Et si des résidents étrangers siégeaient au Conseil municipal de Brest ?
Et si on inventait un centre-ville « bas carbone » pour demain à Brest ?

Et si le budget participatif autorisait du « budget de fonctionnement* » à Brest ?

6a00e54f9f737f8834022ad36c85b7200c-800wiAprès une première saison et une en cours du budget participatif, il est possible de tirer quelques leçons.

La première est clairement que ce mode de participation correspond à une attente et est source d’un renouvellement d’idées dans les façons d’aborder les projets sur l’espace public. Il est donc intéressant de poursuivre.

La seconde est que les modalités de participation (électronique, papier, lieux, accompagnement, etc …) induisent des résultats significativement différents sur la participation de groupes donnés. Afin d’autoriser le plus grand nombre à proposer des projets ou contribuer à les choisir, il faut donc chercher à diversifier les façons de participer au budget participatif.

La troisième leçon est que la limite d’un budget ciblé sur l’investissement est une forme de plafond de verre qui conduit à rejeter de nombreuses idées (environs 30% en 2019). Sur ce dernier point, il nous faut probablement réfléchir à une amélioration.

Aujourd’hui, la très grande majorité des budgets participatifs n’acceptent que des projets d’investissement pour une raison simple : une fois l’investissement fait, les coûts ne reviennent pas (sauf pour de l’entretien, mais sur des coûts moindre). Limiter le budget participatif à de l’investissement, c’est une façon simple de régler ce problème, mais cela limite les bonnes idées qui pourraient être aussi attendues des habitant.es.

Si un budget participatif acceptait des coûts récurrents annuellement, soit le budget de la ville grossirait à chaque édition, soit il n’y aurait plus de place pour de nouveaux projets. Cette question de la non-récurrence des coûts est donc importante.

Il devrait être possible de fixer la règle différemment : ne plus limiter les idées au seul budget d’investissement, mais fixer une règle de non-récurrence du projet et d’une enveloppe budgétaire fixe une fois le projet voté par les habitant.es.

Faire ainsi permettrait de diversifier les projets et les belles idées des habitant.es, sans mettre en danger les finances de la ville.

-

* budget de fonctionnement : budget en lien avec des salaires ou des subventions pour des manifestations et qui est séparé du budget d’investissement dans la comptabilité des collectivités locales.

Commentaires