La Région Bretagne en campagne
jeudi 04 mars 2010
Hier, je faisais campagne pour les régionales. L’occasion pour moi de redécouvrir les différents champs d’actions du Conseil régional, car si plus de 75% des français estiment que ce que fait la Région est important, ils sont le même nombre à ne pas savoir ce qu’elle produit au quotidien !
Pas de discours de science politique ce soir, mais simplement trois exemples vécus, dans mon mandat, de relations constructives avec le Conseil régional de Bretagne.
D’abord sur l’eau, où la région est un acteur incontournable sur la politique de reconquête de la qualité de l’eau en Bretagne. Co-financeur avec le département ou l’agence de l’eau d’actions d’amélioration de la qualité des eaux, le Conseil régional milite aussi ardemment pour prendre en charge la politique de l’eau sur son territoire.
Aujourd’hui, l’état gère cette politique au travers des Agences de l’eau et nous avons le privilège de dépendre de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne qui a le plus grand territoire de France : de la pointe finistérienne … aux sources de la Loire (en Ardèche, au mont Gerbier des Jonc). Alors que la Bretagne a une réelle spécificité sur le plan de la qualité de ses eaux, nous sommes gérés avec d’autres régions avec d’autres particularités et d’autres enjeux. Comme le SDAGE Loire-Bretagne est un seul et même document, les enjeux se retrouvent mêlés, voire dilués.
Jean Yves Le Drian milite depuis plusieurs années pour que la Région Bretagne soit pilote sur ce sujet, afin de pouvoir proposer des volets d’actions sur-mesure au regard des spécificités régionales, notamment agricoles et littorales.
Ensuite sur l’énergie, où la région a été sollicitée par l’état pour démêler les difficultés sur l’implantation de la centrale de Ploufragan et proposer des perspectives pour l’alimentation de la Bretagne (pour les détails voir ici et là). Sur ce sujet-là aussi l’état se montre en limite de compétence pour faire avancer une question stratégique pour notre territoire. Jean Yves Le Drian a mis en place une large concertation sur le territoire au sein du B15 Energie. A l’issue de ce travail de plusieurs mois, la Région a proposé une position alternative collective sur la question de l’alimentation de Saint Brieuc (centrale de Ploufragan) et se propose de prendre en charge une partie de la prospective sur un Pacte énergétique breton. Celui-ci déclinerait aussi bien de nouvelles productions d’électricité que des mesures ambitieuses de sobriété énergétique. L’appel à projet en cours sur l’effacement diffus en est l’exemple même (Voltalis), ainsi que tout le travail sur les réseaux de chaleur, avec l’appui de l’ADEME.
Par ailleurs, la Bretagne qui est déjà en avance sur l’éolien terrestre milite fortement aujourd’hui pour la monté en puissance des énergies marines renouvelables sur son territoire. Avec le département, elle a appuyé notre projet d’implantation d’une plateforme de R&D sur les énergies marines à Brest, aujourd’hui en cours de démarrage.
Plus modestement, la Région et l’ADEME ont soutenu notre projet de microcentrale au barrage du Drennec, qui produit de l’énergie depuis la mi-décembre (ici).
Enfin sur la mer et le littoral, puisque c’est ma délégation. Jean Yves Le Drian a mis en place la Charte des espaces côtiers bretons, dont Brest métropole océane sera bientôt aussi signataire et a lancé la Conférence régionale de la mer, qui suit régulièrement les grands dossiers liés à la mer et au littoral. Ces conférences offrent un espace d’échange et de dialogue entre les représentants des différents territoires (Agglos, Conseils généraux et Région) et les représentants des différents usagers (pécheurs, conchyliculteurs, plaisanciers, association de protection de la nature, etc…)
Aussi bien sur le sujet de l’énergie avec le B15 Energie que sur la mer avec la Conférence régionale de la mer, c’est la « méthode Le Drian » qui est mis en avant : une volonté de concertation et de recherche de consensus, dans un travail qui regroupe tous les acteurs du territoire et non plus seulement des décisions prises à Rennes qui s’imposent aux autres sans concertation, comme c’était le cas auparavant.
Si les politiques de la Région sont méconnues (comme celle de l’Europe aussi), c’est que souvent elles accompagnent, favorisent ou simplement rendent possible des actions portées par d’autres. Pour autant, l’impulsion, la planification ou même l’aide à la concertation sont des processus stratégiques pour un développement cohérent de notre territoire. Sans prendre la place des autres, le Conseil régional joue ce rôle.
Au dernier mandat, avec Jean Yves Le Drian et son équipe, la Bretagne a avancé dans le bon sens. De nombreux enjeux attendent encore la Bretagne et ce n’est pas l’UMP avec ses méthodes centralisatrices et dirigistes qui proposera une perspective de poursuite d’un développement harmonieux et respectueux de la diversité et de la richesse de notre territoire.