Et si nos collectivités équilibraient leurs émissions de GES ?
samedi 16 janvier 2016
Bien que peu de brestois en aient conscience, grâce aux nombreuses actions volontaristes menées ces dernières années, Brest est aujourd’hui reconnue nationalement comme « pionnière en matière d’économie d’énergie »1.
Qu’en est-il de la consommation et production d’énergie ?
Petit focus en ce début d’année sur un nouveau document, élaboré courant 2015, dans le cadre des actions que la métropole porte dans son Plan climat. Comme souvent en matière de pilotage d’une politique, même si le cap est connu, il est intéressant de savoir où l’on est, pour évaluer où l’on va. C’est l’objectif poursuivi par ce premier rapport : Bilan 2013 des consommations d’énergie et de Gaz à Effet de Serre (GES).
Certains esprits taquins se demanderont comment se fait-il que le bilan 2016 ne sorte qu’en 2013 … Cela témoigne tout simplement du travail important pour aller tracer, puis compiler de la façon la plus rigoureuse l’ensemble des consommations et productions énergétiques de la ville de Brest, de la métropole et de ses services délégués. Cette première version, qui sera améliorée au fils des ans, permet aujourd’hui de donner une image intéressante des consommations des différentes politiques publiques menées par notre collectivité pour tous les habitants.
Je laisse à chacun le loisir de s’immerger dans tous les chiffres du rapport, mais personnellement j’en retiendrai deux. Deux chiffres synthétiques qui témoignent de l’enjeu et des ambitions de nos collectivités en la matière.
Pour poser les bases de l’enjeu, un seul chiffre : 15 millions d’euros2. C’est la facture énergétique annuelle payée par la collectivité sur les compétences directes ou délégués : fonctionnement des bâtiments (48%), transports (24%), eau et assainissement (14%) et éclairage publique (14%). On le voit, même si cela compte moins de 10% de l’ensemble des consommations d’énergie sur tout le territoire de Brest métropole, la diversité et la multiplicité des actions portées par nos deux collectivités pèsent significativement sur les consommations énergétiques. Enfin, cela rappelle bien que tous les Watt économisés, seront toujours aussi des euros de moins dépensés !
Un second chiffre intéressant : 92%. C’est le ratio entre les émissions de gaz à effet de serre évités par les productions énergétiques de la collectivité, par rapport à sa consommation totale. En effet, la collectivité est aussi productrice d’énergie « renouvelable » : photovoltaïque, solaire thermique, production de chaleur (UVED et chaudière bois), production d’électricité (UVED). Ceux-ci dépassent aujourd’hui les 9/10ème des consommations enregistrées par nos deux collectivités pour produire le service public.
Nos futurs développements prévus dans ce mandat : extension du réseau de chaleur, chaufferie bois, ballon de stockage d’énergie ou photovoltaïque, nous permettront probablement de compenser à plus de 100% nos consommations non renouvelables à l’horizon de la fin du mandat.
Alors Brest métropole, une collectivité zéro émission ? C’est possible, dans un futur plus si lointain !
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[1] Cf. reportage de France 5, Chauffage, le piège électrique qui prend exemple sur Brest pour les bonnes pratiques à suivre sur le territoire français. Visionnable sur YouTube ici. Partie sur Brest à la 35ème et 46ème minutes.
[2] Voir pages de synthèse du rapport, pages 46 à 48.