Naissance
Sarko le VRP

Justices et territoires

394747833_d01644d8a0 Il y a un parallèle dans le traitement de l’affaire de l’Arche de Zoé et le traitement de l’accident intervenu à Villiers-le-Bel et qui a donné lieu à quelques jours de violence : c’est la considération portée sur l’exercice de la Justice.

Quand le Président de la république française, Nicolas Sarkozy, va s’occuper de la libération de personnes qui sont inculpées d’enlèvement d’enfants et que l’on fait comprendre au Tchad que la justice française sera bien mieux pour rendre LA Justice, c’est une façon de considérer qu’il y a deux poids et deux mesures : qu’il y a deux territoires et deux type d'Hommes. Certes, le Tchad n’est pas un modèle démocratique, mais l’enlèvement d’enfant, aux yeux d’une population européenne ou africaine, n’est pas une affaire banale non plus.

Ce qui vient de se passer à Villiers-le-Bel, relève de la même vision de la justice : une vision prédéterminée des bons et des méchants, mais aussi de deux territoire quand à l’application de la justice. La tentative désinformation du gouvernement au travers d’un rapport (faux) de l’IGPN sur les dégradations qui auraient été faites à la voiture de police, par des individus du quartier, avec des barres de fer est l'exemple même de ce qu'il ne faudrait jamais faire.

Quand les journalistes demandent des infos sur une affaire publique (que cela soit pour un homme d’affaire ou un homme d’état), il est d’usage de rappeler qu’une enquête est en cours et qu’on ne peut pas donner d’info à la presse avant la fin de l’instruction et du jugement. Mais quand cela se passe dans une banlieue, on le fait en temps réel … quitte à fournir n’importe quoi comme info, pour peu que cela serve la « bonne » cause !

La discrimination commence par des petites choses. Des petites choses qui passent inaperçues dans le bruit ambiant, mais qui frappent et qui blessent sur le long terme. A laisser croire dans ce pays que la justice puisse être à deux vitesses et surtout, orientée par le pouvoir, on attisera toujours le besoin de certain à se faire justice soi-même. Sur la question de la justice, comme sur celui de la force publique, l’état doit être impartial et transparent. Le travail fait par le gouvernement ces derniers jours, à grand renfort de forces et de paroles déplacées, n’est pas encore un exemple en la matière.

Commentaires