Parti socialiste

Rassemblement contre le mariage et l’adoption pour tous

Manif contre mariage pour tousIls étaient entre 340 000 et 800 000 à se rassembler ce dimanche à Paris pour manifester contre le mariage et l’adoption pour tous. Cela fait du monde dans la rue, venu de partout en France puisqu’environ 1 000 cars semblent avoir été affrétés pour l’occasion. Une population rassemblée, mais très hétéroclite aussi dans leurs philosophies et leurs motivations.

Mobilisation de rue, certes, mais c’est un peu l’arbre qui cache la forêt.

Les Français sont majoritairement favorables à cette mesure qui est directement issue du programme de François Hollande, présenté il y a un an durant la campagne (point de surprise là-dessus). D’après le magazine Pèlerin, 60% des français adhèrent à la mise en place du mariage pour tous.

Pour l’adoption, la tendance est inversée puisque 54% des français n’y sont pas favorables. Mais ce chiffre, plus qu’une opinion, cache un doute puisqu’ils n’étaient que 42% contre cette mesure, en juin 2011. Le matraquage médiatique et politique des opposants a donc fait son effet. On observe sur 7 mois une baisse de 12 points dans l'opinion, toutes tendances politiques confondues.

D’après les études, le clivage sur ces deux questions est porté par 3 critères : le sexe, l’âge et l’opinion politique.

Lire la suite "Rassemblement contre le mariage et l’adoption pour tous" »


Engagement 31 : Mariage et adoption pour tous

Arton679Bon ce soir, j’aborde un sujet que je ne trouve pas simple, plus par la forme qu’il prend dans la société que pour le fond de la proposition d’ailleurs.

Etant élu, je marie en mairie et je ne vois aucun problème à pratiquer des mariages de personnes du même sexe. Je préfèrerai d’ailleurs la sincérité de cette nouvelle situation, à l’entre-deux qu’autorisait le PACS et qui ne me satisfaisait qu’à moitié. Il y avait là comme un gout d’inachevé, sachant que des couples n’avaient pas accès au « vrai mariage », comme ils auraient pu le souhaiter.

Sur la question de l’adoption, on est évidemment sur un problème plus engageant pour la puissance publique. Il ne s’agit plus seulement de l’engagement entre deux adultes consentants, mais d’un engagement qui intègre un enfant, avec tout ce que cela implique. Je ne résumerais pas ma pensée en deux lignes, mais mon sentiment est que la nature du sexe des parents est un élément secondaire, tout comme la race, la condition sociale, la croyance ou l'âge … au regard de l’amour et de l’attention qu’ils ont envie de donner à leur enfant.

Cela étant, et même si cela ne me pose donc pas vraiment de questions personnellement, je reconnais aussi le droit à d’autres à pouvoir s’en poser sans pour autant devoir leur jeter l’anathème (si je puis dire). La question n’est pas nécessairement si simple, pour au moins trois raisons.

Lire la suite "Engagement 31 : Mariage et adoption pour tous" »


Lutte contre l’abstention

Abstention-presidentielle-2012-9-677x477Depuis lundi dernier, je suis en charge de la lutte contre l’abstention au sein du conseil fédéral finistérien du PS. Voilà une question qui m’intéresse depuis déjà un certain temps et sur laquelle je ne pars pas tout à fait de zéro [ici]. C’est une question intéressante, car finalement peu travailler par le monde politique.

La meilleure façon de comprendre ce qu’est l’abstention, c’est peut-être tout simplement de la regarder en face, par les chiffres. Depuis quelques années, je me suis construis un graphique [ici] qui montre les courbes d’abstention, en fonction du type de scrutin. La présidentielle, les municipales, les législatives ou les européennes sont révélatrices du phénomène. S’il y a des écarts entre scrutins, les courbes témoignent d’une étonnante régularité, avec des tendances à la hausse très proches, basé sur un ratio de +0,5 point d’abstention par an.

Les cantonales et les régionales sont plus difficilement analysables car elles ont été liées, ou non, à d’autres scrutins, ce qui fausse les résultats. L’élection présidentielle est bien en ligne avec les autres, en dehors du point singulier que fut le 21 avril 2002 et qui induit après un décalage proche de dix points.

L’abstention n’est donc pas un phénomène chaotique. La régularité de son taux de progression tend plutôt à démontrer qu’il s’agit d’un phénomène d’usure et de décrochage lent, mais constant.

Lutter contre l’abstention, c’est d’abord se poser la question de ce décrochage, de ce désintérêt ou de ce manque de confiance d’une partie de plus en plus importante de la population française. C’est peut-être aussi questionner les sens de cette abstention, au regard des nouveaux usages de notre société. C’est enfin tenter de transformer les façons de faire de la politique pour combler aussi bien la défiance que le décalage entre les pratiques politiques et les attentes des citoyens, à l’orée de ce nouveau millénaire.


Affrontement politique

Le-logo-de-l-ump-coupe-en-deuxLa crise de l’UMP nous livre un cas d’école intéressant à observer. Loin d’être un épiphénomène local, elle est probablement le signe d’un fonctionnement que l’on rencontrera régulièrement dans le futur, en lien avec les techniques de communication modernes.

Cette crise qui touche l’UMP aujourd’hui n’est pas unique en son genre. Elle fait écho à l’élection présidentielle américaine de 2000, entre Buch et Al Gore, où le président autoproclamé devint chef de l’état … tout en perdant des élections après recomptage des voix. Plus proche, cette crise fait aussi écho au congrès du PS de Reims en 2008, où Ségolène Royal et Martine Aubry étaient arrivées aussi dans un mouchoir de poche.

Au-delà des recomptages et de quelques fraudes observés qui sont probablement aussi vieilles que l’acte de vote, je ne crois pas non plus que les conflits entre personnes soit un fait nouveau dans l’histoire et le monde politique. Deux faits apparaissent comme plus contemporains : le maelström médiatique entourant ces crises politiques et aussi la réalité d’un score tendant vers une égalité quasi parfaite.

On aurait tendance à penser que ces épisodes quasi romanesques ont avoir avec le seul monde politique, il est probable que l’on se trompe : un des moteurs est clairement à rechercher dans le traitement de l'information qui est fait autour.

Lire la suite "Affrontement politique" »


Premier secrétaire du Comité de ville de Brest

Logo-ps-newDepuis ce soir, me voici premier secrétaire du Comité de ville du parti socialiste brestois. J’avais annoncé ma candidature [ici], il y a deux mois et je m’y suis tenu. Le comité de ville est l’instance de coordination des trois sections de Brest, du parti socialiste. C’est à la fois le lieu où l’on travaille sur les questions politiques bresto-brestoises, mais c’est aussi un lieu d’impulsion, pour tout ce que fait le parti à ce même niveau.

Voilà quelques temps que je réfléchis à ce nouvel engagement. Je crois que l’échelon de la commune est pertinent pour arriver à faire de la politique avec les habitants. La situation est probablement un peu différente dans des villes moins grandes ou en zone rurale, mais dans une ville de 150 000 habitants, la tache n’est pas simple pour arriver à toucher les habitants et à faire de la politique avec eux. Cela reste à mes yeux un fort enjeu pour la démocratie.

Reconnecter les habitants avec le politique, travailler sur la défiance qui s’installe, tels sont les ambitions que je souhaite porter au cours de ce mandat. Car la politique n'est pas l'ennemie de la population, au contraire, elle est la garante de l'intérêt général, du bien commun. Chacun doit y avoir sa place et tous les avis comptes pour définir cet intérêt général, qui est tout sauf une évidence dans un monde complexe et pluriel.

Il est donc grave de voir se creuser un décalage entre la population et ceux censés travailler pour elle. Cela alimente les peurs et cela renforce ceux qui s'en nourrissent. Les démagogues, les extrêmes, les populistes aiment la peur des peuples. Ils savent très bien qu'elle est une arme pour mieux les enfermer, les priver de liberté, sans mur ni barreau. Les partis politiques républicains doivent lutter contre cela et faire, à droite comme à gauche, de l'intelligente en politique une priorité. Il ne s'agit pas d'une question de sondage, d'efficacité ou de popularité, mais peut-être juste une question de devoir par rapport à l'histoire.

Je n’attends pas de miracle, je n’attends pas une inversion de tendance spectaculaire, mais je crois que ce travail de fond est plus que nécessaire et doit être au cœur de nos préoccupations en tant que politiques. Alors … c‘est parti !


Vote pour le premier secrétaire fédéral

PsJeudi prochain, auront lieux les élections aux différentes instances du Parti Socialiste et notamment celle pour notre premier secrétaire fédéral. C’est donc un temps fort important pour la vie du parti, comme de ses militants. Chacun devra se positionner entre différentes propositions, représentées par différents candidats.

La sincérité du vote est probablement sa plus grande force, aussi je crois que c’est en laissant chacun choisir en son âme et conscience que l’on tire le meilleur du système démocratique. J’aurai donc plutôt naturellement tendance à ne pas afficher mon vote dans un sens ou dans l’autre. Cela étant, j’aspire, comme je l’ai dit ici, à prendre des responsabilités dans le parti et il est toujours difficile de se présenter devant les militants, sans jouer cartes sur table. On pourrait me le reprocher, avant comme après et cela ne serait pas facile à expliquer non plus. Il y a là un dilemme probablement difficile résoudre.

Néanmoins, point de suspense, si j’écris cette note sur mon blog, c’est bien que j’ai quel que chose à écrire !

Même si j’apprécie aussi le dynamisme et l’envie de faire bouger les lignes dans la candidature de Yohann et si je respecte le choix de Nadia à représenter une candidature originale et volontariste, je voterai jeudi pour la candidature de Marc Coatanéa, pour plusieurs raisons.

Je fais parti du collectif finistérien formé autour de la candidature de François Hollande, lors des primaires. Structuré autour de Nathalie Conan, Gilbert Gramoullé et Michaël Quernez, ils ont proposé cet été une contribution fédérale dans laquelle je me retrouve bien (je l’ai signé d’ailleurs). Par ailleurs, j’apprécie leur façon de travailler et je partage leur vision du fonctionnement en interne au parti, ce qui est tout aussi important, je crois.

La semaine dernière, après en avoir discuté ensemble, nous avons décidé de soutenir collectivement la candidature de Marc, au poste de premier secrétaire de la fédération du Finistère.

La première raison qui motive ce vote est probablement l’issue de la négociation dans nos instances fédérales. Le premier secrétaire n’est pas tout seul, il est entouré par un conseil fédéral qui délibère. Après quelques discussions au sein de la motion 1, il nous semble que nous sommes arrivés à un équilibre acceptable, auquel nous aspirions pour cette instance.

La seconde raison est que l’équilibre trouvé permettra plus à chacun d’avoir la parole et d’éviter certaines situations du passé, faute d’avoir permis toutes les expressions.

Enfin, la dernière raison est que Marc a repris dans sa déclaration de candidature un grand nombre des idées soutenues dans la contribution fédérale que nous avons signée et que cela nous satisfait en terme de programme d’actions pour notre parti en Finistère.

 

Vous pouvez aussi retrouver les déclarations de Nathalie Conan et Michaël Quernez sur le même sujet.


Résolution de rentrée

Logo-ps-newNous voici dans un temps particulier pour notre parti ; celui de l’élaboration de notre avenir ; celui du souffle à redonner au militantisme ; celui des perspectives nouvelles ; celui de notre congrès.

Avec la victoire de François Hollande, la constitution de l'équipe gouvernementale et notre majorité aux deux chambres, nous avons changé de temps politique. Nos victoires doivent maintenant entrer dans nos mémoires et notre action doit se tourner vers l’ambition que nous portons et l’exigence de construction d’un futur meilleur, que nous devons aux citoyens, aux français.

Mal aimés et mal compris de notre époque, les partis politiques ne sont pas pour autant des collectifs d’un autre temps. Notre société a besoin de politique. Dans une période où les défis s’accumulent et les inerties contraignent le changement attendu par la population, la politique a un rôle central à jouer.

Les partis politiques sont de toute évidence des sphères où cette transformation, cette métamorphose comme diraient certains, peut avoir lieux. Ils sont à la fois des espaces où l’inspiration et la conscience politique se forgent, mais aussi des lieux où les vécus et les idées se confrontent et s’affrontent. Ce travail indispensable et essentiel pour la société permet de rendre plus lisible le monde dans lequel nous vivons, mais aussi trace les lignes de celui que nous voulons construire ensemble.

De 1997 à 2003, avec quelques jeunes camarades de mon âge, je me suis fortement investi au parti socialiste. Dans ma section d'abord, mais aussi au comité de ville et à la fédération du Finistère. Le choc du 21 Avril 2002, l'asthénie du parti qui s’en ait suivi, m'ont conduit à prendre de la distance avec nos instances dirigeantes, à l'issue du congrès de Dijon. Ce fut alors pour moi le temps de l’investissement syndical dans mon entreprise ; celui de mon élection au conseil municipal de Brest ; celui des engagements familiaux aussi.

Riche de toutes ces expériences et dans un contexte aux enjeux politiques importants, j’ai envie de m’investir à nouveau fortement dans mon parti, sur la ville de Brest. L’échelon local est pour moi celui du lien direct avec le citoyen. Il est celui où le travail sur la relation citoyen-politique peut avoir lieu, où il nous faudra innover et nous inscrire dans des fonctionnements nouveaux. Il est aussi celui du dialogue avec la population, par lequel la politique pourra reconquérir les lettres de noblesse qu’elle n’aurait jamais du perdre.

Ce travail m’intéresse. Il prolonge les expérimentations que nous avons déjà menées et les réflexions de notre contribution au congrès de Toulouse. C'est fort de ces envies, de ces défis, qu'en novembre prochain je souhaite être candidat au secrétariat du comité de ville de Brest.


C'est la rentrée ... des contributions aussi !

Nous voilà à la rentrée et à près de deux mois du congrès de Toulouse.

Petit état des lieux sur les signataires de notre contribution Un parti en changement.

En plus des 11 premiers signataires, 12 autres nous ont rejoint via le site du PS ou notre contribution est affichée et en signature. Enfin, 10 autres ont manifesté aussi leur volonté de signer via l’évènement Facebook que nous avions créé. Cela porte le nombre de signataires à 33, ce qui est plutôt bien.

Il est encore bien-sûr possible de signer la contribution, soit sur le site du PS, soit sur celui du PS29 [ici], (contribution 14).

 

Pour ceux que cela intéressent, j’ai aussi signé cet été la contribution 2 qui me semble intéressante [ici].


Contribution : Un parti en changement

Voilà, avant la trêve estival, quelques mots sur notre contribution.

Nous avons réussi à la déposer au niveau des contributions thématiques, dans la catégorie “Vie du parti”. Vous pouvez donc dès maintenant la retrouver sur le site du PS :

http://www.parti-socialiste.fr/congres/contribution/thematique/un-parti-en-changement

Sur ce site, il est possible de la lire, mais aussi de la signer (si vous êtes membre du PS). Certains camarades nous ont déjà rejoints. Alors, si le cœur vous en dit, n’hésitez-pas. Par ailleurs, si vous souhaitez laisser des commentaires, ce blog est là pour cela.

Bonnes vacances et rendez-vous pour la fin août, avec un rentrée bien remplie !


Contribution pour le congrès de Toulouse

Logo-ps-newLe congrès 2012 du parti socialiste se profil à l’horizon de la rentrée prochaine. La version toulousaine ne devrait pas donner foisonnement de motions semble-t-il. Cela n’empêche pas de contribuer au débat. En 2008, je m’étais déjà essayé avec une première contribution : « Une seconde voie pour le 21ème siècle », sur un thème qui me tenait à cœur. Je remets le couvert aujourd’hui !

Entre ces deux congrès, j’ai travaillé avec quelques camarades sur la question de l’abstention et de la participation (ici), le sujet fut donc facile à trouver : le fonctionnement de notre parti au regard de la réalité de la société française en 2012, tout en tenant compte du contexte des dernières électorales gagnées.

Accompagné de quelques camarades suffisamment courageux pour se remettre à l’ouvrage en cette mi-année bien chargée et sur une fenêtre de tir étroite pour produire une contribution, nous avons souhaité poser, en quelques mots, l’état de nos réflexions sur le sujet. Voici donc le résultat de ce travail.

Lire la contribution : Un parti en changement.

Après le temps de l’écriture, vient le temps des signatures. Aussi, si quelques camarades se reconnaissent dans ces propos et souhaitent s’associer à notre contribution, ils sont les bienvenus.

Laissez-moi un message avant le 15 juillet, pour que les noms puissent être pris en compte.


Marguerite LAMOUR : quand la démagogie frappe à la porte

Tract_démago_marguerite_lamourEn dernière ligne droite de campagne, la droite aux abois sort un tract que je trouve parfaitement démagogique et clientéliste sur la 3ème circonscription de Brest rural.

La députée sortante y fait valoir la priorité qu’elle donnerait pour sa circonscription, là où le candidat de gauche, Jean-Luc BLEUNVEN a affirmé qu’il défendra l’ensemble du Pays de Brest, si les électeurs lui en donne le mandat dimanche.

Marguerite LAMOUR semble être la seule a ne pas s’être rendue compte encore que le Pays de Brest était l’échelle territoriale minimale pour parler de nos grands enjeux locaux. L’emploi, l’éducation, la recherche, la santé, la défense, l’agriculture ou l’aménagement de notre territoire ne se satisfont pas des petits découpages électoraux.

La cohérence est évidemment à trouver à l’échelle de notre bassin de vie. Le pays de Brest est l’échelle à laquelle s’écrit notre destin commun. La 3ème circonscription ne vivra bien que si l’ensemble du Pays de Brest a un développement cohérent et Jean-Luc BLEUNVEN a raison de soutenir que c’est ce territoire-là qu’il faut penser et défendre.

Après deux mandats en tant que députée, Marguerite LAMOUR ne semble pas encore avoir compris son rôle au parlement : être une députée de la République et non de sa seule circonscription. Elle ne semble pas s’être extraite de la logique d’un mandat d’élue locale.

Voilà ce qui est vraiment le plus inquiétant !


La gauche unie derrière Jean-Luc Bleunven

Jean-Luc BleunvenAprès un premier tour qui aura pris l’allure d’une primaire à gauche, Jean-Luc Bleunven passe en tête la première étape de la sélection, dans la 3ème circonscription du Finistère.

Pour un candidat qui n’aura pas bénéficié de la notoriété de l’étiquette d’un parti politique, la performance est tout de même à remarquer. Remercions au passage la candidate écologiste Magali Deval pour la réactivité de son fair-play, dès l’annonce des résultats, une bonne dynamique de report se joue aussi sur ces petits gestes-là.

Il ne reste plus que quatre jours pour transformer l’essai et battre la candidate de l’UMP qui aura plus marqué la campagne par des petites promesses de voisinage que par l’ambition d’un nouveau souffle pour la France. De son coté, Jean-Luc Bleunven porte l’ambition de conforter la majorité présidentielle. Une majorité que nous souhaitons forte pour pouvoir conduire les projets que la France à besoin. La gauche à trop longtemps connue des séquences de cohabitation ne permettant pas de mener à bien des projets de fond. L’opportunité est aujourd’hui donnée de ne plus gouverner, entravé par cette contrainte.

Jean-Luc Bleunven a montré sa capacité à convaincre dans cette campagne de premier tour. A nous de le porter jusqu’à la victoire au second, par un rassemblement le plus large possible à gauche.

Retrouver toutes les informations sur Jean-Luc Bleunven et sa suppléante Elyane Pallier sur le site :

www.jeanlucbleunven2012.fr


A Vincennes, l'appel aux Français de François Hollande

Meeting Francois Hollande Chateau VincennesA maintenant une semaine du premier tour, nous étions quelques 100 000 personnes réunies devant le château de Vincennes cet après-midi (peut-être plus, peut-être moins), pour un des plus gros meetings de la campagne. Voir autant de personnes autour du projet socialiste, autour de notre candidat et surtout autour de l’espoir à cette alternance que nous appelons de nos vœux fut évidemment un temps très fort.

Face à un public probablement conquis au vote pour François Hollande, celui-ci a appelé l’ensemble des français à la mobilisation finale au travers de cette liberté d’expression qu’offre l’élection. Cette liberté de sanctionner le président sortant pour sa politique de division, de peur et de préférence nationale pour l’argent. Cette liberté de croire en la justice, l’équité et l’égalité qui seront les piliers des arbitrages à venir, dans une période qui ne promet rien de plus que d’être difficile. Enfin, il a rappelé une évidence que le monde de l’argent tente de nous faire oublier : lorsque l’espoir, l’envie et la détermination sont partagés par la majorité, alors tout devient possible.

Ce rassemblement populaire lance la dernière ligne droite d’une mobilisation qui aura commencé bien en amont. L’objectif n’est pas moins que de changer cette politique de droite que nous subissons depuis plus de 10 ans et qui n’a rien résolu. L’objectif est de faire de cette élection un des grands temps forts pour le peuple de gauche, pour les progressistes, comme nous avons pu en connaitre au siècle dernier. Des temps forts qui auront apporté aux citoyens de vraies conquêtes et de vrais changements.

L’option est simple, soit poursuivre le conservatisme de ceux qui se sont aujourd’hui réunis là où jadis on guillotinait les gens publiquement, soit le choix de vraies réformes en profondeur, avec bienveillance pour tous les français.

Le changement, c’est maintenant, à la condition que nous le décidions tous ensemble, dès dimanche prochain.


Une drôle de campagne

Sondage présidentielle 2012La campagne présidentielle semble inquiéter les commentateurs, elle n’intéresserait pas assez les citoyens, avec donc des risques de surprises dans les urnes.

D’abord, il faut probablement relativiser l’inquiétude, simplement du fait de la nature de l’émetteur du message, qui est partie prenante dans l’évènement. Les commentateurs politiques vivent de la politique, presque plus que les politiques eux-mêmes. Il y a dans leurs regards et leurs commentaires circonspects une forme de mise en scène de l’échéance. A quoi serviraient-ils si tout un chacun était capable de deviner la fin de l’histoire avant eux ?

C’est probablement ce qui explique d’ailleurs la teneur d’un discours très axé sur le premier tour dans le duel Hollande-Sarkozy. A bien regarder le second tour, les jeux sont faits dans les sondages sur lesquels s’appuient les commentateurs, nul besoin d’expertise. Pour créer du suspense, il faut regarder le premier tour, là où les électeurs de gauche comme de droite se dispersent entre les candidatures, là où les favoris vacillent, en fonction des voix qui s’écartent momentanément de leur bulletin.

Lire la suite "Une drôle de campagne" »


Les résignés de l’ère Sarkozy

One Way C-TownerUn des plus grands maux produits par le président sortant aura été sa capacité à déconstruire les perspectives et à affaiblir le fait Politique. Tout le discours de la droite, de l’UMP et de son porte étendard président fut de faire passer leur politique comme la seule alternative possible aux situations auxquels nous devions faire face, tuant l’idée même de politique.

Combien de fois avons-nous entendu : « Nous devons dire la vérité aux Français » … « Le courage politique nous oblige à » … « La situation actuelle nous contraint à » … etc. La façon d’aborder les solutions aux difficultés, dans le discours de la droite, est de les amener comme une évidence, comme une option sans alternative possible, en un mot, comme une fatalité. Dans ce discours, toute résistance serait vaine, puisque contre-productive. Ainsi fait-on passer les opposants pour des arriérés. Ainsi casse-t-on peu à peu tout espoir. Ainsi forge-t-on, un peu plus tous les jours, la résignation à l’injustice qui s’est installée pendant ce mandat, sous les yeux de tous.

Cette persistance dans l’approche du discours vers les français aura fini par casser toute espérance sur le pouvoir réel du politique, de la Politique. Pourquoi passer du temps à réfléchir, à s’investir, à s’engager ou même simplement à aller voter, si la solution s’impose, est de toutes façons déjà tracée d’avance ou est unique.

Mais tout cela est un mensonge. Croyons bien que dans les hautes sphères économiques ou politiques, personne n’y croit. Notre société se façonne chaque jour aux grés des rapports de force, aux grés des ambitions, des volontés, des projets portés par des individus qui veulent changer le monde. Cette résignation aura bien servi le dessein de certains, d’une minorité sur une majorité. Tout ce discours est faux, il y a bien des alternatives politiques, il y a bien d’autres personnes pour les porter. C’est un discours de domination sur le peuple.

Dans cette campagne, au contact des citoyens, nous devons faire face à cette résignation qui s’est profondément implantée, à force d’avoir été méthodiquement cultivée.

Il est faux de dire que le Politique ne peut pas, ne peut plus. Ensemble, nous pouvons tout. Nos seules limites sont celles que nous nous mettons collectivement en tête. Les horizons du possible seront ceux que nous saurons porter collectivement. L’histoire a montré que toutes les limites pouvaient un jour être repoussées. Alors arrêtons de croire ceux qui nous disent l’inverse.


La stratégie de l'outrance

Nicolas-sarkozy_940x705La campagne prend de plus en plus une nouvelle tournure et le meeting d’aujourd’hui à Lyon en est l’exemple même. Cantonné au second role dans les sondages, le président sortant décide de passer à l’offensive, à l’occasion d’un semblant de revirement de tendance. Mais l’offensive n’est pas sur le plan des idées, sur le plan du contenu ou même d’une ambition pour la France et les français. Non, cette offensive est celle de l’agression verbale et de l’accusation orale.

A l’image du sarkozisme de ces 10 dernières années, ces attaques sont parfaitement trompeuses, dans une logique de renversement : « Je passe pour un menteur dans l’opinion publique, je traite mon concurrent de menteur » ; « J’ai traité les français de tous les noms, j’accuse mon concurrent de ne pas respecter les français » ; « L’UMP est au pouvoir depuis 10 ans, mais j’affirme que ce sont les fautes des socialistes qu’il faut rattraper » ; idem sur le cynisme ou la xénophobie.

La stratégie est grossière, c’est l’outrance du propos. Une outrance décomplexée, venue du plus haut responsable de l’Etat, mais qui lui donne aussi sa force en semant le doute. L’outrance ne vient pas seule, elle est mêlée aux propos anxiogènes, à la construction de la peur dans un contexte de peuples meurtris par la crise.

C’est en se comportant ainsi que le président sortant vole l’élection aux français. Car, comment y voir clair dans un déballage d’invectives outrancières et mensongères qui ne travaillent pas le fond. L’élection présidentielle est une rencontre avec les français afin de tenter de dessiner les lignes d’ambitions pour le pays. Nicolas Sarkozy et l’UMP ont décidé de saccager le tableau pour tenter d’empêcher quiconque d’être entendu. C’est à nous de lui donner tord et de travailler le fond, par un programme, avec les français.


Le Pen au second tour

France-de-sarkozyL’UMP nous fait le grand show sur la soi-disant traque de Nicolas Sarkozy, soit par une gauche irresponsable, soit par une presse de gaucho ! Le président sortant serait la victime d’affreux conspirateurs qui voudraient sa peau et ce, malgré le soutien inaliénable de milliers de militants de l’UMP venus l’acclamer à Villepinte.

Hier matin, un édito du Wall Street Journal (journal conservateur du Groupe de Rupert Murdoch, bien connu pour ses positions de gauche !!) appelait notre président sortant, “Nicolas Le Pen”, pour son cynisme lorsqu'il fait appel aux propensions xénophobes des électeurs [ici]. Au bout d’un mandat, Sarko l’américain se fait critiquer pour ses « sales pensées » (ugly thought) et son « analphabétisme économique » (economic illiteracy) par la presse de droite américaine.

La semaine dernière, dans le Figaro (toujours la presse de gauche !), nous apprenions que le couple Sarko-Merkel rejouait la belle et la bête aux yeux des citoyens européens puisque, si les deux personnages sont bien identifiés en Europe, l’une est appréciée et l’autre pas du tout [ici]. On peut alors mieux comprendre que le président sortant tente depuis le début de sa campagne de gagner un baiser d’outre-Rhin, probablement dans l’espoir de se transformer en prince charmant !

Non, ce n’est ni la gauche, ni la presse qui ont fait que Nicolas Sarkozy est critiqué de toute part, il est lui-même l’acteur principal de ce rejet massif. Après un mandat à avoir bridé la presse française, il est probable que les langues se libèrent un peu plus pendant la campagne, mais ce qui apparait aujourd’hui n’est rien d’autre que la réalité du personnage et de ses acolytes.

Lire la suite "Le Pen au second tour" »


Débat sur le nucléaire

Commission SEE_Nucléaire TFMardi dernier au Parti Socialiste de Brest, nous avons monté une réunion sur la question du nucléaire. Pour donner un tour d’horizon de la question, nous avions invité Bruno Rebelle, Directeur de Transitions, qui est plutôt favorable à une sortie rapide et Yann Gouzien, Président du Conseil de développement de l’agglomération et du Pays de Brest, mais aussi retraité de EdF et spécialiste des questions d'énergie.

Le premier constat est que ce n’est pas facile de monter une réunion sur le nucléaire. Il est à la fois pas simple de trouver des intervenants modérés qui sont pour une sortie du nucléaire, mais il n’est pas plus simple non plus de trouver des intervenants qui défendent le modèle actuel ! Le débat reste très technique, avec des chiffres assez interprétables de part et d’autre. Reste donc deux choix qui se défendent l’un comme l’autre, en fonction des priorités que chacun fait prévaloir en premier.

Un consensus a toutefois émergé de la réunion, celui de plus parler de cette question-là, de la mettre au débat. Jusqu’à maintenant, les citoyens ne se sont pas approprié ce sujet, ce choix, cette stratégie qui est toutefois très engageante (Cf. les implications post Fukushima au Japon). Peu de débats, donc peu d’informations pour nourrir les échanges ou même les options alternatives. Nous tombons donc rapidement dans un discours parfois irrationnel et trop souvent enflammé !

Lire la suite "Débat sur le nucléaire" »


Discours de François Hollande au meeting du Bourget

FH2012_BourgetDevant plus de 25 000 personnes, François Hollande a donné, le 22 janvier au Bourget, le coup d’envoi de la dernière ligne droite de sa campagne présidentielle. Un beau discours qui apporte du sens à sa candidature. A lire ou regarder ...

Trois jours plus tard, le non-encore-candidat UMP envisage une défaite, il fallait le faire ce coup-là !

Le texte du discours

Les vidéos ci-après ...

Lire la suite "Discours de François Hollande au meeting du Bourget" »


Quelques mots d'hier pour demain

« Le courage, c’est d’être tout ensemble, et quel que soit le métier, un praticien et un philosophe. Le courage, c’est de comprendre sa propre vie, de la préciser, de l’approfondir, de l’établir et de la coordonner cependant à la vie générale. Le courage, c’est de surveiller exactement sa machine à filer ou à tisser, pour qu’aucun fil ne se casse, et de préparer cependant un ordre social plus vaste et plus fraternel où la machine sera la servante commune des travailleurs libérés. Le courage, c’est d’accepter les conditions nouvelles que la vie fait à la science et à l’art, d’accueillir, d’explorer la complexité presque infinie des faits et des détails, et cependant d’éclairer cette réalité énorme et confuse par des idées générales, de l’organiser et de la soulever par la beauté sacrée des formes et des rythmes. Le courage, c’est de dominer ses propres fautes, d’en souffrir mais de n’en pas être accablé et de continuer son chemin. Le courage, c’est d’aimer la vie et de regarder la mort d’un regard tranquille ; c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel ; c’est d’agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l’univers profond, ni s’il lui réserve une récompense. Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques. »

Jean Jaurès, discours à la jeunesse, Albi, 1903 [ici]

Bonne et heureuse année 2012 !


Forum ouvert sur l’abstention

TererteterL’année dernière, nous avions initié une réflexion en interne au parti socialiste sur l’abstention aux élections [ici]. Ce travail avait été enrichissant, mais restait une approche en interne, avec toutes les limites que cela implique.

En début d’année, nous avons souhaité sortir de nos murs pour aller à la rencontre des citoyens afin de les questionner sur l’abstention. Ainsi, nous avons monté le projet d’organiser trois forums ouverts dans des lieux différents de Brest, afin d’aller à la rencontre des habitants : deux dans des maisons de quartier (l’Escale de Pontanézen et MPT du Valy Hir) et un troisième à l’UBO, en partenariat avec des associations d’étudiantes. Cela fut riche d’enseignement, tant positifs que moins positifs d’ailleurs … mais n’apprenons-nous pas en marchant … et en tombant parfois !

Le premier enseignement est sur la méthode pour aller vers les citoyens. Les deux premiers forums ouverts, lancés avec un affichage PS seul et dans les quartiers n’ont pas fonctionné, faute de participant (une a deux personnes seulement). A l’inverse, celui organisé à l’UBO, en partenariat avec des associations étudiantes, a bien fonctionné. (Notons que nous avions volontairement choisi de ne pas faire d’information en interne au PS, l’objet n’étant pas de questionner les militants socialistes, mais bien des personnes éloignées du monde politique.)

Nous faisons-là l’expérience du manque de confiance et d’intérêt des citoyens à l’égard des partis politiques et de la difficulté à retisser du lien. Malgré ces deux déconvenues (que nous avons pris avec philosophie !), nous sommes bien là dans le sujet. Une part du travail est justement de retrouver les bonnes méthodes d’approches.

Lire la suite "Forum ouvert sur l’abstention" »


La primaire citoyenne, une indiscutable réussite avant tout

FHQuelques lignes avant de clore cet évènement nouveau dans le paysage politique français et passer à autre chose.

D’abord, disons-le avec fierté, cette primaire est une réussite. Avec environ 3 millions de votants, soit au premier tour, soit au second, soit aux deux, cette primaire aura largement mobilisé au-delà des militants du parti socialiste (dix fois plus). Malgré les doutes émis par la droite, malgré sa stratégie de l’épouvantail sur le fichage, malgré les vociférations de ses ténors, elle n’aura pu entraver réellement cette dynamique d’engagement contre elle. Aux yeux de la population, cette primaire marquera au contraire les esprits comme une forme de courage des politiques de gauche, afin de laisser le choix de trancher aux français.

La seconde leçon est sur l’intérêt d’un scrutin à deux tours. La primaire n’est pas une élection, mais une sélection. Le second tour n’a pas autant de nécessité que dans un vote où il existe une bi-polarité politique historique. Dans une primaire, nous sommes par nature sur des options politiques très proches. Le premier tour suffit à lui-même pour compter les expressions de la population. Par ailleurs, l’entre-deux tours aura fait monter les tensions entre deux camps, sans que cela ne change le résultat. Il est en effet rare dans ce type d’élection que l’électeur ne choisisse pas celui arrivé en tête au premier tour, celui qui a le plus fort potentiel pour la suite. Enfin, par le jeu du report des voix, le second tour fait courir le risque d’un résultat peu tranché et donc d’un affaiblissement du candidat qui en ressortirait, en vue de la vraie élection à suivre. L’intérêt d’un second tour est donc, de mon point de vue, largement discutable.

Lire la suite "La primaire citoyenne, une indiscutable réussite avant tout" »


Arrêtons la caricature et faisons de la politique

Fr Hollande

Depuis plusieurs jours, on entend à droite comme dans une certaine gauche des propos sur une soi-disant « mollesse » du candidat à la primaire, François Hollande. On entend parler dans la presse ou dans les réseaux sociaux de « gauche molle » ou de « balladurisation », comme pour faire prendre pour une évidence ce qui ne l’est en fait pas du tout.

Je n’associe pas la notion de mollesse à la détermination. Quand un candidat se lance dans un combat électoral avec 5% de votes favorables dans les sondages, face à un autre prétendant qui est affiché comme quasiment élu dans les médias (DSK), je n’appelle pas cela de la mollesse, mais de la détermination et du courage, probablement d’ailleurs alimenté par une vraie vision personnelle du pouvoir et non seulement du programme d’un parti.

Je n’associe pas la mollesse au respect de ses adversaires. Quand un candidat donne comme consigne à ses équipes de ne pas faire de campagne de terrain pour lui, mais seulement pour la primaire, je considère aussi que c’est un choix courageux et qui témoigne d’une réelle confiance en soi et en ses idées. Que d’autres camarades aient fait d’autres choix, cela les regarde, mais aux yeux des citoyens (et probablement de la droite) il n’y aurait rien eu de pire que des équipes de campagne en train de s’écharper sur chaque marché, sur le jeu du porte-à-porte, des collages d’affiches ou des diffusions de tracts. Si chaque candidat avait fait le choix d’un marketing agressif, nous serions aujourd’hui dans une foire d’empoigne et donc, un message complètement différent du débat apaisé qui transparait, grâce aux différents débats télévisés. Dans une société harcelé par la compétition et la communication, je trouve qu’avoir fait le choix d’une campagne de candidat aux primaires à minima, en faisant confiance à l’intelligence des électeurs, est un choix ambitieux et porteur de sens.

Enfin, je n’associe pas la mollesse à l’écoute et au respect d’avis différents. Il y aurait d’un coté ceux qui font les choix et de l’autre, ceux qui n’en feraient pas. Non, bien-sur ! Par contre, il peut y avoir deux méthodes : une plus orientée vers des décisions unilatérales du pouvoir et encadrées par la loi et de l’autre, une autre plus orientée vers la recherche de consensus et vers des applications par la négociations entre acteurs. Faire croire que l’on peut tout diriger et trouver les bonnes solutions d’en haut est une hérésie. Il n’y a plus que les grands patrons du CAC 40 (et Sarko) à croire cela ! Les décisions doivent pouvoir s’adapter aux situations, aux contextes, aux groupes. Ce qui est vrai ici peut être faux et improductif-là. Les choses ne sont pas complexe en soi, mais c’est le respect de la diversité qui leur donnent toute leur complexité. L’exercice du pouvoir nécessite de l’écoute, de la nuance et une grande capacité à faire confiance aux citoyens, pas seulement aux lois !

Nous sommes à une époque où les médias et les réseaux sociaux, manipulés par des cabinets de communication, sont en capacité à dézinguer un candidat en fabriquant des procès d’intention axés sur des lieux communs et des caricatures complètement extérieures au débat. Méfions-nous de cela, car ceux qui utilisent ces outils sont souvent ceux qui n’aiment pas que nous pensions pas nous-mêmes.


Pourquoi je soutiens la candidature de François Hollande

5742503725_116b133396_b Comme je l’ai dit dans une précédente note, soutenir un candidat aux primaires citoyennes ne tient pas forcément de l’évidence. En effet, les candidats partagent entre eux un socle commun d’idées important et ce sont toutes des personnalités de haut rang dans le parti. Faire son choix est donc un travail dans les nuances et les différences de perception, plus que sur le fond politique, comme pour toute autre élection. Le choix relève d’abord de l’intuition et il faut parfois un peu creuser pour mettre des mots sur ce qui confirme la volonté de soutenir un candidat plus qu’un autre.

Je fus « strauss kanien » aux primaires de 2006, « aubryiste » au dernier congrès du PS, il n’y avait donc pas d’évidence à soutenir la candidature de François Hollande aujourd’hui ! Mon ralliement tient principalement à trois qualités du candidat : l’envie, la simplicité et le discours.

François Hollande est une personne qui a envie d’être candidat et qui a envie d’être Président. Lors des précédentes échéances, la situation du PS et la candidature de Ségolène Royal ne lui avait pas laissé l’opportunité de l’être , mais on sent que ce « retrait de raison » n’a pas émoussé l’envie d’y aller et de porter haut les ambitions du parti socialiste. Il fut candidat lorsque les sondages ne le donnait qu’à 5% (face à DSK), il poursuit sa route maintenant que ces mêmes sondages lui donnent de réelles chances de l’emporter. Je crois que l’on ne devient pas Président par hasard, c’est une fonction qui demande un engagement personnel fort et mûrement réfléchi. Cela a toujours été vrai dans l'histoire, ce le sera d’autant plus pour le mandat 2012-2017 vu les enjeux qui nous font face. L’envie sera une qualité indispensable pour réussir.

François Hollande est une personne simple. Il y a quelques années, des amis ayant vécues et travaillées en Corrèze m’avaient déjà fait part de leur impression sur le personnage : facile d’accès et attentif aux autres, il était une personnalité largement appréciée. Sa façon de faire campagne aujourd’hui témoigne de cette « méthode Hollande », bien éloignée des « staffs de campagne » auxquelles les politiques nous habituent. Il est un homme de débat et de contact, ce qui rompra avec les années Sarkozy où le peuple a été tenu à distance du pouvoir.

A la simplicité du comportement, s’additionne une simplicité des mots : une lisibilité du propos, une cohérence qui rend plus accessible le discours politique. A une époque où l’on nous vend la complexité des choses que pour mieux excuser le laisser faire libéral, je crois que savoir expliquer et rendre les idées plus simple pour le citoyen (sans tomber dans la démagogie, bien-sur) est une véritable qualité pour faire de la Politique.

François Hollande a un discours politique de candidat face à aux enjeux de ce début de siècle. Comme nous tous, il sait que la période qui s’annonce sera une période difficile : résultat d’une longue période libérale qui aura bercé les illusions des peuples, pour finalement ne faire que concentrer les richesses et le pouvoir sur un très petit nombre d’individus.

Le discours de François Hollande répond à ces défis : pour refonder un modèle français, il nous faudra travailler sur la fiscalité, la jeunesse et la croissance. Il nous faudra retrouver les marges de manœuvre indispensables à un vrai projet collectif, au travers d’une vraie refonte fiscale qui prendra réellement en compte les richesses et répartira plus équitablement l’effort. Il nous faudra remettre au centre du projet notre jeunesse, nos enfants, parce qu’ils sont aujourd’hui les oubliés ou les variables d’ajustement des politiques économiques, alors qu’ils sont le capital réel d’un territoire, un véritable investissement d’avenir pour la prospérité d’un pays. Enfin, il nous faudra retrouver les voix de la croissance, mais plus sous sa forme actuelle qui n’a d’ambition que le profit produit au passage. Non, une croissance vers une meilleure qualité de vie, une croissance au service de l’Homme et non seulement de certains. Ce projet à du sens.

Voilà, pour ces trois raisons principales, je pense que François Hollande fera un excellent candidat pour la présidentielle et un Président juste et intelligent pour la France. Que peut-on rêver de mieux ?


Une rentrée politique sous le signe des primaires

Fr Hollande La rentrée 2011 se fait sous le signe de la préparation des primaires à gauche. L’élection présidentielle approche lentement mais surement. La politique du gouvernement a marqué le pas depuis maintenant de nombreux mois autour de leur candidat unique. Europe Ecologie Les Verts ont fait leur primaire interne avant l’été. Voici le tour des partis de gauche : PS et Radicaux de gauche.

Les primaires d’octobre prochain seront un temps où tous les citoyens qui se sentent de gauche pourront aller s’exprimer par le vote. L’objectif est d’abord la liberté de l’expression pour désigner le candidat de la gauche.

Lors de la précédente élection présidentielle, seuls les militants encartés au PS avaient pu voter pour les trois candidats (Royal, DSK e Fabius). Des voix hors du PS s’étaient élevées pour dire que les militants du PS n’étaient pas forcément les plus représentatifs pour choisir LE candidat de la gauche, ayant la plus forte probabilité de faire face à la droite au second tour. C’était en effet une critique entendable, même si elle pouvait être discutée. Les primaires les 2011 répondent sur ce point, en ouvrant au maximum la possibilité de participer. Chaque citoyen se reconnaissant de gauche pourra voter.

On connaît la liste des candidats à cette primaire. Il y a des hommes et des femmes, des jeunes et moins jeunes, des expérimentés et des moins expérimentés et il y a bien sur, des postures politiques un peu différentes entre chaque candidats. Il y a le choix et on ne peut pas dire qu’il n’y ait pas là des personnes de grandes qualités.

Une primaire n’est pas une élection entre un candidat d’extrême droite face à un candidat d’extrême gauche ! Les différences se font dans les nuances, dans les perceptions individuelles, dans les ressentis et dans les façons d’être, les façons de se comporter ou d’être candidat, en vu de devenir Président. Le choix n’est pas simple, mais c’est aussi cela la politique, il n’y a pas toujours d’un coté le blanc et de l’autre le noir, heureusement !

Pour ma part, j’ai fait mon choix avant les vacances après avoir lu et écouter les déclarations, les articles et échangé avec quelques proches amis. Je soutiendrai François Hollande dans cette primaire et si les électeurs de gauche le souhaitent, pour la présidentielle.


Le journalisme bisounours du Télégramme !

Marine Aubry Samedi, je suis tombé par hasard sur l’éditorial d’Hubert Coudurier : « Le projet bisounours d’Aubry ». Ayant lu l’interview de martine Aubry dans le Monde quelques jours auparavant, j’ai été un peu étonné du propos de ce Point de vue, pour le moins caricatural. Etant abonné du Télégramme, je me suis donc fendu d’un commentaire un peu critique sur le site du dit journal. A aujourd’hui, le commentaire en question n’a pas été affiché, bien qu’il ne relevait en rien de caractères injurieux. Par contre, figurent en bonnes places quatre autres commentaires qui vont dans le sens du propos de l’édito.

Je pense que je n’aurai pas fait de commentaire si, ce weekend, je n’avais pas été choqué (comme beaucoup d’autres) par l’annonce du sondage sur le FN, arrivant en tête au premier tour des élections présidentielles. Mais les faits sont là (conforté ce soir ici), nos concitoyens finissent par adhérer, doucement mais surement, aux appels du FN. Certains diront que c’est de la faute du politique et de la médiocrité des propositions et ils n’auront pas tout à fait tord là-dessus, je crois à l’exigence vis-à-vis du politique. Mais le pouvoir politique n’est surement pas que le seul maillon dans ce système, le quatrième pouvoir, les médias, jouent un rôle déterminant dans le fonctionnement politique d’un pays.

Deux points me semblent choquants dans l’édito en question qui sont aussi symptomatiques d’un journalisme actuel.

Lire la suite "Le journalisme bisounours du Télégramme !" »


Marie GUEYE, candidate à Recouvrance

Marie GUEYE Ce soir, je fais une petite infidélité à Chantal Simon-Guillou pour soutenir la candidature d’une candidate amie qui me semble avoir beaucoup de mérite … Marie GUEYE [lire ici].

Je trouve qu’il faut du courage pour se lancer dans une campagne, en son propre nom, sans être soit même déjà élue sur une liste. Marie Gueye, ce n’est pas le pur produit d’un parti, parfaitement rompue aux jeux de rôles et aux discours du petit microcosme politique. Marie Gueye, c’est plutôt la franchise et la simplicité d’une personne qui vit parmi ses autres concitoyens et qui, habitée par des convictions, a choisi d’aller les défendre en se présentant à des élections.

Certains diront que sa jeunesse en politique est un handicap. Cela pourrait en être un si elle n’était pas entourée par une équipe sérieuse à la tête de laquelle il y a Pierre Maille, le Président du Conseil général, lui-même candidat sur le canton d’à coté. Son remplaçant Jacques Quillien, largement reconnu sur la Rive droite, est aussi là pour l’accompagner dans son mandat. Recouvrance est un quartier qu’il connait comme sa poche en tant qu'Adjoint au Maire du quartier des Quatre moulins.

La politique a aussi besoin de regards neufs. Elle a besoin de se faire interpeler, de se faire bousculer par des personnes qui ont fondées leurs convictions sur un véritable vécu, sur des rencontres.

Marie Gueye a le parfait profil pour faire une élue du Conseil général qui saura défendre son quartier, sa ville et son département, pas pour faire de belles envolées lyriques afin de figurer dans la presse du lendemain, mais par conviction pour les habitants de notre territoire qu’elle défendra.

Les 20 et 27 mars prochains, lors des élections cantonales, il est important d’aller soutenir Marie GUEYE. Chaque voix comptera, parce que chaque parole compte.

Lire la suite "Marie GUEYE, candidate à Recouvrance" »


Elections Cantonales avec Chantal Simon-Guillou

AFF-C-SIMON Le weekend dernier, avait lieu le lancement de la campagne de Chantal Simon-Guillou pour les cantonales de mars 2011, sur le canton de Plouzané, Brest Saint-Pierre. [Article Télégramme ici]

Demain commencera la phase active de la campagne, le porte-à-porte et la rencontre avec les citoyens.

En tant que candidat remplaçant de Chantal Simon-Guillou, j’ai souhaité aussi m’engager pleinement dans cette campagne. Ma fonction de vice président à Brest métropole océane me fait rencontrer régulièrement le Conseil général sur tous les dossiers en lien avec l’eau, la biodiversité ou même l’énergie. Le Conseil général du Finistère est aujourd’hui très présent sur tous les projets environnementaux du département. Avec un des premiers Agenda 21 de France, il est devenu un acteur incontournable sur les politiques de développement durable que soutiennent largement nos concitoyens.

De la même façon, le Conseil général est l’institution qui s’occupe de solidarité en Finistère, de l’enfance jusqu’au grand âge. Les politiques du département sont essentielles afin de tisser un territoire qui souhaite se développer de façon équilibrée et sans crainte du lendemain. J’ai le sentiment que beaucoup de nos concitoyens, face à une crise qui fait peur, attendent des institutions qu’elles garantissent ce socle d’un vivre ensemble apaisé et en capacité à dessiner un avenir pour chacune et chacun.

C’est dans ce cadre que j’ai souhaité m’engager dans cette campagne auprès de Chantal, à la fois pour dire combien le bilan du Conseil général conduit par Pierre Maille me semble très positif, mais aussi pour rappeler que nous avons besoin de personnes pour continuer à soutenir ces valeurs.

Lire la suite "Elections Cantonales avec Chantal Simon-Guillou" »


A vous de faire partie de l'histoire !

Cestnotrehistoire J’ai été contacté par une journaliste de CAPA TV pour faire un appel à témoignage sur l’élection de François Mitterrand, en 1981 et sur ses premières réformes de début de mandat.

N’ayant que 11 ans à l’époque, mon bagage en la matière est plutôt mince.

Avis à tous ceux qui auraient des archives ou qui auraient envie de témoigner de cette victoire historique de la gauche et comment les réformes qui ont suivies ont transformé leur quotidien ou influencé leurs actions.

L'émission passera sur France 5, début janvier et sera sur le même format que celle diffusée ce soir sur De Gaulle [ici].

Ci-après l'appel à témoignages, l’adresse du site mis en place par France 5 et les coordonnés de la journaliste.

Lire la suite "A vous de faire partie de l'histoire !" »


Abstention et confiance politique

AAJ'anime au sein du parti socialiste de Brest un groupe de réflexion sur l'abstention. Grande inconnue que l'on reconnait quelques semaines avant les élections, elle n'en demeure pas moins un des marqueurs les plus pertinents de la performance globale du politique et des partis.

Pour ceux qui douteraient encore de l'étendue du décrochage duquel témoigne l’abstention, la lecture du Baromètre de la confiance politique (CEVIPOF) sorti en décembre dernier donne quelques pistes.

En synthèse : les français n’ont plus confiance dans les partis politiques qui arrivent bons derniers de la confiance dans les institutions, avec seulement 23% qui leur font confiances. Cette défiance n’est pas idéologiquement marquée puisque 67% n’ont ni confiance dans la droite, ni dans la gauche pour gouverner le pays. Cette défiance s’accompagne aussi surement d’un désintérêt pour le vote car les français ne se sentent ni représenté, ni même défendu par les hommes politiques actuels.

La cassure est profonde entre les français et les partis puisqu'à la question : "J'ai confiance dans la gauche pour gouverner ce pays", seulement 49% des apparentés PS répondent favorablement et c'est guère mieux en ce qui concerne la confiance des électeurs UMP, vis-à-vis de la droite pour gouverner. Même au sein d'un même courant de pensée, la confiance dans le politique n'est plus.

L'abstention soulève donc inévitablement des questions de fond : pour qui gouvernent les politiques ? Comment un tel décrochage entre représentants et représentés est-il possible ?

Certains se laisseront aller à la facilité en pensant que c'est seulement un désintérêt, pour ne pas dire une inculture politique. Mais il n'en est rien : le baromètre montre que les français s'intéressent à la politique et s'informent. Il montre aussi qu'ils sont inquiets, voire assez pessimistes vis-à-vis de du futur. Qu'ils souhaiteraient des changements, mais hésitent quand à l'ampleur de ces changements : ajustements ou changements profonds. Personne ne semble leur offrir réellement de perspective ou d’alternative en dehors du système capitaliste.

Défiance à l'égard de ceux qui gouvernent et manque de perspectives de rebond, tels sont les maux de notre temps, tels sont les raisons profondes de l'abstention. Il est urgent que les partis politiques se mettent au boulot, tant pour refonder un autre modèle que pour aspirer à représenter ceux qui les élisent.

Petit coin de ciel bleu dans cette étude, il semble que les élus de proximité soient aussi ceux en qui les français ont le plus confiance. Je garde donc encore un peu une raison d'être !

Lien vers groupe de réflexion sur l'abstention sur la Coopol


Les 4 leçons des régionales 2010

Chronique envoyée ce matin sur le site du monde.fr [ici].

_________________________________________________________

La première grande leçon est bien-sûr l’abstention, au premier comme au second tour. Un français sur deux ne s’intéresse plus ou fait le choix de ne plus participer au débat démocratique. La majorité du monde politique commente sans grande conviction ce qui devient un non-événement dans nos élections. Les totaux électoraux ne prenant en compte que les votes exprimés, les résultats affichés ne pâlissent pas de l’abstention. Pour autant, cela reste de loin la plus forte expression, mais ce qui n’est pas compté fini par ne plus compter.

Le travail sur l’abstention devrait être un chantier prioritaire du politique (quel que soit la couleur). Dans une démocratie, le vote est la boucle de rétroaction qui contrôle que tout le système ne dérive pas, ne diverge pas. C’est un des éléments clé du fonctionnement démocratique. Que la classe politique ne réagisse pas fortement face à ce taux d’abstention est clairement un indicateur inquiétant sur la santé réelle de notre démocratie. Cela témoigne tout autant d’une peur, d’un manque d’ambition, d’un manque d’innovation et d’envie d’innover que d’un certain conservatisme.

Lire la suite "Les 4 leçons des régionales 2010" »


La Région Bretagne en campagne

Jean Yves Le Drian Hier, je faisais campagne pour les régionales. L’occasion pour moi de redécouvrir les différents champs d’actions du Conseil régional, car si plus de 75% des français estiment que ce que fait la Région est important, ils sont le même nombre à ne pas savoir ce qu’elle produit au quotidien !

Pas de discours de science politique ce soir, mais simplement trois exemples vécus, dans mon mandat, de relations constructives avec le Conseil régional de Bretagne.

D’abord sur l’eau, où la région est un acteur incontournable sur la politique de reconquête de la qualité de l’eau en Bretagne. Co-financeur avec le département ou l’agence de l’eau d’actions d’amélioration de la qualité des eaux, le Conseil régional milite aussi ardemment pour prendre en charge la politique de l’eau sur son territoire.

Lire la suite "La Région Bretagne en campagne" »


Avec Sarkozy et l'UMP, la France recule

Site UMP Malgré un discours de campagne stigmatisant un recul de la France, malgré une énergie de tous les instants pour occuper la scène médiatique, le bilan de l’UMP est à l’opposé des objectifs qu’ils affichent et des politiques qu’ils ambitionnent.

Cette semaine encore, deux chercheurs spécialistes des questions de sécurité critiquent fermement la politique de casse de la police mené par le Président, majoritairement pour des problèmes d’idéologie et de discours de campagne. Ils estiment que la police en est revenue aux années 60 ! [ici].

Au mois de novembre derniers, la cour des comptes sortait un rapport démontrant le renforcement de la ghettoïsation des établissements difficiles, conséquence de l'assouplissement de la carte scolaire, tant vendu par le candidat Sarkozy comme un signe « d’égalité des chances » [ici].

Lire la suite "Avec Sarkozy et l'UMP, la France recule" »


Politiques de territoires

Si la droite gère l'état, la gauche (et le parti socialiste en particulier) est aux commandes d'une grande partie des collectivités territoriales (grandes villes, communautés urbaines, département ou régions).

 Là où l'état dérape de plus en plus dans les travers d'une mauvaise gestion et d'une politique sans réflexion et sans sens, c'est au niveau des territoires que ce sens et cet équilibre renaît.

Au-delà des petites phrases et des logiques de leadership qui masquent trop souvent le fond des politiques proposées, que chacun se fasse son opinion sur la base des ambitions portées.


Breizhstorming

Breizh forums
Le dictionnaire français s’enrichi d’un nouveau mot : le Breizhstorming !

A l’initiative de Jean-Yves Le Drian, les socialistes bretons lancent une série de 4 forums de réflexion sur la Bretagne, de façon à co-construire le programme des prochaines régionales, sur la base des aspirations des bretons.

Le site www.forumbretagnepourtous.net vient d’ouvrir et permettra à chacun de suivre l’actu de ce travail, mais aussi de proposer de nouvelles idées dans le cadre de ce Breizhstorming régional.

Alors n’hésitez plus, venez breizhstormer avec nous !


Le blog de François CUILLANDRE

Fc La blogosphère s’enrichit d’un nouveau bloggeur : « fc » (alias François CUILLANDRE, dans le monde réel).

www.francoiscuillandre.fr

C’est une bonne chose qu’un homme politique ait un espace d’expression plus personnel que la seule scène politico-médiatique. D’abord parce que les médias sont aujourd’hui un espace où il est difficile de développer des idées de plus de deux lignes, mais aussi parce qu’un « politique » est avant tout un homme ou une femme, avec ses questionnements et ses incertidues. Pour comprendre le fait politique, il faut aussi avoir compris cette dimension-là.

Une expression plus posée et plus personnelle est donc un bon moyen d’ouvrir cette compréhension aux citoyens, en des temps où les médias s’attachent plus à scénariser la vie politique, en un immense show de téléréalité, qu’à tenter d’en faire comprendre les enjeux et les politiques alternatives possibles.

Qu’un maire d’une grande ville s’autorise à intervenir dans un cadre autre que celui de ses responsabilités institutionnelles est une bonne chose, car cela permet de donner un éclairage différent, de la part d’un homme ou d’une femme qui se situe à la croisée d’enjeux multiples. Que l’on soit d’accord ou pas avec le propos importe peu du moment que l’intelligence de celui-ci soit capable de nourrir et d’enrichir la réflexion collective, le sens des politiques publiques et la compréhension de la dimension humaine d’un parcours politique. Sur ces trois points, il me semble que notre maire président peut avoir une véritable valeur ajoutée.

Souhaitons donc bon vent à ce nouveau blog, en espérant que son auteur saura trouver le temps pour y mettre quelques notes, de temps en temps.


Un parti socialiste en transition

Du poing à la rose Jeudi soir avait lieu le vote sur la charte fédéral Finistère pour la rénovation. En bon militant, je suis allé voter mais je me suis abstenu, comme environ 21% des 1049 votants finistériens. Contrairement aux 18% des militants qui se sont opposés aux propositions, je n’avais fondamentalement rien contre ce qui était soumis au vote (après élagage conséquent), mais je pense que tout cela est vraiment hors sujet au regard de ce que vit le PS aujourd’hui.

Cet « acte I de la rénovation » de notre fédération s’attache à fixer des règles pour savoir qui pourraient se présenter, comme candidat à la candidature pour notre parti, aux futures élections. Mon avis est qu’avant de décider qui part et qui ne part pas, il faut préparer les bagages … et là, en l’occurrence, nous disposons de valises bien vides ! ! Et ce n’est pas ce genre de débat, en capacité à occuper nos soirées et à faire monter nos tensions internes, qui remplira notre feuille blanche.

Hier, Français Hollande s’exprimait dans le Télégramme. Gros titre : « Le PS a presque trop d’idées ». Je dois dire que j’ai sauté au plafond en lisant cela ! ! Le reste de l’interview me laissant que peu d’espoir sur une potentielle mauvaise lecture des propos de l’intéressé.

Tant au niveau local qu’au niveau national, il faut que le PS se reprenne et recommence à produire ce que les français attendent de lui. Comme le dit Hollande, « le PS est la force qui permet l’alternance ». Mais doit-on attendre que la droite saccage tout pour que les français, par dépit, nous choisissent comme certains choisissent Bayrou ou Conh Bendit ? Ou alors, aborderons-nous les prochaines élections avec un vrai message en réponse aux attentes des français ?

Aujourd’hui fut un autre jour. J’ai lu dans le Monde les articles de Bernard Poignant, Gaëtan Gorce et de Harlem Désir et je les ai trouvé bien, voire même très bien. Globalement, je me suis reconnu, tant dans l’appel à se remobiliser pour un changement de notre parti que sur l’exigence d’un virage de nos façons de penser qui ont finalement atteint leurs limites.

Dans le même esprit et même si j’ai appris à me méfier de l’affichage « grandes manœuvres » de notre parti, je dois dire avoir lu avec intérêt la lettre de notre première secrétaire, Martine Aubry [ici], concernant la refondation de notre projet et la transformation du Parti socialiste. Y sont exposées des questions qui me plaisent et le travail se propose de commencer par le début : le modèle de société auquel nous aspirons.

J’espère sincèrement que cela témoigne d’une transition de notre parti. Sinon, je crains de devoir partager l’opinion que développe Bernard Poignant dans son article.

J’écrirai un courrier à Martine Aubry avant le 3 juillet. A la fois pour dire ce qui me déplait, mais aussi pour proposer une vision et un travail pour ce parti qui me tiendrait à cœur.

Ne ménageons pas notre peine, mais avant de partir, choissions la bonne direction.


Européennes, les socialistes sont restés ce qu’ils sont !

Eiffel Depuis le début de la semaine, je regarde les réactions de mes camarades socialistes sur le bilan de ces européennes et le moins que je puisse dire, c’est que j’ai du mal à partager leurs analyses de la situation.

Il fut un temps où, lors des échecs électoraux de mon parti, j’analysais les votes comme une forme d’ingratitude ou d’incompréhension du monde par la population française. J’ai changé d’avis. Je crois aujourd’hui qu’il y a une véritable pertinence dans le vote des français et qu’il témoigne plutôt d’un effet miroir sur ce que Le Politique donne à voir au monde. Le vote des français est avant tout une forme de sondage grandeur nature qu’il s’agit de décrypter.

L’abstention d’abord

Il est clair que depuis le vote sur le traité constitutionnel européen, l’Europe n’est plus la même pour les français. Le TCE est une cassure dans la construction européenne qui témoigne d’une incompréhension sur le sens de l’Europe que nous voulons construire : pourquoi, comment, avec qui et pour qui ? Un regard réaliste sur le monde permet d’y trouver une réponse … mais cette réponse ne plaît pas aux citoyens. C’est d’abord une Europe de l’économie et du nivelage par le bas. C’est ensuite une Europe réglementaire avec ses contraintes incomprises. C’est enfin une Europe dénuée de moyens à l’échelle du citoyen. L’Europe est désincarnée, sans nouveau sens et nouveau but pour les citoyens. Les discours peuvent être bons et enjoués en périodes électorales, les citoyens ne s’y projettent plus, n’y croient plus.

Le vote ensuite

L’abstention est un élément de myopie rendant toute analyse microscopique osée, d’autant plus que chaque parti dispose d’une force d’irréductibles qui constituent un talon électoral difficile à estimer. Les messages peuvent donc se résumer à un décryptage macroscopique des tendances.

Les tendances macro sont connues : très bon score des Verts, bon score de l’UMP, faible score du PS et très faible score du MoDem.

Verts et MoDem s’articulent dans un jeu de vases communicants dans un vote, si ce n’est de sanction, à minima de non adhésion aux programmes des deux autres. Ce jeu a pu un temps bénéficier au FN. Le 21 avril aura suffisamment marqué les esprits pour vacciner de la tentation d’un vote contestataire aux extrêmes.

Quels messages passent UMP et Verts pour arriver à créer l’adhésion ?

Le premier est un message commun fort sur l’écologie. C’est évidemment le core business des Verts, mais l’UMP, au travers des Grenelles de l’environnement, a su donner l’image d’un parti qui chercherait à trouver des réponses concrètes sur ces sujets-là. Il n’en est qu’au stade des questions, mais il est probable que les français soient sensibles à un parti qui prenne cela en considération.

Le second est un double message d’opposition. Un discours plutôt social de gauche et cadrant l’économie (présence d’Eva Joly) pour les Verts, quand l’UMP se place comme toujours sur un discours capitalisme libéral, axé sur le soutien de ceux qui sont valorisés par l’économie et donc souvent aussi les plus riches.

Le troisième et dernier qui me semble donner sens est aussi un message d’opposition entre les deux : un parti plutôt historiquement libertaire, face à un parti qui revendique un discours sécuritaire, adossé parfois à un management politique quasi autoritaire.

Dans les trois cas, ces messages furent assumés et clairement identifiés dans la communication ou l’action des deux partis.

Et le PS dans tout cela ?

Dans ces élections, les socialistes sont restés ce qu’ils sont ! Ils ont travaillé, entre eux, un texte programmatique, traitant les problèmes économiques, sociaux et l’écologiques sous une forme curative.

Conclusions

Dans ces élections, ce qui se passe au sein du PS m’apparaît finalement comme jouant un rôle secondaire dans le résultat final. Certains critiqueront les désignations, le congrès de Reims, la guerre des chefs, etc … J’ai le sentiment que cela relève du people dans l’esprit des citoyens et qu’ils savent maintenant parfaitement faire la part des choses entre le people et la politique (le cas Dati en témoigne.) Le problème du PS n’est donc pas dans ses fonctionnements ou dans la personnalité de ses chefs, il est bien sur le fond : sa posture politique et ses façons d’élaborer ses propositions politiques.

Deux leçons me semblent claires pour renouer avec les français. La première est d’évidence : recommencer à travailler avec eux, peut-être d’une façon nouvelle par rapport à nos modes d’actions historiques, mais nous ne réussirons jamais en allant vers eux qu’une fois notre programme bouclé. La seconde est qu’il nous revient le devoir de décrire le siècle que l’on veut, d’affirmer ce qui dans le monde d’aujourd’hui est acceptable et ce qu’il ne l’est pas, de dire clairement ce qui compte pour nous et ce que nous pouvons laisser de coté. Cette perspective claire, cette vision d’un autre monde, conscient des difficultés, des efforts et du chemin à parcourir, c’est ce qu’attendent de nous les français.


Martine Aubry : Aimer l’Europe, c’est vouloir la changer

Martine Aubry Quelques jours avant le grand meeting de la circonscription Ouest, à Rezé, le 27 mai, Martine Aubry rappelle l’enjeu des élections du 7 juin.

Cap Finistère : Comment juges-tu la mobilisation du Parti Socialiste pour ces élections européennes ?

Martine Aubry : Le contexte est difficile car la droite refuse d’avoir un débat politique sur ces élections. Les médias ont très peu de parlé de la campagne électorale jusqu’à ce que le président de la République commence à parler d’Europe.

En réalité, l’UMP cherche à dissimuler son bilan, avec ses alliés de droite majoritaire au Conseil Européen comme au Parlement.

Il faut expliquer aux Français que cette Europe libérale, qu’ils ont contestée en votant non au référendum, cette Europe libérale dont ils se méfient, ce n’est pas la nôtre.

Lire la suite "Martine Aubry : Aimer l’Europe, c’est vouloir la changer" »


Groupe des élu-e-s socialistes de Brest métropole océane

Groupe des élus socialistes Un peu de pub pour le site du groupe de élus socialistes de Brest métropole océane.

En plus d'informations récentes sur l'actualité politique de Brest métropole océane, on peut y trouver des expressions d'élus sur divers sujets. Ce site édite aussi une newsletter afin d'être tenu informé en live des différents ajouts.

Bonne lecture !