Et si les citoyen.ne.s étaient consultés sur des délibérations du Conseil municipal de Brest ?
Et si le budget participatif autorisait du « budget de fonctionnement* » à Brest ?

Et si des résidents étrangers siégeaient au Conseil municipal de Brest ?

CaptureOn le sait, de nombreuses personnes vivent depuis des années sur le territoire de Brest sans avoir la nationalité Française. Pour autant, elles participent à la dynamique locale, elles habitent avec nous dans les quartiers, elles scolarisent leurs enfants dans les écoles, elles consomment dans les commerces, elles se déplacent dans les rues, mais on ne les entend pas. Elles n’ont pas voix à la décision publique.

Cette absence de droit sur le plan national peut s’entendre du fait de l’appartenance à une autre nationalité et donc des choix qui peuvent être bien différents de ceux de la France. Pour autant, il existe depuis de nombreuses années des voix qui se lèvent pour demander que ces personnes qui partagent notre quotidien et nos vies, puissent avoir le droit de voter aux élections locales (sous des conditions à définir bien-sûr).

Nous ne changerons pas la loi depuis Brest, mais nous pouvons changer des façons de faire et mieux prendre en compte la voix de ces invisibles de nos démocraties.

Une première étape simple pourrait être de mettre en place l’élection de deux représentants paritaires des résident.es étrangers de la ville de Brest, avec voix consultative en Conseil municipal (puisque la loi n’autorise pas de leur donner une voix délibérative).

A la façon dont les Adjoints de quartier s’appuient sur un CCQ (Conseil Consultatif de Quartier), ces deux personnes pourraient être l’émanation d’un CCRE (Conseil Consultatif des Résidents Etrangers) d’une vingtaine de personnes aussi élus par les résident.es étrangers.

J’entends déjà les hurlements des prophètes du « grand remplacement » ! Mais il n’en est rien. Il ne s’agit pas là de faire prévaloir les droits des uns sur les autres, mais de prendre acte d’une réalité bien concrète : nous vivons tous dans une même ville et ce qui se passe mal pour certains à forcément des répercussions sur le moyen ou long terme sur les autres. Nous avons toujours un intérêt commun à prendre en compte les enjeux de chacun des habitant.es, dès que cela est possible. Autoriser à donner la parole à celles et ceux qui résident depuis longtemps dans notre ville et partagent avec nous leur vie est juste du bon sens dans l’intérêt du tous.

L’effort d’intégration ne doit pas être à sens unique. La parole est la matière première d’un fonctionnement démocratique et cela n’engage en rien la responsabilité de la décision (surtout dans un Conseil élu sur un scrutin majoritaire !)

Si les députés ont le pouvoir d’autoriser les résident.es étrangers à voter aux élections locales, nous avons le pouvoir de donner la parole aux résidents étrangers de notre territoire, sur les grandes décisions que nous prenons. 

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