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juin 2013

Acheter français, c’est 50% moins cher !

ImagesCAZ65BY1Aller, aujourd’hui je réveille mon coté Montebourg … pourquoi acheter des productions françaises devrait être une évidence, pour la puissance publique, mais aussi pour tous les citoyens ?

On nous a tout dit sur les bienfaits de la libre concurrence et des vertus du commerce international. Tout n’est pas faux et il est en effet pertinent qu’il y ait des échanges entre les pays. Mais en temps de chômage important, notre raison devrait nous inciter individuellement à acheter français. C’est tout aussi logique que de diminuer ses dépenses lorsque ses revenus baissent, par exemple. Ce n’est pas une question de nationalisme stérile, mais simplement de bon sens : c’est 50 % moins cher !

En valeur comparative, acheter un produit fabriqué en France, c’est réinjecter son argent dans les salaires directs, mais aussi indirects.

L’équation est évidement bien plus complexe que cela puisque qu’un produit est l’assemblage de valeurs ajoutées, dans l’ensemble de sa production, depuis les matières premières jusqu’au produit final. Mais si l’on simplifie à l’extrême, lorsque l’on investit dans un bien produit à 100% en France, on finance pour 60 % des salaires et pour 40% des cotisations sociales qui alimentent des caisses collectives à l’ensemble des français. Si l’on admet que les 60% en salaire retombent dans la poche d’un autre, il nous faut aussi admettre que 40% de notre achat finance aussi notre sécu, notre assurance chômage ou notre retraite, ce qui ne sera jamais le cas pour un autre achat. Et dans le cas d’un système en déséquilibre, c’est autant de moins que l’on me demandera d’équilibrer sur mon propre salaire brut.

Enfin, faire travailler un français, quand le chômage est au plus haut, c’est aussi éviter un chômeur, donc une dépense de l’assurance chômage (une perte aussi pour les deux autres caisses) et donc une pression moindre sur mes cotisations sociales.

Pour la puissance publique que l’on pourrait considérer comme une seule et même caisse, comparer un achat sur le seul critère du prix affiché devient une aberration au regard des “marges arrière sociales” qu’une production française génère mécaniquement.

On le voit, en achetant des productions françaises, ce n’est pas seulement une logique de solidarité pour faire travailler mes compatriotes qui se joue, j’ai aussi un retour sur investissement indirect d’environ 50%.

Alors, quand on voit des consommateurs courir après des bons de réduction de 5%, ce serait bien bête de ne pas en profiter !


Mort de n’avoir pas été d’accord

Clement-mericL’actualité vient nous rappeler avec brutalité la nature des extrêmes. Ces extrêmes qui se cachent derrière des partis politiques de façade. Ces extrêmes que certains politiques aux abois finissent par accepter, quand ce n’est pas légitimer en singeant leurs idées.

L‘histoire n’a pas changé, les extrêmes mènent à la violence, à l’intolérance et à la destruction de toute société civilisée et humaniste.

La marque de fabrique de ces extrêmes est son incapacité à comprendre l’altérité, la différence. C’est aussi le rejet du débat, de l’échange, au profit de la force, d’un rapport de force par la violence physique. C’est enfin une incapacité à concevoir l’évolution, l’amélioration, sans passer par l’élimination.

La liberté de penser, la liberté d’opinion est un droit fondamental à notre société. Rien ni personne ne doit altérer ce droit et il est de la responsabilité de notre République de combattre et de chasser sans cesse tous ceux qui remettent en cause cela.

Hier, dans les rue de Paris, Clément Méric est mort, sous les coups de lâches, venus en nombre, qui croyaient que la force leur donnerait raison. Hier, dans les rue de Paris, un petit zef est mort, de n’avoir pas été d’accord.