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Océanopolis

Violence

114351595_3f884d1857_2J’entends autour de moi, à droite bien sûr, mais aussi parfois à gauche, des voix qui condamnent les violences urbaines, sans aucune réserve.

Il y a dans ce courant de pensée dominant (issu de la droite dure) comme un retour à une forme de pensée unique, d’un monde sur un autre. Comme si l’acte de violence pouvait structurer la société entre les bons et les méchants … comme pour faire oublier nos responsabilités collectives.

Loin de moi l’idée de légitimer ici la violence, bien au contraire. La violence est d’abord l’expression de l’échec d’une société, d’un modèle éducatif, d’un modèle social, d’un modèle politique. C’est l’expression individuelle d’une frustration à laquelle la société ne donne, ni réponse, ni espoir. La violence, c’est une réponse immature face au sentiment d'impuissance.

Dans ce contexte, je vois personnellement assez mal comment on peut se tenir éloigné de la responsabilité collective des actes qui ont eu lieux. Certe, ces actes sont le fait d'individus isolés et théoriquement responsables, mais ils sont aussi la réponse à une société où l’inégalité et l’injustice se développe, aux yeux et au nez de tout le monde. La réponse à une socièté qui n'offre plus de perspective à toute une population. La réponse à une socièté qui enferme, plus qu'elle ne donne des chances pour s'en sortir.

J’entendais hier, que certains collègues de travail, en expatriation dans des pays d’Amérique latine plutôt calmes, avaient demandé des gardes du corps pour la protection de leur famille, l’enlèvement étant devenu une forme de contribution financière usuelle à un modèle économique inégalitaire et injuste. Est-ce vers ce type de socièté que nous souhaitons nous diriger ? Parfois, c'est la question que je me pose.

C’est à nous tous de choisir le modèle de société que nous souhaitons voir se développer. Ce n’est pas en montrant du doigt et en stigmatisant le produit de nos échecs que nous sortirons par le haut d’une situation qui créé chaque jour un peu plus d’inégalité, d’injustice sociale et de violence.

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