Economie

Nouveau stade - Obstruction à la démocratie citoyenne à Guipavas !

Collectif contre le nouveau stade 29Samedi dernier, j’avais l’intention d’assister à une réunion organisée par un collectif de citoyens qui s’opposent à la construction du nouveau stade au Froutven. Ayant été informé par un membre du collectif qui m’avait interrogé sur mes notes concernant le financement du stade (ici), j’avais décidé d’aller écouter leurs arguments.

À ma grande surprise, la maison de quartier de Coataudon à Guipavas était fermée lorsque je suis arrivé pour la réunion. Deux jours plus tôt, le maire avait retiré le droit d’utiliser ce lieu public pour la réunion. Le Collectif devait se suffire du parking pour expliquer l'annulation de la réunion.

La raison invoquée par l’édile de Guipavasien était de ne pas avoir été mis au courant de la nature de la réunion et de supputer qu’elle allait être une source de désinformation. Il avait également justifié l’annulation de la réservation par la nécessité de maintenir l’ordre public.

L’ordre public à Guipavas semblait-il être en danger, par ce froid samedi matin de janvier ? Si une trentaine de personnes calmes, principalement des retraités et des habitants, se réunissant pour discuter peuvent perturber l’ordre public, je me demande comment le maire qualifie les blocages des agriculteurs ayant cours en ce moment… Une troisième Guerre mondiale, probablement !

Idem, au-delà de cet Armageddon tant redouté à la maison de quartier de Coataudon, que penser d’un maire refusant que des citoyens organisent une réunion, sous le prétexte qu'il la juge comme de la désinformation, avant même la réunion. Va-t-il interdire toutes réunions politiques qui ne seraient pas en ligne avec sa pensée ?! Cela en dit long sur la nature du régime politique à Guipavas dans la période !

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Conférence d'Aurore Stéphant sur les limites de l'extraction minière

Conférence Aurore Stéphant _Aujourd’hui, les questions du dérèglement climatique ou de l'érosion de la biodiversité sont largement connues du grand public (je ne me risquerais pas à dire reconnues !) Nous savons qu'elles seront dans l’avenir une limite indépassable au développement humain.

Il y a un mois, la commission transition du CSE de THALES Brest a invité Aurore Stéphant, ingénieure spécialiste de l’extraction minière et de la production des matériaux métalliques, pour nous parler d'une autre limite que très peu de personnes voient encore aujourd’hui.

Je ne jouerai pas le « grand sachant », autant le dire d'entrée de jeu, avant l’organisation de cette passionnante conférence, je ne mesurais pas non plus cet enjeu !

Faisant partie des 4 salariés de l’association SystExt [1], Aurore Stéphant s’est attachée à démonter certains de nos préjugés. Le premier est l’image véhiculée par les médias et les réseaux sociaux d’une honteuse extraction minière majoritairement dans les pays en voie de développement. S’il existe bien des dictatures qui exploitent des enfants pour aller chercher des matériaux rares, dans des conditions effroyables, les premières grandes nations de l’extraction minière sont des plus connues : la Chine, la Russie, l’Australie, le Brésil ou encore l’Indonésie. Y compris dans ces pays développés, l’extraction minière se fait à des coûts humains et environnementaux toujours plus lourds, imposés aux habitants locaux qui se voient expropriés de leur maison, parfois par dizaine de milliers. Personne ne semble pouvoir s’opposer à ces surpuissantes industries qui usent du lobbying autant que de la corruption pour arriver à leurs fins. De son côté, l’Europe a fini par fermer nombre de ses mines, externalisant les problèmes au-delà de ses frontières et profitant de coûts plus bas pour son industrie. Les Européens sont donc devenus dépendants pour nombre de ces ressources métalliques.

Le second point évoqué lors de la conférence est la raréfaction des minerais. Comme pour le pétrole, l’exploitation des mines les plus productives est derrière nous. Par ailleurs, les nouvelles technologies modernes utilisent des minerais rares dont la concentration peut descendre en-dessous du gramme par tonne de matériau brut excavé. Parfois, ce sont des montagnes entières qui sont rasées pour quelques m3 de minerais. Plus le temps passe et plus il faut aller toujours plus profond pour chercher des quantités toujours plus infimes de ces précieux minerais. Enfin, l'extraction finit toujours par des process très coûteux en énergie fossile, pour concentrer les minerais : de multiples séquences de concassage jusqu'à l’affinage final. Très étonnamment, en un siècle, les techniques d'extraction semblent n'avoir que très peu évolué, seules la taille et la démesure des installations ont été développées pour répondre à la demande exponentielle de nos sociétés.

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Grand stade : Un projet dépassé, un projet du passé

I have a dream brest stadeDans ma précédente note : « Grand stade : le compte n’est pas bon … du tout ! », j’apportais la démonstration par les chiffres donnés lors de la conférence de presse du 19 juin dernier que ce stade s’annonçait comme financièrement porté par le public, alors qu’il allait être sous le contrôle actionnarial du privé. Par ailleurs, je montrais aussi le dépassement et la démesure des chiffres annoncés qui, en cumulé, arrivaient à environ 130 millions d’euros.

C’est un chiffre que l’on a du mal à visualiser, tellement il est important. Il est possible de le comparer aux 20 millions d’euros pour la réfection du Quartz, 40 millions d’euros pour la construction de l’Aréna, 25 millions d’euros pour la médiathèque des Capucins, 20 millions d’euros pour le téléphérique. Même le coût de la réhabilitation du site historique et emblématique des ateliers des Capucins, avec tous les aménagements qui ont été réalisés autour, n’a pas coûté plus de 100 millions d’euros (il y a eu de nombreuses recettes sur la vente du foncier). Pour dépasser ses sommes, il faut aller sur le projet de seconde ligne de tramway, estimé aujourd’hui à environ 200 millions d’euros ou de la première ligne, à 350 millions d’euros mais qui comprenait 11 km de rails, avec toute la rénovation du centre-ville de Brest et de certains quartiers, les rames de tramway et le changement du pont de Recouvrance.

130 millions d’euros pour un stade, c’est énorme. C’est se placer dans la logique politique du « quoi qu’il en coûte », mais pas contre une maladie qui tue, simplement pour des matchs sportifs. C’est juste disproportionné pour un stade dans une ville moyenne de la taille de Brest.

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Grand stade : le compte n’est pas bon … du tout !

Analyse - Plan de financement stade brestois 29 Froutven suite conférence de presse 12 juin 2023Lundi 19 juin, lors d’une conférence de presse dans un hôtel de luxe à Brest, les deux frères Le Saint et le président de la Métropole, François Cuillandre, ont présenté le plan de financement de leur projet de grand stade. Il est intéressant d’analyser cette prestation, pour le moins décalée entre le discours et la réalité des chiffres.

Un bateau ivre budgétaire

Le premier point questionnant est la dérive financière du projet. En 2018, un premier projet des frères Le Saint avait été évoqué, pour un coût 100 % privé annoncé à 80 millions d'euros avant d'être réellement estimé à 130 millions d’euros. Il avait été révisé car beaucoup trop cher (et aussi potentiellement parce son design prêtait à rire !) En mars 2022, le budget de 85 millions d’euros restait à boucler. Pudiquement, les porteurs du projet annonçaient la nécessité d’un financement public dont les montants restaient à fixer. Il faudra encore attendre 6 mois, en octobre 2022, pour qu’un chiffre tombe : « 30 millions d’euros d’argent public sur un investissement global de 100 millions d’euros », soit 30 % d’accompagnement public. On notera que moins d’un mois plus tôt, en septembre 2022, François Cuillandre annonçait dans la presse : « le niveau d’engagement de la collectivité n’est pas décidé ». A croire que l’enveloppe de 30 M€ soit tombée du ciel entre le 21 septembre et le 12 octobre 2022 !

La semaine dernière, en juin 2023, l’annonce est faite, toujours par les mêmes compères, que le budget du stade est de 106,5 millions d’euro (c’est précis !) et que les subventions publiques représenteront un quart (25%), soit 27 millions d’euros.

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Des citoyens plus matures dans une démocratie en déclin

IntersyndicaleLa loi sur l'allongement de l'âge de départ en retraite montre à quel point notre démocratie est en train de se transformer et aussi comment le pouvoir, les pouvoirs actuels, sont en décalage vis-à-vis de cette montée en maturité de l'écosystème qu’est une démocratique. L’affirmation d’un « déni de démocratie » traduit le sentiment d’une incapacité de nos dirigeants à s'ajuster à une attente collective et n’en faire plutôt qu’à leur tête. Cet état de fait et la violence qui en découle caractérisent un déclin du pacte social qu'est une démocratie.

Les réponses aux mouvements contre la réforme des retraites, comme celles face à la contestation des bassines ou sur des projets plus locaux, opposent l'opinion publique à la légitimité d'un processus, qualifié de démocratique.

Ainsi le président et le gouvernement se réfugient dans « le respect du cheminement démocratique » et l'usage d'une procédure d'exception qu'est le 49-3, pour justifier la légitimité de leur réforme. L'entourage du Président se drape dans la légitimité de l'élection pour défendre son projet : « si les gens ne voulaient pas des 64 ans, il ne fallait pas l'élire ». Depuis la Chine, mercredi dernier, Emmanuel Macron opposait même l’opinion publique à l’existence d’un Président de la République : « Si le rôle d’un président de la République est de prendre des décisions en suivant l’opinion publique, point n’est besoin d’avoir une élection présidentielle. Faites des sondages tous les mois, et un ombudsman [un médiateur] peut gérer le pays ». Enfin, de son côté, la première ministre osait faire un procès en illégitimité aux organisations syndicales qui parlait de démocratie, les reléguant au seul droit à avoir un discours sur les questions sociales.

Nous sommes en plein délire. La démocratie n’est pas la prérogative de certains ou d’un processus. Elle n’est pas une question privatisée, mais bien collective, publique. Elle est le lieu du débat et de la confrontation des idées. Le sens de la démocratie est bien une tentative d’alignement du pouvoir à l’opinion publique majoritaire. Dans une démocratie, faire croire que les processus et les rôles l’emportent sur l’opinion est un non-sens.

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Covid19 : D'un monde à l'autre

D (15)En ce dimanche matin de confinement (qui ressemble à s’y méprendre à un mardi, un jeudi ou un vendredi), je suis tombé sur la tribune de Bill Gates dans le Monde qui appelle à une coopération internationale sur le plan sanitaire, y compris et surtout vers les pays en voie de développement. Je l’ai trouvé moins intéressante que celle de Yuval Noah Hararis de la semaine passée que je vous conseille (ici). Cependant, le début de la tribune de Bill Gates est instructif sur ce que révèle le Covid19 dans notre société moderne.

[Extrait] « Ces dernières semaines, je me suis entretenu avec des dizaines d’experts à propos du Covid-19 et les faits montrent clairement que la maladie ne frappe pas tout le monde de la même manière : elle tue davantage les personnes âgées que les jeunes, les hommes que les femmes et touche les plus démunis de manière disproportionnée. Il n’existe en revanche aucune donnée montrant que le Covid-19 discrimine en fonction de la nationalité. Le virus SARS-CoV-2 ignore totalement les frontières. […] Face à un virus aussi contagieux et largement répandu, les dirigeants doivent également comprendre que tant que le SARS-CoV-2 est présent quelque part, il nous concerne tous. »

Ce que nous dit Bill Gates, c’est que le Coronavirus agit de façon aveugle, sans logique de frontière, de nationalité, de classe sociale. Il cible plus particulièrement les hommes et les personnes âgées de la société. Certes, les plus démunis sont comme toujours les plus exposés face au virus, mais le mal touche beaucoup plus largement. Le Covid19 est une sorte de roulette russe qui frappe à l’aveugle, extrêmement rapidement (puisque l’on peut décéder en moins d’un mois) et massivement, y compris dans nos sociétés développées.

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Une réforme qui s'attaque aux droits des femmes

ManifLa réforme des retraites affirmait donner des droits supplémentaires aux femmes, malheureusement elle cache son vrai visage. Elle fera perdre des droits pour une très grande majorité des femmes. En effet, si le gouvernement a très largement médiatisé les droits supplémentaires d’une majoration de 5% par enfant, il a aussi complètement passé sous silence la suppression des 8 trimestres par enfants. Idem sur la reversion.

On le sait, en France, les femmes subissent une double peine sur le plan professionnel. D’un côté un accès à des métiers moins rémunérés et souvent en temps partiel. De l’autre, une carrière rendue plus complexe par des congés maternités et une éducation des enfants qui repose encore pour une large part sur elles dans l’organisation sociale de notre société. Au final, des écarts constatés encore importants entre les revenus des hommes et des femmes.

Le principe même de la retraite par point fige cet état de fait dans les revenus des femmes retraitées. On se serait attendu à ce que le gouvernement y soit sensible et poursuive (voire amplifie, pourquoi pas) les dispositions de rattrapage qui avaient été mis en place par les gouvernements précédents. Il n’en est rien, au contraire.

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Et si on faisait de Brest une capitale de la lutte contre les inégalités ?

InégalitéLe mois dernier, on apprenait que le plus riche milliardaire du monde était … français ! Bernard Arnault dépassait Jeff Bezos, le patron d’Amazon et était à la tête d’une fortune estimée à près de 110 milliards de dollars (100 milliards d’euros).

Millier, million, milliard, au bout d’un moment, on perd la notion de grandeur, tout cela ne veut plus rien dire et le cerveau humain n’arrive plus à imaginer ce que cela représente en terme de richesse. Le mieux est de « s’amuser » à transcrire cela en grandeurs palpables.

Le billet de 500 € (qui n’est plus fabriqué) est la plus forte concentration de richesse dans une monnaie de la planète. Être millionnaire, c’est posséder une pile de 20 cm de billets de 500€ [1].

Question : qu’elle est la hauteur de la pile de Bernard Arnault ?

  1. La hauteur de la tour Tanguy ?
  2. La hauteur de la mairie de Brest ?
  3. La hauteur de la tour Eiffel ?
  4. La hauteur du mont Blanc ?
  5. La hauteur de l’Everest ? (soyons fou !)

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500 notes - Retour sur 11 années d’écriture

500 Brest Envies 4Voilà plus de 11 ans que j’ai commencé ce blog. Cette longévité en fait probablement le plus ancien blog d’élu ouvert sur Brest. Des mots ont été apposés sur ces pages depuis ce 22 novembre 2007 et me voici rendu à ma 500ème note. Petite rétrospective sur toutes ces textes retraçant une part importante de mon parcours et de ces dernières années de mandats, mais aussi des réflexions et des envies que j’ai pu avoir au fils du temps.

Genèse

Ce blog fut d’abord une envie personnelle empruntée à mon expérience syndicale, où les panneaux syndicaux furent longtemps pour moi de beaux espaces d’expression libre dans l’entreprise. L’écriture « publique » est un exercice exigeant vis-à-vis de soi-même et engageant vis-à-vis des autres. J’aime prendre ce temps-là, plus lent, plus apaisé, plus réfléchi. En politique, il me manquait cela : un espace d’expression libre, un espace de réflexions partagées, un espace aussi pour rendre compte de l’action publique (c'est important dans un engagement). Le blog « Brest EnVies » fut et reste cet espace-là pour moi.

On retrouve sur le côté gauche du blog, via les nombreuses catégories des notes, les sujets qui m’ont le plus inspirés. Feuilletons-en quelques-unes !

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L'achat public – Une ressource pour le territoire de Brest

Commande publicLa semaine dernière, Michel Gourtay (vice-président au développement économique) et moi-même (pour les finances publiques) intervenions à la CCI sur la question de la « Commande publique ». Nous présentions à une salle bien remplie la planification 2019* des projets d’achats de la ville et la métropole de Brest.

La commande publique de nos deux collectivités représente à elle seule un montant de plus de 85 millions d’euro. Ce serait encore bien plus si nous additionnions les montants de nos SEM et SPL … et encre bien plus si nous intégrions celles des autres donneurs d’ordre publics du territoire : Etat décentralisé, Hôpital, Université, Conseil départemental, etc … La commande publique est clairement un enjeu pour l’ensemble des acteurs économiques locaux.

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Ma p’tite contribution au grand débat !

2019-01-27_18h46_18Si je ne suis pas fan des QCM des fiches du Grand débat, je trouve que sur la fiche « Fiscalité et dépenses publiques », il y a un tableau factuel et très pédagogique. Celui qui détaille ce que financent 1000 € de dépenses publiques en France (ici).

Ce tableau montre que près de 60% des dépenses publiques sont en fait des redistributions de la protection sociale : notamment retraites et assurance maladie qui représentent 80% de ces seules dépenses.

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Gilets Jaunes, ou les révoltés de la nouvelle taxe d'habitation

Arbitre-carton-jauneLes Français commencent à découvrir que derrière les belles promesses électorales du candidat Macron, il va falloir payer l'addition. Le montant global ne va pas baisser, mais ce ne sont clairement plus les mêmes qui vont payer les dépenses de l’Etat. Et le critère de justice sociale n’est clairement pas celui qui mène la politique nationale.

Face au poujadisme dénoncé hier par le Président, nous pourrions facilement opposer la démagogie, voire la tromperie de la mesure phare du candidat Macron sur la suppression de la Taxe d’habitation qui aurait rapporté près de 20 milliards en 2020. Aujourd’hui, le Président élu a bien annoncé la suppression totale, mais a juste oublié de dire comment cela allait se refinancer. D’une façon non dite, la hausse du prix de l’énergie est une des formes de prélèvements compensatoires parmi d’autres.

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Nicolas Hulot, retour sur un échec programmé

1151037-hulotDrôle d’oiseau que ce Nicolas Hulot ! A défaut d’avoir impulsé de réelles actions de fond pour l’environnement au sein de ce gouvernement, il aura réussi à marquer les esprits par sa sortie. Une semaine après l’annonce de sa démission en direct sur France Inter, il est intéressant de regarder pourquoi son action n’a pas fonctionné et d’en tirer aussi quelques enseignements.

Je ne me permettrais pas de critiquer la sincérité de l’engagement de Nicolas Hulot. C’est une personnalité engagée qui a ses travers, mais que j’apprécie. Je l’avais dit au début de ce gouvernement, c’était le seul ministre sur lequel quelques espoirs étaient permis. Dans son intervention sur France Inter, je partage une large part de ses inquiétudes et de ses indignations. Mais on a aussi pu sentir l’isolement dont il a souffert et l’incompréhension qu’il a affronté au regard de l’indépassable feuille de route jupitérienne. Je ne crois pas que Nicolas Hulot ait manqué de sincérité dans son engagement, mais de lucidité, certainement.

Une part de son échec tient dans la croyance qu’il a eu de sa capacité à créer un mouvement autour d’une question, certes centrale et essentielle pour notre espèce, mais clairement pas placée au bon niveau des agendas politiques autant qu’individuels. Quand il dit qu’il n’avait personne derrière lui, il n’a pas tort. Est-ce pour autant que le sujet ne concerne pas ? Je ne le crois pas. Mais il a sous-estimé trois conditions de réussites fondamentales. 

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Contractualisation financière : un discours en trompe l’œil

Capture 36Jeudi 5 avril dernier avaient lieu à Dijon les journées de France Urbaine. Un grand nombre de collectivités étaient présentes pour échanger sur les enjeux qui se posent à elles.

Lors de la plénière d’ouverture, le Premier Ministre est intervenu pour parler d’un sujet qui lui tient à cœur : la contractualisation financière des collectivités. Il est intéressant de décrypter ce qui a été dit et de constater comment le discours tenu est totalement en trompe-l’œil, par rapport à la réalité des faits.

Ce que le premier Ministre Edouard Philippe a dit lors de ces rencontres s’est articulé autour de trois points :

  1. Les gouvernements Sarkozy et Hollande ont réduit les déficits publics en ponctionnant autoritairement les dotations aux collectivités.
  2. Le nouveau gouvernement maintiendra les dotations des collectivités.
  3. Une contractualisation sera négociée entre l’Etat (au travers des Préfets) et les collectivités, pour maintenir une hausse des budgets de fonctionnement en dessous de +1,2 %, sous peine de sanctions sur leurs dotations.

Conclusion à comprendre : le gouvernement n’impose rien, il maintient les moyens des collectivités et négocie avec elles.

Pourquoi est-ce un beau tour de passe-passe ?

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Loi d'habilitation : un travail bâclé

ImageDès le début de son mandat, Emmanuel Macron met en place la mesure phare du programme de JF Copé en réformant par ordonnances pendant l’été suivant son élection. Au travers de la loi d’habilitation nous ne pouvons qu'observer avec impuissance les contours de la réforme du travail que le gouvernement déroulera pendant la période de repos estival.

La méthode n'est pas sans rappeler les plans de licenciements fait durant l'été et pour lesquels les salariés se retrouvent bloqués devant les portes en revenant de leur repos annuel. Bien qu'autorisé par la loi, cette méthode et la période choisie est en soi une faute lourde de la part du gouvernement. Nous pouvions l'attendre des plus réac de Les Républicains, c'est finalement de Les Républicains En Marche que cela vient. Comme je le lis dans la nombreuse littérature syndicale que je reçois ces derniers jours sur ce sujet, la rentrée risque bien d'être caniculaire sur le plan social !

En tant que délégué syndical central et secrétaire d’un CE de mon entreprise, c’est aussi avec une grande vigilance que je regarde cette loi qui mélange des avancées positives, des modifications mineures, mais aussi des modifications majeures qui affaiblissent fortement le rapport de force entre les Représentants des salariés et leur Direction.

Il me semble qu'un point majeur concerne la fusion des instances de représentation du personnel. Des espaces de dialogue social qui sont le cœur opérationnel de l'expression des salariés dans l’entreprise.

« Le projet d’habilitation prévoit la fusion en une seule instance des délégués du personnel, du comité d’entreprise et du CHSCT. Cette instance pourrait en outre, sous conditions, négocier des conventions et accords d’entreprise ou d’établissement. […] Le projet prévoit la possibilité de limiter le nombre maximal de mandats électifs successifs. » Extrait Social Pratique du 10/7/17

La volonté initial de ces trois instances est justement de séparer les sujets pour éviter aux élus de tout faire … et donc de ne rien faire à la fin.

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L’urbanisme primaire à la mode RPB de Mme Malgorn

Urbanisme Primaire RPBEn plus d’être rempli de blagues usées et de quizz populistes (lire ici), le premier tract « Sciage » édité par le groupe Rassemblement Pour Brest (RPB) de Mme Malgorn est truffé de contrevérités. S’agissant de ma délégation, voici un petit décryptage de leur article : « l’urbanisme à la mode socialiste ».

Première erreur, le lien qu’ils font entre la démographie, les zones d’urbanisation et la population des quartiers. Comme je l’ai déjà montré dans deux notes « les dessous de la politique de l’urbanisme » et « quand les petits chiffres cachent les grands », la corrélation simpliste qui est faite est fausse. La baisse de la population brestoise est corrélée au manque d’offre de logements. Il est donc faux de dire qu’il ne faut pas construire de nouveaux logements parce que la population diminue. Le nombre de personnes par logement (par ménage) baisse continuellement depuis 40 ans, si nous ne proposons pas de nouveaux logements, la population baisse mécaniquement. Les nouvelles zones d’urbanisation (ZAC) tant critiquées sont justement là pour apporter une part de cette nouvelle offre sur les 10 ou 15 prochaines années et ainsi maintenir notre population sur le territoire de la métropole.

Pour bien appuyer leur démonstration, RPB lâche le chiffre de 25 hectares ouvert à l’urbanisation sur Brest, comme s’il s’agissait là d’un bétonnage massif. Il s’agit de ZAC qui vont s’étaler sur les dix prochaines années. Ce chiffre sur 10 ans représente la création de moins de 65 logements par an (25 ha / 10 ans x densité de 25 log/ha). Sur environs 75 000 logement que compte la ville de Brest, cela représente une croissance inférieure à 0.01% par an … de quoi déséquilibrer tout l’équilibre urbain, c’est sûr !!

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Réponse à RPB sur la question de l'habitat

Communiqué de presse transmis au Télégramme (et paru aujourd'hui ici) suite à l'article de vendredi, de l'opposition de droite brestoise, sur la politique de l'habitat [ici].

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Dans votre édition de ce jour, Rassemblement pour Brest (RPB), par la voix de Bernadette Malgorn, analyse subjectivement une enquête indépendante qui étudie les chiffres de l’habitat sur Brest métropole depuis dix ans. Elle dénonce le décalage entre les logements construits entre 2012 et 2014 (650 par an), avec l’objectif de production de logements du PLU Facteur 4, afin de maintenir notre population (1300 logements/par an). Sur la période mentionnée, RPB ne peut ignorer que la faiblesse du nombre de logements produit s’explique autant par l’annulation du précédent PLU et donc de l’incertitude juridique pour les opérateurs, que par la crise qui frappe durement tout le secteur de l’immobilier.

RPB propose maintenant de geler la création de nouvelles zones d’habitat, notamment aux Capucins où 560 logements sont attendus, au moment même où une reprise de fait sentir. Les professionnels et les salariés du BTP, qui comptent sur ces projets en ces temps difficiles, apprécieront surement.  

Autre idée lumineuse de la droite brestoise : donner la priorité à la rénovation urbaine. Merci,  mais c’est ce que nous réalisons ici depuis plus de dix ans : les quartiers de l’Europe, de Saint-Martin et de Recouvrance font ou ont fait l’objet de refontes urbaines qui changent la ville en profondeur, avec un investissement d’environ 150 millions d’euros sur ces dix dernières années. Le quartier de Bellevue vient d’ailleurs d’être retenu dans le NPNRU (Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain) pour la qualité de notre projet.

Une bonne politique de l’habitat ne se décline pas à grands coups de barre, mais en gérant les équilibres des différentes offres sur la durée. Critiquer sans rien proposer de crédible et s’auto proclamer visionnaire sur des actions déjà engagées, tout en votant contre tous les projets qui dessinent le Brest de demain ne feront pas avancer notre ville. Les électeurs brestois l’ont bien compris en rejetant par deux fois en un an ce qu’il est désormais convenu d’appeler la vision décliniste de la droite brestoise.

Thierry Fayret

Vice-président chargé de l’urbanisme, de l’habitat et du plan climat.


Tinergie – bilan 2014, la croissance continue !

Tinergie 2Après trois années pleines de fonctionnement depuis son lancement, le dispositif Tinergie continue à monter en puissance [Voir graphique]. Le nombre de contacts vers l’espace info énergie (EIE) d’Ener’gence aura ainsi été multiplié par 4 entre l’année 2012 et l’année 2014 (plus de 1000 contact cette année).

Tous les contacts ne finissent pas dans le dispositif Tinergie. Un certain nombre de particuliers feront leurs travaux sans rentrer nécessairement dans la démarche. Par ailleurs, une part significative des dossiers a pu être redirigée vers les dispositifs de l’ANHA qui proposent des niveaux d’aides supérieurs, en fonction des revenus des ménages.

Au total pour 2014, c’est un peu plus de 300 dossiers individuels de travaux de rénovation thermique qui auront été engagés via ces deux dispositifs sur Brest métropole (dont plus de 80 via Tinergie).

Un autre élément de satisfaction vient aussi de la qualité des projets soutenus. En effet, le gain moyen des projets soutenus par Tinergie en 2014 est de l’ordre de -55% sur les émissions de gaz à effet de serre. Il s’agit donc de projets vraiment qualitatifs pour la limitation de l’usage des ressources énergétiques et pour le climat.

Enfin, Tinergie et les aides à la rénovation énergétique sont clairement un moteur pour l’économie locale. Les 300 dossiers engagés en 2014 sont estimés à quelques 8 millions d’euro de travaux, rien que sur la part rénovation thermique. On le voit, la rénovation énergétique est une opportunité autant qu’un investissement dans l’avenir pour notre territoire.


Emission Terres & mers de Bretagne : la question foncière

La semaine dernière, j’étais invité à l’émission Terres & mers de Bretagne pour parler de la gestion du foncier vis-à-vis des enjeux agricoles de notre territoire.

Brest métropole travaille depuis de nombreuses années sur cette question, notamment au travers de ce que nous appelons la Cellule foncière. Cette instance réunit les professionnels de l’agriculture et les services de Bmo. Elle permet d’élaborer ensemble les stratégies de développement de l’urbanisation pour que l’impact soit le plus contrôlé possible et quand il existe, anticipé longtemps à l’avance.

De même, le PLU de Bmo pose des ambitions fortes de préservation de l’espace agricole, tout en permettant la poursuite du développement de notre agglomération, nécessaire à la dynamique d’ensemble du Pays de Brest et à son attractivité.


Les dessous de la politique de l’urbanisme à Brest

15488131058_495cf0b31d_zJ’entends souvent la même critique sur la politique de l’urbanisme à Brest. Cette critique est largement portée par l’opposition brestoise, mais elle se retrouve aussi dans l’esprit des habitants, parce qu’elle exprime aussi une forme de logique. Cependant, dans le monde complexe où nous vivons, une logique trop simple sous-estime souvent la réalité.

Explications.

 

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Le quatrième pouvoir en question

France-24-journalNous vivons une période complexe à décrypter. Une façon facile de faire serait de choisir un bouc émissaire et tirer dessus, en espérant que les problèmes partiront avec. C’est le principe du « Holland Bashing », une lecture simpliste de ceux qui n’ont pas grand chose d’autre à proposer. Penser que l'on règlera un seul problème ainsi est une croyance qui rejoint celle de l'autruche, quand elle se met la tête sous terre !

Nous vivons une crise politique systémique, c'est-à-dire que le problème ne s’incarne pas dans un homme, mais dans des institutions et des fonctionnements institutionnels.

On parle souvent de l’impuissance de l'exécutif et de son Président, pensé comme un homme providentiel qu’il ne sera jamais. On parle de la médiocrité des législateurs, trop souvent jalousement décrits par le prisme de leurs avantages ou de ceux qui fraudes et baignent dans les affaires, sans jamais vraiment montrer la réalité de leur fonction et de leur engagement. Mais on ne s'autorise guère à porter une analyse sur le 4ème pouvoir : la presse les médias.

Pourtant, dans le contexte actuel, on pourrait se demander à quel jeu ils s’affairent. S'ils sont ce 4ème pouvoir (politique), c'est bien que leur fonction est reconnue dans le système démocratique. C'est bien que leur influence, leur rôle social est central dans la stabilité du pays et l'activation des politiques publiques.

La question n’est pas de remettre en cause la liberté de la presse ou la qualité du travail des journalistes. La question est de s’autoriser à chercher à comprendre ce que le 4ème pouvoir produit par ses choix éditoriaux, dans l’équilibre des sujets traités et aussi l’angle qui est pris pour le faire.

 

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Acheter français, c’est 50% moins cher !

ImagesCAZ65BY1Aller, aujourd’hui je réveille mon coté Montebourg … pourquoi acheter des productions françaises devrait être une évidence, pour la puissance publique, mais aussi pour tous les citoyens ?

On nous a tout dit sur les bienfaits de la libre concurrence et des vertus du commerce international. Tout n’est pas faux et il est en effet pertinent qu’il y ait des échanges entre les pays. Mais en temps de chômage important, notre raison devrait nous inciter individuellement à acheter français. C’est tout aussi logique que de diminuer ses dépenses lorsque ses revenus baissent, par exemple. Ce n’est pas une question de nationalisme stérile, mais simplement de bon sens : c’est 50 % moins cher !

En valeur comparative, acheter un produit fabriqué en France, c’est réinjecter son argent dans les salaires directs, mais aussi indirects.

L’équation est évidement bien plus complexe que cela puisque qu’un produit est l’assemblage de valeurs ajoutées, dans l’ensemble de sa production, depuis les matières premières jusqu’au produit final. Mais si l’on simplifie à l’extrême, lorsque l’on investit dans un bien produit à 100% en France, on finance pour 60 % des salaires et pour 40% des cotisations sociales qui alimentent des caisses collectives à l’ensemble des français. Si l’on admet que les 60% en salaire retombent dans la poche d’un autre, il nous faut aussi admettre que 40% de notre achat finance aussi notre sécu, notre assurance chômage ou notre retraite, ce qui ne sera jamais le cas pour un autre achat. Et dans le cas d’un système en déséquilibre, c’est autant de moins que l’on me demandera d’équilibrer sur mon propre salaire brut.

Enfin, faire travailler un français, quand le chômage est au plus haut, c’est aussi éviter un chômeur, donc une dépense de l’assurance chômage (une perte aussi pour les deux autres caisses) et donc une pression moindre sur mes cotisations sociales.

Pour la puissance publique que l’on pourrait considérer comme une seule et même caisse, comparer un achat sur le seul critère du prix affiché devient une aberration au regard des “marges arrière sociales” qu’une production française génère mécaniquement.

On le voit, en achetant des productions françaises, ce n’est pas seulement une logique de solidarité pour faire travailler mes compatriotes qui se joue, j’ai aussi un retour sur investissement indirect d’environ 50%.

Alors, quand on voit des consommateurs courir après des bons de réduction de 5%, ce serait bien bête de ne pas en profiter !


Bonheur, croyances et sens

6306941078_da1ef7a26e_mLa troisième condition au bonheur est un peu plus complexe que les deux premières : l’identité et l’autonomie. Elle s’inscrit dans un cadre que notre société moderne oublie, range au chapitre du passé, en négligeant son caractère fondamental. C’est la question des croyances, avec à ses cotés, la création du sens.

L’objet n’est pas ici de parler du cas particulier des croyances religieuses, même si dans les faits, l’émergence de la notion de BIB n’est pas à dé-corréler totalement de la notion de croyance religieuse. En créant le Bonheur National Brut comme indicateur alternatif au PIB, le roi du Bhoutan a bien essayé bien de mettre en lien l’économie, avec les valeurs du bouddhisme, sa religion.

Non, l’objet est plutôt ici de replacer la centralité des croyances dans leur sens le plus large, dans notre vie et notre société. Pour cela, deux citations valent mieux qu’un long discours.

« Davantage qu’un animal pensant, l’humain est un animal croyant. Ses croyances ne concernent pas que le religieux, mais aussi, par exemple, l’économie. »

Patrick Viveret, Philosophe

Et, puisqu’il est question d’économie :

« Comment savons-nous les choses, comment savons nous ce que nous savons ? Il me semble que les scientifiques ont une idée tout à fait déraisonnable sur ce plan : la plupart de nos connaissances ne s’appuient pas sur des preuves. Dans la réalité, la plupart de nos connaissances s’appuient sur des croyances raisonnables, des convictions. »

Daniel Kahneman, Psychologue, prix Nobel d’économie en 2002 et père de l’économie comportementale. (Magazine Sciences humaines de février 2013)

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Le monde selon Findus

Le monde selon Findus, c’est une sorte de cas d’école pour comprendre le monde virtuel dans lequel nous vivons et les cycles que nous subissons, sans même nous en rendre compte.

L’histoire commence par hasard, lorsqu’un jour on tombe devant un bel écran publicitaire (comme celui-là). Belle petite famille, belle petite maison, belle ambiance chaleureuse et riante, et surtout beau petit plat savoureux, préparé avec soin et amour. C’est cela la magie Findus !

Phase deux : on fait ses courses dans une grande surface lugubre, bruyante et embouteillée d’autres « courseurs » venus aussi-là faire leur marché. Quand soudain, au fond de l’étale des surgelés, dans ce monde aseptisé de produits gerbés, on tombe sur la belle image de ce petit plat préparé, si chaleureux. Malgré le froid des groupes frigo, l’odeur du fromage fondant monte aux narines et les papilles vacillent dans la perspective du festin à venir. Emballez, c’est déjà pesé … et hop, dans le caddie.

Phase trois : rentré tard d’une journée harassante et constatant le vide sidéral du frigo, vous tirez la porte du congélo. Là, image sur carton d’emballage, papilles, senteurs, saveurs, vous optez pour le menu Findus … et c’est là que cela se gâte ! On déchire le carton pour tomber sur le film transparent dans lequel apparait la soi-disant terre promise. Petite surprise, mais le four fera surement des miracles ! Quelques dizaines de minutes plus tard, le résultat est là : point de miracle. Dépôt maladroit dans l’assiette d’un ectoplasme encore fumant.

Phase quatre : devant le désastre culinaire et la dépression qui nous guette, ni une ni deux, il faut s’occuper les yeux. Plateau repas devant la télé, juste à temps pour regarder la nouvelle publicité (Findus) qui nous fera oublier la médiocrité de ce repas raté. Belle petite famille, belle petite maison, belle ambiance chaleureuse et riante, et surtout beau petit plat savoureux …

La boucle est bouclée, la télé reste allumée et l’entreprise Findus peut prospérer !

Comme le dit la pub, « heu-reu-se-ment qu’il y a Findus » … pour nous faire comprendre les mécanismes de cette décérébration collective !

PS : Vous noterez que je n’ai traité que l’escroquerie visuelle. Je ne suis pas allé au fond des choses, de peur d’y trouver encore bien d’autres mensonges, derrières les étiquettes et les labels qualité sensés nous protéger !


Notre civilisation va-t-elle s'effondrer ?

6688816997_9e181978b1_mGrace à internet, quasiment plus aucune de nos questions ne restent sans réponse. Grace aux réseaux sociaux, l’information nous arrive en temps réel d’un bout à l’autre de la planète. Grace à nos moyens de transport modernes, nous pouvons être demain à Paris ou à New York en seulement quelques heures. Grace à la médecine moderne, nous greffons des cœurs et produisons des bébés avec des éprouvettes. Grace à des petits écrans tenant dans une poche, nous pouvons voir et discuter avec presque n’importe qui dans le monde, quand nous le voulons.

Don d’ubiquité et omniscience, capacité à produire du vivant et à le réparer, repoussant ainsi les limites de la mort, serions-nous devenus des Dieux ?

Un article du Monde de dimanche dernier nous invite à plus de retenue : Notre civilisation pourrait-elle s’effondrer ? Personne ne veut y croire. De plus en plus de scientifiques pensent que notre civilisation est sur le chemin de l’effondrement, mais n’osent le dire de peur de passer pour des cassandres. « Erosion rapide de la biodiversité ; exploitation irraisonnée des océans ; destruction accélérée des insectes pollinisateurs, qui assurent la reproduction de 80 % du règne végétal ; épuisement des sols et des eaux souterraines ; formation de vastes zones mortes dans les océans, à l'embouchure des grands fleuves qui charrient les effluents agricoles. Avec, surplombant et déterminant partiellement le tout, deux phénomènes globaux liés à nos émissions de gaz à effet de serre : le réchauffement climatique et l'acidification des océans. L'humanité a donc devant elle un certain nombre de difficultés... […] La prestigieuse revue Nature a par exemple publié, au printemps 2012, deux vastes synthèses de la littérature scientifique, menées collectivement par une quarantaine de spécialistes du fonctionnement des écosystèmes. Leurs conclusions sont glaçantes : non seulement l'ensemble de la biosphère terrestre connaîtra une "bascule abrupte et irréversible" dans les prochaines décennies, du fait des transformations apportées par l'homme à l'environnement, mais les services rendus aux économies par ce dernier vont perdre en efficacité du fait de l'érosion de la biodiversité. […] Probablement trop déprimantes, ces deux synthèses de la littérature, résumant le savoir accumulé par des centaines d'études, ont été relativement ignorées par les médias. Elles sont passées inaperçues. A peu près autant que l'avis commun rendu en juin 2012 par les 106 académies des sciences, intitulé "Population et consommation" et qui, en termes prudents, n'en valide pas moins les inquiétudes anciennes de Paul Ehrlich. "Les accroissements simultanés de la population et de la consommation non durable font que le monde se trouve face à deux de ses plus grands défis, assurent les académies des sciences. La population mondiale est de 7 milliards d'habitants, et la plupart des projections indiquent qu'elle sera de 7 à 11 milliards en 2050, sachant que l'accroissement de la population se fera surtout dans les régions à faible revenu. Globalement, les niveaux de consommation sont à un niveau jamais atteint, largement en raison de la forte consommation par individu dans les pays développés."

En nous plongeant dans le déni d’une situation où nous mettons en danger les fondations mêmes de notre développement, nous nous enfonçons nous-même dans un piège dont les parois abruptes nous condamnent un peu plus chaque jour à ne plus pouvoir en ressortir. En tournant la tête aux alertes régulières qui nous sont envoyées par les scientifiques, nous profitons encore pour quelques temps d’une rente toxique qui détruit la promesse d’un futur meilleur, une sorte d’addiction mortifère.

Cette technologie qui nous entoure développe en nous une névrose, un complexe de supériorité qui nous éloigne d’une réalité moins reluisante. Nous devenons les fossoyeurs de notre propre civilisation. Nous pouvons nous en sortir, mais il faut se réveiller et nous mobiliser ensemble, afin de dessiner un horizon plus prometteur.

Photo : André Fromont sur Flickr : Un monde parfait


Public / Privé : antinomiques ou complémentaires ?

5434634287_c3347d20a3_nIl y a quelques semaines, j’entendais un commentateur dire que le poids du secteur public était une charge pour la France et qu’il entravait le fonctionnement du secteur privé, ce dernier étant le vrai moteur de l’économie. J’avoue avoir été quelque peu perturbé par la simplicité de ce raisonnement économique, légèrement teinté politiquement.

Rien n’est jamais tout blanc ou tout noir en économie, comme ailleurs (Cf. la Caisse des dépôts qui détient 95% de l’entreprise Quick, par exemple !) Cela étant, une clé de lecture possible entre le privé et le public est sur la notion de rentabilité et de retour sur investissement.

Une entreprise privée ne s’engagera jamais sur un investissement qui ne possède pas potentiellement une certaine rentabilité et quand c’est le cas, un retour sur investissement forcément à plus ou moins court terme. Si ces deux critères ne sont pas présents, le secteur privé ne s’engagera pas. Non pas par manque d’envie ou d’ambition, mais tout simplement parce que les règles d’engagement de l’argent par les banques ne le lui permettront pas.

Ainsi toutes actions ou production qui ne possèderaient pas une espérance de rentabilité minimale de plus de 2 à 3% par an, sous une durée maximale d’une ou deux décennies, sont condamnées à appartenir au public … ou à ne jamais voir le jour. J’écarte ici toute l’économie en lien avec le don (fondations, associations, etc) qui fonctionnent sur un modèle qui s’apparentent plus au fonctionnement public qu’au privé dans le modèle économique.

On comprend alors vite que le modèle économique du privé est par nature restreint par ces contraintes. Il ira sur la santé ou l’éducation si les personnes sont solvables, mais n’aura aucune ambition sur la généralisation de ces services (sauf sous contrat public, donc financé par l’argent public). Idem pour la recherche, la sécurité (intérieur et extérieur), la culture, la politique, etc. Pareil pour les grands chantiers dont les financements reposent sur des retours sur investissement de 50 à 80 ans, comme c’est le cas de nombreux réseaux structurants (transports, énergie, information, etc), on ne trouvera pas d’acteur privé pour commencer à investir sur un déploiement rapide.

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Tinergie, on en parle

Tinergie BrestVoici bientôt une année que le portail Tinergie a été lancé dans le cadre du Plan climat de Brest métropole. Cette semaine, nous avions droit à une petite reconnaissance nationale dans la revue Le Moniteur [ici].

C’est une bonne chose, car il est clair que nous avons un peu de mal à faire connaitre cet outil qui est pourtant, comme le dit l’article, assez innovant en France.

La rénovation thermique du bâti est un des enjeux majeurs sur la question climatique. Le bon accompagnement des particuliers dans leur démarche est donc primordiale, tant pour déclencher le passage à l’acte que pour produire des résultats de qualité.

Avec Tinergie, nous disposons d’un bon outil pour cette politique. Si son lancement se fait en douceur, il est certain que c’est une action qui a de l’avenir et que l’on risque de nous copier.


Rencontres internationales sur la biodiversité marine et côtière

Brest biodiversite marine et cotièreAprès l’année 2010, où Brest avait été Capitale maritime de la biodiversité, nous avons souhaité organiser deux temps forts sur ce même thème en 2012. Au printemps, Brest métropole et ses partenaires ont proposé un évènement grand public, sur trois jours, pour les habitants et les scolaires (ici). Hier et aujourd’hui, avaient lieu les premières Rencontres internationales sur la biodiversité marine et côtière, à Océanopolis (ici).

Commencées hier par un discours introductif de la Ministre de l’Environnement Delphine Batho et du Secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la biodiversité, ces rencontres se sont terminées dans la plus grande satisfaction des participants. Nous aurons pu faire un état des lieux des connaissances et des enjeux qui se nouent en ce moment sur la question de la biodiversité en mer. Ensuite, des groupes de travail auront produit des recommandations vers les collectivités maritimes afin d’être actrice sur les enjeux de biodiversité. Enfin, cet après-midi, nous avons conclu sur la perspective de la création d’un réseau de villes côtières traitant de ces enjeux, sur la durée.

Le rôle des territoires locaux n’est pas forcément très visible sur la biodiversité marine. Pour autant, il est essentiel. Nous sommes les territoires dont les patrimoines économique, social et environnemental peuvent être touchés par une dégradation de la biodiversité. Mais nous sommes aussi ceux qui sont directement en lien avec les habitants et les acteurs, ceux qui sont à même de produire les changements de façon volontaire, sans en passer par trop de règlementation. C’est vrai à Brest, comme en Afrique, en Asie ou outre-Atlantique.

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RFI – Autour de la question

RFIHier, j’ai participé à l’émission de Jean-Yves Casgha, Autour de la question, pour présenter la Conférence internationale sur la biodiversité marine et côtière que nous organisons à Brest, mardi prochain [ici].

Vous pouvez réécouter l’émission : 1ère partie et 2nd partie.

Radio France Internationale est une radio qui n’émet en France qu’à Paris, depuis la Maison de la radio, mais elle possède des relais partout dans le monde. Dépendante du Ministère des affaires étrangères, elle est un bon vecteur pour la francophonie.


Pourquoi faut-il plus imposer les riches ?

Forbes-BulgariaA la suite de ma précédente note sur les riches qui se considèrent des classes moyennes [ici], regardons pourquoi il est normal d’imposer les riches plus que les autres. Il ne s'agit pas que d’une question de moral et de juste répartition des efforts, c’est surtout simplement une question de logique.

Pour prendre un cas d'école bien médiatisé et jusqu’au-boutiste, regardons l'exemple de Mark Zuckerberg, l’heureux fondateur de Facebook. En février 2004, lorsqu’il lance son premier site, il n’a que 19 ans et du haut de son diplôme d’Harvard, il ne possède pas de richesse, en dehors de celle de papa et maman, respectivement dentiste et psychiatre. En 2010, six ans plus tard, Forbes estime sa richesse à 7 milliards de dollars et en 2011 à 17,5 milliards de dollars. En sept ans, du haut de ses 26 ans, ce jeune homme a accumulé une richesse phénoménale.

Sans négliger ou mépriser l’intelligence de l’intéressé, cette fortune n’a pas grand-chose à voir avec cela, il n’est pas plusieurs millions de fois plus intelligent que le commun des mortels ! Dix ans auparavant, il aurait eu exactement les mêmes idées, il serait probablement encore dans une "richesse ordinaire". La fulgurance de sa bonne fortune tient beaucoup plus à la disponibilité de la technologie qui abrite son innovation et au déploiement ultra rapide de celle-ci sur un réseau mondialisé existant, que de l’idée en elle-même.

Voilà où est le biais dans l’esprit de ces hommes devenus mégalos. Pour fructifier aussi vite et aussi haut, leur valeur ajoutée personnelle s’appuie sur une infrastructure sociale et technique indépendante, qui préexistait avant eux et qui ne leur appartient pas. Elle est issue du travail de tout le monde et c’est nous tous qui l'avons financé. Lorsqu’ils font d’énormes profits grâce à ces infrastructures, il est normal qu’ils contribuent bien plus que les autres à leur financement, via le pot commun alimenté par l’impôt que sont les finances publiques.

De même, en France, quand un Philippe Bouvard nous sort qu’il n’a jamais rien gagné qu’avec sa salive et sa plume, c’est oublier un peu vite que sa salive n’a pas le don de passer toute seule par les ondes hertziennes et que sa plume n’est rien sans toute une logistique permettant de produire et de distribuer ses livres grâce aux infrastructures collectives, dans un environnement commercial organisé et structuré.

La sur-médiatisation des personnes ayant réussi et gagnant des fortunes nous fait oublier un peu vite qu’ils sont aussi le pur produit d’un système que nous finançons tous, hérité aussi du labeur de nos ancêtres. Le fait qu’ils en bénéficient largement plus que les autres devrait logiquement les amener à financer plus ces infrastructures grâce auxquels ils prospèrent.

Si cette logique ne s'applique pas aujourd’hui, c’est probablement plus du fait d’un jeu concurrentiel territorial sur lequel s’appuie l’évasion fiscale, que du fait d’une logique économique. On comprend alors bien vite que les plus riches n’aient pas envie que l’on s’attaque aux paradis fiscaux, cela risquerait de casser leur marché !


Lettre aux riches qui croient être la classe moyenne

TirelireAmis “riches de la classe moyenne”, vous peinez à comprendre l’action de ce Président enclin à vouloir ponctionner votre argent … que vous avez gagné grâce à vos nombreux talents. Ainsi, la dernière innovation fiscale : tranche d’imposition à 45% pour les revenus dépassant 150 000 € par an et par part, vous fait-elle vous répandre dans la presse contre l’injustice caractérisée qu’elle ferait peser sur vos modestes épaules.

D’abord et en toute sympathie, laissez-moi vous rappeler que d’après les statistiques nationales disponibles sur le site de l’INSEE, le revenu médian français par ménage se situe aux alentours de 30 000 €/an et que 90% des revenus en France sont inférieurs à 60 000 €/an, toujours par ménage. Disposé d’un revenu (par part) 5 fois supérieur au revenu médian par ménage et près de 3 fois supérieur aux revenus de 90% des ménages français commence à donner de sérieuses indications chiffrées sur la caractérisation du terme « riche », au regard de l’appellation très convoitée de « classe moyenne ».

Cela étant, à votre décharge, il est fort probable que impression d’appartenir aux classes moyennes vous vienne d’une forme de tropisme sociologique : les membres de votre entourage et vos proches ayant les mêmes moyens et les mêmes habitudes que les vôtres, vous en déduisez être dans la moyenne et donc faire partie de cette fameuse classe moyenne. Mais, il n’est est malheureusement rien.

Face à cette myopie sociologique, je ne peux que vous conseiller de vous ressaisir et de sortir de cette paranoïa qui pourrait, si vous n’y faites attention, vous conduire vers la dépression !

(Sources : Fiches thématiques - Revenus - Les revenus et le patrimoine des ménages - Insee Références - Édition 2012)


Marguerite LAMOUR : quand la démagogie frappe à la porte

Tract_démago_marguerite_lamourEn dernière ligne droite de campagne, la droite aux abois sort un tract que je trouve parfaitement démagogique et clientéliste sur la 3ème circonscription de Brest rural.

La députée sortante y fait valoir la priorité qu’elle donnerait pour sa circonscription, là où le candidat de gauche, Jean-Luc BLEUNVEN a affirmé qu’il défendra l’ensemble du Pays de Brest, si les électeurs lui en donne le mandat dimanche.

Marguerite LAMOUR semble être la seule a ne pas s’être rendue compte encore que le Pays de Brest était l’échelle territoriale minimale pour parler de nos grands enjeux locaux. L’emploi, l’éducation, la recherche, la santé, la défense, l’agriculture ou l’aménagement de notre territoire ne se satisfont pas des petits découpages électoraux.

La cohérence est évidemment à trouver à l’échelle de notre bassin de vie. Le pays de Brest est l’échelle à laquelle s’écrit notre destin commun. La 3ème circonscription ne vivra bien que si l’ensemble du Pays de Brest a un développement cohérent et Jean-Luc BLEUNVEN a raison de soutenir que c’est ce territoire-là qu’il faut penser et défendre.

Après deux mandats en tant que députée, Marguerite LAMOUR ne semble pas encore avoir compris son rôle au parlement : être une députée de la République et non de sa seule circonscription. Elle ne semble pas s’être extraite de la logique d’un mandat d’élue locale.

Voilà ce qui est vraiment le plus inquiétant !


Sarkozy, l'illusionniste des riches

Euro SarkozyOn sait que le président sortant voue une admiration sans limite pour les riches, il est le président des riches. Ce que l’on imagine moins, c’est qu’il se sert des autres classes pour défendre les riches.

Dans une excellente chronique de Philippe Askenazy dans le Monde, nous apprenons que la réalité de la France, n’est pas tout à fait celle que nous dépeint l’UMP.

A coup de pression fiscal, de social ou d’assistanat, nous découragerions la création de richesse, la France serait un repoussoir pour les riches … ce qui couterait fort cher aux classes moyennes et aux pauvres. Que nenni mes amis ! La France compte près de 9% des millionnaires de la planète, bien plus que l’Allemagne ou l’Italie.

Embourbé dans notre dette et nos déficits, nous serions en grande difficulté financière. C’est sans compter sur ce que l’auteur de la chronique appelle le « patrimoine liquide net » du pays (le patrimoine net de la population, moins la dette net du pays en question). La France culmine encore une fois, avec un patrimoine liquide net de 510 % du PIB !  De quoi voir venir un peu, non ?

Enfin, sur la pression fiscal sur les très riches (les pauvres très riches, comme on dit maintenant), elle serait confiscatoire. Je vous conseille le rapport sur la fiscalité et la redistribution en France entre 2007 et 2012 [ici] et notamment ces deux tableaux [ici & ]. D’abord, nous constatons que les 0,1% les plus riches disposent d’une décote par rapport aux autres revenues et ensuite, que l’imposition globale sur cette tranche extrême a continué à descendre durant le dernier mandat.

Alors que dire, si ce n’est que tout le discours de Nicolas Sarkozy est faux sur ces hyper riches. Ils étaient là avant son mandat (malgré tous les défauts de la France) et son action politique aura été de leur faire des cadeaux fiscaux, tout en dressant un tableau très sombre de la situation, pour faire croire au reste de la population que c’était à eux de se serrer la ceinture.

Il est temps d’inverser cette tendance. Il ne s’agit pas de faire la guerre aux riches ou de les stigmatiser (c’est en leur mettant un régime de faveur qu’on finit par les stigmatiser), mais il s’agit bien de redonner du sens à tout cela : une justice entre les citoyens, un effort équitablement réparti et enfin une vraie cohésion sociale et non plus, une exclusion fiscale par le haut.

Le programme de François Hollande répond bien à ces impératifs [ici], notamment en ce qui concerne la taxation des revenus les plus hauts, au-dessus de un million d’euro.


Projet SapEAUné : la solidarité eau à Brest métropole

Photo Thierry 242Cette semaine a lieu le 6ème Forum mondial de l’eau à Marseille, l’occasion pour moi de revenir sur le projet de coopération entre Brest et Saponé, au Burkina Faso. Ce projet se déroule dans le cadre de la loi Oudin – Santini sur la solidarité internationale pour l’eau et l’assainissement. Il y a une semaine, j’étais sur place, avec Réza Salami, pour constater à la fois la nécessité de l’action, mais aussi son avancement.

Depuis moins d’un an, Brest métropole s’est engagée dans un vaste projet sur 3 ans avec la Commune de Saponé. L’objet est en premier lieu de produire le schéma stratégique sur l’eau potable et l’assainissement de la Commune, sorte de document de planification et de priorisation des actions sur son territoire. Ce travail s’inscrit dans la réforme de décentralisation du gouvernement burkinabais, via un document officiel appelé le PCD-AEPA (Plan Communal de Développement, pour l’Accès à l’Eau Potable et à l’Assainissement).

Le second objectif est d’accompagner la Commune de Saponé pour faire évoluer les pratiques et les mentalités sur son territoire en termes de gestion de l’eau. Il n’est pas suffisant de construire des points d’eau ou des latrines, sans la mise en place de comités d’usagers du point d’eau ou d’une approche pédagogique sur l’intérêt de l’assainissement, le projet n’aboutira pas à un changement durable. Chaque action doit s’accompagner d’une démarche vers la population et comme que le projet vise à l’autonomie, d’une adhésion réelle de celle-ci. Des comités de gestion doivent donc être montés, à la fois pour faire fonctionner, mais aussi pour entretenir, réparer et aussi mettre en place une redevance permettant de gérer l’investissement sur la durée.

Dernier point du projet, à la fois le plus simple techniquement mais aussi le plus couteux financièrement, la création de points d’eau et de latrines. On parle d’accès à l’eau au Burkina quand on dispose d’un point d’eau à moins de 1000 m de chez soi et que ce point d’eau dessert au maximum 300 personnes. L’objectif du gouvernement et du PCD-AEPA est que pour 2015, 76% de la population du pays atteignent cet objectif d’accès à l’eau. Dans le cadre du projet avec Brest, nous créerons de nouveaux points d’eau et réhabiliterons des points d’eau existants, laissés à l’abandon, faute de moyen ou de comité d'usager pour leur entretien.

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Énergie, inversons les priorités

EnLiensLe second numéro du journal gratuit En Liens est consacré à l'énergie. Ce nouveau journal finistérien propose des articles afin de mieux comprendre les enjeux du développement durable. J'y ai écrit un article, dans la partie culture d'idées, qui tente de mettre en perspective la place de l'énergie dans notre développement moderne, mais aussi d'appréhender ce qu'elle pourrait-être dans notre développement futur.
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Dans les priorités des grandes nations du monde, la quête de la croissance vient en premier, puis vient la réduction de la pauvreté et enfin, aujourd’hui, les enjeux sur le dérèglement climatique. L’énergie est au cœur de ces trois sujets, mais y répondre réellement nous obligera probablement à inverser le sens de nos priorités.

L’impératif de croissance, grande croyance issue des modèles économiques et entrepreneuriaux, s’est imposé comme garant du bien-être et de la paix des peuples. Dans nos pays développés, la croissance fut étroitement liée à notre capacité à maîtriser l’énergie et à en faire baisser le coût.

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Des fondations ... à la construction

Logo _ SPL _ Eau du PonantLa Société Publique Locale Eau du Ponant fête ce mois-ci son premier anniversaire. Juste le temps de regarder un peu en arrière et un peu en avant, dans cette période charnière de la première SPL de France sur l’eau.

2011 aura été le temps des fondations

L’année 2011, débutée par la création de la Société Publique Locale et la mise en place de son Conseil d’Administration aura permis de poser les bases de ce nouvel outil public pour notre territoire. Ce fut une période de mise en route, à la fois pour l’équipe de salariés, mais aussi pour les administrateurs d’Eau du Ponant.

L’année aura permis de mettre en place les outils, tels que l’informatique de gestion permettant de gérer l’entreprise et l’ensemble des 260 000 usagers que nous aurons dans un an. Elle aura aussi permis de réfléchir à nos fonctionnements, notre relation aux usagers, nos enjeux et nos ambitions.

2011 aura été marquée par le travail sur le contrat avec Brest métropole (concession de 99 ans) et l’appel d’offre pour la gestion des usines du contrat de BMO, qui aura finalement été gagné par Véolia.

2011 aura aussi été un temps de travail sur le volet social pour tous les salariés qui vont rejoindre la SPL au 1er avril prochain. Une centaine de salariés, de BMO ou de Véolia, vont intégrer la SPL. Il nous fallait discuter avec eux des conditions d’arrivée. Après plusieurs étapes de discussion et d’échanges, cette phase s’est conclue positivement fin 2011 par un accord entre les différents interlocuteurs.

2011 aura enfin été le temps de la réflexion sur les futurs locaux d’Eau du Ponant qui devront accueillir l’ensemble du personnel, quelques mois après le début des contrats.

2012 sera le temps de la construction

De la phase préparation et de projet, nous passons cette année à la phase opérationnelle de la SPL.

Au 1er avril, la SPL deviendra l’opérateur pour Brest métropole océane. Trois mois plus tard, ce sera au tour du SIDEP, sur le territoire de Landerneau, La Roche Maurice, Plouédern et Trémaouzan et pour le Syndicat des eaux du chenal du Four. A la fin de l’année, le Syndicat Intercommunal des Eaux de Kermorvan clôturera cette phase d’intégration.

2012 sera probablement aussi le temps de la construction du siège d’Eau du Ponant qui accueillera une grande partie des 120 salariés et le matériel de l’entreprise.

Nous sommes dans l’entre-deux dans la monté en puissance de notre Société Publique Locale. 2012 sera assurément encore une année passionnante dans la création de ce nouvel outil public de gestion de l’eau et de l’assainissement.


Mes réponses au questionnaire pour les élu(e)s de Jean Gadrey

Lecteur du blog de Jean Gadrey, je me suis "pris au jeu" du questionnaire qu’il propose à l’attention des candidats et futurs élus pour les échéances de 2012. Je ne suis pas aujourd’hui particulièrement candidat pour la présidentielle, mais les questions m’ont paru intéressantes et tenter d’y répondre permet aussi de forger sa réflexion ... et de donner son avis !

Voici donc ci-dessous l’état de mes réflexions sur les thèmes abordés par le questionnaire. (ici)

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Livre : La vie, quelle entreprise !

La vie quelle entreprise Je viens de finir le livre de Robert Barbault et de Jacques Weber, « La vie, quelle entreprise ! Pour une révolution écologique de l’économie » et je dois avouer en recommander chaudement la lecture.

Au fil des notes de ce blog, il m’arrive de m’évertuer à tenter de rendre compréhensible la biodiversité et son incommensurable utilité pour le vivant et donc pour l’Homme. Ce livre atteint cet objectif avec brio et intelligence, c’est un magnifique tour d’horizon sur le sujet.

L’ouvrage aborde d’abord avec pédagogie la question de la biodiversité et pourquoi elle est au centre de tout, sorte d’épine dorsale du vivant qui lui permet de résister aux chocs, aux crises. Vient ensuite le temps de replacer l’humain dans tout cela, de faire le bilan de son action et de dresser un état des lieux objectif des risques qui pèsent sur nous. Pour enfin conclure par une vision de ce qui pourrait donner lieux à des opportunités pour l’Homme, en relation avec son milieu et ses références économiques.

Le livre donne beaucoup d’exemples, s’appuie sur de nombreuses expérimentations scientifiques ou d’expériences de changement menées aux quatre coins du globe. Il revient sur beaucoup d’idées préconçues que l’on nous a peu à peu fait prendre pour des évidences, mais qui en fait servent un modèle économique et non l’Homme. C’est un livre qui remet en question et qui éclaire sur une question complexe, parce qu’oubliée, mais qui relève après tout de beaucoup du bon sens.

A se procurer dans toutes les bonnes librairies et devrait être dans toutes les bonnes bibliothèques !

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Quelques pas dans le bon sens

Qq pas ds bon sens
Petit conseil de lecture du soir : « Quelques pas dans le bon sens » de Benjamin Grebot [
ici].

Ce petit livre est une invitation à la remise en avant d’une volonté politique portée par le sens … le bon sens en l’occurrence.

Ce livre nous invite à nous extraire d’une myopie qui ne nous mène nulle part, pour nous inciter à regarder un avenir que nous aurions choisi avec des valeurs humanistes. Pour cela, il nous faudrait re-questionner un certain nombre de dogmes modernes (notamment économiques) et surtout nous questionner nous-mêmes sur ce que nous voulons.

Loin de se contenter de grandes déclarations, ce livre donne des pistes très concrètes et à notre portée, pour ce changement de cap.

Sauf information erronée, il ne s’agit pas là d’un programme pour un potentiel candidat à la candidature, mais plutôt d’une envie citoyenne de donner son avis, de porter à connaissance une vision alternative à celle que l’on nous sert tous les jours … et dans une démocratie, c’est un bien public précieux !

Cerise sur le gâteau, Benjamin Grebot est brestois, depuis quelques mois.

Image : Créée sur www.wordle.net avec le texte du livre.

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Reportage Toxic Somalia

M53876 Presqu’une semaine après la fin de Safer Seas, il y avait hier soir une émission d’ARTE consacrée à la Somalie [ici] et notamment à la question de la piraterie en mer. Le reportage « Somalie, pirate ou piratée ? » par Paul Moreira apporte un regard nouveau sur cette question dont il a largement été question lors des journées Safer Seas à Brest.

L’enquête du journaliste met à jour les réseaux mafieux européens qui prospèrent sur l’élimination des déchets toxiques de nos sociétés : chimiques ou nucléaires. Le reportage montre comment des futs ou des containers de déchets hautement toxiques sont arrivés sur les cotes somaliennes, largués par des bateaux en provenance d’Europe [Infographie]. Il montre aussi les dégâts irréversibles de ces produits sur la santé des habitants, avec notamment des naissances avec des malformations particulières. Il montre enfin comment les pêcheurs de Somalie ont fini par prendre les armes, pour devenir de vulgaires pirates, faute de ne pouvoir combattre ceux qui les détruisaient lâchement depuis le large.

Le gouvernement somalien semble impuissant face à cela, pris dans des conflits internes au pays et n’ayant aucun bateau pour contrôler ses cotes. Les navires mafieux importent à la fois déchets toxiques et armes. Cela favorise ainsi les conflits armés internes qui jettent le pays dans le chao, tout en rendant la situation confortable pour tous ceux qui souhaitent se débarrasser de produits dangereux, à moindre coût.

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Docu - La quatrième révolution

Cette semaine passait sur ARTE le documentaire allemand : La quatrième révolution.

Ce documentaire est instructif car il démontre que le possible est tout à fait à notre porte. Il nous rappelle qu'au lieu de nous focaliser sur ce qui s'apparente à des rentes de certains pays ou parfois à des dogmes, comme le nucléaire, nous ferions mieux de faire tourner nos neurones sur les énergies de l'avenir.

La seule critique de ce film est qu'il n'aborde pas la question des coûts ... que cela soit des coûts de réparation, si on ne fait rien ou des nouveaux coûts de production, si l'on passe au renouvelable.

Cela étant dit, on y apprend plein de choses. A voir donc !

 

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SPL Eau du Ponant – Premier Conseil d’Administration

4279630615_62ffa4e00b_m Ce matin avait lieu le premier CA (Conseil d’Administration) de la Société Publique Locale Eau du Ponant. Ce conseil fut avant tout l’occasion de mettre en route la société, qui n’est effective que depuis le 1er janvier dernier : nomination des vice présidents, mise en place du budget, mise en place des commissions et des procédures d’achat.

Nous avions aussi à trancher sur une des questions qui a agrémenté nombre des débats depuis le démarrage de ce dossier : celle du découpage fonctionnel entre ce que la SPL gardera en direct et ce que nous allons sous-traiter sous la forme de marchés de prestation.

Même si la décision revenait aux membres du CA de ce matin, l’orientation politique pour ce qui concerne la concession de BMO avait depuis longtemps été affichée : un retour au périmètre de 1987 (périmètre précédent le contrat d’affermage avec Véolia).

Nous avons donc voté la mise en œuvre d’un marché de prestation englobant les usines d’eau potable et les réservoirs associés, ainsi qu’un marché englobant les usines de traitement des eaux usées et les relevages associés, de Brest métropole océane.

 

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Eau du Ponant : Société Publique Locale

1709955745_88b41c48c8_m Hier, le Conseil communautaire de Brest métropole océane a voté son adhésion à la SPL « Eau du Ponant ». En début de semaine, le Syndicat de chenal du Four a ouvert le ban et le SIVU de Landerneau le fermera la semaine prochaine, après que BMO et le Syndicat de Kermorvan aient délibérés eux aussi.

La date de création effective de cette société privée, mais dont le capital sera 100% détenu par des collectivités publiques, sera le 1er janvier 2011. Même si les votes des différents conseils sont forts par leur symbolique, nous sommes encore dans le process de création et de montage d’une société privée. Nous sommes sur le contenant, même si le contenu se profil maintenant un peu plus clairement à l’horizon.

Depuis l’ « appel du 18 juin » (2010) de François Cuillandre, Président de Brest métropole océane, laissant entendre que BMO s’orientait vers la création d’une SPL avec 3 autres collectivités, de nombreuses réunions de travail ont eu lieux. Créer une société privée à plusieurs partenaires n’est pas simple en soit, mais lorsque les futurs actionnaires sont en plus des personnalités morales représentées par des conseils pluriels, l’exercice se complique un peu !

Les débats entre futurs actionnaires auront porté sur la gouvernance de la SPL, sur sa capitalisation, sur les modalités pour y entrer ou en sortir et enfin sur le modèle économique du prix de l’eau.

Créer une SPL ne signifie pas une externalisation des compétences de la collectivité sur l’eau. Le lien entre les 4 collectivités et la SPL sera d’ordre contractuel, dans le cadre d’une délégation de service publique (DSP). Ce choix de mode de gestions, qui peut être différent entre les 4 collectivités actionnaires de la SPL, sera pour BMO à l’ordre du jour du conseil communautaire du 10 décembre.

A suivre donc …


Faut-il taxer la consommation pour sauver l'emploi ?

Caddies Jeudi dernier, le Monde posait la question : « Faut-il taxer la consommation pour sauver l’emploi ? » Le temps d’une chronique, il serait intéressant d’oser se projeter pour voir les grandes lignes qui se dessinent à l’horizon.

Dans quel monde vivons-nous ? Un monde où les équilibres historiques qui ont structuré les rapports de force entre nations, entre grandes masses de population sont en train d’évoluer significativement.

Cette année, nous avons pu découvrir que la Chine possédait des trains à grande vitesse capable de rivaliser avec notre TGV national, qu’elle disposait du second ordinateur le plus rapide du monde après celui des Etats Unis, etc … Si toutes ces annonces sont pour partie anecdotiques, elles ne sont pas pour autant anodines. Sur toutes les technologies, la Chine rivalise avec celles des « pays développés. »

Les ex-pays en voie de développement montent en gamme. Certes, ils ont encore une part de retard historique à combler, mais ils ont su mettre en place une stratégie offensive concrète. Ils développent massivement des cursus de formations de haut niveau. De plus, ils exigent des transferts de techno, soit en obligeant les usines à s’implanter chez eux, soit en mettant des compensations commerciales directes sur les appels d’offres internationaux qu’ils lancent. Cette stratégie porte ses fruits sur le moyen terme. 

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La retraite en question

Manif 26 mai 2010 Brest La question des retraites fait débat, y compris au sein des partis. L’allongement de la durée de cotisation apparait comme une réponse intéressante face à un prolongement de la durée de vie. Pour autant c’est une réponse dont la pertinence dépend largement du contexte dans lequel on l’applique et celui-ci est souvent peu exploré.

Le problème des retraites n’est pas à prendre seul. La vraie question de société est de savoir comment se fait l’équilibre entre ceux qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas : enfants, étudiants, chômeurs (jeunes ou vieux), retraités et pourquoi pas femmes au foyer élevant des enfants aussi. La vraie question est celle de la solidarité entre générations, mais aussi entre celles et ceux d’une même génération, dans l’emploi ou sans emploi.

En prenant ce niveau de recul, le problème des retraites prend une tout autre tournure.

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Déficit publics, l’UMP pris dans le rouge

453556513_52b1b12fb3_m Dans sa liste de bonnes résolutions pour 2010, Nicolas Sarkozy a du inscrire : « Montrer que je me préoccupe de l’accroissement de la dette de la dépense publique. »

Avant-hier, il réunissait les principaux acteurs sur cette question, tout en pointant fortement du doigt les dépenses venant des collectivités territoriales (communes, départements et régions) qui seraient selon lui, les plus grandes sources de dépenses aujourd’hui.

Malheureusement pour lui, la nature de la dépense publique et de la dette qu’elle constitue pour la France et pour l’ensemble des français n’est pas à l’image de ce qu’il aimerait montrer. L’état est responsable de 87% de la dette publique française, quand les collectivités territoriales n’en portent que 9.7% et la sécurité sociale 3.3% [Article du Monde ici].

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Avec Sarkozy et l'UMP, la France recule

Site UMP Malgré un discours de campagne stigmatisant un recul de la France, malgré une énergie de tous les instants pour occuper la scène médiatique, le bilan de l’UMP est à l’opposé des objectifs qu’ils affichent et des politiques qu’ils ambitionnent.

Cette semaine encore, deux chercheurs spécialistes des questions de sécurité critiquent fermement la politique de casse de la police mené par le Président, majoritairement pour des problèmes d’idéologie et de discours de campagne. Ils estiment que la police en est revenue aux années 60 ! [ici].

Au mois de novembre derniers, la cour des comptes sortait un rapport démontrant le renforcement de la ghettoïsation des établissements difficiles, conséquence de l'assouplissement de la carte scolaire, tant vendu par le candidat Sarkozy comme un signe « d’égalité des chances » [ici].

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