Contribution pour Reims : le bilan avant les motions
lundi 22 septembre 2008
Je m’étais donné comme objectif de participer, à ma façon, suivant mes possibilités et mes disponibilités au congrès de Reims. Pour ma part, l’objectif est atteint avec la contribution « Une seconde voie pour le XXIème siècle » que j’ai écrite et travaillée avec quelques camarades. C’est un texte qui va peut-être trop loin sur certaines idées, mais qui traduit une volonté d’avancer et de changer les choses, d’oser de nouveaux points de vue.
Si cette contribution fut publiée au niveau fédéral (et j’en remercie le conseil fédéral du Finistère), mon grand regret restera la forme d’autisme dans lequel s’est plongé le PS au niveau national, durant cette période de contributions. Alors que j’avais envoyé une copie de la contribution, dûment accompagnée d’un courrier d’explication, à 25 membres imminents de notre Conseil national, je n’ai pas réussi à décrocher la première signature d’un de ces membres qui m’aurait permis une modeste participation au titre des contributions thématiques … publiées sur internet !
Au-delà de mon égo froissé qui n’intéresse personne J, je trouve vraiment dommage que le PS se soit fermé aux idées, simplement venues de sa base, dans un temps de congrès (notre contribution de section a aussi subit le même sort). Aurais-je du passer plus de temps à chercher des potentiels signataires du CN, avec déjà dans l’idée un geste en retour pour une motion particulière ? Comme ce n’était pas l’objet de ma démarche initiale qui était avant tout de « faire avancer le schmilblick », je n’ai pas souhaité rentrer dans ce jeu-là … de plus, je n’en aurai objectivement pas eu le temps, vu les délais pour sotir une contribution.
A défaut d’une signature, j’ai tout de même reçu trois retours du national :
- Le premier fut celui d’Alain Bergounioux, par un mail, quelques jours seulement après l’envoie des 25 courriers (il était un des destinataires). J’ai apprécié ce retour. D’abord par estime pour l’homme qui est un des penseurs du PS. Ensuite parce que certains des propos de la contribution semblent avoir suscité de l’intérêt chez lui. Enfin parce que ce fut ma seule vraie réponse dans les délais ! Je regrette seulement que, dans son esprit, le jeu ait voulu de ne signer qu’une seule contribution. C’est tout à fait légitime en soi, mais cela laisse peu de place pour exister dans le congrès, pour des « apprentis contributeurs » comme moi !
- Le second fut aussi un mail ... du PS national (ici), après l’envoie officiel de ma contribution. La date limite de dépôt des contributions était fixé le mercredi 2 juillet à 17h. Ce mail m’est parvenu ce même 2 juillet à 13h26, pour me dire que : conformément à la circulaire 1362 (j’adore ce genre de comm !) de mon cher parti, ma contribution devait être signée par un membre du CN. L’aimable formule de politesse finale concluait : « Merci de nous adresser à nouveau ce texte quand les signatures nécessaires auront été collectées. » Inutile de dire que les 3h34min qui suivirent ne me permirent pas de collecter la fameuse signature que 25 courriers n’avaient pas réussi à susciter quinze jours auparavant ! Je dois confesser ici avoir succombé quelques instants au coté obscur de la Force par quelques jurons bien sentis à l’égard des vénérables dirigeants de mon parti, suite à la lecture de ce mail. Mais après une telle concentration de bêtise, je plaide non coupable !
- Le troisième et dernier fut un courrier (ici) signé de la main de Bertrand Delanoë himself (aussi destinataire d’un des 25 courriers) … deux mois et dix jours après la date de fin de dépôt des contributions ! La lettre est intéressante, je ne sais pas qui l’aura réellement écrite, mais elle témoigne d’un intérêt pour le thème évoqué dans la contribution et d’une certaine volonté d’en débattre. En tout cas, le geste est bien sympathique ... malgrés la date de péremption dépassée !
Pour conclure, j’ai trouvé l’exercice intéressant. D’abord parce qu’il faut chercher un sujet qui ait du sens et ensuite parce que cela demande de l’exigence : il s’agit d’être lu, d’être compris et de convaincre. Cela se rapproche du travail de ce blog, mais surement avec une ambition plus importante.
Mon seul regret vient du fait qu’il n’existe pas, au niveau du national, une forme de commission d’admission des contributions qui permette à un petit groupe de camarades de cogiter et de pouvoir ensuite exposer le travail aux autres, au moment du congrès. Le jeu de cour qu’oblige la collecte de signature de membre du CN est utile et nécessaire pour ce qui concerne les contributions générales (éditées et envoyées à tous), il devient contre-productif pour ce qui concerne les contributions thématiques car il prive le parti d’un ensemble de contributions qui ont de l’intérêt (ne serait-ce que parce qu’elles existent).
Espérons que cela changera au prochain congrès …