Le premier est l’évolution de nos dépenses de fonctionnement qui affiche une stabilité pour 2018. Cette stabilité masque toutefois une croissance de la subvention versée pour soutenir notre engagement sur les transports en commun, qui est contrebalancée par une baisse de la masse salariale des effectifs mutualisés de la ville de Brest, entièrement refacturée à celle-ci. La masse salariale de la métropole est quasiment stable pour 2018. Mais, il s’agit aussi d’une volonté constante de contenir l’évolution de nos charges de fonctionnement afin de dégager des marges de manœuvre en autofinancement.

Vis-à-vis du Pacte de Cahors et sur le périmètre contractualisé, notre collectivité dégage une marge de manœuvre de 1,5%. Cela nous permet de voir avec plus de sérénité les augmentations de charge de fonctionnement qui se profilent dans le cadre de la loi sur la Fonction publique par exemple.

Second indicateur : notre autofinancement atteint 33.8 M€ (en hausse de près de 20%). Celui-ci nous permet de financer plus de la moitié des investissements réalisés sur l’année. En bout de course, notre métropole n’a ainsi contracté que 11M€ d’emprunts supplémentaires en 2018, quand elle en remboursait 34M€.

Troisième indicateur : notre effort d’investissement progresse de 11% sur l’année 2018 (hors investissement tram & téléphérique), soit 64 M€. On notera aussi que pour l’année 2018, le taux de réalisation de notre investissement est très bon, à près de 72% (en hausse de 20%). Ce montant d’investissement significatif nous aura permis de porter un effort dans le secteur de l’économie et le rayonnement de notre territoire, sur le volet urbanisme et sur nos infrastructures, sans oublier les questions de cadre de vie ou d’environnement. Plus petite année en matière de déplacement, dont les chiffres masquent évidemment les engagements forts en cours de travail et de débat (la seconde ligne de TCSP et les ascenseurs urbains).

Enfin, quatrième et dernier indicateur, notre dette qui se chiffre à 343 M€ , soit 6 années en terme de solvabilité financière. Un désendettement progressif de 11% par rapport au début de ce mandat qui cache deux réalités très différentes. En effet, près de 60% de notre endettement est porté par le budget annexe des déplacements qui trouve ses propres équilibres. Si on ne regarde que les 134 M€ de dette du budget principal de notre métropole, nous sommes très peu endettés avec un ratio de seulement 3 années en terme de solvabilité financière. Cela se traduit donc par une très bonne capacité pour ré-engager les nouveaux investissements que nous préparons. L’exemple du NPNRU pour lequel, Mr Le Président, vous êtes allés soutenir notre projet devant l’ANRU accompagné de Mesdames Quiguer et Melscoët il y a quelques jours en est un bel exemple. Ce projet prévoit un volet ambitieux d’investissement tant pour l’espace publique que pour les logements ou les équipements publics dans les quartiers de Bellevue et Recouvrance. Mais nous devrons financer bien d’autres projets dans tous les quartiers et les communes de notre métropole.

Voilà, s’il ne fallait garder qu’un indicateur en tête sur ce mandat, ce serait celui de la baisse de l’endettement du budget principal et probablement le plus synthétique.

Notons au passage que ce résultat s’est fait dans un contexte difficile de baisse de nos recettes et de nos dotations. Encore cette année, la progression des recettes est inférieure de plus de 1 point à l’inflation.

Ce bon résultat budgétaire s’est aussi fait dans un contexte de gel de la fiscalité, qui était un de nos engagements de campagne.

Et tout ceci ne nous a pas empêché de poursuivre l’action publique sur les quartiers et de continuer à investir sur notre métropole.

Entre 2015 et 2018, sur le développement économique, ce sont 18.4 M€ d’investis dans le magnifique projet des Capucins, près de 14 M€ pour des établissements de recherche et d’enseignement supérieur (dont 4.5 M€ pour le transfert du siège d’Ifremer), plus de 11 M€ sur le port de Brest.

Sur les équipements et services d’agglomérations, ce sont près de 8 M€ investis dans l’Arena qui a aujourd’hui magnifiquement trouvé sa place dans l’animation sportive et culturelle du territoire. Mais ce sont aussi 5 M€ pour l’entretien de nos équipements sportifs et culturels métropolitains.

Coté urbanisme, les plus de 42 M€ se ventilent en 4 blocs quasi à l’équilibre. Un quart pour les zones d’activités. Un quart pour les nouveaux quartiers. Un quart pour le renouvellement urbain. Et le reste sur des sujets diverses comme les acquisitions foncières (5.2 M€), le logement locatif social (4 M€), l’accueil des gens du voyage ou l’aide à l’accession.

Sur nos infrastructures de territoire, plus de 22 M€ ont été dédiés aux infrastructures routières, 10 M€ à l’éclairage publique et 2.5 M€ à la gestion des eaux pluviales.

Sur les déplacements : le téléphérique (19 M€) a permis de faire le lien entre la première ligne et la seconde ligne en matière d‘investissement sur ce mandat. Complété par près de 4,5 M€ pour le renouvellement de bus et 2,5 M€ sur le stationnement.

Sur les questions liées à la nature et à notre environnement, 8,6 M€ auront été consacrés aux espaces verts, aux espaces naturels, aux zones humides ou aux sentiers côtiers.

Pour la collecte des déchets et leur traitement, plus de 10 M€ ont été investis.

On le voit, les projets n’ont pas manqué et ne manquent pas encore en cette fin de mandat.

Au total, sur ces 5 dernières années, ce sont 65 M€ qui auront été investis par an par notre métropole. Rien que sur l’investissement sur le mandat, près de 400 M€ d’argent publique auront ainsi irrigué une large part de l’économie locale de notre territoire. Un soutien conséquent au travers d’une volonté d’accessibilité de nos marchés publics à nos entreprises locales.

Je tiens à remercier encore une fois le service financier pour la qualité de ses documents de présentation qui permettent à tous les élus et aux citoyens une parfaite transparence sur les actions de notre collectivité au travers de ce Compte Administratif 2018, mais aussi des précédents. Ils pourront constater par eux-mêmes la qualité de la gestion et l’état très sain de nos finances en cette fin de mandat.

Merci.