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février 2018

Fin de mandat à Brest métropole aménagement

IMG_2652Aujourd’hui avait lieu les deux Conseils d’administrations de la SEM et de la SPL Bma qui me permettait de passer le témoin de la présidence à Tifenn Quiguer.

Ces près de quatre années à la présidence de Bma furent pour moi très formatrices. A la fois BMa est une très belle SEM qui porte les grands projets structurants du territoire, tant sur la dimension économique que sur celle de l’habitat. Mais c’est aussi un pôle de compétences très professionnelles pour mener à bien ces grands projets d’investissements, avec les acteurs locaux. C’est enfin un Conseil d’administration très attentif au développement de notre territoire.

Ces quatre années nous auront permises de fusionner Bma avec la « SEM Tram », de cheminer vers la terminaison du merveilleux projet des Capucins, de poursuivre le développement des ZAC, et enfin de structurer un projet stratégique d’entreprise. Ainsi, la création récente de la SPL permet aujourd’hui d’orienter de futurs développements vers la question centrale de la rénovation énergétique du patrimoine public.

La notoriété de Bma n’est pas très grande et ce n’est pas là sa principale fonction. Néanmoins, nous disposons-là d’un outil très sérieux au service du développement et de l’amélioration des infrastructures de notre agglomération. C’est une chance sur laquelle nous pouvons nous appuyer.

Merci à tous ceux avec lesquels j’ai eu beaucoup de plaisir à travailler au sein de Bma et bon vent à Tifenn Quiguer pour la suite de cette aventure au pays des entreprises locales d’aménagement !

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De Brest'Aim aux récits héroïques des océans

2018-02-13_21h29_04Cet après-midi avait lieu de conseil d’administration de Brest’Aim qui votait la participation au capital de la future société organisatrice de la course des « Ultim ». Cette prochaine course de maxi-trimarans qui partiront de Brest fin décembre 2019.

L’occasion de remonter le temps de cette fascination pour la voile et la course en solitaire que j’avais déjà étant jeune. Une profonde admiration pour ces défricheurs d’océans que furent Moitessier, Jeantot, Kersauson ou Lamazou.

J’avais adoré La longue route et rêvé avec les récits des victoires de Jeantot ou Lamazou et aux exploits de Kersauson. Alors bien loin de Brest, mon horizon était dans un imaginaire sublimé? de la solitude des océans du Sud. Les yeux rivés sur l’affiche d’un Crédit Agricole 1 trionphant, punaisée en bonne place sur un mur de ma chambre.

Aujourd’hui je suis bien loin des quais si longtemps parcourus en rêvant. Me voici dans cette nouvelle histoire qui s’écrit à la suite du Golden Globe Challenge, du BOC Challenge et du Vendée Globe. Ces courses qui m’ont tant fait rêver, vers cette course de l’extrême des Ultim qui nourrira assurément encore beaucoup d’imaginaires, de terriens en soif de grand large.

Avant d’être des courses, ces tours du monde sont des aventures humaines hors du commun, hors du temps, dans l’espace authentique des océans. La puissance symbolique de ces exploits solitaires est encore créatrice de récits héroïques, d’un appel à se dépasser dans ce monde souvent trop blasé.

Nous avons encore besoin de cela. Ces exploits nous relient à nous-même autant qu'aux autres. Ils nous relient aussi à notre planète océane qui parait d’autant plus petite et fragile, que le temps d’en faire le tour se raccourci.

Avec la course des Ultim, une belle nouvelle aventure commence, dans cette grande aventure autour des océans qui se poursuit.


Et si on faisait un budget participatif à Brest ?

BPBLes attentes de citoyens évoluent. De besoins à disposer de services, nous sommes aujourd’hui à l’heure où de plus en plus d’habitants souhaitent aussi disposer d’espaces de partage de la décision publique, de faire vivre ce que l’on appelle parfois le pouvoir d’agir ou l’empowerment.

Cette attente exige de faire évoluer nos façons de produire les politiques publiques. A la fois proposer plus de concertations vers les citoyens, mais aussi proposer de la codécision quand cela est possible. La dernière étape est de laisser aux citoyens volontaires la possibilité de décider par eux-mêmes. C’est ce que propose la mise en place d’un budget participatif dont l’idée est née à Porto Alegre en 1989.

Le mode opératoire est simple. Le conseil définit un cadre général d’appel à projets citoyens. Les habitants qui le souhaitent proposent des projets. Les services de la collectivité évaluent la faisabilité et les coûts des projets proposés. Les projets faisables sont ensuite portés au vote de l’ensemble des habitants. Ceux ayant reçu le plus de soutien sont enfin mis en œuvre sur un budget dédié de la collectivité.

Les budgets participatifs sont une belle opportunité de faire monter en maturité nos démocraties. D’une certaine façon, la participation des habitants est la forme la plus proche des citoyens de décentralisation du pouvoir. C’est celle qui va permettre de faire certains choix, au plus près des besoins, des réalités exprimées et tranchées par les habitants. C’est une belle mise en œuvre du principe de subsidiarité, cher à la gauche, qui s’est joué depuis des années aux différents échelons territoriaux de la démocratie représentative. Il convient aujourd’hui de poursuivre dans ce sens : développer la capacité des citoyens à pouvoir décider par et pour eux-mêmes, au-delà des échéances électorales.

Cette nouvelle façon de faire ne doit pas faire oublier qu’elle présente aussi une complexité supplémentaire qui aura un coût en terme de process et de durée de mise en œuvre. Nous devons aussi garder à l’esprit les travers de ce type de démarches déjà relevés dans certains projets d’autres territoires. Si nous voulons installer des projets participatifs dans la durée, il faudra aussi savoir y aller par étape et évaluer ce qui sera fait.

Voilà quelques temps que nous regardions avec intérêt et envie ce qui se passait sur les quelques territoires français ayant déjà lancé des budgets participatifs (il n’y en a pas encore tant que cela : 47 villes en 2017). En 2018, il est temps de passer de l’envie aux actes, alors allons-y !