’autres de se joindre à ce grand mouvement de l'aventure humaine.

Alors, n’hésitez pas … avec le Climat déclic,
l’important n’est pas vraiment de gagner,
mais c’est bien d'y participer ensemble !

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Retour sur la journée Couleur à Brest métropole

4789419881_2cdd85e7ac_zMercredi dernier avait lieu toute une journée sur la couleur au Mac Orlan. Expression de notre volonté politique de placer le thème de la couleur dans la ville au cœur du débat public, cette journée fut l’occasion d’exprimer et d’entendre les différents regards portés sur une question sensible. Cette journée fut aussi l’occasion de tracer l’esquisse de façons de faire différentes, qui pourraient être portées avec les habitants dans les différents quartiers.

La couleur dans la ville n’est pas un sujet politique facile. D’abord parce qu’elle est probablement considérée comme secondaire, plus superficielle que les façades qu’elle habille. Mais aussi parce que sur le thème de la couleur, bienheureux celui qui arrivera à trouver un consensus dans la population sur la bonne méthode pour décider de la bonne couleur, au bon endroit !

Il existe pourtant bien une attente forte de la population pour avancer sur ce sujet. A Brest plus qu’ailleurs, il y a un besoin de couleur qui exprime comme un besoin de lumière (quelque peu contrariée par notre météo préférée). La couleur apporte de la gaieté et de l’identité, elle trace des lignes et de donne du relief. Elle permet aussi, lorsqu’elle est harmonieusement agencée, de créer des quartiers où il fait bon vivre. 

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Réponse à RPB sur la question de l'habitat

Communiqué de presse transmis au Télégramme (et paru aujourd'hui ici) suite à l'article de vendredi, de l'opposition de droite brestoise, sur la politique de l'habitat [ici].

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Dans votre édition de ce jour, Rassemblement pour Brest (RPB), par la voix de Bernadette Malgorn, analyse subjectivement une enquête indépendante qui étudie les chiffres de l’habitat sur Brest métropole depuis dix ans. Elle dénonce le décalage entre les logements construits entre 2012 et 2014 (650 par an), avec l’objectif de production de logements du PLU Facteur 4, afin de maintenir notre population (1300 logements/par an). Sur la période mentionnée, RPB ne peut ignorer que la faiblesse du nombre de logements produit s’explique autant par l’annulation du précédent PLU et donc de l’incertitude juridique pour les opérateurs, que par la crise qui frappe durement tout le secteur de l’immobilier.

RPB propose maintenant de geler la création de nouvelles zones d’habitat, notamment aux Capucins où 560 logements sont attendus, au moment même où une reprise de fait sentir. Les professionnels et les salariés du BTP, qui comptent sur ces projets en ces temps difficiles, apprécieront surement.  

Autre idée lumineuse de la droite brestoise : donner la priorité à la rénovation urbaine. Merci,  mais c’est ce que nous réalisons ici depuis plus de dix ans : les quartiers de l’Europe, de Saint-Martin et de Recouvrance font ou ont fait l’objet de refontes urbaines qui changent la ville en profondeur, avec un investissement d’environ 150 millions d’euros sur ces dix dernières années. Le quartier de Bellevue vient d’ailleurs d’être retenu dans le NPNRU (Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain) pour la qualité de notre projet.

Une bonne politique de l’habitat ne se décline pas à grands coups de barre, mais en gérant les équilibres des différentes offres sur la durée. Critiquer sans rien proposer de crédible et s’auto proclamer visionnaire sur des actions déjà engagées, tout en votant contre tous les projets qui dessinent le Brest de demain ne feront pas avancer notre ville. Les électeurs brestois l’ont bien compris en rejetant par deux fois en un an ce qu’il est désormais convenu d’appeler la vision décliniste de la droite brestoise.

Thierry Fayret

Vice-président chargé de l’urbanisme, de l’habitat et du plan climat.


Bernadette Malgorn : Incantation n’est pas action

Bernadette MalgornDans son interview de campagne au Télégramme du 11 mars dernier, Bernadette Malgorn ne fait pas mentir son surnom en s’en prenant à la majorité socialiste.

Fort peu de propositions concrètes dans son propos uniquement accusateur. On sait tout sur ce qu’elle supprimera, mais on peine à comprendre ce qu’elle fera sur les compétences propres du futur conseil départemental.

Ainsi, à l’instar de la droite historique au Conseil général qui négligeait Brest dans ses politiques, elle s’engage à défaire le Contrat de territoire avec la métropole brestoise qui nous fait bénéficier de financements sur nos projets métropolitains. On regrette un peu qu’elle ne s’en soit pas rendue compte, mais ces projets sont déjà largement engagés. L’absence des ces financements pèsera donc directement sur les contribuables de la métropole. Est-ce cela son ambition, supprimer les contributions du département pour augmenter l’impôt sur Brest ?

Elle accuse aussi la gauche d'avoir augmenté les effectifs du Conseil général, en comparant à celui de 1998. La gauche aurait embauché 600 personnes (sans que cela ne se voit, semble-t-il !) Mauvaise foi, inculture politique, perte de mémoire précoce ou simplement une ancienne préfète qui prend les brestois pour des imbéciles ? Rappelons que c’est Jean-Pierre Raffarin (gauchiste bien connu) qui transféra en 2005 une partie des compétences détenus par l’Etat vers les collectivités territoriales lors de ce que l’on a appelé l’Acte II de la décentralisation. Ce ne sont pas des embauches que les Conseils généraux ont faites partout en France, mais surtout l’intégration de fonctionnaires de l’Etat en charge des compétences politiques transférés (avec une partie des recettes d’ailleurs).

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Contribution : Pour un parti socialiste hors les murs

Congrès de poitier 20152015 est une année de congrès pour le Parti Socialiste. Et qui dit congrès, dit contributions !

Depuis le congrès de Reims, j’essaie de me plier à cet exercice : produire une contribution, sur la base des réflexions que j’ai pu avoir depuis le dernier congrès, personnellement ou avec d’autres camarades. En 2008 pour le congrès de Reims, j’avais écrit la contribution Une seconde voie pour le 21ème siècle. J’avais récidivé en 2012, lors du congrès de Toulouse, avec une autre contribution Un parti en changement.

C’est un exercice que j’apprécie car il permet de se poser, d’analyser et de produire quelques propositions concrètes. Cela me semble être un bon exercice militant, dans un parti où en tant que responsable, on se situe plus souvent dans l’opérationnel que dans la construction d’idées nouvelles.

Cette année pour le congrès de Poitier, j’ai écrit la contribution :

Pour un parti socialiste hors les murs

L’objet de cette contribution est une réflexion que je partage depuis un certain temps avec d’autres camarades. Elle part du constat qu’un fossé se crée entre la population et les partis républicains. Les partis ne se renouvellent plus et les citoyens témoignent une grande méfiance à leur égard. Tout cela semble profiter aux partis aux accents moins démocratiques, voire autoritaires. Il y a donc urgence à se questionner.

Il s’agit d’analyser le mécanisme qui pousse vers ce décrochage et de proposer une piste d’évolution qui permettrait de reconnecter la Politique avec les citoyens. Je propose de construire un espace de médiation entre la population et le parti, dont j'esquisse la forme et les règles qu'il reste probablement encore à finaliser en avançant. La proposition va volontairement assez loin, mais elle pose des enjeux bien réels en face desquels nous devons tenter d'apporter nos réponses.

A débattre donc … !


Tinergie – bilan 2014, la croissance continue !

Tinergie 2Après trois années pleines de fonctionnement depuis son lancement, le dispositif Tinergie continue à monter en puissance [Voir graphique]. Le nombre de contacts vers l’espace info énergie (EIE) d’Ener’gence aura ainsi été multiplié par 4 entre l’année 2012 et l’année 2014 (plus de 1000 contact cette année).

Tous les contacts ne finissent pas dans le dispositif Tinergie. Un certain nombre de particuliers feront leurs travaux sans rentrer nécessairement dans la démarche. Par ailleurs, une part significative des dossiers a pu être redirigée vers les dispositifs de l’ANHA qui proposent des niveaux d’aides supérieurs, en fonction des revenus des ménages.

Au total pour 2014, c’est un peu plus de 300 dossiers individuels de travaux de rénovation thermique qui auront été engagés via ces deux dispositifs sur Brest métropole (dont plus de 80 via Tinergie).

Un autre élément de satisfaction vient aussi de la qualité des projets soutenus. En effet, le gain moyen des projets soutenus par Tinergie en 2014 est de l’ordre de -55% sur les émissions de gaz à effet de serre. Il s’agit donc de projets vraiment qualitatifs pour la limitation de l’usage des ressources énergétiques et pour le climat.

Enfin, Tinergie et les aides à la rénovation énergétique sont clairement un moteur pour l’économie locale. Les 300 dossiers engagés en 2014 sont estimés à quelques 8 millions d’euro de travaux, rien que sur la part rénovation thermique. On le voit, la rénovation énergétique est une opportunité autant qu’un investissement dans l’avenir pour notre territoire.


L'humanité d'un peuple face à la terreur

Marche-republicaine-BrestL’humanité d’un peuple se mesure lorsqu’il fait face à des difficultés et qu’il choisit les bonnes réponses pour y répondre. A la terreur, il est toujours possible de répondre par la violence et chercher des boucs émissaires. Les terroristes n’attendent que cela d’ailleurs. Mais il est aussi possible de répondre avec force en envoyant un message sans ambigüité sur nos valeurs et laisser agir en notre nom l’état de droit et les forces de l’ordre.

Avec 65 000 personnes rassemblées à Brest et plusieurs millions ailleurs en France et dans le monde, j’avoue être fier d’appartenir à ce pays, de partager ses valeurs et d’avoir participer à envoyer ce message d’humanité et d’unité comme seule réponse à la terreur. J’avoue aussi être fier du travail du Président et du gouvernement qui ont fait preuve de fermeté envers les coupables, tout en ne sur-jouant pas pour profiter de l’évènement à des fins démagogiques ou politiques.

Après cette semaine éprouvante, ce dimanche témoigne encore une fois qu’isolés nous sommes faibles mais que rassemblé rien ne peut nous arrêter. Ce fut une belle journée !


Bonne année 2015 !

Bonne année Brest 2015 Pleine de projets et d'envies de construire une métropole où il fasse bon vivre ensemble.

Pleine d'ambition pour écrire un avenir climatique préservé pour les générations à venir.

Pleine de bonheur à vivre avec tous ceux qui nous sont proches et tous ceux que nous rencontrerons en 2015 !

Très belle année 2015 !


La carte de Brest métropole, mieux que Google Maps !

Carte BrestLes données d’analyse et la compréhension d’un territoire sont d’autant plus lisibles qu’elles sont en lien avec une cartographie. Le SIG (Service d’Informations Géographique) de Brest métropole gère ces données pour produire les différentes visions de notre métropole et aussi du Pays de Brest. C’est une équipe peu connue, mais qui propose aujourd’hui des services à la pointe de la technologie.

Au début, il s’agit plutôt d’un outil très opérationnel pour les déplacements, les règlements d’urbanisme, les chantiers et les travaux de réseaux sur le terrain. Mais l’accessibilité de cette visualisation cartographique est aussi une façon de jouer la transparence avec les citoyens, en leur laissant la possibilité d’aller eux-mêmes consulter les données cadastrales ou de zonages du PLU, par exemple.

L’accès aux données publiques est possible à tous sur le site GéoPaysDeBrest. On y trouve des cartes, mais aussi un visualisateur puissant qui permet une balade très fluide dans les différentes couches de cartographies disponibles.

Les photos aériennes proposées sont aussi de bien meilleure qualité par rapport à celles que l’on peut trouver sur internet, comme sur Google Maps par exemple. A la fois la définition est meilleure, mais surtout, la donnée est plus récente puisque qu’elle se basse non pas sur des photos satellites parfois anciennes, mais des photos aériennes prises ces dernières années.

Par ailleurs, une version mobile et tablette plus légère est aussi disponible à l’utilisation [ici].

Enfin, demain ces données ne seront plus seulement surfaciques, elles prendront de la hauteur et du relief. Pour l’instant, la maquette 3D existe déjà, mais pour la balade, c’est encore plutôt réservé aux films ! Demain, la balade 3D en temps réel sera probablement accessible à nos souris !

Vidéo de la maquette 3D des capucins

Vidéo de la maquette 3D du projet de développement du port de Brest


Emission Terres & mers de Bretagne : la question foncière

La semaine dernière, j’étais invité à l’émission Terres & mers de Bretagne pour parler de la gestion du foncier vis-à-vis des enjeux agricoles de notre territoire.

Brest métropole travaille depuis de nombreuses années sur cette question, notamment au travers de ce que nous appelons la Cellule foncière. Cette instance réunit les professionnels de l’agriculture et les services de Bmo. Elle permet d’élaborer ensemble les stratégies de développement de l’urbanisation pour que l’impact soit le plus contrôlé possible et quand il existe, anticipé longtemps à l’avance.

De même, le PLU de Bmo pose des ambitions fortes de préservation de l’espace agricole, tout en permettant la poursuite du développement de notre agglomération, nécessaire à la dynamique d’ensemble du Pays de Brest et à son attractivité.


Les dessous de la politique de l’urbanisme à Brest

15488131058_495cf0b31d_zJ’entends souvent la même critique sur la politique de l’urbanisme à Brest. Cette critique est largement portée par l’opposition brestoise, mais elle se retrouve aussi dans l’esprit des habitants, parce qu’elle exprime aussi une forme de logique. Cependant, dans le monde complexe où nous vivons, une logique trop simple sous-estime souvent la réalité.

Explications.

 

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Guide des bâtiments économes en énergie

RTEmagicC_guideenergie_jpgDans le cadre des actions du plan climat de Brest métropole, la collectivité a réalisé un livret de recommandations pour guider les particuliers ou les maitres d’œuvre dans la réalisation de travaux d’amélioration thermique [ici]. Chacun peut y trouver des informations avant de partir sur son projet.

On ne le dira jamais assez, 50% des émissions de gaz à effet de serre (GES) proviennent du bâti sur Bmo. Il est donc primordial d’apporter des réponses à la rénovation thermique des maisons et des immeubles.

Le dispositif Tinergie fut une première étape. Initialement destiné aux particuliers habitants des maisons individuelles, il est devenu le portail d’entrée unique pour toutes les questions de rénovation énergétique. Le dispositif évolue et les premières réalisations sur des copropriétés sont dans les tuyaux. Il s’agit là d’un enjeu important pour Brest, mais aussi d’un niveau de complexité plus grand dans sa mise en œuvre.

Les restrictions budgétaires sur les collectivités territoriales risquent de ne pas faciliter la pérennisation des subventions pour la rénovation thermique des particuliers. Par contre, nous pouvons apporter un savoir faire et une sécurisation dans les programmes de rénovation. C’est l’esprit de ce livret et de ses fiches conseils qui permettront à chacun d’accéder à des recommandations techniques et indépendantes.


Les propos révélateurs de madame B. Malgorn

Bernadette malgornAbsente ce matin du temps fort pour Brest que fut l’inauguration de la salle Brest Aréna, c’est dans le télégramme que madame Malgorn fait sa rentrée politique [ici]. Peu de propos s’avèrent intéressants puisqu’elle y fait surtout sa précampagne comme candidate à la tête de liste à droite pour les régionales. Pour se donner bonne figure, elle tente néanmoins de rendre visible son "activisme" (surtout épistolaire) sur des dossiers déjà suivis de très près par les exécutifs des conseils, dans lesquels elle siège dans l’opposition.

Toutefois, une citation de son propos sort du lot, car elle est vraiment à l’image de l’action menée par cette opposition : « Contrairement à ce que certains, mais pas nous, espéraient, la reprise de l’activité commerciale ne s’est pas produite après la mise en service du tramway. » Ainsi madame Malgorn affirme qu’elle n’espérait pas la reprise de l’activité commerciale à Brest. Propos renforcé juste après par un défaitisme affiché sur le dossier de l’implantation de Leroy Merlin au Froutven. Un dossier sur lequel nous travaillons, qui est pour l’instant en bonne voie et qui générerait une centaine d’emploi.

Ce propos est à l’image de la droite brestoise depuis « l’arrivée » de madame Malgorn à Brest : une lecture défaitiste, décliniste de Brest, une opposition systématique et un dénigrement permanent de ce qui s’y fait. Nous sommes vraiment à nous poser la question : madame Malgorn aime-t-elle réellement Brest et mise-t-elle sur la réussite de notre territoire, ou considère-t-elle juste notre cité comme un tremplin pour les régionales à venir ?


C’est la rentrée !

La rentréeAprès quelques semaines de repos (bien mérité), nous voici sur le bord du précipice, prêt à se lancer dans le vide d’une nouvelle année qui commence, à se lancer dans l’écriture d’une page encore blanche !

L’année passée aura été très monopolisée par les enjeux électoraux du mois de mars, coté politique avec les municipales, comme coté boulot avec les élections professionnelles. Pour l’année à venir, pas d’élection en vue (hormis les sénatoriales bien-sûr, mais ce n’est pas tout à fait pareil). Nous voici donc sur une période de calme, ce qui n’est pas un luxe pour construire un peu.

Pour cette année 2014-2015, plusieurs chantiers me tiennent à cœur.

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Club des initiatives locales pour la rénovation énergétique

TinergieMardi dernier a été fondé le Club des initiatives locales pour la rénovation énergétique, en présence de la ministre du logement, Sylvia Pinel. En introduction, j’y ai présenté notre portail Tinergie qui avait reçu l’an passé le Grand prix du jury des initiatives locales.

Tinergie reste encore un outil original, regardé de près par les autres villes de France. Il y a quinze jours encore, nous accueillions un groupe d’élus de Lilles qui souhaitaient voir comment fonctionnait notre portail pour la rénovation énergétique.

L’année 2013 aura été la première année pleine de fonctionnement. Quel bilan tiré de Tinergie ?

Il y aura eu plus de 800 contacts de générés via le portail. Environs 220 projets auront été lancés via Tinergie en 2013. Cent porteurs de projets auront touché les aides de Bmo et 120 autres auront été pris en charge par le dispositif de l’ANAH qui s’adresse aux revenus plus modestes. Ces chiffres sont à minima, car il est probable que Tinergie ait suscité des projets qui ensuite n’auront pas cherché à rentrer dans le dispositif.

On estime globalement que Tinergie aura généré 2 500 000 € de travaux de rénovation thermique, pour un financement sur une année de l’ordre de 250 000 €. Un euro d’aide génère donc environ dix euros de travaux, purement de rénovation énergétique. En moyenne, les projets portés auront eu des gains énergétiques de 43%.

Tinergie s’adresse aujourd’hui aux projets sur des maisons individuelles. Cependant, nous travaillons activement sur un déploiement de Tinergie vers les copropriétés. C’est une étape importante pour notre territoire où de forts enjeux existent dans ce domaine. Là aussi, Brest métropole océane continue à souhaiter défricher le terrain. Nous sommes aux avant-gardes sur la question du tiers financement qui minimisera l’impact financier des couts de rénovation pour les habitants.

Sur la question de l'habitat, la rénovation énergétique est probablement l’enjeu de ce début du XXIème siècle. Cela prendra du temps. Nous devrons être innovant pour trouver les bons outils afin de faciliter les projets du territoire et bénéficier par là-même, d’une belle opportunité en terme d’emplois.


Au nom de la loi, je vous déclare …

Mzriage_civil_vdmjLa fonction d’élu municipal donne un pouvoir magique. Celui de prononcer la phrase : « Au nom de la loi, je vous déclare unis par le mariage ». Et plouf, comme par enchantement, deux individus deviennent un couple, faisant par là-même mentir le plus célèbre des axiomes mathématiques : un plus un, peuvent faire un.

Etant de permanence toute la semaine, j'avais hier l’avantage de passer ce merveilleux samedi après-midi ensoleillé, dans les salons de la mairie de Brest, afin de procéder à quatre mariages. Dire que cela m’enchantait serait probablement mentir. J’aurais bien commencé l’après midi par une petite sieste, après une semaine chargée, suivie d’une petite sortie en famille. Mais bon, les mariés n’attendent pas, c’est bien connu. J’ai revêtu mon costume, bouclé ma cravate, enfilé l’écharpe tricolore et fort de mon pouvoir magique, je suis allé officier !

Faire des mariages, cela m’impressionne toujours. Ce n’est pas la difficulté de l’exercice en lui-même qui met la pression, mais la perception de l’importance du moment pour ceux qui le vivent. Même si on en fait plusieurs à la suite, chaque mariage est un moment unique pour les mariés. Il ne s’agit donc pas de faire les choses à moitié.

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Repenser la gauche

Au lendemain de l’élection européenne, on voudrait nous faire croire que le résultat de dimanche en France est une révolution du FN. Il n’en est rien et au lieu de se focaliser sur l’extrême droite, nous ferions mieux de nous lancer dans une introspection plus profonde des causes de notre décrochage.

A Brest par exemple, malgré des pourcentages historiquement haut pour le FN à cette dernière élection, le FN n’a pas obtenu plus de voix qu’à la présidentielle, loin s’en faut(1). Il est d’ailleurs très loin derrière la gauche consolidée(2), qui devrait être la base de l’analyse dans une élection à la proportionnelle, ou par nature, chaque parti se présente.

Au-delà de son socle idéologique, le FN n’est pas un parti comme les autres. Ce n’est pas un parti aux responsabilités, il ne déçoit pas par son action puisqu’il ne se situe que dans la critique du pouvoir en place, une critique populiste qui plus est. A l’inverse on le voit, les autres partis tanguent du fait de leur exercice du pouvoir dans un contexte difficile au niveau national. Le FN dispose donc d’un socle de voix plus stable dans le temps, l’abstention travaille moins sur leurs résultats électoraux. Le score du FN joue donc au yoyo pas tant de son fait, que de celui des partis de gouvernement.

 

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Prise de fonction sur une nouvelle délégation

623071_brest-portAprès l’élection, vient le temps de la mise en place de la nouvelle équipe et des nouvelles responsabilités. Adjoints à la ville de Brest et vice-présidents à Brest métropole océane ont été nommés lors des premiers conseils (ici). De ma délégation sur la rade et le littoral, je passe à l’urbanisme, l’habitat et le plan climat.

Lors du dernier mandat, j’avais travaillé avec Jean-Pierre Caroff sur l’écriture du plan climat dans le cadre de ce qui est aujourd’hui le « PLU x 4 » : le plan local d’urbanisme intercommunal facteur 4, intégrant les PLU sur les 8 territoires de BMO, le PLH : Plan Local de l’Habitat, le PDU : Plan de Déplacement Urbain et le PECT : Plan Energie Climat Territorial. Je ne pars donc pas de rien, même si le monde de l’urbanisme est encore pour moi un peu nouveau.

L’urbanisme, c’est la fabrique de la ville au sens le plus large qui soi. C’est façonner l’écosystème urbain dans l’intérêt et pour le bien-être des habitants qui y vivent et y vivront. Le temps de cycle d’une ville est à l’échelle du siècle. Sur six années de mandat, nous sommes donc plus sur des petites touches que sur des bouleversements profonds. Mais la ville s’anticipe, se projette en fonction des enjeux auxquels on souhaite répondre.

L’urbanisme, c’est un travail qui amène à prendre en considération l’ensemble des facteurs autour d’un projet et le premier d’entre eux, c’est le facteur humain : l’avis des habitants, leurs attentes et leurs besoins, à moyen et long terme.

Le mandat sur l’eau fut passionnant. Je pense que cette nouvelle responsabilité, au service des habitants du territoire, le sera tout autant.

A suivre ...


Premier conseil municipal

1010302_10151779189704058_8473517707141812172_nHier matin avait lieu le premier conseil municipal de Brest pour la mandature 2014-2020.

Contrairement aux conseils municipaux classiques où nous passons principalement en revue des délibérations gérant la ville, celui-ci relevait exclusivement de la mise en route du Conseil. Les délibérations étaient majoritairement sur des élections d’élus à des fonctions : le maire d’abord, puis les 21 adjoints de la municipalité. Nous avons fini par quelques nominations sur des instances spécifiques comme le CCAS, la Commission d’Appel d’Offre (CAO) ou le CA des pompes funèbres communales (PFCA), par exemple.

Du fait du « scrutin proportionnel, avec une prime majoritaire » de l’élection municipale, ce jeu de nomination revêt un caractère plutôt symbolique. En effet, la liste gagnante dispose d’une large majorité au conseil (aujourd’hui, 42 sièges sur 55 pour Brest). Il y avait donc peu de surprise à attendre de ce conseil.

Première réunion officielle après l’élection, ce conseil n’en est pas moins instructif sur les positionnements des deux listes élues. Comme il était prévisible, madame Malgorn aura joué le jeu de l’obstruction systématique, sans vraiment arriver d’ailleurs à trouver des angles d’attaques pertinents, sur un ordre du jour pour le moins cousu de fil blanc. Bardée d’un code civil Dalloz bien en vue, ses interventions relevaient plus de la nécessité d’exister et de poser ses marques, que du débat constructif promis par l’opposition en début de séance.

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L’abstention n’est pas un jeu madame Malgorn

Dans le Télégramme aujourd’hui, madame Malgorn questionne le Maire candidat François Cuillandre sur la forte abstention (48,65%) au premier tour des élections de dimanche. « Ne traduit-elle pas un malaise de la démocratie locale à Brest ? » s’interroge-t-elle ?

Bonne question !

Sur le fond d’abord, l’abstention progresse partout. Elle n’est pas le fait d’une personne, mais bien climat politique global dans le pays. Les grandes villes sont plus touchées que les territoires ruraux, mais le malaise est là, installé progressivement depuis 30 ans.

Madame Malgorn arrive-t-elle tout juste en politique ? N’est-elle pas concernée par le sujet depuis son élection à la Région ? L’abstention en Bretagne n’était-elle pas à 51% (55% sur Brest) lors des régionales de 2010 où elle était tête de liste ? Qu’a-t-elle fait sur le sujet ?

Mes questions resteront probablement sans réponses.

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Analyse du vote au premier tour : La carte n’est pas le territoire !

Machine-a-voterA entendre les analyses, on aurait l’impression que la grande gagnante de l’élection du premier tour à Brest serait madame Malgorn. Voilà une analyse pour le moins déformée et trompeuse de la réalité.

A gauche, il y aura eu 21 968 voix. Brest ne déroge pas au reste de la France. Le mécontentement sur la politique nationale a clairement joué sur ce scrutin. Pour autant, cette baisse n’est pas un basculement. A abstention constante, ce sont un peu moins de 2 000 voix qui manquent à la gauche, par rapport à la présidentielle de 2012. Soit une baisse de 8.2%.

A droite (hors FN), il y aura eu 15 715 voix. La mobilisation a été plus forte. A abstention constante, la droite récupère près de 1 300 voix en plus, soit en valeur relative, un vote supérieur de 9% à 2012.

En plus de bénéficier de l’effet « gauche au pouvoir », la droite a choisi de transformer ce premier tour en primaire pour départager l’impossible choix de l’UMP, entre monsieur Prunier et madame Malgorn. Cela explique pour partie la forte mobilisation à droite. Une mobilisation qui aura beaucoup joué sur les peurs et les haines entre camps adverses, mais aussi sur des méthodes de campagne que l’on ne connaissait pas jusqu’ici à Brest. Dans ce duel à droite, la notoriété de l’ex Préfète de région aura sans conteste joué plein pot face au sortant de droite.

Coté FN, il y aura eu 4 093 voix. On s’étonne du score du FN à Brest, mais c’est finalement lui qui perd le plus. A regard du score du FN aux présidentielles de 2012, le FN est plus touché par l’abstention (ou le report des voix) que le reste des listes. A abstention constante, il aurait dû cumuler près de 1 000 voix de plus du fait de la variation de la participation. Ces 1000 voix sont-elles allées sur la liste Malgorn qui a fait une campagne volontairement sur certains thèmes du FN ? Difficile de le dire. Corrigé de l’abstention, le FN fait une baisse significative de -18.8% à Brest, par rapport à 2012.

Le report au second tour des voix du FN reste très incertain compte tenu du discours sur un front anti UMPS. Il est probable que l’abstention soit forte de ce côté-là, malgré les appels du pied répété de l'équipe Malgorn aux idées du FN.

Au final, la gauche sort majoritaire avec 52.6% des voix. A droite comme à gauche, les reports de voix étant difficiles à prédire, il serait prétentieux de présumer d’un résultat sur un second tour qui reste une seconde élection à part entière, entre les mains des électeurs.

Pour autant et contrairement à ce que l’on entend, la dynamique du premier tour a été largement soutenue par la gauche, face à une droite divisée qui certes mobilise son électorat dans sa « primaire de premier tour », mais ne parvient pas à susciter un réel engouement du côté de la population.

Cette dynamique à gauche est à l’image des programmes, où la gauche unie a porté un travail de fond, intégrant plus de 60 propositions concrètes, quand la droite s’est satisfaite des trois slogans dans le vent : fiscalité, sécurité, emploi, en passant plus de temps à donner à Brest une image déclinante, au lieu de tenter de dessiner l’avenir que notre ville mérite.


Pourquoi tant de haine ? - Réponse à Monsieur Brussieux

Au fil des tweet politiques qui défilent tous les soirs, il en vient parfois un qui vous interpelle. Hier soir, c’est celui de Monsieur Brussieux, colistier de Madame Malgorn, qui me questionnait en disant : « Pourquoi tant de haine ce soir ? »

En voilà une vraie bonne question et politique qui plus est, puisque « la forme, c’est le fond qui remonte à la surface » disait Victor Hugo. Pourquoi tant de haine dans cette campagne ?

Mon cher monsieur Brussieux, la teneur des propos qu’a pris la campagne n’est pas en effet dans les habitudes brestoises (du moins pour les dernières campagnes). Certes, il est d’usage de ne pas se faire de cadeaux entre droite et gauche, mais là, il faut reconnaitre que le niveau de violence verbale dans les échanges a franchi un cap nouveau pour Brest.

Cette violence a commencé bien avant que nous ne rentrions en campagne, quand déjà dans les meetings de Madame Malgorn on proposait de « chasser les socialistes de la ville », on nous accusait de « cadenasser le milieu associatif » et de « faire du clientélisme ». Elle-même se lançait ainsi dans sa campagne : « Nous allons disqualifier les socialistes pour gérer la ville de Brest ».

Déjà les fondamentaux d’une campagne s’appuyant sur une outrance verbale semblaient bien posés. Nous n’étions que fin octobre 2013 ! [ici et ]

Depuis les échanges n’ont fait que monter en violence, teintée d’une mauvaise foi caractérisée et de désinformation. Je ne vais pas vous faire l’énumération des attaques dans la presse. Récemment, l’une des plus violentes fut le discours du 13 février dernier, au Mac Orlan [ici].

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Les dessous de la couronne à Brest !

Galette des roisL’an dernier, « l’affaire de la couronne » comme on pourrait l’appeler, à fait parler d’elle à Brest. En effet, les petits chanceux et les petites chanceuses ayant trouvé une fève dans leur part de galette n’auront pas eu droit à une couronne. Crime de lèse-majesté, ils n’auront pas pu être consacrés roi ou reine !

Bon, même si nous ne sommes pas là dans un événement majeur sur le plan scolaire, l’affaire ayant fait un buzz national, il est peut-être temps de dire deux mots de cette fameuse couronne qui fit couler beaucoup d’encre par son absence.

Comme les années passées, il y avait bien une couronne de prévue. Sauf qu’en 2013, l’entreprise qui gère la délégation de service public de restauration scolaire (le fermier) avait décidé de se faire un peu de pub au passage, sans en avertir personne. Ils avaient apposé leur beau logo et souhaitaient « une bonne épiphanie » aux enfants. Ce faisant, ils contrevenaient à deux principes de leur contrat avec la collectivité : ne pas faire apparaître son nom sur de la publicité vis-à-vis des enfants et, ce que l’histoire a surtout retenue, le caractère religieux du terne « épiphanie ».

Il a donc été décidé de demander à notre fermier de reprendre sa couronne, eu égard aux deux libertés qu’il s’était permis, sans même en avertir auparavant les services de la ville. Nous étions mis devant le fait accompli, alors qu’ils ne pouvaient pas ignorer ces deux règles. 

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