Réponse à la tribune de Monsieur Alexandre Lhomme
lundi 14 mars 2016
Monsieur Lhomme, vous signez sur le site de Médiapart une tribune qui ré-écrit de façon volontairement mensongère les évènements qui se sont déroulés pendant le conseil municipal de Brest, le jeudi 10 mars dernier. Ce faisant, vous vous permettez de me citer au travers de propos que j’ai écrit, comme pour mieux ré affirmer votre propre point de vue. Puisque vous semblez vous intéresser au fond de ma pensée, permettez-moi donc de vous la donner.
D’abord apprenez que je n’ai pas de leçons à recevoir de vous. J’ai grandi dans une famille très engagée sur l’accueil, l’intégration et l’alphabétisation des réfugiés en France. Lors de mon premier mandat, avec Marc Sawicki, je fus de ceux qui œuvrèrent activement pour l’organisation des parrainages républicains célébrés à Brest, afin de prévenir et d’aider des familles avec enfants sous le coup d'expulsions programmées par Nicolas Sarkozy, alors Ministre de l’intérieur. En effet, je suis très sensible à la cause de ces peuples qui perdent leurs maisons, leurs familles, leurs pays du fait de l’intolérance et de la violence qu’ils subissent. Je crois que notre majorité y est tout autant sensible et met en place, avec l’appui de l’Etat, les conditions de l’accueil des familles de réfugiés.
Ensuite, le récit que vous faites de la dernière séance du conseil municipal de Brest est une odieuse version, motivée par des fins purement politiques. Vous donnez l’impression d’un climat bon-enfant qui aurait dégénéré par la faute d’une municipalité sourde à la discussion. Pire, vous accusez des élus et des fonctionnaires d’avoir provoqué et voulu en découdre avec les manifestants. Vos propos ne sont que mensonges, travestissements et manipulations de la réalité.
Dès la rentrée des manifestants dans la salle du conseil le climat fut tendu et les propos violents. Alors que leur demande exigeait une réponse du Maire, il eut toutes les peines à s’exprimer dans une cohue de propos virulents et insultants. A aucun moment, il ne put finir une seule de ses phrases, plusieurs manifestants étant dans un état que personne ne tentait plus de contrôler. C’est pour cela que le conseil fut suspendu, dans l’attente d’un retour au calme.
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