Bonheur, croyances et sens
samedi 20 avril 2013
La troisième condition au bonheur est un peu plus complexe que les deux premières : l’identité et l’autonomie. Elle s’inscrit dans un cadre que notre société moderne oublie, range au chapitre du passé, en négligeant son caractère fondamental. C’est la question des croyances, avec à ses cotés, la création du sens.
L’objet n’est pas ici de parler du cas particulier des croyances religieuses, même si dans les faits, l’émergence de la notion de BIB n’est pas à dé-corréler totalement de la notion de croyance religieuse. En créant le Bonheur National Brut comme indicateur alternatif au PIB, le roi du Bhoutan a bien essayé bien de mettre en lien l’économie, avec les valeurs du bouddhisme, sa religion.
Non, l’objet est plutôt ici de replacer la centralité des croyances dans leur sens le plus large, dans notre vie et notre société. Pour cela, deux citations valent mieux qu’un long discours.
« Davantage qu’un animal pensant, l’humain est un animal croyant. Ses croyances ne concernent pas que le religieux, mais aussi, par exemple, l’économie. »
Patrick Viveret, Philosophe
Et, puisqu’il est question d’économie :
« Comment savons-nous les choses, comment savons nous ce que nous savons ? Il me semble que les scientifiques ont une idée tout à fait déraisonnable sur ce plan : la plupart de nos connaissances ne s’appuient pas sur des preuves. Dans la réalité, la plupart de nos connaissances s’appuient sur des croyances raisonnables, des convictions. »
Daniel Kahneman, Psychologue, prix Nobel d’économie en 2002 et père de l’économie comportementale. (Magazine Sciences humaines de février 2013)
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