Sport : le grand écart
mercredi 02 avril 2008
Avec l’affaire de la banderole du PSG au stade de France et celle des Jeux Olympiques en Chine, le sport réapparait sous sa forme la plus sombre.
Dans l’imaginaire collectif, le sport reste encore synonyme de valeurs très positives. En plus d’être un signe extérieur de bonne santé, le sport est souvent combiné avec l’idée d’esprit d’équipe, du dépassement de soi, du respect de son adversaire et dans le cas des JO, l’idée que la participation est plus importante que la victoire.
Il est clair que la désillusion est brutale par les temps qui courent : lancement des JO dans un pays où la répression fait rage … où la communauté internationale préfère tourner la tête par peur des représailles économiques et propos violents et xénophobes dans les stades. Mais cela ne s’arrête pas là et la liste serait bien longue : dopage et atteinte à la santé des sportifs, pouvoir de l’argent et achat des joueurs, règne de la compétition jusqu’à l’absurde, quasi acceptation d’une violence gratuite dans les gradins et sur le terrain (coup de boule de zizou), etc …
Les adultes et les responsables sportifs ont une grande responsabilité dans le dérapage que l’on observe en spectateur impuissant depuis quelques années. Là encore, il faut cesser de regarder le problème par le petit bout de la lorgnette et arrêter de chercher qui ou quoi est responsable ou coupable. Les symptômes sont trop flagrants pour perdre encore du temps dans des diagnostiques où chacun tente de gagner un peu de temps pour ses intérêts propres.
Le sport restera un élément qui structurera notre société encore longtemps. La question est : quel type de société, avec quel genre d’individus ? Il est urgent de revenir aux fondamentaux et de purger le sport d’une financiarisation qui pose ses règles au profit de certains, au détriment de ce qui faisait l’idéal sportif collectif.
Aujourd’hui, c’est cette partie là que les vrais sportifs ont à gagner. Aucune autre.