Bretagne

Fêtes nautiques de Brest : un très beau millésime 2016

IMG_2502Il n’y a pas à dire, quand le beau temps est de la partie, plus rien ne peut nous arrêter ! Brest 2016 restera dans l’histoire de ces fêtes nautiques comme une très belle année.

Pendant six jours, plusieurs centaines de milliers de personnes auront profité d’un merveilleux spectacle sur le port ou en rade. Ces très belles perspectives de bateaux en tous genres et en différents lieux resteront dans nos mémoires, comme autant d’images qui donnent à Brest son identité maritime, mais aussi culturelle et festive.

Je retiendrai de mes déambulations sur la fête ces fabuleux tableaux vivants offerts par les bateaux en Penfeld, au pied du château, agrémenté de quelques lances à eau en guise de brumisateurs. Je retiendrai aussi l’ambiance musicale, passant d’un style à l’autre, au gré des promenades sur les quais. Je retiendrai cette vue de la rade de Brest, immense Colisée nautique emplie d’une multitude de voiles de toutes formes qui virevoltent gaiement, avec pour seul objectif celui de profiter de l’instant présent. Je retiendrai ces deux beaux feux d’artifices, dansant avec la lune, sous des milliers d’yeux rassemblés pour admirer le spectacle des cordages, des mâts et des haubans scintillants. Je retiendrai tous les bénévoles qui ont œuvré en tous lieux de la fête pour accueillir et guider nos visiteurs venus d’ailleurs. Je retiendrai enfin toutes cette foule rassemblée, partageant ensemble ces mêmes émotions, devenues aujourd’hui autant de souvenirs d’une ville en fête et l’impression partagée d’avoir participé à un événement hors du commun.

Brest 2016, c’est un peu comme un feu d’artifice. Rien ne se ferait sans une grande préparation en amont, avec cette volonté de donner à un instant T, le plus beau des spectacles aux personnes venues l’admirer. Cette préparation, c’est beaucoup d’engagements, de travail et de pression sur le temps long. La réussite de la fête tient aussi beaucoup sur ces personnes qui font que tout cela est rendu possible. Maintenant que la morsure du soleil n’est plus à craindre, je leur tire mon chapeau !

Quelques photos ...

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Emission Terres & mers de Bretagne : la question foncière

La semaine dernière, j’étais invité à l’émission Terres & mers de Bretagne pour parler de la gestion du foncier vis-à-vis des enjeux agricoles de notre territoire.

Brest métropole travaille depuis de nombreuses années sur cette question, notamment au travers de ce que nous appelons la Cellule foncière. Cette instance réunit les professionnels de l’agriculture et les services de Bmo. Elle permet d’élaborer ensemble les stratégies de développement de l’urbanisation pour que l’impact soit le plus contrôlé possible et quand il existe, anticipé longtemps à l’avance.

De même, le PLU de Bmo pose des ambitions fortes de préservation de l’espace agricole, tout en permettant la poursuite du développement de notre agglomération, nécessaire à la dynamique d’ensemble du Pays de Brest et à son attractivité.


Les dessous de la politique de l’urbanisme à Brest

15488131058_495cf0b31d_zJ’entends souvent la même critique sur la politique de l’urbanisme à Brest. Cette critique est largement portée par l’opposition brestoise, mais elle se retrouve aussi dans l’esprit des habitants, parce qu’elle exprime aussi une forme de logique. Cependant, dans le monde complexe où nous vivons, une logique trop simple sous-estime souvent la réalité.

Explications.

 

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Les propos révélateurs de madame B. Malgorn

Bernadette malgornAbsente ce matin du temps fort pour Brest que fut l’inauguration de la salle Brest Aréna, c’est dans le télégramme que madame Malgorn fait sa rentrée politique [ici]. Peu de propos s’avèrent intéressants puisqu’elle y fait surtout sa précampagne comme candidate à la tête de liste à droite pour les régionales. Pour se donner bonne figure, elle tente néanmoins de rendre visible son "activisme" (surtout épistolaire) sur des dossiers déjà suivis de très près par les exécutifs des conseils, dans lesquels elle siège dans l’opposition.

Toutefois, une citation de son propos sort du lot, car elle est vraiment à l’image de l’action menée par cette opposition : « Contrairement à ce que certains, mais pas nous, espéraient, la reprise de l’activité commerciale ne s’est pas produite après la mise en service du tramway. » Ainsi madame Malgorn affirme qu’elle n’espérait pas la reprise de l’activité commerciale à Brest. Propos renforcé juste après par un défaitisme affiché sur le dossier de l’implantation de Leroy Merlin au Froutven. Un dossier sur lequel nous travaillons, qui est pour l’instant en bonne voie et qui générerait une centaine d’emploi.

Ce propos est à l’image de la droite brestoise depuis « l’arrivée » de madame Malgorn à Brest : une lecture défaitiste, décliniste de Brest, une opposition systématique et un dénigrement permanent de ce qui s’y fait. Nous sommes vraiment à nous poser la question : madame Malgorn aime-t-elle réellement Brest et mise-t-elle sur la réussite de notre territoire, ou considère-t-elle juste notre cité comme un tremplin pour les régionales à venir ?


Les Ateliers du changement

Les ateliers du changementA l’initiative d’Harlem Désir, premier secrétaire du parti socialiste, Brest accueillera le premier Atelier du changement de France. Loin des communications top-down auxquelles les citoyens sont habitués, ces ateliers se veulent sous un format nouveau, plus participatif, permettant un vrai échange de qualité avec tous les citoyens.

Depuis début janvier, une équipe spécialisée dans l’animation de ce genre de débat s’affaire pour questionner, rencontrer, écouter les brestois et les finistériens sur les attentes qu’ils ont pour la France. Ce travail en amont sera retranscrit dans un film, projeté au début des ateliers. Il permettra de lancer les sujets qui émergent, les attentes, les craintes qui pourront ensuite être exprimés par les participants dans la première partie.

Dans la seconde partie de la soirée, des ateliers de contributions seront organisés, afin de produire, individuellement ou collectivement, des recommandations ou des propositions pour la France. Toutes cette production politique sera collectée lors des 6 ou 7 Ateliers du changement qui se dérouleront sur le premier semestre 2013, à Brest comme dans d’autres villes de France. Une restitution sera enfin faite à l’occasion de l’université d’été du PS de La Rochelle, devant tous nos responsables politiques.

Le Parti socialiste avait innové en proposant les Primaires citoyennes, fin 2011. Les Ateliers du changement poursuivent cette volonté de partager et de travailler avec tous les français qui le souhaitent et portent en eux un projet pour la France.

Chacun aura la parole et pourra faire sa proposition sous la forme d’une contribution écrite. Il est important que ces ateliers mobilisent l’ensemble des citoyens afin de représenter au mieux ce qu’est la France aujourd’hui, hommes et femmes, jeunes ou moins jeunes, ouvriers ou chefs d’entreprises, relais d’opinion ou individus. Chaque opinion nous intéresse parce que chacune d’elle constitue un morceau de France. Chaque proposition nous intéresse, parce que chacune d’elle est un pas en avant vers le changement.

Venez nombreux le jeudi 7 février,

à 18h30 à l’Atelier (salle du Stade Brestois 29)

16, rue de Quimper à Brest

Il y aura une traduction en langue des signes et un espace enfants gratuit.

Plus d’informations :


Tinergie, on en parle

Tinergie BrestVoici bientôt une année que le portail Tinergie a été lancé dans le cadre du Plan climat de Brest métropole. Cette semaine, nous avions droit à une petite reconnaissance nationale dans la revue Le Moniteur [ici].

C’est une bonne chose, car il est clair que nous avons un peu de mal à faire connaitre cet outil qui est pourtant, comme le dit l’article, assez innovant en France.

La rénovation thermique du bâti est un des enjeux majeurs sur la question climatique. Le bon accompagnement des particuliers dans leur démarche est donc primordiale, tant pour déclencher le passage à l’acte que pour produire des résultats de qualité.

Avec Tinergie, nous disposons d’un bon outil pour cette politique. Si son lancement se fait en douceur, il est certain que c’est une action qui a de l’avenir et que l’on risque de nous copier.


Trophée Eco Actions : Brest à l’honneur !

Trophée des Eco Maires _ BrestMardi soir, de retour d’un déplacement professionnel, j’ai fait un rapide crochet par l’Hôtel Lassay de l’Assemblée Nationale. J’y ai reçu le second prix des Trophées Eco Actions, des mains de Claude Bartolone et de Georges Pernoud, pour le compte de notre collectivité.

Brest métropole avait déposé un dossier de candidature sur une action phare que nous soutenons depuis plus de 10 ans : « Désherber sans polluer, une gestion volontariste des espaces publics ». Face à cent autres dossiers venant de toutes la France et d’Outre-mer, nous avons décroché le second prix pour notre action en faveur de la qualité de l’eau, la santé et la biodiversité.

C’est en 2000 que la collectivité a engagé une réflexion et des actions sur ce sujet. Depuis douze ans, quatre de nos services se sont mobilisés sur le sujet : le service voirie, le service propreté et déchet, le service espaces verts et le service d’écologie urbaine. Transversalité entre les services, mais aussi entre les territoires puisque les 8 communes de Brest métropole ont avancé ensemble sur ce dossier.

Les résultats sont aujourd’hui au rendez-vous. A la fin des années 90, nous utilisions environ 1500 kg de produits phytosanitaires pour l’entretien des espaces publics, avec des incidences mesurées en termes de pollution de l’eau. Aujourd’hui, nous n’en utilisons plus qu’environ 10 kg (moins de 1% des quantités initiales), majoritairement pour la lutte contre les espèces invasives présentes sur certaines parcelles. L’amélioration s’est aussi ressentie sur les analyses d’eau.

Ce prix reconnait le choix des élus sur toute cette période, mais aussi le travail des services à transformer leurs pratiques pour l’entretien de l’espace public. Cette conversion aux techniques alternatives ne fut pas simple et nécessita un engagement de tous pour réussir sur la durée. Nous pouvons nous féliciter collectivement de cette reconnaissance nationale que nous recevons aujourd’hui.


Rencontres internationales sur la biodiversité marine et côtière

Brest biodiversite marine et cotièreAprès l’année 2010, où Brest avait été Capitale maritime de la biodiversité, nous avons souhaité organiser deux temps forts sur ce même thème en 2012. Au printemps, Brest métropole et ses partenaires ont proposé un évènement grand public, sur trois jours, pour les habitants et les scolaires (ici). Hier et aujourd’hui, avaient lieu les premières Rencontres internationales sur la biodiversité marine et côtière, à Océanopolis (ici).

Commencées hier par un discours introductif de la Ministre de l’Environnement Delphine Batho et du Secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la biodiversité, ces rencontres se sont terminées dans la plus grande satisfaction des participants. Nous aurons pu faire un état des lieux des connaissances et des enjeux qui se nouent en ce moment sur la question de la biodiversité en mer. Ensuite, des groupes de travail auront produit des recommandations vers les collectivités maritimes afin d’être actrice sur les enjeux de biodiversité. Enfin, cet après-midi, nous avons conclu sur la perspective de la création d’un réseau de villes côtières traitant de ces enjeux, sur la durée.

Le rôle des territoires locaux n’est pas forcément très visible sur la biodiversité marine. Pour autant, il est essentiel. Nous sommes les territoires dont les patrimoines économique, social et environnemental peuvent être touchés par une dégradation de la biodiversité. Mais nous sommes aussi ceux qui sont directement en lien avec les habitants et les acteurs, ceux qui sont à même de produire les changements de façon volontaire, sans en passer par trop de règlementation. C’est vrai à Brest, comme en Afrique, en Asie ou outre-Atlantique.

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RFI – Autour de la question

RFIHier, j’ai participé à l’émission de Jean-Yves Casgha, Autour de la question, pour présenter la Conférence internationale sur la biodiversité marine et côtière que nous organisons à Brest, mardi prochain [ici].

Vous pouvez réécouter l’émission : 1ère partie et 2nd partie.

Radio France Internationale est une radio qui n’émet en France qu’à Paris, depuis la Maison de la radio, mais elle possède des relais partout dans le monde. Dépendante du Ministère des affaires étrangères, elle est un bon vecteur pour la francophonie.


Hyderabad, retour sur les impressions du sommet

8089399261_1f3579479d_mDifficile de faire un rendu exhaustif de cette conférence de l’ONU sur la biodiversité, alors que je n’y ai passé que trois jours et que je me suis surtout intéressé au Sommet des villes sur la biodiversité et non à la Conférence des parties (COP11). Cela étant, j’avais envie de livrer ici quelques impressions à mon retour.

Sur l’initiative de Brest métropole océane avec l’organisation d’une Conférence internationale sur la biodiversité marine et côtière en novembre prochain, celle-ci a été très bien accueillie. La question de la mer est centrale pour la biodiversité. D’abord la mer est un des plus grands réservoirs de biodiversité terrestre ; ensuite la question de la gestion côtière est probablement un des grands enjeux à venir, avec plus de 50% de la population mondiale vivant en bordure des mers d’ici à 2015 ; enfin parce que la mer a été un des grands sujets de débat de la COP11, car elle a la spécificité de n’appartenir à personne en zone internationale (la majeure partie de sa surface). Quid alors de zones protégés n’appartenant à personne ? Il existe déjà pas mal d’initiatives sur la question de la biodiversité terrestre. Par contre, la biodiversité marine semble moins investie. Notre initiative a donc été très bien accueillie, comme permettant de combler une lacune au niveau international.

Même si je n’ai pas pu participer au débat de la COP11, nous avons eu l’opportunité d’en percevoir les enjeux lorsque l’ambassadeur français de cette conférence a fait un point d’étape, à l’ensemble de la délégation française présente sur site. Dire que j’ai tout saisi serait osé ! Par contre, ce qui apparaît clairement dans les échanges, c’est la tension entre les états, sur la défense des intérêts respectifs. Ce genre de négociation apparaît comme un espace en tension et en rapport de force entre états, où les décisions se prennent de façon très lentes. Les enjeux financiers étant très importants, un seul état peut bloquer la négociation, ou en tous cas, son application. A l’opposé dans le Sommet des gouvernements infranationaux pour la biodiversité où j’étais, l’ambiance était très différente : beaucoup plus bienveillante et coopérative que dans la salle d’à coté. Cela me conduit à penser que si les négociations internationales entre états sont évidemment importantes, l’action à l’échelle des territoires infranationaux (communes, départements, régions) l’est tout autant et produira probablement une dynamique plus forte sur le court terme. Nos territoires sont probablement, à leur échelle, des acteurs importants dans l’ambition globale, qui se traduira à la fin dans les grandes négociations internationales, entre états.

Dernier point sur la présence et l’action des pays en voie de développement. Sur la question climatique, les pays les moins développés ont une tendance au « climato scepticisme ». Ils ont bien compris que les pays développés avaient bâti leur croissance en prenant une bonne part du gâteau des émissions de CO² et que les restrictions à venir les empêcheraient de se développer à leur tour. Sur la question de la biodiversité, c’est pratiquement l’inverse. Les pays les moins développés sont ceux qui sont frappés en premier par les effets de l’érosion de la biodiversité. Pour ces populations locales, le lien entre perte de biodiversité et pauvreté est très étroit : surexploitation des ressources ou cultures affaiblies par l’absence de défenses naturelles (nécessitant alors un recours à des produits chimiques chers). Par ailleurs, la propriété du vivant, via les brevets, pose de sérieux problèmes d’éthique et d’équité entre pays riches et pauvres. Pas étonnant donc que la question de la biodiversité soit une des inquiétudes portées fortement par les pays en voie de développement, ils sont les premiers touchés par ses effets. Le fait que la COP11 ait eu lieux en Inde, en témoigne aussi.


Hyderabad, Sommet des villes pour la biodiversité

International meeting on marine and costal biodiversityVoici le discours que j’ai lu hier pour Brest métropole océane (traduit en anglais ici), lors de mon intervention au titre des villes innovant sur les enjeux de biodiversité.

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Brest est une ville située à la pointe ouest de la France, face à l’océan Atlantique. Elle est au cœur d’un territoire très riche pour la biodiversité.

Notre agglomération est entourée par deux zones maritimes  classées : la Mer d’Iroise à l’ouest et la Rade de Brest qui est un des spots majeurs de biodiversité en Europe.

Entre ville, terre et mer, Brest s’est affirmée historiquement autour de sa vocation maritime. Identifiée comme un site stratégique pour la défense du Royaume, il y a 300 ans, sa vocation fut au début militaire. Puis « Brest militaire » fut aussi « Brest exploratrice ». C’est en partant de Brest que les explorateurs et naturalistes français du XVIII siècle sont allés explorer le monde et sa diversité : la Pérouse, les expéditions de Kerguelen ou de Bougainville…

Nos valeurs mêlent ouverture au monde, cohésion sociale et dynamisme. Elles sont reconnues dans la France entière. Il en découle une qualité de vie appréciée que je vous invite à venir découvrir, si vous passez par la France !

Malgré tout, nous avons aussi eu à faire à quelques évènements dramatiques qui ont forgé notre conviction que la richesse de notre biodiversité était aussi fragile, et que nous devions la préserver. Ainsi, en mars 1978, au cœur de ce patrimoine naturel, s’est produite une catastrophe écologique : le naufrage du pétrolier Amoco Cadiz, provoquant l’une des pires marées noires connue à ce jour dans le monde.

Cet évènement a laissé des traces sur le territoire brestois, sur nos côtes, mais aussi dans les esprits. Il fut probablement le déclencheur d’une prise de conscience qui ne s’est jamais éteinte depuis. Il a conduit la collectivité à s’engager dans une démarche volontariste pour une approche locale des enjeux de biodiversité marine et côtière.

Très tôt donc, Brest a donc engagé des projets, des actions qui s’inscrivent aujourd’hui parfaitement dans les objectifs définis par la Convention sur la Diversité Biologique, de son Plan stratégique à 2020 et de sa déclinaison avec les Objectifs d’Aïchi, adoptés il y a deux ans, à Nagoya.

Aujourd’hui, trois éléments caractérisent la collectivité brestoise dans son engagement sur la biodiversité marine et côtière :

  1. Le premier est une concentration de chercheurs unique en Europe qui place la connaissance de la biodiversité au cœur de leurs travaux ;
  2. Le second est un engagement fort sur des actions de préservation, de gestion et de restauration
  3. Le troisième est une démarche volontariste de la collectivité d’intégrer les enjeux de biodiversité dans ses documents de planification urbaine.

 

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Objectif Hyderabad !

Cities for life summitLa onzième conférence des parties (COP11) sur la biodiversité a commencé lundi à Hyderabad en Inde. Il s’agit d’un temps fort organisé par l’instance de l’ONU qui s’occupe de la biodiversité (la Convention sur la Diversité Biologique - CDB).

Comme pour le dérèglement climatique avec les COP de Copenhague en 2009 et Cancun en 2011, ces conférences ont lieux tous les deux ans et ont pour but de rassembler l’ensemble des parties prenantes autour d’un sujet donné. Pour la biodiversité, la précédente était la COP 10 de Nagoya, au Japon.

De nombreuses conférences se tiennent en même temps durant ces 11 jours. Conscient de la place des villes dans les changements de pratiques et l’évolution des mentalités, la CDB et l’ICLEI organisent en parallèle le Sommet des villes pour la biodiversité (Cities for life summit), les 15 et 16 octobre.

Brest métropole a été invitée à venir s’exprimer lors de ce sommet lundi prochain, dans le cadre des villes innovant à l’échelon local, afin de présenter nos actions passées, présentes et à venir, mais aussi notre environnement local, tant environnemental que scientifique ou institutionnel.

Ce sera l’occasion pour moi d’aller exposer tout ce qui se fait à Brest, au regard des Objectifs d'Aichi, adoptés à Nagoya en 2010. Ce sera aussi l’occasion d’inviter les autres villes aux Rencontres internationales de la biodiversité marine et côtière que Brest organise à Océanopolis, les 13 et 14 novembre prochains.


Expérimentation en Bretagne : effacement de 70 MW

IMG_5946Cet hiver, RTE, le gestionnaire du réseau électrique français va expérimenter pour la première fois une gestion des pics de consommation par effacement diffus. La puissance ainsi effacée sera de 70 MW (c-à-d une consommation équivalente à celle d’une ville de la taille de Quimper).

L’effacement diffus, c’est la possibilité de couper, à distance et pour quelques minutes seulement, des éléments gros consommateurs d’énergie électrique, sans que cela n’altère l’usage finale. En d’autres termes, en plein hivers lorsque tous vos radiateurs chauffent, on les éteint pendant 10 minutes. Si on fait cela successivement avec 5 autres de vos voisins, on a fait comme si l’un des 6 n’avait pas allumé ses radiateurs, pendant une heure. Pour autant, les 6 foyers seront chauffées et ne ressentiront pas la gêne qui pourrait être occasionnée si vous coupiez réellement les radiateurs pendant toute une heure. Tout cela se fera de façon pilotée par un petit boitier, installé chez l’usager, relié à un opérateur gérant l’ensemble de la mécanique. Les coupures se feront aux quelques heures de l’année où la demande est très au-dessus de la production électrique.

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Pacte électrique breton : déchiffrage

Electricité Le Pacte électrique breton est un cas d’école pour comprendre les enjeux à venir sur les questions énergétiques. Quels coûts pour les productions d’énergies renouvelables (EnR), pour les productions carbonées (CCCG) ou pour les économies d’énergie (MdE). Loin des idées préconçues, ce pacte nous donne quelques clés de lecture instructives pour l'avenir.

Le Pacte électrique breton a été voté par le Conseil régional de Bretagne en janvier dernier. Il faisait suite à de nombreuses réunions telles que les Conférences territoriales des collectivités (B15) ou les Conférences bretonnes de l’énergie. Maintenant, nous connaissons donc bien ce qu’il y a dedans, mais l’avons-nous compris ? Il peut être intéressant de démêler quelques chiffres pour se rendre compte des grandes tendances à l’œuvre dans ce pacte, sur les 20 prochaines années.

Le pacte, aussi appelé le « triskell électrique breton » repose sur trois axes d’intervention : des économies d’énergie, des productions d’énergies renouvelables et une sécurisation de l’alimentation de la Bretagne. Pas de révolution en la matière puisqu’il est courant d’employer la stratégie : sobriété, efficacité énergétique et énergie renouvelables en matière d’axe de réflexion sur ce sujet.

Un triskell à géométrie variable

Premier constat, c’est d’abord un déséquilibre entre les trois axes du pacte. Si l’on se projette à 2020 (qui est l’horizon du PEB) et que l’on regarde l’énergie nouvellement produite ou économisée à l’issue du pacte, cela donne 1200 GWh/an (11%) sur les économies d’énergies, 7 080 GWh/an (67%) pour les productions en EnR et 2 250 GWh/an (22%) sur la production de la centrale à cycle combiné gaz (CCCG). On le voit, les économies d’énergie sont un peu le parent pauvre du triskell, même si elles sont largement mises en avant.

On nous l’a dit et répété, si les économies d’énergies ne sont pas au même niveau que le reste, c’est avant tout à cause de l’effort financier qu’elles nécessitent (et donc des actions à mettre en œuvre derrière). Si le pacte prévoit une enveloppe d’environ 70 millions d’euro sur 5 à 6 ans en actions volontaristes pour faciliter la mise en route d’économies d’énergies, une large part de l’effort reposera sur des financements privés (chaque propriétaire isolant sa maison, par exemple). Une estimation globale issue des groupes techniques préparatoires au PEB donne le chiffre d’un milliard pour arriver à atteindre l’objectif à 2020 de réduction de 1 200 GWh/an sur la Bretagne … ça calme !

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Troisième conférence bretonne de l’énergie

Electricité J’étais vendredi dernier à la 3ème conférence bretonne de l’énergie à la préfecture de région, dont l’objectif était de poser les grandes lignes du pacte électrique breton (voir aussi ici).

Engagé par la Région Bretagne, ce pacte porte l’ambition d’une réponse équilibrée d’un triskèle électrique, comme l’appelle Jean-Yves Le Drian : effort sur les économies d’énergie, effort sur la production en énergies renouvelables et réponse à la sécurisation moyen terme de la Bretagne par une unité de production d’appoint.

La conférence fut avare en scoop. Pour tous ceux qui avaient suivi les groupes de travail, aucune nouvelle annonce ne fut réellement faite. Des comptes rendu synthétiques des groupes de travail posèrent les grandes tendances de ce pacte électrique breton.

Sur l’axe des économies d’énergie, il est proposé d’opter pour une « MdE renforcée », avec pour objectif à 2020 l’équivalent de 200 MW économisés sur la Bretagne, ainsi qu’un effort substantiel sur l’effacement diffus pour un objectif similaire. Notons que l’effacement diffus n’est pas réellement de la MdE, mais plutôt un process d’optimisation des réseaux en vue de lisser les appels de pointe.

Sur l’axe des énergies renouvelables, il est proposé de passer de la production 2010 de 850 MW, à un objectif 2020 de 3600 MW, composé de différents modes de productions renouvelables (éolien, hydrolien, hydraulique, biomasse, photovoltaïque, etc …) L’objectif quantitatif serait de produire annuellement un tiers de l’électricité bretonne sur du renouvelable en 2020.

Sur l’axe de la sécurisation, il est proposé de renforcer les réseaux par des investissements en cours sur des déphaseurs, par la mise en place d’ici 2018 d’une ligne 225 kV enterrée Lorient - St Brieuc et par la construction d’ici à 2016, d’une l’unité de production d’appoint de 450 MW, située dans la région de Brest et sur la technologie d’une centrale à cycle combiné au gaz.

Après quelques questions et interventions de la salle, la réunion s’est conclue par l’annonce de la signature du Pacte électrique breton, sous une quinzaine, entre la Région, l’Etat, l’ADEME, l’ANAH et RTE (je dois en oublier un ou deux). Cette signature acterait tant des ambitions, que des objectifs et des financements liés.

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Conférence bretonne de l’énergie

Carte réseau électrique breton « Ploufragan est mort. » Tels furent les mots du Préfet de région pour introduire la conclusion à la réunion qui se tenait hier à Rennes. Ces trois mots traduisent bien à eux seuls l’esprit général de cette réunion, même si RTE semble avoir un peu du mal à passer le cap.

En toile de fond, le projet de Ploufragan fut assez peu évoqué, pour autant, la page semble belle et bien tournée, tant dans les méthodes de gouvernance que dans les ambitions sur l’énergie en Bretagne. Contrairement aux précédents débats que j’avais pu suivre, on sent que les acteurs sont passés dans le XXIème siècle, quand les propos tenus par certains, il y a seulement un an, témoignaient d’un ancrage dans l’ère d’avant.

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Le Président du Conseil régional, Jean Yves LE DRIAN fut très claire sur l’ambition portée par la région Bretagne et je dois dire que cela m’a fait plaisir d’entendre un propos aussi équilibré et volontariste, sur les trois facettes de la question énergétique bretonne. Cela découlait de la position issue du travail du B15 et du texte qui concluait les auditions et les débats à l’automne dernier. La position de la région repose sur un trépied équilibré, entre des ambitions fortes sur la mise en place d’économies d’énergies, des ambitions pour la poursuite du développement des énergies renouvelables sur notre territoire et un travail sur l’implantation d’une unité de production de pointe, pour faire face aux pics de consommation électrique.

 

 

 

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La Région Bretagne en campagne

Jean Yves Le Drian Hier, je faisais campagne pour les régionales. L’occasion pour moi de redécouvrir les différents champs d’actions du Conseil régional, car si plus de 75% des français estiment que ce que fait la Région est important, ils sont le même nombre à ne pas savoir ce qu’elle produit au quotidien !

Pas de discours de science politique ce soir, mais simplement trois exemples vécus, dans mon mandat, de relations constructives avec le Conseil régional de Bretagne.

D’abord sur l’eau, où la région est un acteur incontournable sur la politique de reconquête de la qualité de l’eau en Bretagne. Co-financeur avec le département ou l’agence de l’eau d’actions d’amélioration de la qualité des eaux, le Conseil régional milite aussi ardemment pour prendre en charge la politique de l’eau sur son territoire.

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EcoWatt : le début de saison

EcoWatt Aujourd’hui est le premier jour d’alerte EcoWatt, avec une alerte  orange . Demain sera  rouge . Mobilisons-nous et prenons les bonnes habitudes !

« La Bretagne est placée sous Alerte Rouge EcoWatt demain, mardi 15 décembre. Le risque de coupure électrique est réel et imminent sur tout le territoire breton. L'ensemble des partenaires EcoWatt est mobilisé.

Nous vous invitons à modérer vos consommations d’électricité particulièrement demain matin et entre 17h et 20h demain soir, afin de contribuer à limiter le risque de coupure d’électricité. Vous retrouverez l’ensemble des bons gestes énergie (éclairage, chauffage, appareils électriques) sur le site EcoWatt. »

Pour ceux qui ne l'ont pas encore fait, recevez les alertes par mail et SMS en vous inscrivant sur le site. C'est facile et cela ne coute rien.


Ploufragan, une mauvaise réponse à des bonnes questions pour le territoire breton

 

Comme je l’ai dit dans une précédente note [ici], le projet de centrale électrique gaz-fioul de Ploufragan n’est pas une réponse adéquate aux problèmes qui sont aujourd’hui posés à notre territoire : la Bretagne.

A la suite des auditions du B15, il m’apparaît clairement que la Bretagne doit répondre à trois enjeux structurants, sur le plan de son alimentation électrique :

q  Etre capable de gérer les pointes de consommation

q  Rééquilibrer sa « balance commerciale électrique » vis-à-vis du reste du territoire

q  S’inscrire dans le cadre mondial de la lutte contre le dérèglement climatique

Ces trois axes doivent devenir les clés de décision pour tout nouvel investissement en matière électrique sur le territoire. Après analyse, le projet de Ploufragan n’apporte aucune réponse pertinente sur ces trois sujets.

 

 

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Centrales électriques en Bretagne

Elec Par deux fois cet été, les journaux ont parlé de la nécessité de mise en place de nouvelles installations de production d’électricité en Bretagne.

Le 6 juillet : « Faut-il construire une centrale électrique » en Finistère ? [ici]

Le 27 août : « Les trois scénarios bretons » sur le projet de centrale de Ploufragan, issus du B15 Energie. [ici]

Le sujet de l’énergie et de l’alimentation électrique de la Bretagne revient en force à l’ordre du jour. C’est plutôt une bonne chose pour peu que la question soit prise avec sérieux et ambition et non sous la pression des grands groupes qui se partagent et se disputent les programmes énergétiques.

M’intéressant depuis longtemps aux questions énergétiques, j’ai suivi pour BMO la majeure partie des auditions et des débats qui ont eu lieu dans le B15 Energie : la conférence territoriale de la région Bretagne sur l’énergie.

Entre février et mai, le B15 a auditionné 9 acteurs importants sur l'énergie électrique : RTE, EDF, GDF-Suez, Poweo, Direct Energie, Nass et Wind, Syndicat des Energies Renouvelables, ERDF et Voltalis. Après des échanges à huis clos, les collectivités présentes ont tenté d'élaborer une position commune sur la question posée par le ministre JL Borloo. Un document de 22 pages en est sorti, présentant les grandes lignes des ambitions que la Bretagne souhaite porter sur cette question.

Au-delà de la question de Ploufragan qui est en soit une anecdote dans l’histoire de France énergétique, si elle n’était pas devenue un symbole pour deux visions qui s’affrontent sur la façon de percevoir l’avenir en terme énergétique, les auditions du B15 furent pour moi une expérience révélatrice. Alors que j’ai commencé avec une vision « pro-Ploufragan », j’en sors avec une vision « anti-Ploufragan » et une vision du paysage énergétique français quelque peu remodelée !

Cette note est trop courte pour y détailler tous les arguments de ce revirement, mais il me semble amusant d’en révéler la paternité. Ce furent les discours successifs des producteurs d’électricité, leurs grosses ficelles et les incohérences de leurs exposés respectifs qui me firent douter. Comme le doute est un mauvais conseil pour un politique qui doit arbitrer, armé de mes compétences d’ingénieur, d’Internet et d’une bonne calculatrice, j’ai commencé à fouiller et à réfléchir.

Sans idéologie pro ou anti (je crois), j’en arrive à la conclusion personnelle que le projet de Ploufragan n’est pas la réponse adéquate à la question posée, c’est une cote mal taillée entre les deux problématiques auxquelles la Bretagne doit faire face. J’en arrive enfin à la conclusion qu’il y a urgence à ce que les politiques reprennent la main sur les questions énergétiques de façon indépendante car les grands groupes proposent des solutions suivant des stratégies qui leur sont propres et non suivant des politiques qui servent les citoyens.

Ce sujet me semble intéressant à suivre, j’y reviendrai …