Politique

La politique de la Task Force

Money_burn_2 La crise qui arrive est le moyen pour Nicolas Sarkozy de laisser libre cours à une de ses pratiques favorites : l’usage de Task Force. Face à un problème, il met le paquet et c’est cette forme de choc qui donne l'illusion d'une résolution du problème.

Sarkozy utilise déjà ce mode de gestion de crise pour sa communication : il en fait des tonnes pour n’accoucher bien souvent que d’une souris (mais les caméras sont rarement encore là pour filmer le modeste rongeur). Il utilise aussi ce mode d’intervention face à la violence : grand déploiement de force qui bloque temporairement l’adversaire, mais ne règle aucun des problèmes de fond. Les banlieues en sont malheureusement l’éloquent exemple, elles deviennent de jour en jour une poudrière que nous ne pourrons bientôt plus contenir. C’est par cette même méthode qu’il tente aujourd’hui d’endiguer la crise, par de vastes plans pour l’économie aux budgets pharaoniques.

Le problème avec les task force est double : elles masquent souvent la globalité du problème puisqu’elles ne s’attachent à n’en traiter qu’un et elles sont par nature extrêmement couteuses : le ratio résultats sur dépenses est souvent bien plus faible que lorsque les dépenses sont pesées et raisonnées.

Aveuglé par un besoin de laisser paraître une maitrise sur une crise qui nous dépasse, notre président claque l’argent des français à tous vents. Le réveil risque d’être bien difficile car en contrepartie de l’argent dépensé, aucune action n’est engagée pour régler le problème de fond de la crise actuelle.

Dans le même esprit, je vous invite à lire l'analyse du Monde de lundi : L'horreur économique de M. Sarkozy.


Analyse « énergétique » des motions A, D et E pour Reims

2919108548_b5b751254d_m_4Comme je l’ai dit dans ma précédente note, les propositions sur des politiques locales, nationales ou internationales ne me semblent pas être le seul angle d’analyse des motions A, D et E. D’abord parce qu'elles se ressemblent étrangement (on pourrait même finir par croire qu’elles sont toutes issues du même parti !) Ensuite, parce que les lacunes de l’une se comblent assez naturellement avec la complémentarité des autres. Enfin, parce que le congrès ouvre la voie d’une période de travail de trois ans, pendant laquelle toutes ces idées devront être débattues, travaillées et consolidées afin de fournir un matériel de campagne optimal à notre futur(e) candidat(e).

Un second angle d’analyse pourrait être sur l’énergie portée par les motions afin de mettre en mouvement notre parti. D’évidence (halte-là l’hypocrisie des premiers ou derniers signataires !), cette énergie est le reflet de l’état d’esprit des prétendants au secrétariat national du PS et de leurs équipes.

Je pense qu’une analyse de ce type est à même de permettre un peu de discernement entre les 3 motions candidates à la candidature, en tous cas sur les écrits ...

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Motions pour Reims … l’analyse du fond

2919108548_b5b751254d_m_4Le travail militant consiste à lire les motions et à s’en faire une analyse (qui vaut ce qu’elle vaut, restons humble !) Je profite donc de l’espace de liberté d’expression que m’offre ce blog, pour vous donner les grandes lignes de mon analyse.

Pour moi, il y a deux types de contributions dans ce congrès, 3 ont vocation à départager des premiers secrétaires et 3 ont vocation à poursuivre le travail de contribution, sur une base déjà plus consolidée.

Sachant que le congrès de Reims est là pour définir une ligne politique et choisir notre 1er secrétaire, je me suis surtout attaché aux 3 premières :

  • La motion A, dont le premier signataire est le camarade Bertrand
  • La motion D, dont la première signataire est la camarade Martine
  • La motion E, dont la dernière signataire est la camarade Ségolène

Il faut creuser un peu (voire beaucoup) pour trouver des vraies divergences de fond sur ces 3 motions. Ce qui existe plutôt, c’est un développement différent de certains arguments, mais sur une ligne globale plutôt cohérente entre les trois.

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100% Aubry

Aubry_2 Dame Martine séjourne à Brest pendant la durée des 36ème journées des communautés urbaines (ACUF) qui ont lieux aujourd’hui et demain dans notre belle ville (belle communauté urbaine devrais-je dire !) Elle n’a pas manqué de passer par Dialogue puis par le PS brestois pour y donner une conférence débat en lien avec le congrès de Reims à venir.

Même si mon avis était (je l’avoue) un peu fait avant même la prestation de ce soir, je dois dire qu’elle m’a impressionné tant sur le fond que sur la forme de son propos. Je n’ai pas relevé un seul point de désaccord sur la logique d’engagement de sa motion et surtout, j’y ai trouvé ce que j’attends des leaders de notre parti pour sortir la France de la léthargie conservatrice moderne dans laquelle l’UMP tente de nous morfondre.

Il est un peu tard pour développer, mais mon choix est fait, je serais de la motion D : Changer à gauche pour changer la France.

http://aubry29.unblog.fr/


Contribution pour Reims : le bilan avant les motions

492736860_9facb5b30bJe m’étais donné comme objectif de participer, à ma façon, suivant mes possibilités et mes disponibilités au congrès de Reims. Pour ma part, l’objectif est atteint avec la contribution « Une seconde voie pour le XXIème siècle » que j’ai écrite et travaillée avec quelques camarades. C’est un texte qui va peut-être trop loin sur certaines idées, mais qui traduit une volonté d’avancer et de changer les choses, d’oser de nouveaux points de vue.

Si cette contribution fut publiée au niveau fédéral (et j’en remercie le conseil fédéral du Finistère), mon grand regret restera la forme d’autisme dans lequel s’est plongé le PS au niveau national, durant cette période de contributions. Alors que j’avais envoyé une copie de la contribution, dûment accompagnée d’un courrier d’explication, à 25 membres imminents de notre Conseil national, je n’ai pas réussi à décrocher la première signature d’un de ces membres qui m’aurait permis une modeste participation au titre des contributions thématiques … publiées sur internet !

Au-delà de mon égo froissé qui n’intéresse personne J, je trouve vraiment dommage que le PS se soit fermé aux idées, simplement venues de sa base, dans un temps de congrès (notre contribution de section a aussi subit le même sort). Aurais-je du passer plus de temps à chercher des potentiels signataires du CN, avec déjà dans l’idée un geste en retour pour une motion particulière ? Comme ce n’était pas l’objet de ma démarche initiale qui était avant tout de « faire avancer le schmilblick », je n’ai pas souhaité rentrer dans ce jeu-là … de plus, je n’en aurai objectivement pas eu le temps, vu les délais pour sotir une contribution.

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Match racing présidentiel au parti socialiste

Delano_royal_3A quelques semaines du congrès, les spéculations vont bon train au sein du PS, notamment vis-à-vis de la perspective de la prochaine présidentielle : élection importante dans le quinquennat, puisque c’est aussi l’élection qui tire ensuite le renouvellement du parlement.

Pour ma part, je ne vois aujourd’hui que deux bons candidats pour cet exercice : un homme et une femme : Ségolène Royal et Bertrand Delanoë. Tous deux ont la même soif d’arriver en haut mais pour le reste, ils ont chacun des atouts opposés, voire complémentaires : Ségolène Royal est celle qui puise sa force à l’extérieur du parti, quand Bertrand Delanoë puise la sienne à l’intérieur.

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L'échec annoncé d'un Président

Rforme_manif_2Le discours de campagne de Nicolas Sarkozy a été juste sur un point : le besoin et l’attente de réforme de ce pays. Il aura fait toute sa campagne dessus et avec un tableau volontairement noirci de la France accompagné d'un affichage mensongé sur une pseudo posture de rupture, il aura marqué le point.

La France est en attente de réforme et les français sont prêts à aller de l’avant sur le sujet. Pour autant, Nicolas Sarkozy va échouer sur ce sujet et il va échouer doublement.

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Police : un mal-être qui ne fait pas de bruit

Arme_policeCinq petites lignes dans le journal de vendredi dernier : « POLICE, 23 suicides depuis janvier ». Il n’y a pas que dans le techno-centre de Renault que la souffrance au travail fait des ravages, mais celle-ci attire moins les médias.

L’article ne dit pas grand chose. On n’en saura pas plus sur les raisons qui poussent autant de nos gardiens de la paix à utiliser leurs propres armes contre eux-même, comme cela, en pleine rue.

Comme dans beaucoup de drames professionnels de ce type qui se produisent au-delà d’un service ou d’une équipe particulière, la raison profonde du mal-être est souvent inscrite dans les méthodes de management des hommes.

Pour ceux qui aiment le management par objectif et la politique du résultat, en voilà un qui n’est vraiment pas bon, Monsieur l’ancien Ministre de l’intérieur.


Travailler tous, et mieux

1923285958_32f440d43c_2Voici un texte que je trouve intelligent et intéressant de Dominique Méda et Pierre-Alain Muet.


Travailler tous, et mieux

La droite veut en finir avec les 35 heures. Mais l'idée selon laquelle c'est en travaillant plus qu'on relancera la croissance est erronée et ridicule       

La droite a donc décidé de porter l'estocade finale et de mettre enfin en oeuvre ce qu'elle souhaitait depuis si longtemps : en finir avec les 35 heures. Tout au long de la campagne du candidat Sarkozy, puis de la première année de gouvernement, cette antienne a été à la fois son obsession et le bouc émissaire de ses échecs économiques. Il est temps, sur ces questions, que la gauche sorte de ses atermoiements et affirme clairement sa position.

Répétons d'abord avec force que la réduction du temps de travail n'a en aucune manière été la catastrophe que l'on se plaît à nous décrire. Certes, il y a des secteurs où la flexibilité ou l'intensification du travail ont été excessives, certes, la réforme a été un échec à l'hôpital, certes, des entreprises ont été confrontées à des rigidités. Mais reconnaissons que les lois Aubry ont créé près de 350 000 emplois, que les entreprises ont gagné en souplesse, que les salariés ont gagné en qualité de vie, que la dynamique de négociation a été sans précédent et que l'on n'a en aucune manière observé une perte du sens de l'effort et du travail chez nos concitoyens.

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Premiers signataires

Voici les premiers signataires de la contribution : « Une seconde voie pour le XXIème siècle. »

Marc Sawicki (Brest), Gérard Foricher (Brest), Gwenael Luneau (Nanterre), Magali Jacopin (Nanterre), Jean Claude Lardic (Brest), Pierre Karleskind (secrétaire de section Brest rive droite), Franck Respriget (secrétaire de section Brest Lambé-Bellevue),

Merci à eux.


Lettre au Président de la République

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Lors de la manifestation de ce matin place de la liberté, pour le soutien des activités d’allogreffes et de neurochirurgie pédiatriques au CHU de Brest, le Professeur Berthou et André Civray ont lancé un appel pour que toutes les personnes qui soutiennent leur action et leur combat envoient un courrier directement au Président de République. L’objet de la demande est la mise en place d’un réel audit sur la qualité des soins.

Suite à cet appel, voici le courrier que j’envoie à Nicolas Sarkozy. J’engage tout un chacun à suivre l’appel et à faire de même, afin que nous puissions être entendu.

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UMP : doubler les seuils sociaux

513026913_4553c07864_b Il y a quelques jours, j’évoquais ici le cas de l'OVE comme un recul dans la conception même de protection des personnes sans emploi. Aujourd’hui, l’UMP continue dans le démontage du droit social : elle souhaite en effet "doubler les différents seuils" déterminant certaines obligations sociales dans les entreprises (droits syndicaux, comité d'entreprise, règles de licenciement, etc.). [Lire ici]

A l’heure où ma réflexion personnelle me porte plutôt à penser qu’il faut faire dans le monde de l’entreprise le pendant de ce qui se fait dans le monde politique pour les petites communes : une forme d’ « intercommunalité », mais sur le plan social, la direction de l’UMP et le MEDEF tirent en sens inverse.

Il serait tout à fait possible d’étendre la notion d’Unité Economique et Sociale (UES) à des PME d’un même secteur, possédant des dirigeants différents et avec une logique de proximité géographique, par exemple. Ceci permettrait de mettre en place des instances telles que le CE, les DP ou le CHSCT, en atteignant les tailles critiques demandées par la loi actuelle. Par ailleurs, les négociations seraient alors rendues possibles avec des partenaires sociaux vraiment identifiés et reconnus.

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Offre Valable d’Emploi - OVE

1814735202_dc8793e59bLe gouvernement discute de la mise en place d’OVE dans le cadre de la recherche d’un nouvel emploi, via l’ANPE. Cette OVE à périmètre variable puisqu’elle se durcirait au fur et à mesure que le temps passe, est sensée répondre aux problèmes d’inadéquation du marché de l’emploi avec le « stock » des demandeurs d’emploi …

J’ai déjà croisé le principe des OVE, il y a 4 ans. C’était l’époque où mon entreprise supprimait 20% de son effectif et conformément à la loi, avait mis en place un Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) : douce appellation pour ce qu’il est plutôt d’usage d’appeler un Plan Social ! Dans le Livre III du PSE (modalités des licenciements collectifs), on parlait aussi d’OVE. Déjà, il y avait l’obligation pour l’entreprise de proposer deux OVE, avec des salaires qui ne devaient pas être en deçà de 20% du dernier salaire. Quant à l’éloignement, il s’agissait du bassin d’emploi, ce qui pour Brest donnait tout le Finistère et un peu plus.

Le gouvernement n’invente donc rien … ce type d’OVE se pratique déjà. Ce qui est nouveau, c’est que les pratiques en cas de licenciements économiques trouvent aujourd’hui leur place dans l’aide aux personnes licenciées ! ! Il y a là un dangereux glissement. On est bien loin des concepts de flexi-sécurité que l’on nous faisait miroiter, il y a encore quelques mois !

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www.impots.gouv.fr

273242867_0cca7ab39aHier soir, soirée déclaration d’impôt sur le revenu !

Je suis de ceux qui s’estiment content de payer des impôts, car cela a du sens. Les impôts font vivre notre démocratie, nos systèmes de protection et nos systèmes d’éducation. N’étant pas très envieux de ce qui se passe dans certains pays dits « en développement » (mais qui n’y arrivent pas tant leur système politique est gangrené), je m’estime plutôt satisfait de ma situation. Je reste bien content que le prix à payer soit en euro et non celui de l'insécurité, de la misère ou du sang.

Malheureusement en France, l’impôt est devenu le souffre douleur des français, instrumentalisé bêtement par certains politiques qui ne savent que prôner la baisse des prélèvements (sans jamais la faire vraiment) ou par ces cabinets qui racolent leur clientèle sur de la défiscalisation. J’ai pris pour habitude « d’agresser » ces spammeurs téléphoniques en leur expliquant à loisir mon grand plaisir à payer mes impôts !

Il y a un an, j’étais aux USA pendant cette même période. A mon grand étonnement, la presse en parlait abondamment, mais sur un discours opposé à celui que l’on peut entendre chez nous. Le ton était curieusement complaisant ! Chez eux, c’est un prélèvement automatique à la source et la déclaration d’impôt est là pour acter ce que l’état doit rembourser à chacun de ses contribuables, en fonction des particularités de chacun (tax refund). En moyenne (et de mémoire), l’état remboursait près de 1500 $ par famille ! Tous les journaux titraient, non pas sur les problèmes d'impôts ou de la vie cher, mais se demandaient comment les foyers allaient dépenser cette cagnotte qu'allaient leur rendre les services fiscaux (et oui, c’est les US, la société de consommation par excellence !)

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Kandahar

376692141_29fa326247_o English/Anglais
AR2007-G001-0006
18 Janvier 2007
Kandahar, Afghanistan

An Afghan girl seated on a makeshift 'chair' made of clothing which had been distributed by Canadian soldiers from Joint Task Force Afghanistan. The items - school supplies, clothing and food, were donated by Canadian citizens from across the country, and distributed by Canadian soldiers to the school at
Camp Shirzai, an Afghan National Army base located near Kandahar Airfield.

Joint Task Force Afghanistan(JTF-Afg) is Canada’s contribution to NATO’s International Security Assistance Force (ISAF) in Afghanistan. The focus of this mission is to help Afghans rebuild their lives, families, communities and nation. Canadian Forces personnel in Afghanistan are working to improve the quality of life of Afghans by providing a more secure environment in which Afghan society can recover from more than 25 years of conflict.

The Canadian Forces (CF) contribution in
Afghanistan comprises about 2,500 soldiers, most of who serve in Kandahar province with a smaller number of personnel assigned to Kabul, various military headquarters, and civilian organizations.

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A l’heure où la presse parle de « bourbier afghan » pour qualifier l’intervention canadienne en Afghanistan, il faut se poser la question de ce que la France ira faire là-bas.

Je suis tombé par hasard sur cette galerie de photo (lafrancevi) qui recense beaucoup d’images des troupes canadiennes basées à Kandahar. Ce qui me frappe dans cette succession de photos qui montrent la vie telle qu’elle est vécue là-bas par les soldats canadiens, ce sont à la fois les images de retours des cercueils au pays et à la fois une forte présence d’images d’enfants dans un pays en guerre, au contact des soldats. Comme si la souffrance des uns était un miroir à la souffrance des autres. Comme si finalement, la seule justification que les hommes de troupe trouvent sur place à leur intervention était d’apporter un peu de justice pour ces enfants qui ressemblent à tant d’autres.

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Aller à l'idéal et comprendre le réel

GirafeLa commission de la Rénovation du Parti socialiste, qui rassemble toutes les sensibilités du PS, vient d’élaborer un projet de « déclaration de principes » pour 2008 (le Monde du 21.IV.08). C’est la cinquième seulement en un siècle… elle sera soumise à débat, puis au vote des fédérations, avant d’être adoptée lors de la Convention nationale du 14 juin.

Lire l'analyse d’Alain Bergounioux, Secrétaire national aux Études, qui est l’un des auteurs de ce projet. (Projet ici)

Je trouve que cette déclaration remet du liant et du sens dans notre parti, quelque peu usé par ces temps de débats sur l’Europe et ces temps de primaires internes pour les présidentielles. On avait perdu le fils de ce qui faisait notre sens commun et notre vision pour l’action.

De plus, je suis heureux de voir que le parti reprend goût à la notion d’idéal et de principes constitutifs à notre action. Nos quelques années au pouvoir nous avaient concentrés sur la gestion du présent … ou du futur proche et je pense que cela nous affaibli politiquement, si on oublie le reste.

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Boycott des JO de Pékin ... suite

2152589765_5e58bdf204_3 J’étais aujourd’hui en déplacement sur Paris dans le cadre d’une négociation sur le temps de travail. L’aller-retour dans la journée en avion laisse pleinement le temps de dépouiller dans le détail la presse du jour. Entre l’affaire NKM et l’« accord » sur la représentativité syndicale, je suis tombé sur le discours prononcé le 6 avril dernier par Tenzin Gyatso, quatorzième dalaï-lama et chef du gouvernement tibétain en exil en Inde.

Publié dans le Monde d’aujourd’hui, voici un extrait de ses propos :

« ... L'accueil des Jeux olympiques cette année est l'objet d'une grande fierté pour le 1,2 milliard de Chinois. J'ai, depuis le début, approuvé l'organisation de ces Jeux à Pékin. Ma position sur cette question demeure inchangée. Je pense que les Tibétains ne devraient en rien entraver le déroulement des Jeux. Il est légitime que les Tibétains luttent pour leurs droits et leurs libertés mais, d'un autre côté, il serait vain et inutile de faire quelque chose qui suscite la haine dans l'esprit des Chinois. Au contraire, nous devons renforcer la confiance et le respect dans nos cœurs afin de créer une société harmonieuse, car nous n'y parviendrons pas par la force et l'intimidation.

Le combat que nous menons est dirigé contre quelques individus au sein du gouvernement chinois, et non contre le peuple chinois. Aussi, nous devons nous efforcer de ne jamais susciter de malentendus ni faire quoi que ce soit qui puisse heurter le peuple chinois. »

J’ai été heureux de lire que mes propos, écrits dans le billet d'hier, n'étaient pas complètement en déphasage avec d'autres points de vus ... y compris parmi ceux des premiers intéressés.

Pour ceux que l’info intéresserait, malgré cette grande communion de pensée avec le dalaï-lama, je ne revendique pas un titre de Lama ! !


Boycott des JO de Pékin

1555443469_1e5d7c1732_oCes derniers jours, avec le passage de la flamme olympique en France, la question du boycott des JO de Pékin se pose dans tous les médias. Au-delà de la condamnation de ce qui se passe en Chine avec la répression contre le peuple tibétain (sur laquelle je suis évidemment en phase), c’est plutôt la méthode du boycott qui me pose question. Surtout quand il s’agit de la Chine.

D’abord sur la technique même de boycott, je ne crois pas que cela soit possible de faire un vrai boycott de ce type dans la société d’information où l’on vit. Un boycott est réaliste quand on dispose d’un groupe discipliné qui partage du sens … et c’est assez loin de l’image que je me fais des férus de sports télévisés ! Donc dans les faits, ce boycott serait voué à l’échec. Mais l’échec programmé de ce boycott n’est pas le plus important.

Ce qui me semble vraiment dangereux, c’est le sens que pourrait véhiculer un appel au boycott de nos pays développés, vis-à-vis du peuple chinois … et vis-à-vis d’un peuple chinois potentiellement manipulé par un régime autoritaire. Je crains qu’il n’y ait là, une source d’incompréhension de nature à produire l’inverse de ce que l’on cherche sur le fond : il nous faut tirer à nous le peuple chinois, pas le repousser.

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Politique de rigueur ... de droite

180081381_25c4f1078b_oJ’entendais hier un journaliste radio dire qu’il existait une politique de rigueur de droite, et une politique de rigueur de gauche. Quand l’une taillait dans les services publics pour faire des économies, l’autre de gauche, était plutôt portée sur l’augmentation des impôts. Le journaliste concluait en remarquant que la politique de rigueur de droite passait moins bien que celle de gauche.

Loin de moi l’idée de produire une analyse économique comparative, ici même ! Cela dit, la remarque m’a fait réfléchir, en terme d'attente des français.

Il me semble qu’aujourd’hui encore, les services de l’état au public sont aussi vécus comme une forme de protection individuelle dans un monde où tout part de travers et où de moins en moins de personne se trouvent à l’abri d’un licenciement, d’un problème de santé ou même d’une fin de vie difficile. A l’image de la sécurité sociale pour la santé, on retrouve cette forme de contrat social collectif implicite dans l’éducation, la justice, la police, les services aux personnes en difficultés, etc …

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UMP : Régler des problèmes ou régler des comptes

CombatComme le disait justement dans le Télégramme aujourd’hui ma tête de liste, François Cuillandre : « Je mène une équipe soudée, unie qui voit la diversité comme une source d’enrichissement, une équipe qui règle des problèmes et pas des comptes. »

Au moment où Laurent Prunier jette l’anathème sur son ex-collègue UMP Fortuné Pellicano, il serait bon qu’il médite ces propos. Après avoir éliminé toutes formes de concurrence sur sa liste en « sortant les sortants », après avoir fait le vide à l’UMP par des exclusions, il n’est pas trop surprenant que les « encartés écartés » refusent sa récente et opportuniste politique de la main tendue !

C’est un syndrome contemporain de la droite que de faire des politiques dures et de s’étonner devant les citoyens de leurs conséquences, après coup. La négociation, cela ne se fait jamais à chaud (voire à très chaud), cela se prépare en amont, à froid.

C’est toute la politique sarkozienne qui se reflète dans ce type de comportement, les petits mots semés un peu partout qui laissent des traces longtemps : les « racailles » et autres mots du genre.

Sur le plan international, c’est exactement la même chose avec un Bush qui veut terrasser le terrorisme avec des méthodes dures et qui découvre, quelques années plus tard, que le niveau de la menace n’a fait qu’augmenter.

Il serait de bon d’analyser sur le fond ces politiques qui prônent des résultats dans un sens et agissent pour déclencher l’inverse. Elles ne sont pas autre chose qu’une grande tromperie.


« Pour Brest, la gauche debout ! » : La stratégie fusionnelle

CouleIl y a des listes d’union, mais à Brest nous avons à gauche une liste de fusion.

Depuis que je lis les propos de la liste « Pour Brest, la gauche debout ! », j’ai vraiment du mal à comprendre leur stratégie. C’est une stratégie d’opposition quasi systématique et en même temps, leur Saint Graal est l’obtention des 10% qui leur permettraient la fusion avec la liste majoritaire ! ! C’est presque devenu leur noyau de campagne depuis leur première AG.

La liste de François CUILLANDRE, « Brest En Marche ! » a tenté de réunir tous les partis proches de nos idées qui le souhaitaient, en amont de la constitution de la liste. C’est la raison qui fait qu’aujourd’hui la liste Brest en marche est la réunion de 6 partis de gauches ou écologique. Et cela ne nous empèche pas de faire chacun listes à part pour les deux élections cantonales de Brest centre et Bellevue.

Cette diversité fait sa richesse et ce travail en amont, une garantie pour une capacité réelle à travailler ensemble.

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Referendum : casse-boite démocratique

1920417063_6297217bc9_o_5 Pendant la campagne des municipales, on voit fleurir dans les programmes des propositions mettant en place des référendums (ici ou , mais pas ). On peut se poser la question de ce que cache ce virus qui atteint les candidats ?

Aujourd’hui, je suis personnellement contre le referendum dans notre société. Mon avis peut bien-sur évoluer, mais au regard de ce que constitue la sociologie de nos sociétés modernes, je ne pense plus que le referendum soit un outil démocratique pertinent.

En cent ans, notre société est passée d’une sociologie où le collectif donnait la ligne, vers une société où c’est l’individualisme qui domine. Cela a des avantages, mais aussi des inconvénients. Un de ces inconvénients est une prise de position beaucoup plus isolée, en fonction de ses intérêts propres.

Pour moi, il n’y a pas de démocratie s’il n’y a pas de projet d’ensemble, si on ne partage pas des objectifs communs, un horizon, une vision globale. Le referendum, ce serait un peu la démocratie « au détail ». Chacun aurait le droit de prendre une position en fonction de son propre intérêt, à un instant donné, sans même regarder à l’homogénéité de l’ensemble du projet.

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Laurent Prunier et les chèques cadeaux

Prunier_pellicanno_2 Plus on avance dans la campagne et plus les propositions de la liste officielle de l’UMP à Brest ressemblent à une panoplie de propositions que l’on trouverait plus volontiers dans un CE ! Après les chèques de 100€ attribués pour la garde d’enfants, voici venu les « Pass Jeunesse » à 15€ et le « Pass-Multisports » pour les familles en très grande difficulté ! Prochaine étape : les chèques vacances ...

Notons au passage que pour les « jeunes solvables », on donne accès aux spectacles, au cinéma, aux sports, aux musés et à l’engagement citoyen (qui se résumerait par le BAFA !) et que pour les jeunes issus des milieux très en difficultés, il ne propose que le sport ! ! J’aurai voulu faire une caricature de la droite que je ne m’y serais pas mieux pris ! !

En dehors du coté caricaturale de certaines propositions, celles qui sont déroulées par la liste manque cruellement de fond. Ce sont trop souvent des redistributions d’argent, en dehors de tous critères sociaux, en dehors de toute finalité pour la collectivité à part une réponse à une attente financière … qui n’existe pas nécessairement d’ailleurs dans les milieux visés.

Ces propositions couteuses n'analysent que peu l’attente réelle des Brestois et du territoire.


Le prix de la gratuité (réponse sur Brest 2008)

Brest_2004_2 C’est vrai, Monsieur Chris Perrot que mon précédent article manquait un peu de concret et je vous remercie de me donner l’occasion d’imager mon propos au travers de l’exemple de Brest 2008. En écrivant cet article, je pensais plutôt à un service à la population comme le tram, mais l’événement qu’est Brest 2008 l’est tout autant pour notre territoire.

Brest 2008 sera payant comme les précédentes éditions … est-ce pour autant un facteur d’exclusion culturelle ? Non, parce que la solidarité a été pensée très en amont :

  • Il y aura comme chaque année des billets gratuits vers les publics en difficulté, mais sur la base de critères sociaux définis par avance ou au travers d’associations œuvrant sur le domaine de la solidarité sur le territoire.

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Le prix de la gratuité

Accs_gratuit Le débat sur la gratuité de certains services se relance au travers de la campagne. C’est toujours un sujet difficile car fondamentalement, il part d’une bonne intention, c'est-à-dire l’accès à tous à un service. Cela dit, l’enfer est pavé de bonnes intentions et il faut se méfier des recettes toutes faites sur le sujet.

Par nature, chaque service à un coût. La question est donc de savoir si c’est à l’ensemble de la collectivité d’en porter le coût global, quelque soit l’usage que chacun en fait, ou alors si c’est à l’utilisateur, à l’usager d’en payer le prix (ou une partie du prix).

Dans le cas de la gratuité, la totalité du coût est portée par un collectif, sans rapport avec l’utilisation qu’il en fait. Si cela a des effets positifs immédiats sur les populations fragiles financièrement, cela a aussi des effets induits sur les populations solvables (statistiquement plus nombreuses sur l’ensemble de la population).

Donc, lorsque la collectivité finance la gratuité sur un service, le financement part en majorité vers des populations qui auraient les moyens de se payer ce service, contrairement à l’action sociale d’une collectivité qui cible ses financements en fonction des besoins réels de populations fragiles. La gratuité est donc une clé de distribution automatique de financements publics, en fonction d’un usage particulier.

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Fascination

La fascination du président pour les religions est à très large spectre … elle passe y comprit par les mouvements sectaires !

Les propos, lâchés au détour d’une conversation par la directrice de cabinet du président de la République, Emmanuelle Mignon, dans le magazine VSD du 20 février, caractérise un courant de pensée qui risque de devenir dominant, si on n’y fait pas attention. Ce courant prône la liberté d’action de tout ce qui touche à la croyance, sans autre forme de régulation que la justice pénale.

Or, la croyance n’est pas un « produit » comme un autre. Instrumentée, conduite par des personnes qui recherchent un intérêt personnel ou financier avant un intérêt pour les personnes, les croyances peuvent s’avérer des objets très dangereux pour les personnes fragilisées par la vie. C’est en cela que l’on caractérise un mouvement sectaire d’un mouvement religieux, c’est à son niveau de dangerosité pour les individus qui donnent leur confiance.

Ne négligeons pas ce risque de glissement, en janvier dernier, c‘est l’Espagne qui a donné le statut de religion à la scientologie. Nicolas Sarkozy recevait-il l’acteur ou le numéro deux de la scientologie (selon une bibliographie récente), il y a quelques mois à Bercy ?

Voici la vidéo interne à la scientologie, piratée par des hackers, qui montre Tom Cruise en train de vanter les mérites de la scientologie.


Axe revendicatif majeur

Water_2 Ce soir coup de barre à gauche : je suis allé voir le site de la liste Pour Brest, la Gauche debout. En effet, ils ont fait il y a quelques jours un débat sur l’eau, très remarqué : ils avaient collé en sauvage dans tout Brest, on ne pouvait pas passer à coté de leurs affiches !

Le sujet n’est pas sans intérêt et ils ne sont pas les seuls à l’aborder : comment doit se faire la gestion de l’eau ? Délégation de services publics, régie municipale ou société d’économie mixte … la question n’est pas simple et mérite une vraie analyse du besoin sur le territoire et une vraie discussion avec les citoyens. On ne peut pas généraliser sur des exemples d’autres grandes villes, comme Grenoble où l’eau coule des montagnes et où les eaux sales peuvent être ensuite, pour partie, filtrées par le milieu naturel. A Brest, point de neiges éternelles, mais un lien direct avec une des plus belles rades du monde … que nous souhaitons voir garder le titre !

Ce qui est étonnant avec certains listes qui se présentent à l’élection municipales, c’est que certaines d’entres elles ont déjà une idée tranchée de la question. Pour la Gauche debout, bien que se présentant comme une liste citoyenne, critiquant la municipalité en place qui ferait tout sans consulter les citoyens, ils ne rechignent pas à proposer une réponse fermée sur un sujet aussi important et engageant pour la ville. Grand paradoxe !

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Le règne du paraître politique

491997418_a99792d27aChute dans les sondages, climat délétère, remaniement, management par la terreur, tels sont les mots employés par les journaux pour qualifier ce qui se joue, en ce moment, au plus haut sommet de l’état.

Seulement un an après sa prise de pouvoir, le Président Nicolas Sarkozy prévoit déjà de faire un gros remaniement … parce que la droite est en passe de se prendre une grosse claque aux élections municipales ! Mais quelle est cette vision de la politique ? Comment peut-on manager ses ministres de la sorte et en même temps, comment peut-on manager l’appareil étatique en faisant valser ses ministres après seulement un an ?

On est vraiment entré dans le règne du paraître politique. Qui peut penser qu’un homme ou qu’une femme, aussi doué soit-il ou elle, puisse prendre en charge tout un tas de dossiers hautement complexes et produire des évolutions de comportements en moins d’un an ! La lenteur du processus démocratique, la lourdeur de la machine étatique et enfin la résistance au changement de tout groupe d’individus (français ou non) n’autoriserons jamais ce type d’exploit. Que cherche-t-on alors ?

Il est probable que l’homme à la tête de l’état n’ait pas l’intention réellement de déléguer son pouvoir. Il nomme donc des hommes de paille en guise de ministres qui servent de fusible en cas de problèmes, aux yeux de l’opinion public. Il organise avec intelligence la valse des responsables pour leur éviter d’avoir à répondre de leurs décisions. Il fait et défait les personnes pour éviter l’émergence d’un quelconque concurrent.

Ce nouvel usage des outils de gestion de la France sert notre Président, mais cela sert-il la France et les français ?


Fortuné Pellicano et financement de campagne

Sarko_poigne_de_main_jyt_ok_blog_2Faisant la tournée des popotes dans les blogs de campagne pour les municipales de Brest, je me suis arrêté pour lire celui de Fortuné Pellicano. Commençant par le dernier article en date : Liste de Rassemblement pour faire gagner Brest, je me suis arrèté sur le fond d'un de ces propos quelque peu tendancieux.

Sa dernière phrase, en guise de conclusion sur les autres listes candidates ne manque pas d’ironie : « Pour en terminer, j’aimerai juste signaler que cette campagne sera menée grâce aux emprunts contractés par de nombreux membres de cette équipe et aux dons de personnes physiques. A l’inverse des autres listes qui bénéficient de financement de partis. Ceci aussi est un gage fort de notre indépendance. »

Evidemment, se présentant comme un candidat « sans étiquette », on pourrait sortir une petite larme pour les difficultés de financement qu’il rencontre. Pourtant Monsieur Pellicano n’est sans étiquette que depuis quelques semaines, suite à son exclusion de l’UMP. Aussi, pour mieux comprendre le caractère ironique du propos, il faut aller faire un tour du coté des financements de partis politiques.

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Laurent Prunier en bref

Laurent_prunier_en_bref_4 Profitant du mauvais temps pour aller surfer sur la toile, je me suis égaré sur le blog de Laurent Prunier : candidat tête de liste de l’UMP à Brest, histoire de voir et de me rendre compte par moi-même de ce que l’on pouvait y dire. Je ne fus pas déçu …

Dans l'article « Que demande-t-on à un Président de la République ? », les propos font, moins d’un mois plus tard, un peu sourire :

« Les débats autour de notre Président de la République m’étonnent toujours un peu, peuvent agacer certains et vont visiblement jusqu’à amuser Nicolas SARKOZY lui-même… »

Quoi qu’en pense l’auteur de ces lignes, je doute que le Nicolas en question rie encore beaucoup au regard de sa chute dans les sondages et sur la défiance que les petits vieux UMP lui portent sur la transparence de sa vie débridée !

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Presse

119999352_30fd4f9061 « Que des gens qui ont des moyens investissent dans un journal, c'est une très bonne nouvelle […] ce qui nuit à l'indépendance [de la presse], c'est qu'on ne puisse pas acheter son journal parce qu'il n'y a plus d'endroits où on le vend. »

Nicolas Sarkozy, mardi 8 janvier 2008 (le Monde)

On imagine que ces propos peuvent servir de réponse à François Bayrou, lors de son attaque sur l’indépendance et la concentration des organes de presse par des puissants industriels.

Cela me fait penser à une autre phrase que j’ai lue cette semaine : celle d’une interview de Jean-François Kahn qui parlait de la presse gratuite.

« Si un boulanger décrétait qu'à partir de demain, il distribuera des baguettes gratuites, dès le lendemain, ce serait interdit par la commission de la concurrence. Pourquoi n'y a-t-il qu'un produit dans notre société libérale, la presse, qui peut être gratuit sans que la commission de la concurrence intervienne pour concurrence déloyale ? Quelque part, le journal est identifié à un tract et il est distribué comme tel... Comment une profession malade a-t-elle pu accepter cette profusion de journaux gratuits ? C'est une folie ! »

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Elections municipales 2008

Logo_brest_en_marche_6 Inauguration du site Brest en marche, le site de la liste socialiste de François Cuillandre, dont j'ai le plaisir de faire partie.

Nous espérons que ce site sera un lieu d'information et un lieu d'échange libre entre les brestois et les candidats.

Le temps de la campagne est par nature un temps d'échange démocratique, un temps où le dialogue est plus simple, dans un sens comme dans l'autre. Un site internet est un outil pour favoriser et faciliter cette communication.


Politique du chiffre

413267973_84a81d5b4f_o Faire évaluer ses ministres par un cabinet d’audit extérieur, pour ensuite leur faire passer des entretiens en fonction d’objectifs chiffrés, c’est une bien triste vision de notre démocratie et du rôle du politique dans la société.

Loin d’être une idée neuve comme le claironnent ceux à l’origine de cette proposition, cette méthode de management est tout simplement celle que nos grandes entreprises proposent à leurs salariés, copiée-collée sur les méthodes anglo-saxonnes. Voilà donc que notre président externalise sa fonction RH, pour mieux gérer ses ministres ! !

Un détournement de la démocratie

Faire entrer des méthodes propres au monde professionnel dans le champs du politique est une erreur à plus d’un titre.

D’abord parce que la fonction politique n’est pas une profession. A copier les méthodes des entreprises, on acte la professionnalisation des hommes politiques et on acte donc que le "citoyen de base" ne peut finalement plus y avoir accès. C’est une entorse sévère à l’idée même de démocratie et de représentativité politique : tout un chacun devrait pouvoir tenir un rôle, en fonction de sa représentativité et non en fonction de ses « notes » ou de ses compétences.

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