Club des initiatives locales pour la rénovation énergétique
La gauche paradoxale

C’est la rentrée !

La rentréeAprès quelques semaines de repos (bien mérité), nous voici sur le bord du précipice, prêt à se lancer dans le vide d’une nouvelle année qui commence, à se lancer dans l’écriture d’une page encore blanche !

L’année passée aura été très monopolisée par les enjeux électoraux du mois de mars, coté politique avec les municipales, comme coté boulot avec les élections professionnelles. Pour l’année à venir, pas d’élection en vue (hormis les sénatoriales bien-sûr, mais ce n’est pas tout à fait pareil). Nous voici donc sur une période de calme, ce qui n’est pas un luxe pour construire un peu.

Pour cette année 2014-2015, plusieurs chantiers me tiennent à cœur.

Sur mon mandat à Bmo de vice-président à l’urbanisme, à l’habitat et au plan climat, j’ai encore un peu de chemin à parcourir sur l’apprentissage. Les trois premiers mois furent denses, mais aussi un peu courts pour tout voir et connaître de la multiplicité des projets de cette nouvelle délégation. Si les grands enjeux sont maintenant clairs et la route tracée, c’est la question de la mise en œuvre qu’il faut soigner, dans les détails et avec les différents acteurs. Quelques beaux projets sont déjà dans les cartons, il n’y a plus qu’à !

Coté plan climat, l’année sera marquée par la COP21 sur le changement climatique, en 2015 à Paris. J’étais allé représenter Bmo et les collectivités françaises lors de la COP11 sur la biodiversité, à Hyderabad en 2012 (ici). Il s’agit de temps forts importants pour les politiques portées et pour le pays organisateur. Brest métropole n’est clairement pas un territoire à la traine sur la question de la lutte contre le changement climatique et notamment sur l’opérationnalité locale. A nous de continuer à porter ce sujet lors de cette année particulière.

Sur mon mandat de secrétaire du comité de ville du PS brestois, cette année plus calme au niveau électoral doit être mise à profit pour réfléchir sur nos pratiques et notre fonctionnement. Les partis politiques vivent aujourd’hui une crise profonde. Ils n’arrivent plus à trouver leur place dans la société, à se donner un rôle social qui soit autre que celui d’une machine électorale. Cette défiance grandissante de la population les conduit toujours plus à se refermer sur eux-mêmes, ce qui ne fait qu’accroitre un décrochage déjà bien présent.

Il faut clairement ré-ouvrir la question politique sur la société et c’est aux partis de le faire. Toutefois, ils ont perduré sur un mode de fonctionnement qui ne correspond plus à ce qu’ils sont aujourd’hui et aux attentes de la société actuelle. Il faut refonder les méthodes, les façons de faire, pour aller plus vers la population en dehors des périodes électorales, où les questions sont biaisées par les jeux d’acteurs liés à la compétition électorale. Cette année doit nous permettre d’expérimenter quelques pistes là-dessus. Des idées ont déjà été lancées, c’est la question de leur mise en œuvre qu’il reste à travailler.

Coté professionnel et syndical à Thales, en plus de mes fonctions de délégué syndical central et de secrétaire de CE qui nécessitent un peu de travail, un sujet me tient particulièrement à cœur pour cette année. Il s’agit de la question du bien-être au travail. Voilà maintenant plusieurs années que je réfléchis et que je travaille sur le sujet (ici). Des premières actions concrètes commencent à voir le jour. L’année passée, un accord-cadre Groupe a été signé sur la qualité de vie au travail et des réunions ont pu être officiellement montés dans les différentes unités.

C’est un sujet difficile car, s’il est important pour la santé des salariés comme pour l’entreprise dans son ensemble, il est souvent vu comme un sujet secondaire et insécurisant par ceux qui dirigent. Le stress a longtemps été associé à la performance. Affirmer aujourd’hui qu’il faut s’en « soigner » est en quelque sorte une remise en cause profonde du modèle, vers un horizon qui n’est pas encore tracé.

J’ai trouvé deux outils qui me semblent pertinents pour aborder cette question. Le premier est la sociocratie. Cette méthode donne des pistes pour permettre aux salariés d’aborder les problèmes de leur quotient et trouver les moyens de les résoudre ensemble. Le second est la communication non violente (CNV) qui apprend à mieux se parler et ainsi mieux entendre la parole des autres, sans créer plus de blocages que de solutions. S’il apparaît comme une évidence que ces deux outils offrent des réponses aux problèmes de mal-être au travail, force est de constater qu’ils proposent des façons de faire qui remettent profondément en cause nos pratiques d’aujourd’hui. Ces outils sont clairement des ré-apprentissages de nos façons d’être au travail ensemble !

Il y a un an, la direction de mon établissement avait accepté l’idée de mettre en expérimentation des cercles de discussions sur la qualité de vie au travail, basés sur des propositions issues de la sociocratie. Avant l’été, elle a accepté de poursuivre l’expérience qui avait donné des résultats intéressants, en créant d’autres groupes. Début octobre, nous lancerons, avec le CE, la première formation intra sur la communication non violente.

Comme pour tous sujets nouveaux, cela avance à petits pas. L’important est de garder le cap !

Voilà une année bien remplie qui s’annonce.

Allez, hop, c’est parti !

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