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UMP : doubler les seuils sociaux

513026913_4553c07864_b Il y a quelques jours, j’évoquais ici le cas de l'OVE comme un recul dans la conception même de protection des personnes sans emploi. Aujourd’hui, l’UMP continue dans le démontage du droit social : elle souhaite en effet "doubler les différents seuils" déterminant certaines obligations sociales dans les entreprises (droits syndicaux, comité d'entreprise, règles de licenciement, etc.). [Lire ici]

A l’heure où ma réflexion personnelle me porte plutôt à penser qu’il faut faire dans le monde de l’entreprise le pendant de ce qui se fait dans le monde politique pour les petites communes : une forme d’ « intercommunalité », mais sur le plan social, la direction de l’UMP et le MEDEF tirent en sens inverse.

Il serait tout à fait possible d’étendre la notion d’Unité Economique et Sociale (UES) à des PME d’un même secteur, possédant des dirigeants différents et avec une logique de proximité géographique, par exemple. Ceci permettrait de mettre en place des instances telles que le CE, les DP ou le CHSCT, en atteignant les tailles critiques demandées par la loi actuelle. Par ailleurs, les négociations seraient alors rendues possibles avec des partenaires sociaux vraiment identifiés et reconnus.

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Rebelle (... de droite !)

E4325f2772a3335f1d5c1087686158ad_5Rebelle : se dit d’un ex-jeune-vieux qui a tourné au style bling-bling en fréquentant la jet-set. « Nicolas Sarkozy reste un rebelle » (Fillon)

Je ne vois pas d’autre définition possible aux propos tenus hier soir par François Fillon devant l'UMP réunie … le petit Robert écrit pour rebelle : qui ne reconnaît pas l’autorité du gouvernement légitime et se révolte contre lui.

Se peut-il qu'on lui ait refilé le mauvais texte à lire ! !


Offre Valable d’Emploi - OVE

1814735202_dc8793e59bLe gouvernement discute de la mise en place d’OVE dans le cadre de la recherche d’un nouvel emploi, via l’ANPE. Cette OVE à périmètre variable puisqu’elle se durcirait au fur et à mesure que le temps passe, est sensée répondre aux problèmes d’inadéquation du marché de l’emploi avec le « stock » des demandeurs d’emploi …

J’ai déjà croisé le principe des OVE, il y a 4 ans. C’était l’époque où mon entreprise supprimait 20% de son effectif et conformément à la loi, avait mis en place un Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) : douce appellation pour ce qu’il est plutôt d’usage d’appeler un Plan Social ! Dans le Livre III du PSE (modalités des licenciements collectifs), on parlait aussi d’OVE. Déjà, il y avait l’obligation pour l’entreprise de proposer deux OVE, avec des salaires qui ne devaient pas être en deçà de 20% du dernier salaire. Quant à l’éloignement, il s’agissait du bassin d’emploi, ce qui pour Brest donnait tout le Finistère et un peu plus.

Le gouvernement n’invente donc rien … ce type d’OVE se pratique déjà. Ce qui est nouveau, c’est que les pratiques en cas de licenciements économiques trouvent aujourd’hui leur place dans l’aide aux personnes licenciées ! ! Il y a là un dangereux glissement. On est bien loin des concepts de flexi-sécurité que l’on nous faisait miroiter, il y a encore quelques mois !

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Dominique CAP : Hors la loi

197914355_e7a15748b5Il est des candidats qui se complaisent à faire peur, parce que la peur paye à court terme. En écrivant, noir sur blanc, qu’il ne respectera ni la loi de Solidarité de Renouvellement Urbain (SRU), ni le Plan Local de l’Habitat (PLH), Dominique CAP fait fort, très fort dans la bêtise.

Ces lois sont faites pour répondre de façon intelligente aux problèmes de notre société. Elles sont là pour favoriser la mixité sociale, pour contrer tous les méfaits d’une ghettoïsation de certains quartiers. Elles permettent un développement plus harmonieux de la cité, où chacun trouve sa place et où il n’y a pas des zones de non-droit, comme dans certaines cités françaises ou dans d’autres pays dans le monde.

Dire que cela ne crée pas de problème serait évidemment faux. Mais ces problèmes sont infiniment plus simples à résoudre que ceux qui foisonnent dans certains « quartiers difficiles ». Ces problèmes du quotidien (quands ils arrivent) sont tout à fait résolvable par un Maire digne de ce nom. Botter en touche de la sorte, c’est aussi refuser de se confronter aux problèmes que la fonction recèle. Belle image de l’engagement politique ! !

En faisant peur aux citoyens et en refusant que Plougastel tienne la place qui est la sienne dans l’organisation de notre territoire, Dominique CAP se met hors jeu en plus d’être hors la loi.


Le Sarko nouveau est-il arrivé ?

1sarkozyY a-t-il un nouveau Sarkozy ? Aurait-il changé sur le fond depuis l’élection présidentiel pour expliquer cette chute libre dans l’opinion public ? Je ne le crois pas.

Le livre de François Léotard « cela va mal finir » (extraits ici ou ) plaide cette théorie d’un changement de politique du Président, je plaide plutôt le dédoublement de sa personnalité.

Le candidat Sarkozy à l’élection présidentielle (c'est-à-dire toute sa vie avant le 16 mai 2007)  fut tourné vers cet objectif final. Depuis qu’il est dans le poste, il relâche la forme. Il me fait penser à ces étudiants dont toute l’adolescence est vouée à décrocher un concours de grandes écoles. Alors qu’ils ont mené une vie rigoureuse et besogneuse, tournée vers ce seul objectif jusqu’en terminal, puis dans des classes prépas où on ne les ménage pas, ils se retrouvent enfin dans une grande école et cela part en vrille dans tous les sens. Ils se mettent à découvrir la vie à l’excès, puisque l’objectif est atteint et qu’ils ont fait leurs preuves.

Nicolas Sarkozy, c’est un peu pareil. L’immunité de la présidence de la république française pendant 5 ans et sa capacité à court-circuiter les contre-pouvoirs (y compris ceux de l’UMP à l’assemblé) lui donne l’impression qu’il peut tout se permettre et que tout lui est permis.

Nous sommes face à un changement de comportement du personnage sur la forme, mais pas sur le fond. Ne nous y trompons pas, le Sarkozy d’aujourd’hui est le Sarkozy d’hier.

Hier, certains riaient de ces excès politiques et les minimisaient, aujourd’hui c’est moins le cas … Il n’y a plus de doute, ce que l’on supposait hier se réalise aujourd’hui, il appliquera ce qu’il croit et peu de personnes ont encore réellement creusé la profondeur de ce champ-là.


Laurent Prunier et les chèques cadeaux

Prunier_pellicanno_2 Plus on avance dans la campagne et plus les propositions de la liste officielle de l’UMP à Brest ressemblent à une panoplie de propositions que l’on trouverait plus volontiers dans un CE ! Après les chèques de 100€ attribués pour la garde d’enfants, voici venu les « Pass Jeunesse » à 15€ et le « Pass-Multisports » pour les familles en très grande difficulté ! Prochaine étape : les chèques vacances ...

Notons au passage que pour les « jeunes solvables », on donne accès aux spectacles, au cinéma, aux sports, aux musés et à l’engagement citoyen (qui se résumerait par le BAFA !) et que pour les jeunes issus des milieux très en difficultés, il ne propose que le sport ! ! J’aurai voulu faire une caricature de la droite que je ne m’y serais pas mieux pris ! !

En dehors du coté caricaturale de certaines propositions, celles qui sont déroulées par la liste manque cruellement de fond. Ce sont trop souvent des redistributions d’argent, en dehors de tous critères sociaux, en dehors de toute finalité pour la collectivité à part une réponse à une attente financière … qui n’existe pas nécessairement d’ailleurs dans les milieux visés.

Ces propositions couteuses n'analysent que peu l’attente réelle des Brestois et du territoire.


Le règne du paraître politique

491997418_a99792d27aChute dans les sondages, climat délétère, remaniement, management par la terreur, tels sont les mots employés par les journaux pour qualifier ce qui se joue, en ce moment, au plus haut sommet de l’état.

Seulement un an après sa prise de pouvoir, le Président Nicolas Sarkozy prévoit déjà de faire un gros remaniement … parce que la droite est en passe de se prendre une grosse claque aux élections municipales ! Mais quelle est cette vision de la politique ? Comment peut-on manager ses ministres de la sorte et en même temps, comment peut-on manager l’appareil étatique en faisant valser ses ministres après seulement un an ?

On est vraiment entré dans le règne du paraître politique. Qui peut penser qu’un homme ou qu’une femme, aussi doué soit-il ou elle, puisse prendre en charge tout un tas de dossiers hautement complexes et produire des évolutions de comportements en moins d’un an ! La lenteur du processus démocratique, la lourdeur de la machine étatique et enfin la résistance au changement de tout groupe d’individus (français ou non) n’autoriserons jamais ce type d’exploit. Que cherche-t-on alors ?

Il est probable que l’homme à la tête de l’état n’ait pas l’intention réellement de déléguer son pouvoir. Il nomme donc des hommes de paille en guise de ministres qui servent de fusible en cas de problèmes, aux yeux de l’opinion public. Il organise avec intelligence la valse des responsables pour leur éviter d’avoir à répondre de leurs décisions. Il fait et défait les personnes pour éviter l’émergence d’un quelconque concurrent.

Ce nouvel usage des outils de gestion de la France sert notre Président, mais cela sert-il la France et les français ?


Fortuné Pellicano et financement de campagne

Sarko_poigne_de_main_jyt_ok_blog_2Faisant la tournée des popotes dans les blogs de campagne pour les municipales de Brest, je me suis arrêté pour lire celui de Fortuné Pellicano. Commençant par le dernier article en date : Liste de Rassemblement pour faire gagner Brest, je me suis arrèté sur le fond d'un de ces propos quelque peu tendancieux.

Sa dernière phrase, en guise de conclusion sur les autres listes candidates ne manque pas d’ironie : « Pour en terminer, j’aimerai juste signaler que cette campagne sera menée grâce aux emprunts contractés par de nombreux membres de cette équipe et aux dons de personnes physiques. A l’inverse des autres listes qui bénéficient de financement de partis. Ceci aussi est un gage fort de notre indépendance. »

Evidemment, se présentant comme un candidat « sans étiquette », on pourrait sortir une petite larme pour les difficultés de financement qu’il rencontre. Pourtant Monsieur Pellicano n’est sans étiquette que depuis quelques semaines, suite à son exclusion de l’UMP. Aussi, pour mieux comprendre le caractère ironique du propos, il faut aller faire un tour du coté des financements de partis politiques.

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Laurent Prunier en bref

Laurent_prunier_en_bref_4 Profitant du mauvais temps pour aller surfer sur la toile, je me suis égaré sur le blog de Laurent Prunier : candidat tête de liste de l’UMP à Brest, histoire de voir et de me rendre compte par moi-même de ce que l’on pouvait y dire. Je ne fus pas déçu …

Dans l'article « Que demande-t-on à un Président de la République ? », les propos font, moins d’un mois plus tard, un peu sourire :

« Les débats autour de notre Président de la République m’étonnent toujours un peu, peuvent agacer certains et vont visiblement jusqu’à amuser Nicolas SARKOZY lui-même… »

Quoi qu’en pense l’auteur de ces lignes, je doute que le Nicolas en question rie encore beaucoup au regard de sa chute dans les sondages et sur la défiance que les petits vieux UMP lui portent sur la transparence de sa vie débridée !

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The Dati’s touch

2200032827_7e1e9a7281_3 En visite chez les aristos du 7e, où notre ministre de la justice est candidate aux municipale de Paris, elle s’est confiée à un journaliste

« On me reproche d’être en décalage avec la sociologie du 7e, dit-elle, parce que j’incarnerais la méritocratie face à une population de bourgeois et d’héritiers ». Or, plaide-t-elle, « faire fructifier par son travail ce dont on hérite, c’est avoir du mérite. Moi, je crois comme vous dans la valeur travail ».

Apparemment, la méritocratie n’empêche pas la médiocratie intellectuelle !


Neuilly : Ghetto du Gotha

V_8_ill_1003455_lmh206_001On le savait, Neuilly n'est pas une référence en terme de politique HLM. Ce que l'on savait moins, c'est que malgré ses seulement 3% de logements à loyers modérés (20% sont donnés comme objectif mini en France), la ville de Neuilly en profite pour y loger des personnes dont le plancher des ressources est très largement au-dessus du plafond des ressources des personnes que l'on a généralement l'habitude de rencontrer dans ce type de logement.

Une journaliste du Monde a mené l'enquête ... et c'est atterrant !

Cela fait vraiment froid dans le dos de penser que l'actuel locataire de l'Elysée peut tenir des propos aussi rude sur des soi-disant profiteurs de notre système (des assistés), quand lui-même fut à la tête d'une telle organisation du détournement de fonds publics, au profit des plus aisés d'entre nous.

C'est vraiment un article à lire, même s'il est un peu long : Enquête sur les HLM de Neuilly

Ci-dessous le texte, pour ceux qui n'ont pas accès au site du Monde.


Enquête sur les HLM de Neuilly

Pascale Krémer dans LE MONDE 2 du 25.01.08

En collaboration avec les sociologues Monique et Michel Pinçon-Charlot, " Le Monde 2 " s'est intéressé au logement social à Neuilly-sur-Seine, l'une des plus riches communes de france. Hauts fonctionnaires, cadres de l'UMP, membres des clubs parmi les plus sélects, figures du "bottin mondain" et du "who's who", on est loin du profil classique des occupants de HLM. Enquête dans la ville qui, de 1983 à 2002, a été administrée par l'actuel président de la République.

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La stratégie de l’illisibilité

485432060_37c277f507Nous sommes dans une société où la transparence n’a jamais été autant revendiquée par les entreprises et les marques qui les représentent, lorsqu’elles parlent à leurs clients. Mais aujourd’hui, la transparence n’est plus réellement une vertu, travaillée et recherchée par ceux qui s’en revendiquent. Au contraire, c’est une nouvelle contrainte qui s’impose.

L’émergence de l’informatique, puis des réseaux ont permis une liberté de circulation de l’information. On peut savoir tout à n’importe quel moment, on peut comparer les prix, on peut regarder ce qui se passe à l’autre bout du monde, d’un clic, sans se déplacer ... c’est l’information qui vient à nous.

On est paradoxalement dans une vision libérale dont on pourrait se réjouir, puisque chaque acteur deviendrait autonome dans sa décision et est en capacité à aller chercher lui-même l’information nécessaire pour instruire ses choix. Malheureusement, la liberté d’action de l’individu n’est pas réellement recherchée … la parade à la transparence est trouvée : c'est la stratégie de l’illisibilité.

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