UVED et Energie verte
lundi 21 janvier 2008
Il y a une seconde raison pour laquelle je trouve que l’UVED est un bel outil, méconnu des brestois. C’est que l’UVED, comme son nom l’indique d’ailleurs, fait de la Valorisation Energétique de nos Déchets. C'est-à-dire qu’en plus de détruire nos déchets par combustion, elle récupère une part importante de cette énergie de combustion, pour produire de l’électricité et chauffer des bâtiments de Brest.
Pour la production de l’électricité, cela se fait de manière classique, à la façon d’une centrale à charbon, mais pour ce qui est du chauffage, peu de brestois savent que Brest est sillonnée par un réseau de tuyauterie d'eau surchauffé (voir ci-contre).
Quantitativement, l’électricité produite permet d’éclairer l’équivalent de 30 000 logements dans Brest et la vapeur produite permet de chauffer l’équivalent de 21 400 logements. Ce n’est pas rien en termes de kWh : en 2006, cela représentait 20 GWh électriques et plus de 100 GWh pour le chauffage urbain.
Voilà pourquoi, un arrêté national de décembre dernier acte que l’énergie produite par l’UVED du Spernot a le droit d’appliquer un taux de production de CO2 extrêmement faible : 0,032 kg de CO2 par kWh (contre 0,347 kg de CO2 par kWh pour le charbon par exemple : soit 10 fois plus). Nous faisons figure d’exemple en Bretagne puisque seulement 4 réseaux de chaleur ont été concernés par cet arrêté en Bretagne … et à des niveaux moins bons que celui de Brest.
Grace au Spernot, Brest s’éclaire et se chauffe pour partie avec des énergies vertes.
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Nota : dans le même esprit, rappelons aussi que Brest Métropole Océane vient de d'inaugurer le mois dernier un second réseau de chaleur sur son territoire : la chaufferie-bois de Plougastel.
Décidément, on a beau être à l'ouest ... on n'est pas mauvais ! !