Des vieux gréements … à Sea orbiter
Sarkozy : touche pas à mon pote

Objectif S.O.L.E.I.L

174723main_leftbluecusunEn cette rentrée 2008, un seul mot est sur toutes les lèvres, une seule question pointe : « du soleil, as-tu eu du soleil ? » Qu’importe de savoir si les vacances furent bonnes ou mauvaises, l’important, c’était la météo qu’il y a fait et au retour, le sentiment de souffrir d’un déficit lourd en photons ! Mais il y a aussi, dans ce questionnement, une forme d’anxiété latente qui reste sans réponse.

A coup de publicités touristiques et de marketing télé subliminal (« Sous le soleil » &Co) le soleil est devenu la valeur phare des vacances. L’expression partir au soleil a remplacé celle de partir en vacances et l’expérience montre que ce n’est pas seulement des mots : un été sans soleil est vécu comme un traumatisme par une société de consommation où l’on a les moyens de tout prévoir et de tout acheter ... ou presque !

Mais il est probable que cette frustration estivale dépasse cette première analyse et qu'elle témoigne d’une prise de conscience plus profonde. Il n’est pas à exclure que l’inquiétude qui pointe sous ces questionnements aille de paire avec les perspectives qui se dessinent sur le plan météorologique planétaire. Il est possible que la prise de conscience sur le dérèglement climatique prenne peu à peu forme par une plus grande attention aux évènements météorologiques de tous les jours.

L’anxiété que la météo a provoqué cette année pourrait être en relation avec l’incertitude que pose le dérèglement climatique et ses différents scénario, pour les années qui viennent. Mais aussi, l’incertitude sur les efforts qui nous attendent les uns et les autres pour équilibrer cette contre-réaction de la nature à notre propre développement. Dans quelle société allons nous vivre ? Quels efforts devrons nous faire ? Qui seront les gagnants et les perdants de ces changements ? Toutes ses questions n’ont pas de réponse, mais elles sont de plus en plus dans les esprits.

Alors que le cyclone Gustav menace La Nouvelle-Orléans, la Louisiane et le Mississippi, trois ans après le désastre provoqué par Katrina dans les mêmes régions des Etats-Unis, notre petite question anodine de rentrée pourrait bien cacher un questionnement beaucoup plus vaste sur le devenir de nos sociétés.

Ne me demandez pas ce que j’en pense … je ne suis pas Madame Soleil !

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