Mes mandats

Travail invisible

4649611436_e38be87ac2_mLors d’une des réunions publiques de mi-mandat organisées par le Maire de Brest, un membre d’un conseil consultatif de quartier (CCQ) est intervenu pour demander à ce que le travail des conseils de quartier soit mis plus en avant, fasse l’objet de publications de quartier, afin qu’il soit plus connu des habitants.

Ceci a fait écho à mon expérience syndicale, où l’on constate souvent un petit coup de blues chez certains élus qui ont du mal à percevoir l’utilité de leur présence dans des instances de représentation du personnel (CE ou DP), lorsqu’ils font face à une direction qui fait ce qu’elle veut et en tous cas, ne reconnait que rarement la pertinence des propos syndicaux !

Pourtant, je crois que les conseillers des CCQ, tout comme les élus du personnel, jouent un rôle important. Ils ne seront jamais, ni les élus de la ville pour les premiers, ni la direction pour les seconds, pourtant chacun s’inscrit dans un vrai travail qui au final produit plus d’intelligence collective.

Le malaise qui se pose aux uns et aux autres est que nous sommes dans une société où le travail doit être connu pour donner l’impression d’être reconnu. Or une large part de ce qui fait tourner la société, la démocratie ou même les entreprises tient à ce que l’on appelle du travail invisible, c'est-à-dire une somme de tout petits riens qui ne se voient pas, mais qui au final sont largement constitutif du tout !

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Plan climat : le diagnostic territorial

5535085701_34c1b80d15Un plan climat s’appuie d’abord sur le diagnostic du territoire : l’évaluation quantitative des sources d’émission de Gaz à Effet de Serre (GES). Le Plan Climat de Brest métropole océane ne déroge pas à cette règle. Depuis plus d’un an, les services de la collectivité s’affairent à construire ce que l’on appelle le Profil climat de BMO, c’est-à-dire la cartographie des sources d’émissions de GES du territoire.

Le premier poste d’émission du territoire est sur le bâti. En tertiaire ou en résidentiel, il pèse à lui seul sur près de la moitié des émissions de GES (48%). Une grande part des bâtiments du territoire ont été produits durant la reconstruction de Brest, à une époque où les normes énergétiques n’existaient évidement pas. Contrairement à d’autres territoires où l’âge du bâti est plus étalé dans le temps, sur BMO, plus de la moitié des logements résidentiels ont été construits entre 1950 et 1975. Notre plan climat devra donc adresser cette question en priorité. 

Le second poste d’émission est sur les déplacements. Ces derniers pèsent pour un tiers (34%) de l’ensemble, soit en terme de transport de voyageur (26%), soit en terme de fret (8%). Sur la partie voyageur, c’est la mobilité quotidienne en voiture individuelle qui est très largement pondérante, c'est-à-dire les petits déplacements que nous faisons tous les jours (boulot, école, course, activité de loisir). Coté transport de marchandise, c’est évidemment le transport routier qui émerge. Pas de surprise, donc ! La question est maintenant de savoir comment faire évoluer cela.

Les autres 20% restants se partagent entre l’industrie et les déchets. L’industrie comprend pour moitié une part agriculture (ce qui est faible pour la Bretagne, mais BMO est sur un territoire urbain). Les déchets représentent 2 %.

En traçant les grandes lignes des sources d’émissions, le profil climat trace aussi les enjeux du Plan climat. Si nous voulons réduire les émissions de 20% à 2020, puis 80% à 2050, c’est évidemment en adressant les gros post es que nous y arriverons.

Un poste cependant n’apparaît pas dans le profil climat de BMO, c’est celui de la consommation. Pris dans la globalité des territoires des pays développés, le poste d’émission le plus important se situe dans notre consommation, mais du fait d’une production largement délocalisée en dehors du territoire, cette donnée n’apparaît singulièrement pas dans les profils climats de territoires. Elle n’en demeure pas moins une vraie réalité. La forte croissance des émissions de la Chine, par exemple, repose bien sur des consommations chez nous et non chez eux ! Il nous faudra aussi intégrer cela dans nos changements d’attitudes.


Plan climat de Brest métropole océane

Earth2 Après tout une phase de travail et de préparation en interne, Brest métropole vient d’ouvrir son plan climat vers les citoyens, afin que chacun puisse apporter sa pierre dans une lutte qui structurera probablement fortement notre futur à tous.

Le plan climat d’un territoire, c’est sa stratégie pour lutter contre le réchauffement climatique, une stratégie à la fois offensive : faire baisser les émissions de gaz à effet de serre (GES) et défensive : afin d’anticiper les effets déjà prévisibles du réchauffement climatique.

Cette démarche d’élaboration d’un plan climat de la collectivité a été initiée fin 2009, depuis de nombreuses réflexions et de nombreux travaux ont été produits, en interne à la collectivité. Aujourd’hui, nous passons à une seconde étape : celle d’un travail avec la population.

Sur l’ensemble des gaz à effet de serre produit par le territoire, seuls 5% sont produits directement ou indirectement par la collectivité (écoles, sports, bus, collecte déchets, etc ...). La communauté urbaine de Brest travaille évidemment sur la réduction de cette partie des émissions qui est sous son contrôle direct, mais pour atteindre les objectifs nationaux et internationaux de -20% en 2020, il faudra nécessairement que la dynamique soit plus large que la seule collectivité. C’est aussi l’ensemble des acteurs du territoire qui devront se mettre en marche. D’où l’importance de cette phase d’appropriation, par les citoyens, des enjeux et des actions à mettre en œuvre dans le cadre du plan climat.

Les outils proposés pour cela par Brest métropole sont au nombre de quatre :

  • Depuis plusieurs mois, les services ont travaillé sur un profil climat qui est une sorte de cartographie thématique des différents émetteurs de gaz à effet de serre du territoire. Ce profil climat est disponible à tout un chacun.
  • Depuis ce matin, un forum internet est ouvert pour permettre à tous les citoyens de questionner, proposer ou de témoigner leurs idées, leurs envies, leurs interrogations sur ce plan climat à construire ensemble.
  • Le 5 octobre prochain à 20h30, en mairie de Brest, nous organiserons une grande soirée de présentation du plan climat et du profil climat, afin de permettre à tous ceux qui le souhaitent de prendre connaissance de cet état des lieux et de poser les questions techniques qu’ils souhaiteront.
  • Le 19 novembre, enfin, nous organiserons un Forum ouvert d’une journée, sur la question du plan climat, afin que chaque citoyen qui le désire puisse venir proposer des idées, des actions ou des remarques qu’il souhaite apporter à la réflexion collective.

Ces quatre phases doivent être des temps forts d’appropriation, puis de production des éléments d’actions et de réflexions qui constitueront notre plan climat. Ce dernier sera ensuite rédigé dans le premier semestre 2012, sur la base de l’ensemble des contributions.

Le réchauffement climatique est l’affaire de tous, Brest métropole océane met en place les outils nécessaires à la concertation, à chacun s’en saisir pour dessiner les lignes de demain.

http://plan-climat.brest.fr

 


Réunion du GIEC à Brest

GIEC _ Brest le 19 juillet 2011 Ce matin à Brest avait lieu la cérémonie d’ouverture de la réunion des auteurs du groupe de travail I du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat [ici]. Ils travailleront au Quartz pendant 4 jours sur l’élaboration du 5ème rapport d’évaluation.

Cette séance d’ouverture aura permis de rappeler l’importance du travail des chercheurs du GIEC concernant  l’anticipation des scénarios sur le réchauffement climatique, enjeu mondial majeur de ce siècle.

Comme l’a rappelé Serge Lepeltier (ambassadeur en charge des négociations sur le changement climatique pour le gouvernement français), le GIEC n’est pas une force de lobbying, mais un outil d’éclairage pour les gouvernements, afin de construire des politiques publiques à la hauteur des enjeux.

C’est le premier outil du genre au niveau international. Une forme nouvelle de globalisation des savoirs, grâce à l’engagement de scientifiques pointus, venus des quatre coins du monde (pour ne pas dire plus !)

Le Dr Rajendra K. Pachauri (président du GIEC) a rappelé toute l’exigence que nécessitait un travail mis sous le feu des projecteurs mondiaux, face à une critique potentiellement très destructrice. Au-delà de la science du climat, ce travail collectif devra à la fois creuser la question de la recherche de consensus, mais aussi étudier les conflits d’intérêts qui se posent ou se poseront.

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Une renaissance pour Recouvrance et un tablier pour le tramway !

P1030523 87,5 m et 625 tonnes, telles aurait pu être les informations figurant sur le faire-part de naissance. Sauf qu’il ne s’agit pas ici d’une naissance, mais bien d’une renaissance pour le pont de Recouvrance !

Remorqué par le Zephyrus, le nouveau tablier du pont de Recouvrance a « accosté » cet après-midi à Brest. Il restera au port de commerce encore quelques jours puisque que la pose du tablier historique (âgé de 57 ans, dimanche) se fera le 26 juillet prochain. La patience étant une vertu, il devra encore attendre un jour de plus le passage du Tourville, avant de prendre sa place définitive entre les 4 piliers, le 28 juillet.

En 1954, lors de sa construction, le pont de Recouvrance était le plus grand pont levant d’Europe. Il fut détrôné depuis par ceux de Rouen et de Bordeaux. Aujourd’hui, il reprend ses lettres de noblesse puisque qu’il redevient le plus long pont levant d’Europe … accueillant un tramway !

Au-delà du voyage, de l’architecture et de ses mensurations, l’arrivée du tablier du pont de Recouvrance a une réelle dimension symbolique et affective pour Brest.

C’est évidemment d’abord une étape historique dans la vie de cet édifice, classé au patrimoine des Monuments de France. Sa singularité structurelle, avec ses 4 piliers hissant une travée mobile, fait de lui un symbole de Brest, reconnaissable partout ailleurs. Sa localisation centrale dans l’agglomération, au cœur historique de la cité, lui donne un rôle particulier. Enfin, comme tous les ponts, c’est un objet de transition, de liens, qui se voit aujourd’hui complété par le passage de notre tramway, outils d’agglomération permettant aussi de relier différents quartiers de Brest.

L’arrivée du tablier du pont de Recouvrance marque indéniablement une étape dans la construction de notre agglomération. Une étape qui prend racine dans un passé qui nous appartient à tous, un passé à qui nous devons ce que nous sommes. Mais cette renaissance depuis le centre historique marque aussi le futur de Brest, de son agglomération, de son pays, tournés vers des enjeux nouveaux.

Le Brest de demain s’écrit aujourd’hui et un bout de cette histoire vient d’arriver aujourd’hui, par la mer.

Info sur les travaux du pont de Recouvrance [ici]


Eau du Ponant à J-270

Logo _ SPL _ Eau du Ponant Eau du Ponant avance pas-à-pas. Plus que 270 jours avant la reprise du premier contrat : celui de BMO, en concession.

Le mois dernier se sont conclues les différentes étapes de l’appel d’offre visant à confier les usines de BMO à un opérateur privé, la SPL gardant en gestion tout le reste (voir communiqué de presse).

Le choix s’est fait dans une compétition serrée entre trois propositions qui devaient répondre à un cahier des charges précis.

Outre le fait de faire tourner les usines (c'est un minimum !), l’appel d’offres engageait les compétiteurs à proposer des axes d’améliorations sur les process utilisés dans nos usines. Par ailleurs, une clause d’optimisation des consommations a été inscrite dans le contrat, afin de favoriser les économies d’énergie.

En parallèle, les discussions avec les partenaires sociaux avancent pour encadrer la reprise des salariés qui passeront de Véolia à Eau du Ponant en avril 2012. (Lire ici)

Sur le plan technique et logistique, Eau du Ponant continue à s’outiller. En avril prochain, l’effectif passera de 7 personnes à un peu plus d’une centaine. Il s’agira alors de loger ces salariés et de leur fournir tous les outils nécessaires à leur cadre de travail. Des locaux sont donc à trouver, mais les outils de gestions informatiques sont aussi à mettre en ordre de marche. Tout cela se met en route progressivement.

Enfin, sur le plan de la gouvernance, un conseil d’administration s’est réuni il y a une quinzaine de jour et un séminaire travail a eu lieu la semaine dernière. L’entente et la coopération entre les différentes collectivités s’articule très positivement autour de ce projet fédérateur. C’est une garantie pour la réussite de la SPL et aussi un enseignement important sur la coopération intercommunale, quand elle s’ancre sur un intérêt commun partagé.


Gestion quantitative du barrage du Drennec

Rivière Elorn Le début de l’année 2011 aura été particulièrement sec, avec quelques records en la matière. La préfecture a déjà lancé des mesures de restrictions préventives quand à l’usage de l’eau. En parallèle, un certain nombre de réunions ont été montées afin d’analyser les risques, notamment sur l’alimentation en eau potable des populations.

Grâce au barrage du Drennec, en amont de l’Elorn entre Sizun et Commana, le Finistère nord dispose d’une capacité de stockage de 9 millions de m3. Toutefois, cette retenue n’est pas une réserve d’eau potable à proprement parlé, mais un outil de soutien d’étiage de la rivière Elorn, au regard des usages sur celle-ci.

En effet, les usages sur la rivière sont multiples. En amont du barrage, il y a la pêche, la baignade et les loisirs nautiques sur le plan d’eau. En aval du barrage, il y a des piscicultures, de la pèche, la vie biologique dans la rivière bien-sur (faune et flore), mais aussi des prélèvements d’eau pour en faire de l’eau potable, dont les deux prises d’eau potable, une près de Landivisiau et l’autre près de Landerneau. Grace aux différentes interconnections de réseaux d’eau potable, ces deux prises d’eau peuvent alimenter une large part de la population du Finistère Nord en période de sècheresse.

La gestion du débit relâché par le barrage doit donc tenir compte de tous ces enjeux. Mais en cas de sècheresse sévère, c’est bien l’enjeu sur l’eau potable qui devient alors prioritaire. Nous devons donc gérer la retenue d’eau de façon préventive, pour qu’il y ait suffisamment d’eau potable pour tenir jusqu’au retour des pluies. 


Safer Seas 2011 à Brest

SaferSeas_2011- Dans le cadre de ma délégation, j’ai passé quelques heures de la semaine dernière aux journées Safer Seas, qui se déroulaient au Quartz, à Brest. Colloque international sur la sécurité en mer, sous toutes ses formes, cette troisième édition semble avoir été un succès. De nombreux experts internationaux était présents, à la fois pour échanger entre eux, mais aussi pour rappeler que cette question devient un enjeux de premier ordre.

La sécurité en mer prend aujourd’hui plusieurs formes : sécurité des hommes en cas de défaillance matériel, mais aussi sécurité des hommes en cas de piraterie ou de prise d’otages, sécurité des milieux face à des catastrophes technologiques comme des marées noires ou face à de la malveillance économique, comme lors des dégazages ou des vidanges d'eaux de ballastes et enfin, la régulation des trafics en tous genres (licites comme illicites).

Les mer, les océans tranchent aujourd’hui avec la terre. Longtemps conceptualisés comme un ailleurs qui pouvait s’autogérer, au-delà des petites frictions côtières, les mers sont encore largement des espaces peu contrôlés.

Face aux politiques sécuritaires des nations et aux nouvelles technologies, tant sur l’aspect surveillance que sur l’aspect interception, la criminalité est rendue plus difficile à terre. De façon assez naturelle, elle se développe en mer. Le territoire est très large, la surveillance et l’interception plus difficiles et la collecte de preuves souvent impossible. Par ailleurs, le droit international dicte encore mal les règles de jugement à terre, de criminelles capturés en mer, au-delà des zones gérées par chaque nation. Il s’en suit donc un flou propice aux trafics (y compris d’humain) ou à la piraterie et à la prise d’otages contre rançon.

Même si cela reste encore aujourd’hui une criminalité localisée et tenant sur un petit nombre d’individus sur le plan mondial, le risque est grand de la voir se développer et changer d’échelle dans un monde en tension. Au fils des prises et des rançons, les criminels montent en gammes en terme de technologie d’interception et accentuent donc les risques.

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Eau du Ponant : le site web de la SPL

Eau du ponant Dans les news de la semaine, on notera l’ouverture d’un site web pour la Société Publique Locale - Eau du Ponant.

Il ne s’agit pas du site web définitif, où l’on pourra consulter ses factures et correspondre avec la société qui nous fournira l’eau. Non, celui-là viendra plus tard dans le projet. Le site en question est plutôt sous la forme d’un blog. Il permet de suivre l’actualité de la nouvelle société publique et l’avancée dans le cheminement vers le 1er avril 2012.

N’hésitez pas à aller y faire un tour, de temps en temps …

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www.eauduponant.fr

 


Pacte électrique breton : déchiffrage

Electricité Le Pacte électrique breton est un cas d’école pour comprendre les enjeux à venir sur les questions énergétiques. Quels coûts pour les productions d’énergies renouvelables (EnR), pour les productions carbonées (CCCG) ou pour les économies d’énergie (MdE). Loin des idées préconçues, ce pacte nous donne quelques clés de lecture instructives pour l'avenir.

Le Pacte électrique breton a été voté par le Conseil régional de Bretagne en janvier dernier. Il faisait suite à de nombreuses réunions telles que les Conférences territoriales des collectivités (B15) ou les Conférences bretonnes de l’énergie. Maintenant, nous connaissons donc bien ce qu’il y a dedans, mais l’avons-nous compris ? Il peut être intéressant de démêler quelques chiffres pour se rendre compte des grandes tendances à l’œuvre dans ce pacte, sur les 20 prochaines années.

Le pacte, aussi appelé le « triskell électrique breton » repose sur trois axes d’intervention : des économies d’énergie, des productions d’énergies renouvelables et une sécurisation de l’alimentation de la Bretagne. Pas de révolution en la matière puisqu’il est courant d’employer la stratégie : sobriété, efficacité énergétique et énergie renouvelables en matière d’axe de réflexion sur ce sujet.

Un triskell à géométrie variable

Premier constat, c’est d’abord un déséquilibre entre les trois axes du pacte. Si l’on se projette à 2020 (qui est l’horizon du PEB) et que l’on regarde l’énergie nouvellement produite ou économisée à l’issue du pacte, cela donne 1200 GWh/an (11%) sur les économies d’énergies, 7 080 GWh/an (67%) pour les productions en EnR et 2 250 GWh/an (22%) sur la production de la centrale à cycle combiné gaz (CCCG). On le voit, les économies d’énergie sont un peu le parent pauvre du triskell, même si elles sont largement mises en avant.

On nous l’a dit et répété, si les économies d’énergies ne sont pas au même niveau que le reste, c’est avant tout à cause de l’effort financier qu’elles nécessitent (et donc des actions à mettre en œuvre derrière). Si le pacte prévoit une enveloppe d’environ 70 millions d’euro sur 5 à 6 ans en actions volontaristes pour faciliter la mise en route d’économies d’énergies, une large part de l’effort reposera sur des financements privés (chaque propriétaire isolant sa maison, par exemple). Une estimation globale issue des groupes techniques préparatoires au PEB donne le chiffre d’un milliard pour arriver à atteindre l’objectif à 2020 de réduction de 1 200 GWh/an sur la Bretagne … ça calme !

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Eau du Ponant - Le logo

EDP_LOGOIl y a quelques mois, la société publique locale (SPL) créée par les 4 collectivités du nord Finistère (ici) s’était dotée d’un nom : Eau du Ponant. Elle se dote aujourd’hui d’une image, d’un logo.

Une image, c’est souvent aussi une recherche de sens. Chacun y verra surement des références à son propre environnement culturel.

Personnellement, j’y trouve la référence au Gwenn ha Du, drapeau de la Bretagne qui témoigne de l’ancrage de cette SPL à la pointe bretonne. Il y a la goutte d’eau, à l’image de la ressource d’eau douce qui reste à la base de la production de l’eau potable. Mais on trouve aussi les vagues, la mer, notre rade qui symbolisent aussi le milieu naturel, sensible à la qualité des eaux que nous rejetons. Enfin, quatre vagues pour quatre membres fondateurs que sont Brest métropole océane et les syndicats de Landerneau, de Kermorvan et du Chenal du Four.

L’image est bien choisie, car Eau du Ponant sera en effet à l’interface de tout cela. Le métier de l’eau potable et l’assainissement ne se résume pas aujourd’hui à pourvoir de l’eau aux robinets des maisons et à évacuer les eaux sales. Ce sont des métiers qui s’inscrivent dans ce que l’on appelle « le petit cycle de l’eau », avec en amont une nécessaire vigilance sur la qualité de la ressource et la quantité des eaux prélevées, afin de desservir une eau potable de bonne qualité, toute l’année. Et en aval, la nécessité d’une gestion de nos rejets urbains au milieu naturel, afin d’impacter le moins possible l’environnement.

Enfin, Eau du Ponant est à l’interface de 4 collectivités, elles-mêmes composées de plusieurs communes. Il s’agit donc bien d’une aventure collective, pour un vrai service public.

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Notons aussi qu’il s’agit là d’un vrai produit local, puisque ce logo est la création d’une artiste de Concarneau : Valérie Le Roux.


Brest capitale maritime de la biodiversité – Bilan 2010

La complète L’année de la biodiversité aura été une formidable occasion pour montrer que cette thématique est au cœur des préoccupations des Brestois. Plus d’une action tous les 4 jours en moyenne sur l’année 2010. Un grand nombre d’acteurs mobilisés et surtout, un maximum de rencontres et d’interactions entre eux sur le territoire. Cette année aura été une très belle réussite qui a aussi donné à tous l’envie de poursuivre sur ce sujet, en mêlant autant les scientifiques, que les associations ou les citoyens.

La chaine Tébéo a consacré une émission « La complète » sur le bilan de l’année 2010, le 25 janvier dernier. Celle-ci montre bien la diversité des approches et des actions qui ont eu lieux à Brest autour de la diversité biologique.

Vous pouvez retrouver l’émission ici.


Elections Cantonales avec Chantal Simon-Guillou

AFF-C-SIMON Le weekend dernier, avait lieu le lancement de la campagne de Chantal Simon-Guillou pour les cantonales de mars 2011, sur le canton de Plouzané, Brest Saint-Pierre. [Article Télégramme ici]

Demain commencera la phase active de la campagne, le porte-à-porte et la rencontre avec les citoyens.

En tant que candidat remplaçant de Chantal Simon-Guillou, j’ai souhaité aussi m’engager pleinement dans cette campagne. Ma fonction de vice président à Brest métropole océane me fait rencontrer régulièrement le Conseil général sur tous les dossiers en lien avec l’eau, la biodiversité ou même l’énergie. Le Conseil général du Finistère est aujourd’hui très présent sur tous les projets environnementaux du département. Avec un des premiers Agenda 21 de France, il est devenu un acteur incontournable sur les politiques de développement durable que soutiennent largement nos concitoyens.

De la même façon, le Conseil général est l’institution qui s’occupe de solidarité en Finistère, de l’enfance jusqu’au grand âge. Les politiques du département sont essentielles afin de tisser un territoire qui souhaite se développer de façon équilibrée et sans crainte du lendemain. J’ai le sentiment que beaucoup de nos concitoyens, face à une crise qui fait peur, attendent des institutions qu’elles garantissent ce socle d’un vivre ensemble apaisé et en capacité à dessiner un avenir pour chacune et chacun.

C’est dans ce cadre que j’ai souhaité m’engager dans cette campagne auprès de Chantal, à la fois pour dire combien le bilan du Conseil général conduit par Pierre Maille me semble très positif, mais aussi pour rappeler que nous avons besoin de personnes pour continuer à soutenir ces valeurs.

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SPL Eau du Ponant – Premier Conseil d’Administration

4279630615_62ffa4e00b_m Ce matin avait lieu le premier CA (Conseil d’Administration) de la Société Publique Locale Eau du Ponant. Ce conseil fut avant tout l’occasion de mettre en route la société, qui n’est effective que depuis le 1er janvier dernier : nomination des vice présidents, mise en place du budget, mise en place des commissions et des procédures d’achat.

Nous avions aussi à trancher sur une des questions qui a agrémenté nombre des débats depuis le démarrage de ce dossier : celle du découpage fonctionnel entre ce que la SPL gardera en direct et ce que nous allons sous-traiter sous la forme de marchés de prestation.

Même si la décision revenait aux membres du CA de ce matin, l’orientation politique pour ce qui concerne la concession de BMO avait depuis longtemps été affichée : un retour au périmètre de 1987 (périmètre précédent le contrat d’affermage avec Véolia).

Nous avons donc voté la mise en œuvre d’un marché de prestation englobant les usines d’eau potable et les réservoirs associés, ainsi qu’un marché englobant les usines de traitement des eaux usées et les relevages associés, de Brest métropole océane.

 

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Société publique locale : une concession de 99 ans pour BMO

Verre eau Ce soir, nouvelle étape dans la création de la Société publique locale Eau du Ponant. Le conseil de communauté de Brest métropole océane a voté à la majorité le principe d’une délégation de service public à Eau du Ponant, sous la forme d’un contrat de concession des services publics d’eau potable et d’assainissement collectif, pour une durée de 99 ans à compter du 1er avril 2012.

Au dernier conseil de communauté, nous validions l’intention de créer la société publique locale Eau du Ponant [ici]. Lors de ce conseil, nous validons le principe de lui céder un contrat de concession pour une durée de 99 ans.

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Jardiner au naturel, ca coule de source : les vidéos

Jardiner au naturel _ Ca coule de source Aujourd’hui, avait lieu le comité de pilotage de la charte Jardiner au naturel, ça coule de source (dont j’ai déjà parlé ici et ).

Une des nouveautés pour cette année est la réalisation de vidéos pour valoriser ou simplement montrer les bonnes pratiques dans le jardinage. Cela va du compostage, à l’entretien des allées, en passant par les auxiliaires ou les limaces.

Les films de quelques minutes chacun montrent comment faire, en se basant sur les expériences de jardiniers qui pratiquent déjà le jardinage naturel et avec l’appui des conseils de Charly Rio de la Maison de la bio du Finistère.

Bon visionnage et bon jardinage !

Voir les vidéos ici

Toutes les infos de la charte sont sur le site www.rade-brest.fr


Eau du Ponant : Société Publique Locale

1709955745_88b41c48c8_m Hier, le Conseil communautaire de Brest métropole océane a voté son adhésion à la SPL « Eau du Ponant ». En début de semaine, le Syndicat de chenal du Four a ouvert le ban et le SIVU de Landerneau le fermera la semaine prochaine, après que BMO et le Syndicat de Kermorvan aient délibérés eux aussi.

La date de création effective de cette société privée, mais dont le capital sera 100% détenu par des collectivités publiques, sera le 1er janvier 2011. Même si les votes des différents conseils sont forts par leur symbolique, nous sommes encore dans le process de création et de montage d’une société privée. Nous sommes sur le contenant, même si le contenu se profil maintenant un peu plus clairement à l’horizon.

Depuis l’ « appel du 18 juin » (2010) de François Cuillandre, Président de Brest métropole océane, laissant entendre que BMO s’orientait vers la création d’une SPL avec 3 autres collectivités, de nombreuses réunions de travail ont eu lieux. Créer une société privée à plusieurs partenaires n’est pas simple en soit, mais lorsque les futurs actionnaires sont en plus des personnalités morales représentées par des conseils pluriels, l’exercice se complique un peu !

Les débats entre futurs actionnaires auront porté sur la gouvernance de la SPL, sur sa capitalisation, sur les modalités pour y entrer ou en sortir et enfin sur le modèle économique du prix de l’eau.

Créer une SPL ne signifie pas une externalisation des compétences de la collectivité sur l’eau. Le lien entre les 4 collectivités et la SPL sera d’ordre contractuel, dans le cadre d’une délégation de service publique (DSP). Ce choix de mode de gestions, qui peut être différent entre les 4 collectivités actionnaires de la SPL, sera pour BMO à l’ordre du jour du conseil communautaire du 10 décembre.

A suivre donc …


Turbines au lac du Drennec - Revue de presse

Le DrennecArticle du Télégramme de ce jour sur la mise en place de 3 turbines au lac du Drennec par le Syndicat de bassin de l'Elorn [ici].

J’avais déjà abordé la construction des centrales il y a quelques mois ici. Ces trois centrales sont aujourd’hui en marche depuis le mois de décembre dernier et produisent lorsque nous re-larguons de l’eau du lac dans l’Elorn. En dehors d’un imprévu dans la conduite de refoulement des deux pico-turbines collectant le débit dédié vers la pisciculture de l’INRA, aucun problème ou disfonctionnement n’a été détecté depuis la mise en route.

L’inauguration se fera samedi 9 octobre avec la participation des financeurs, des membre du syndicat de bassin de l’Elorn et de la commission locale de l’eau. Durant la semaine, des groupes scolaires pourront visiter ces nouveaux outils, ainsi que le barrage du Drennec et le dimanche 10 octobre, l’ensemble sera ouvert au public.

www.syndicat-bassin-elorn.fr

 


Coopération décentralisée, Brest s'engage à Saponé pour 3 ans

A la quête de l'eau par Didier BergounhouxDepuis jeudi dernier, une délégation de Saponé est à Brest afin de formaliser l’engagement qui unira nos villes pour les 3 années à venir, dans le cadre de la « solidarité eau potable et assainissement ».

La ville de Saponé, au Burkina Faso est une des villes ayant un jumelage avec Brest depuis 20 ans. Au début, une large part de la coopération s’est plutôt faite au travers du milieu associatif brestois, riche d’une quinzaine d’associations de solidarité internationale avec le Burkina. En 2007, cette coopération a pris une tournure différente puisque la collectivité a choisi de mobiliser le 1% solidarité eau (connu aussi sous le nom de loi Oudin-Santini) pour réaliser un projet d’alimentation en eau potable dans le centre médical de Saponé. D’un montant de 60 000 € sur deux ans, ce projet permettait d’apporter au centre médical une eau suffisamment propre pour les soins qui y sont pratiqués, comme les accouchements, par exemple.

Depuis le début du mandat, avec quelques élus nous travaillons sur la mise en place d’une coopération qui s’installerait plus sur la durée et moins sur des projets ponctuels, toujours avec notre ville jumelle du Burkina et dans le cadre du 1% solidarité eau.

Après une mission d’un technicien de BMO en février dernier à Saponé, un projet s’est peu à peu concrétisé autour d’une aide à la commune pour mettre en place un schéma directeur en eau potable et assainissement.

L’eau à Saponé, ce n’est pas l’eau à Brest. Il s’agit de quelque puits, manœuvrés par des pompes à main (PMH : pompes à motricité humaine) et souvent rien en terme d’assainissement. Cet état de fait maintien la population (surtout les femmes) sous la contrainte de puiser de l’eau journellement et de la transporter à pieds sur de longues distances. De même sur l’assainissement, le manque de toilettes dans les écoles éloigne les filles de l’éducation par exemple.

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Troisième conférence bretonne de l’énergie

Electricité J’étais vendredi dernier à la 3ème conférence bretonne de l’énergie à la préfecture de région, dont l’objectif était de poser les grandes lignes du pacte électrique breton (voir aussi ici).

Engagé par la Région Bretagne, ce pacte porte l’ambition d’une réponse équilibrée d’un triskèle électrique, comme l’appelle Jean-Yves Le Drian : effort sur les économies d’énergie, effort sur la production en énergies renouvelables et réponse à la sécurisation moyen terme de la Bretagne par une unité de production d’appoint.

La conférence fut avare en scoop. Pour tous ceux qui avaient suivi les groupes de travail, aucune nouvelle annonce ne fut réellement faite. Des comptes rendu synthétiques des groupes de travail posèrent les grandes tendances de ce pacte électrique breton.

Sur l’axe des économies d’énergie, il est proposé d’opter pour une « MdE renforcée », avec pour objectif à 2020 l’équivalent de 200 MW économisés sur la Bretagne, ainsi qu’un effort substantiel sur l’effacement diffus pour un objectif similaire. Notons que l’effacement diffus n’est pas réellement de la MdE, mais plutôt un process d’optimisation des réseaux en vue de lisser les appels de pointe.

Sur l’axe des énergies renouvelables, il est proposé de passer de la production 2010 de 850 MW, à un objectif 2020 de 3600 MW, composé de différents modes de productions renouvelables (éolien, hydrolien, hydraulique, biomasse, photovoltaïque, etc …) L’objectif quantitatif serait de produire annuellement un tiers de l’électricité bretonne sur du renouvelable en 2020.

Sur l’axe de la sécurisation, il est proposé de renforcer les réseaux par des investissements en cours sur des déphaseurs, par la mise en place d’ici 2018 d’une ligne 225 kV enterrée Lorient - St Brieuc et par la construction d’ici à 2016, d’une l’unité de production d’appoint de 450 MW, située dans la région de Brest et sur la technologie d’une centrale à cycle combiné au gaz.

Après quelques questions et interventions de la salle, la réunion s’est conclue par l’annonce de la signature du Pacte électrique breton, sous une quinzaine, entre la Région, l’Etat, l’ADEME, l’ANAH et RTE (je dois en oublier un ou deux). Cette signature acterait tant des ambitions, que des objectifs et des financements liés.

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Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère !

4967503608_7aaa79de1b Demain doit encore être une grande journée de mobilisation pour nos retraites et plus largement pour l'équilibre des caisses de protection sociale.

 

Dans un contexte où le plein emploi est très loin d'être assuré, repousser l'age de départ en retraite ne constitue pas une solution à l'équilibre, mais insécurisera les fins de carrières, obligera l'assurance chômage à compenser et risque aussi d'affecter les caisses de la sécurité sociale du fait de l'inflation des jours en maladie.

 

Les « accords seniors » signés dans les entreprises définissent la catégorie des Senior après le passage de la cinquantaine. Cela témoigne bien que dès 50 ans, il y a un problème de fond entre les entreprises et les salariés plus âgés. Cela signifie qu'au moins un tiers de la carrière est devenu problématique au regard de l'emploi. Repousser l'age de la retraite contribuera dans la grande majorité des cas à amplifier ce disfonctionnement et à générer plus de mal-être pour les salariés, peu à peu exclus du système.

 

Demain, il nous faut montrer que l'on ne peut plus raisonner comme il y a 50 ans. Il nous faut appeler à une vraie réforme qui prenne en compte la catégorie des seniors pour ne trouver plus leur place dans l'entreprise, mais aussi la  précarisation des parcours en début de carrière.

 

En 50 ans, tant la distribution des richesses dans la société que la part des revenus du travail ont fortement évolué. En 2010, une nouvelle loi sur les retraites doit prendre en compte ces nouveaux équilibres dans un système rénové devant mélanger répartition et sûrement aussi pour partie redistribution.

 

Demain, nous comptons sur nous tous une fois de plus pour montrer que nous attendons mieux que ce qui est proposé aujourd'hui.

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La lettre ouverte des 7 centrales syndicales au Président et gouvernement [ici].


Socièté Publique Locale

SPL4Lors du dernier conseil communautaire, le Président de Brest métropole océane, François Cuillandre, s’est exprimé sur le dossier de la gestion de l’eau en donnant une orientation au débat. Il s’est dit favorable à la reprise de la gestion de l’eau par une SPL (Société Publique Locale) en avril 2012, à la fin de l’affermage par Veolia.

Une SPL est proche d’une SEM (Société d’Economie Mixte) dans son fonctionnement. Sa particularité est d’avoir un actionnariat 100% public (au moins deux collectivités actionnaires) et de ne pas avoir d’obligation à être mise en concurrence, au moment du choix. La contrepartie à ces deux avantages est de ne pouvoir intervenir que sur les territoires de ses actionnaires. La forme juridique de la SPL a été votée à l’unanimité au Parlement ces dernières semaines. Elle traduit la nécessité de pouvoir disposer d’une structure fonctionnant avec les règles du privé, tout en restant contrôlé à 100% par le public et donc par le seul intérêt général.

Comme je l’avais dit dans une précédente note [ici], tous les modes de gestion ont des qualités et des défauts, des opportunités et des risques. Même si la SPL propose aujourd’hui une forme d’équilibre plutôt avantageux entre la régie et les anciennes formes de DSP à des entreprises privées, elle n’en demeure pas moins un outil. Le bien-fondé du choix dépendra donc avant tout de ce que l’on veut en faire et du sens que l’on y mettra.

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Conférence bretonne de l’énergie

Carte réseau électrique breton « Ploufragan est mort. » Tels furent les mots du Préfet de région pour introduire la conclusion à la réunion qui se tenait hier à Rennes. Ces trois mots traduisent bien à eux seuls l’esprit général de cette réunion, même si RTE semble avoir un peu du mal à passer le cap.

En toile de fond, le projet de Ploufragan fut assez peu évoqué, pour autant, la page semble belle et bien tournée, tant dans les méthodes de gouvernance que dans les ambitions sur l’énergie en Bretagne. Contrairement aux précédents débats que j’avais pu suivre, on sent que les acteurs sont passés dans le XXIème siècle, quand les propos tenus par certains, il y a seulement un an, témoignaient d’un ancrage dans l’ère d’avant.

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Le Président du Conseil régional, Jean Yves LE DRIAN fut très claire sur l’ambition portée par la région Bretagne et je dois dire que cela m’a fait plaisir d’entendre un propos aussi équilibré et volontariste, sur les trois facettes de la question énergétique bretonne. Cela découlait de la position issue du travail du B15 et du texte qui concluait les auditions et les débats à l’automne dernier. La position de la région repose sur un trépied équilibré, entre des ambitions fortes sur la mise en place d’économies d’énergies, des ambitions pour la poursuite du développement des énergies renouvelables sur notre territoire et un travail sur l’implantation d’une unité de production de pointe, pour faire face aux pics de consommation électrique.

 

 

 

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Qualité des eaux du lac du Drennec

Lac drennec Mardi dernier, est paru dans le Télégramme un article sur la qualité des eaux du lac du Drennec : La qualité de l’eau inquiète. Il y est fait mention d’un rapport de novembre dernier qui classe en mauvaise qualité la masse d’eau, à cause de son taux de phosphore et d’azote. Par ailleurs, l’article mentionne le coté inquiétant de la dégradation de l’eau du lac, du fait des usages en aval du lac : l’alimentation en eau potable de Landivisiau, de Landerneau, de Brest métropole océane et d’autres territoires via les interconnections des réseaux en eau potable (soit près d’un tiers des habitant du Finistère).

L’article n’est pas en soi mensonger, rien de ce qui y est écrit n’est faux. Pour autant, il fait un amalgame regrettable entre les seuils imposés dans différentes masses d’eau (plan d’eau et eau de rivière). Ainsi, pour la composante nitrate (azote), le seuil pour atteindre le bon état d’un lac est d’environ 2 mg/litre, quand le seuil autorisant le prélèvement dans une rivière pour en faire de l’eau potable est de 50 mg/litre. Cet écart s’explique du fait de seuils qui ne traitent pas les mêmes enjeux. Dans un cas, il protège de l’eutrophisation des lacs et dans l’autre l’aspect sanitaire et préventif pour l’eau potable.

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Le vaisseau mer

Océanopolis La semaine dernière avait lieux les 20 ans d’Océanopolis à Brest. Vingt années que ce projet un peu fou a vu le jour, sorti de l’esprit d’Éric Hussenot et de Jean-Paul Alayse. Vingt années que le vaisseau de Jacques Rougerie s’est posé entre de la plage du Moulin blanc et la rade de Brest.

C’est toujours un véritable plaisir de se balader dans Océanopolis. Soit avec des enfants qui courent d’aquarium en aquarium et s’émerveillent de ces habitants bizarres de l’autre coté de la vitre. Soit en tant qu’adulte, à découvrir les liens entre les choses, les particularités du vivant et la richesse de ce monde en volume qui enferme plus de 90% de la vie sur terre.

La nouvelle exposition temporaire sur la biodiversité est superbe. On y chemine d’abord au travers notre l’histoire, depuis un monde qui croyait que la vie avait été créé en l’état, jusqu’à la découverte progressive de l’évolution des espèces. Ce qui est aujourd’hui une évidence (quoi que pour certains !) n’en fut pas une tout le temps. Il est amusant de ce replacer dans le contexte de l’époque et de se mettre à la place de ces hommes qui osèrent bousculer les fondamentaux de leur temps pour faire émerger l’inimaginable : que l’homme puisse descendre d’un poisson !

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Chalutage des algues vertes dans l’anse du Moulin blanc à Brest

Photo BMO - Direction écologie urbaine

Algues vertes. Le chalutage testé en rade

Le plan de l'État en Bretagne contre les algues vertes prévoit de tester le ramassage des algues vertes en mer, notamment dans l'anse du Moulin-Blanc. Brest Métropole Océane a devancé l'appel. Trois essais ont eu lieu, le dernier en avril.

Le plan de l'État pour le ramassage des algues vertes en mer ? une façon d'essayer de tarir ce qui peut arriver ensuite sur la plage ? évoque les baies de Lannion (22), Douarnenez et l'anse du Moulin-Blanc. Localement, l'idée fait son chemin depuis trois à quatre ans. «Il fallait trouver les partenaires et les subventions», résume Thierry Fayret, vice-président de BMO chargé de la rade et du littoral. La concrétisation est intervenue à l'été 2009, avec Ifremer, le Ceva (Centre d'étude et de valorisation des algues) et le comité local des pêches. 

Cette volonté s'inscrit aussi dans le Sage (Schéma d'aménagement et de gestion de l'eau). Celui-ci a comme objectif de descendre, à l'horizon 2021, à22mg d'azote par litre contre 34 à 35. Mais cet objectif nesera pas pour autant suffisant pour en finir avec les algues vertes. «Le seuil de disparition est à 10mg», explique Thierry Fayret. «L'action de ramassage n'a de sens que si on mène les deux de front. Et si l'on continue de considérer la baisse des nitrates et des phosphates comme le plus important », poursuit celui qui est à la fois vice-président du Sage et président du syndicat de l'Élorn.

Article de Vincent Durupt paru ce jour dans le Télégramme de Brest. Lire la suite ici …


Le car de l’eau

Bus water Dans le cadre de la concertation sur la fin du contrat sur l’eau et l’assainissement, Brest métropole océane a organisé la semaine dernière deux nouvelles visites. Contrairement aux précédentes, ces deux visites n’étaient pas sur notre territoire, mais à Cherbourg et à Nantes. Ainsi est née l’aventure du car de l’eau

Mardi dernier, 7h place de Strasbourg, nous étions 18 à prendre place dans le car, faisant vaillamment face aux 1 000 km qui nous séparaient de notre retour le lendemain soir à 20h, sur cette même place. L’aventure était ouverte aux élus de Brest métropole océane (tous groupes politiques confondus), aux associations de défense des consommateurs et de l’environnement, aux syndicats, aux membres des conseils de quartier et à un gentil organisateur, en la personne du responsable de la direction de l’écologie urbaine et du service de l’eau et de l’assainissement de Brest métropole océane. Des quotas avaient été initialement fixés pour éviter d’exploser les budgets et de solliciter la galerie du car, mais il n’y eu que 18 courageux volontaires pour le départ.

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Premier arrêt à la communauté urbaine de Cherbourg, pour une réunion avec le Directeur général des services qui est aussi le Directeur de la régie de l’eau. La communauté urbaine de Cherbourg est globalement deux fois moins grande que celle de Brest, il s’agit donc d’un cas d’école de retour en régie, sur un périmètre d’action deux fois moins important que celui que nous aurions à gérer.

L’engouement de Cherbourg pour le retour en régie n’est pas feint. Partant d’une gestion déléguée, qu’ils ne considéraient pas comme tendue (la séparation de Véolia semble s’être passée entre gentlemen), ils semblent avoir trouvé une véritable plus-value dans la gestion globale en régie. De cette façon, ils peuvent piloter beaucoup plus finement les services de l’eau et les coûts. D’après eux, la régie directe est en effet un excellent moyen pour rendre le service public de l’eau.

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Natura 2000 Elorn avance

Lucane cerf-volant male Natura 2000 Elorn avance dans l’élaboration du Document d’objectifs qui devrait être terminé avant l’été. Un premier bulletin de liaison vient d’être lancé [ici] pour être diffusé aux acteurs du territoire concerné et un site tout public vient aussi d’ouvrir pour apporter de l’information sur les enjeux, le travail réalisé et sur les actions en cours.

http://riviere-elorn.n2000.fr/

Il s’agit d’un lourd travail de deux années pour le chargé de mission au Syndicat de bassin de l’Elorn. A la fois pour établir un diagnostic, puis proposer des actions pour préserver une biodiversité rare en Europe que notre territoire abrite encore.

Depuis le début de l’année, un autre travail est en route avec Natura 2000 Aulne – Rade de Brest. On l’oublie assez vite, mais Brest et son pays sont au cœur d’une vraie niche pour la biodiversité terrestre et marine : deux sites Natura 2000, le Parc Naturel Régional d’Armorique (PNRA) et le Parc Marin d’Iroise [ici]. Ce sont autant de lieux où se côtoient les multiples usages de nos activités humaines et une nature riche mais fragile, à préserver.

Voir aussi : Brest 2010, Capitale maritime de la biodiversité [ici].


Dialogue de sourds avec RTE

RTE Il y a quelques jours, j’ai rencontré le Directeur régional de RTE avec d’autres élus de BMO. Il s’agissait d’une rencontre, suite à une sollicitation de leur part, pour nous expliquer la situation bretonne sur l’alimentation électrique. Ayant participé au B15 Energie il y a un an, je ne partais pas de zéro en la matière. Au bilan, un dialogue de sourds entre acteurs qui ne se comprennent plus.

La position de RTE est claire et n’a étonnamment pas variée depuis l’an passé. J’ai retrouvé, quasi mot pour mot, la présentation que RTE avait faite en début de travail du B15. Une présentation synthétique des problèmes qu’ils rencontrent pour soutenir les pointes d’appels de courant sur la Bretagne, quelques jours par an. Le problème ne vient pas de cet état de fait, mais de la façon dont RTE présente le problème, puis y répond.

 

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La Région Bretagne en campagne

Jean Yves Le Drian Hier, je faisais campagne pour les régionales. L’occasion pour moi de redécouvrir les différents champs d’actions du Conseil régional, car si plus de 75% des français estiment que ce que fait la Région est important, ils sont le même nombre à ne pas savoir ce qu’elle produit au quotidien !

Pas de discours de science politique ce soir, mais simplement trois exemples vécus, dans mon mandat, de relations constructives avec le Conseil régional de Bretagne.

D’abord sur l’eau, où la région est un acteur incontournable sur la politique de reconquête de la qualité de l’eau en Bretagne. Co-financeur avec le département ou l’agence de l’eau d’actions d’amélioration de la qualité des eaux, le Conseil régional milite aussi ardemment pour prendre en charge la politique de l’eau sur son territoire.

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Brest.fr

Nouvelle image (100) Hier, était mis en ligne le nouveau site de la ville de Brest :


www.brest.fr

 

Retravailler, recoloré et plus en phase avec ce que permet le WEB 2.0 aujourd’hui, voilà la nouvelle mouture pour tous les brestois et le reste du monde.

Au hasard d’une émission radio, j’ai aussi découvert un autre site sur la ville de Brest, ou plus exactement sur le port de Brest : www.portde.info. Mélange d’histoires et d’images d’archives, ce blog montre que si notre ville peut se vivre au présent, elle est aussi une accumulation de strates d’histoires et de bouts de vies d’hommes et de femmes pour la construire.  


Le syndicat de bassin de l’Elorn étend son territoire au net

SBE Le syndicat de bassin de l’Elorn se dote d’un nouvel outil pour sa communication : un site Internet tout neuf. L’objet de ce site est autant d’informer sur ce qu’est le syndicat, nouvellement reconnu en tant qu’EPTB (Établissement Public Territorial de Bassin) que d’informer de nos actions au fils du temps et au fils de l’eau.

Vous pourrez y retrouver l’actualité du syndicat, telle que la gestion du barrage du Drennec avec l’installation en cours des turbines hydraulique pour produire de l’énergie ou les grands programmes de gestion des rivières du SAGE, en passant par les actions Natura 2000 sur la biodiversité, les analyses d’eaux ou simplement les comptes rendus des comités syndicaux.

Le site capitalisera les actions du syndicat, mettra en avant les avancées sur l’amélioration des eaux de notre bassin versant et plus largement des qualités naturelles de notre territoire.

Alors n’hésitez pas à aller y jeter un œil de temps en temps !


EcoWatt : le début de saison

EcoWatt Aujourd’hui est le premier jour d’alerte EcoWatt, avec une alerte  orange . Demain sera  rouge . Mobilisons-nous et prenons les bonnes habitudes !

« La Bretagne est placée sous Alerte Rouge EcoWatt demain, mardi 15 décembre. Le risque de coupure électrique est réel et imminent sur tout le territoire breton. L'ensemble des partenaires EcoWatt est mobilisé.

Nous vous invitons à modérer vos consommations d’électricité particulièrement demain matin et entre 17h et 20h demain soir, afin de contribuer à limiter le risque de coupure d’électricité. Vous retrouverez l’ensemble des bons gestes énergie (éclairage, chauffage, appareils électriques) sur le site EcoWatt. »

Pour ceux qui ne l'ont pas encore fait, recevez les alertes par mail et SMS en vous inscrivant sur le site. C'est facile et cela ne coute rien.


Des algues, à Brest

Moulin Blanc La tempête de ce weekend aura laissé quelques traces sur nos plages. Quelques dizaines de tonnes d’algues vertes se sont ainsi échouées en haut de la plage du moulin blanc qui, le reste de l’année, est généralement plutôt épargnée par ce phénomène.

Cet échouage est exceptionnel pour deux raisons. D’abord la force des vents, mais aussi la coïncidence avec des coefficients montants de marées. Ces deux phénomènes ont favorisé l'échouage puis l’accumulation d’importants stocks d’algues, en haut de plage (jusqu’à 30 à 50 cm d’épaisseur).

Si en soit l’échouage en masse de ses algues sur la plage est exceptionnel, leur présence ne l’est pas. La plage du moulin blanc est une large baie en eau peu profonde (moins de 5 m d’eau en fonction des marées) entre le polder et le pont de l’Iroise. Au sud, le chenal de l’Elorn ferme la boucle. Cette vaste étendue de près de 1,5 km² est en fait une sorte de prairie sous-marine d’algues vertes posées sur le fond.

La majorité de ces algues reposent dans une couche d’eau de 20 cm en partant du sol. D’après IFREMER, le stock global sur cette seule zone serait estimé à 300 tonnes l’hiver et 3 000 tonnes l’été. Normalement peu chahutées, ces algues restent sur le fond et c’est en faible quantité qu’elles apparaissent sur la plage puisque « seulement » 1/12e (250 tonnes) sont ramassées chaque année au moulin blanc.

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Concertation sur la gestion de l’eau à BMO, fin de la première étape

514534462_b9494ff068_o[1] Lundi dernier, Maxime Paul et moi-même concluions à Guipavas la première étape de la concertation sur le mode de gestion de l’eau sur Brest métropole océane.

Huit réunions publiques ont été organisées dans chacune des communes de la communauté urbaine. L’objectif de ces réunions était d’abord d’informer sur ce qu’est la gestion de l’eau et de l’assainissement, aujourd’hui, à Brest Métropole océane. Quel est l’état des lieux et quels sont les services rendus.

Cette première partie de la concertation laissait volontairement de coté le débat sur le choix d’un mode de gestion de façon à permettre d’approfondir la connaissance d’un sujet complexe.   

On ne peut pas dire que ces réunions publiques aient déplacé les foules ! Si l’on enlève les élus et les techniciens des collectivités de chaque commune présents, ainsi que les membres d’asso ou de groupes politiques engagés sur ce sujet, le nombre de citoyens intéressés par le sujet était bien maigre.

En tant qu’élu, c’est surement étonnant au regard des débats parfois enflammés qui peuvent exister dans la sphère politique sur ce thème. En tant que citoyen, cela l’est surement moins. Finalement, ce n’est pas un sujet qui fait débat dans la majorité de la population. Vu de loin et dans la vie de tous les jours, c'est-à-dire quand on ouvre son robinet d’eau ou que l’on tire sa chasse d’eau, le service de l’eau et de l’assainissement actuel rend l’usage que l’on attend de lui. Personnellement, je n’analyse pas cette absence de la population aux réunions publiques comme un désintérêt, mais plutôt comme une confiance. Globalement, la façon de rendre cet usage et la pertinence de cette gestion est bien déléguée par les citoyens aux élus, à la puissance publique, car elles sont plutôt satisfaisantes dans notre quotidien.

Si cette première partie de la concertation a été vécue avec un peu de frustration de la part des personnes qui connaissent bien ce sujet et voulant débattre de points précis, la seconde partie leur conviendra mieux, je l’espère. Le format des prochaines réunions n’est pas encore bouclé, mais elles devraient permettre de faire plus remonter l’avis des citoyens tant sur les enjeux à poser clairement dans un cahier des charges de la gestion de l’eau et de l’assainissement (quel que soit le mode de gestion final retenu), que sur les risques et opportunités des différents modes de gestion, en fonction des objectifs politiques fixés.

Notre futur choix ne doit pas se décider au regard d’une vision figée d’un mode de gestion ou d’un autre, mais bien en fonction d’une analyse des forces et des faiblesses de ces derniers, et de la qualité du service au sens large que nous voulons pour les habitants de Brest métropole océane.

Rendez-vous en 2010 pour en débattre.


Que deviennent les déchets à Brest métropole océane ?

BMO_Que deviennent les déchets
Réduire, réutiliser et recycler sont les trois piliers d’une bonne gestion de nos déchets.
Certes, nous sommes encore très loin d’être à égalité avec ce que fait dame Nature en recyclant et réutilisant 100% des déchets que les écosystèmes produisent (hors humains bien sur), mais gardons l’ambition de tenter de la talonner, à moyen terme.

Cet été, un article du Monde révélait que le Japon, pays initialement pauvre en matière première, était devenu l'un des plus riches grâce à ses poubelles. Il devrait ce résultat aux métaux rares contenus dans ses décharges (or, argent, platine, palladium, etc…) La surconsommation et le renouvellement rapide de télévisions, portables, MP3, d’ordinateurs et autres matériels électroniques ont conduit à une accumulation de déchets et des minerais précieux que chacun de ces produits intègre en quantité infime. Mais l’infime multiplié en grand nombre finirait par donner, d’après les estimations, 6 800 tonnes d’or et 60 000 tonnes d’argent, entre autre ! Recycler n'est donc pas une action à faible valeur ajoutée ...

Brest métropole océane n’est pas en reste sur la gestion de ses déchets. Grâce à l’Unité de Valorisation Energétique des Déchets du Spernot (déjà évoqué ici et ), la collectivité fait tout pour augmenter le tri sélectif et la diminution des déchets à la source. Une recyclerie a aussi été expérimentée avec succès, pour permettre une seconde vie à certains objets encore en état de marche.

Dans le magazine Sillage de ce mois-ci, une campagne de sensibilisation refait le tour des bonnes pratiques sur le sujet. En accompagnement, cinq vidéos ont été réalisées pour expliquer les enjeux et montrer les solutions mises en œuvre.

Visionner les films de Brest métropole océane : Que deviennent les déchets ?


Brest se met à l'heure de Copenhague

Collectif ARGOS Au mois d’octobre, trois événements se déroulent à Brest concernant les enjeux du dérèglement climatique : une action de sensibilisation, une action scientifique et une rencontre internationale.

  • Du 19 au 31 octobre, au centre commercial Coat-ar-Guéven, une exposition réalisé par le collectif ARGOS qui expose les effets déjà visibles du réchauffement climatique, ailleurs sur notre terre. Une rencontre avec un journaliste du collectif ARGOS aura lieu le lundi 19 octobre à Dialogues de 18 à 19h.
  • Les 15 et 16 octobre, à Océanopolis, les entretiens Sciences et Ethiques 2009 vous invite à « l’heure bleue : le changement climatique et les énergies de la mer ». Des débats de haut niveau sur ce sujet complexe et ses enjeux.
  • Les 21 et 22 octobre, au Quartz, la rencontre internationale Brest-FAO-PNUD : « Territoires, agricultures, pèches et forêts face aux changements climatiques : mieux comprendre pour mieux anticiper. »

Trois rendez-vous et trois niveaux d’action pour converger vers la prochaine conférence des Nations Unies sur le changement climatique du 7 au 18 décembre prochain à Copenhague.


Ploufragan, une mauvaise réponse à des bonnes questions pour le territoire breton

 

Comme je l’ai dit dans une précédente note [ici], le projet de centrale électrique gaz-fioul de Ploufragan n’est pas une réponse adéquate aux problèmes qui sont aujourd’hui posés à notre territoire : la Bretagne.

A la suite des auditions du B15, il m’apparaît clairement que la Bretagne doit répondre à trois enjeux structurants, sur le plan de son alimentation électrique :

q  Etre capable de gérer les pointes de consommation

q  Rééquilibrer sa « balance commerciale électrique » vis-à-vis du reste du territoire

q  S’inscrire dans le cadre mondial de la lutte contre le dérèglement climatique

Ces trois axes doivent devenir les clés de décision pour tout nouvel investissement en matière électrique sur le territoire. Après analyse, le projet de Ploufragan n’apporte aucune réponse pertinente sur ces trois sujets.

 

 

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Producteur d’électricité, moi aussi !

Roue_DSC06417 Dans ma dernière note sur l’énergie en Finistère, je casse un peu du sucre sur le dos des producteurs d’énergie. J’aurai peut-être du prendre plus de précautions car aujourd’hui, je fais mon coming out sur le sujet : je vais être producteur d’énergie, avant la fin de l’année !

En effet, le syndicat du bassin de l’Elorn, dont je suis l’heureux président, est en train d’installer trois turbines hydrauliques au niveau de la chute d’eau du barrage du Drennec. Dans quelques mois, nous serons producteur de 100 à 150 kW d’électricité renouvelable. Pas de quoi alimenter tout le Finistère … mais quelques foyers tout de même !

Le chantier a commencé avant l’été avec les terrassements et la création des espaces devant recevoir les turbines. Celles-ci ont été installées avec succès il y a 10 jours. Il ne reste plus qu’à remettre tout en ordre, à faire les mises aux points mécaniques et électriques, avant de relier le tout au réseau électrique français (pas forcément le plus simple d’ailleurs !)

Trois turbines ont été nécessaires, non pas à cause du débit, mais plutôt du fait de l’implantation spécifique des sorties d’eau du barrage et notamment l’alimentation de la pisciculture de l’INRA qui se trouve juste en aval du barrage. En effet, nous leur cédons en continu un débit de 200 litre/seconde pour alimenter leurs bassins. Afin de ne pas perdre cette énergie puisqu’elle s’écoule 24/24h toute l’année, nous avons décidé de la turbiner aussi. Deux turbines (type Kaplan) de 100 l/s chacune qui existaient déjà dans le catalogue d’une entreprise Suisse spécialisé dans ce type de petites turbines ont été achetées. Pour le débit principal, celui que l’on voit à la sortie du barrage, une turbine (type Francis) de 700 litre/seconde a été commandée chez un autre fabriquant.

Voilà, tout est dit, dans quelques semaines je rentrerai dans le club très privé des producteurs d’électricités … mais cela ne m’empêchera pas de les égratigner encore un peu tant qu’ils ne se mettront pas à l’eau comme nous !

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Centrales électriques en Bretagne

Elec Par deux fois cet été, les journaux ont parlé de la nécessité de mise en place de nouvelles installations de production d’électricité en Bretagne.

Le 6 juillet : « Faut-il construire une centrale électrique » en Finistère ? [ici]

Le 27 août : « Les trois scénarios bretons » sur le projet de centrale de Ploufragan, issus du B15 Energie. [ici]

Le sujet de l’énergie et de l’alimentation électrique de la Bretagne revient en force à l’ordre du jour. C’est plutôt une bonne chose pour peu que la question soit prise avec sérieux et ambition et non sous la pression des grands groupes qui se partagent et se disputent les programmes énergétiques.

M’intéressant depuis longtemps aux questions énergétiques, j’ai suivi pour BMO la majeure partie des auditions et des débats qui ont eu lieu dans le B15 Energie : la conférence territoriale de la région Bretagne sur l’énergie.

Entre février et mai, le B15 a auditionné 9 acteurs importants sur l'énergie électrique : RTE, EDF, GDF-Suez, Poweo, Direct Energie, Nass et Wind, Syndicat des Energies Renouvelables, ERDF et Voltalis. Après des échanges à huis clos, les collectivités présentes ont tenté d'élaborer une position commune sur la question posée par le ministre JL Borloo. Un document de 22 pages en est sorti, présentant les grandes lignes des ambitions que la Bretagne souhaite porter sur cette question.

Au-delà de la question de Ploufragan qui est en soit une anecdote dans l’histoire de France énergétique, si elle n’était pas devenue un symbole pour deux visions qui s’affrontent sur la façon de percevoir l’avenir en terme énergétique, les auditions du B15 furent pour moi une expérience révélatrice. Alors que j’ai commencé avec une vision « pro-Ploufragan », j’en sors avec une vision « anti-Ploufragan » et une vision du paysage énergétique français quelque peu remodelée !

Cette note est trop courte pour y détailler tous les arguments de ce revirement, mais il me semble amusant d’en révéler la paternité. Ce furent les discours successifs des producteurs d’électricité, leurs grosses ficelles et les incohérences de leurs exposés respectifs qui me firent douter. Comme le doute est un mauvais conseil pour un politique qui doit arbitrer, armé de mes compétences d’ingénieur, d’Internet et d’une bonne calculatrice, j’ai commencé à fouiller et à réfléchir.

Sans idéologie pro ou anti (je crois), j’en arrive à la conclusion personnelle que le projet de Ploufragan n’est pas la réponse adéquate à la question posée, c’est une cote mal taillée entre les deux problématiques auxquelles la Bretagne doit faire face. J’en arrive enfin à la conclusion qu’il y a urgence à ce que les politiques reprennent la main sur les questions énergétiques de façon indépendante car les grands groupes proposent des solutions suivant des stratégies qui leur sont propres et non suivant des politiques qui servent les citoyens.

Ce sujet me semble intéressant à suivre, j’y reviendrai …


Les journées de la mer à Brest

Lors des journées de la mer qui se sont déroulées à Brest début juin, la ville a organisé un voyage de presse afin de rendre visible ce qui se fait en terme d’excellence sur la mer, chez nous, à la pointe Bretagne.

En plus de notre presse locale et régionale, une double page dans le Monde est parue, au début de l’été et 10 interviews radio sont passées sur RFI (Radio France Internationale) dans l’émission d’Arielle Cassim en juillet-août. La diversité et la richesse de ces interviews donnent d’ailleurs assez bien la force du positionnement de notre territoire sur les enjeux maritimes ... et ce n’est qu’un rapide aperçu, bien-sur !


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HOME de Yann Arthus-Bertrand

Arton1234-a9496Ayant été sollicité par la FNAC et le cinéma multiplexe Liberté de Brest pour répondre aux questions de la salle suite à la projection du film HOME de Yann Arthus-Bertrand demain soir, j’ai eu la chance de pouvoir le voir en avant première mondiale cet après-midi !

Le 5 juin étant la journée mondiale de l’environnement, ce film sera diffusé aussi largement que possible demain, tant dans sur les grands écrans de cinéma que sur les petits écrans puisqu’il sera aussi diffusé à 20H30 sur France 2 et ensuite sur Youtube.

On s’attend seulement à de belles images de la part de YAB, mais elles sont ici là pour imager le propos et donner du sens aux mots. On ne refait pas le monde en deux heures, mais il arrive à en donner une lecture globale qui j’espère réveillera les esprits et donnera la nature et la hauteur des enjeux auxquels nous avons à répondre ensemble dans ce tout début de siècle.

Demain, regardez ce film, car c’est aussi un miroir sur ce que nous sommes.

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Article : Terra Eco

Site de HOME

 


Groupe des élu-e-s socialistes de Brest métropole océane

Groupe des élus socialistes Un peu de pub pour le site du groupe de élus socialistes de Brest métropole océane.

En plus d'informations récentes sur l'actualité politique de Brest métropole océane, on peut y trouver des expressions d'élus sur divers sujets. Ce site édite aussi une newsletter afin d'être tenu informé en live des différents ajouts.

Bonne lecture !


Un an de mandat, ça s’arrose ... à l’eau !

Au gré des rives de l'Elorn Les élections municipales datent du mois de mars 2008, mais c’est vers la mi-avril que j’ai été nommé vice président de Brest métropole océane, chargé du littoral et de la rade. Trois mois plus tard, j’étais élu président du syndicat de bassin de l’Elorn, trois mois encore après, président du comité de pilotage pour la mise en place de la charte Natura 2000 sur l’Elorn et six mois plus tard, vice président de la CLE (Commission Locale de l’Eau) qui s’occupe de la mise en place du SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau) sur l’Elorn.

Bon, sauf à vous laisser croire que j’aime à empiler les mandats pour remplir mon CV, il faut dire que ces quatre mandats ont un gros point en commun : l’eau. Chacun traite de façon différente mais complémentaire de l’eau à l’état naturel (douce ou salée) et des milieux qui en dépendent (faune et flore).

Il y a encore un an, le citadin que j’étais (et que je reste) n’imaginait pas tout ce qui existe en matière de gestion de l’eau. L’eau ne coule pas de source, ou plus exactement, ne coule plus de source !

Dans un environnement où l’homme a pris une place prépondérante par ses différentes activités, l’eau est devenue un élément naturel dont la qualité n’est plus assurée par la nature. L’eau est devenue une source d’enjeux et de conflits pour les différentes parties prenantes qui l’utilisent.

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Jardiner au naturel, ça coule de source !

Jardiner_au_naturel Aujourd’hui et jusqu’à la fin du mois a lieu la semaine sans pesticide [programme ici]. L’occasion pour Brest métropole océane de communiquer sur une de ses actions : la charte Jardiner au naturel.

Sur ce sujet, il faut d’abord faire la chasse aux idées reçues. Si c’est bien l’activité agricole qui répand la majeure partie des pesticides en France (environ 95% en volume), pour autant la pollution engendrée dans l’eau vient pour 30% des usages en milieu urbain (particuliers ou communes). En effet, ces produits sont employés pour désherber des zones fortement imperméabilisées : routes, trottoirs, allées, etc… Les substances chimiques ne sont donc pas captées puis transformées par le milieu naturel, elles ruissellent très rapidement et se retrouve dans l’eau et dans la rade pour Brest.

Beaucoup de villes ont entrepris des démarches de réduction de l’usage des produits phytosanitaires (BMO a déjà réduit de plus de 80%) et certaines communes, comme Daoulas près de chez nous, affichent un objectif de « zéro pesticides ». Reste les usages particuliers, individuellement faibles, mais conséquents en nombre.

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