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vendredi 02 mai 2008
Hier soir, soirée déclaration d’impôt sur le revenu !
Je suis de ceux qui s’estiment content de payer des impôts, car cela a du sens. Les impôts font vivre notre démocratie, nos systèmes de protection et nos systèmes d’éducation. N’étant pas très envieux de ce qui se passe dans certains pays dits « en développement » (mais qui n’y arrivent pas tant leur système politique est gangrené), je m’estime plutôt satisfait de ma situation. Je reste bien content que le prix à payer soit en euro et non celui de l'insécurité, de la misère ou du sang.
Malheureusement en France, l’impôt est devenu le souffre douleur des français, instrumentalisé bêtement par certains politiques qui ne savent que prôner la baisse des prélèvements (sans jamais la faire vraiment) ou par ces cabinets qui racolent leur clientèle sur de la défiscalisation. J’ai pris pour habitude « d’agresser » ces spammeurs téléphoniques en leur expliquant à loisir mon grand plaisir à payer mes impôts !
Il y a un an, j’étais aux USA pendant cette même période. A mon grand étonnement, la presse en parlait abondamment, mais sur un discours opposé à celui que l’on peut entendre chez nous. Le ton était curieusement complaisant ! Chez eux, c’est un prélèvement automatique à la source et la déclaration d’impôt est là pour acter ce que l’état doit rembourser à chacun de ses contribuables, en fonction des particularités de chacun (tax refund). En moyenne (et de mémoire), l’état remboursait près de 1500 $ par famille ! Tous les journaux titraient, non pas sur les problèmes d'impôts ou de la vie cher, mais se demandaient comment les foyers allaient dépenser cette cagnotte qu'allaient leur rendre les services fiscaux (et oui, c’est les US, la société de consommation par excellence !)
C’est une chose à laquelle il nous faudra penser car si certaines des anciennes générations savaient pourquoi elles payaient des impôts, je crains que les nouvelles l’aient oublié, ce qui les rend très perméables à tous les messages démagogiques ou manipulateurs sur le sujet.
Sur un sujet différent, un autre marqueur sociétal de ce phénomène d’oubli est l’abstention ... bien connue du monde politique aussi !