Engagement dans la liste Brest Écologie Solidarités
mercredi 29 janvier 2020
Depuis hier, j’ai rejoint la liste conduite par Ronan Pichon et Marion Maury, qui porte une vision résolument écologiste dans le débat de ces élections municipales de Brest. Le choix de rejoindre une liste en phase avec mes attentes au détriment d’un engagement fort de 22 ans au Parti Socialiste n’aura pas été simple, mais il m’a fallu le faire pour rester en phase avec les convictions qui animent depuis longtemps le sens de mon action en politique.
Contrairement à ce que disent certains aujourd’hui, je suis sensible aux enjeux écologiques depuis longtemps, de nombreuses notes passés de ce blog en témoignent d’ailleurs sur des actions bien concrètes que j’ai initiées et portées avec conviction durant mes mandats. (voir ici, là ou encore là).
Cela étant, la crise écologique que nous vivons prend des formes de plus en plus concrètes. Par les incendies en Australie ; Par la fontes des glaces aux pôles. Par les alertes récurrentes et massives du corps scientifique mondiale sur la disparition de la biodiversité ou le dérèglement climatique ; Par les manifestations des rue des jeunes, des gilets jaunes ; Par la monté d’un autoritarisme des gouvernants, s’autorisant de plus en plus le recours à la répression ; Par une monté criante des inégalités dans nos villes comme dans le monde qui produit violence et déplacement de populations. Tous ces faits bien réels doivent nous faire prendre conscience que nous vivons aujourd’hui un tournant.
Nous pouvons continuer à aligner des mesures écologiques en parallèle du système économique actuel. Cela fait plaisir et c’est plutôt sympa, mais ce n’est juste pas à l’échelle. On ne fait que s’acheter une bonne conscience pour éviter un changement qui profite à une faible part de la population. C’est à l’image du développement du tri et du ramassage des plastiques, ils masquent le fait que nous en produisons toujours plus. On peut toujours écoper, si la voie d’eau n’est pas traitée … on s’enfonce inexorablement. Nous sommes dans une société qui refuse d’agir sur les causes tout en prenant de plus en plus conscience des conséquences, avant de les glisser sous le tapis !
En matière d'écologie, nous devons franchir un pas, marquer un virage de la seule prise de conscience et des mesures curatives qui ne sont pas à la hauteur de ce que nous produisons d’anti-écologique, de nocif, de toxique et dangereux pour demain.
Nous devons passer de la politique du patch à celle d’un mode de vie, d’une hygiène de vie en accord avec l’environnement dans lequel nous vivons, tant sur la prise de conscience des dégâts causés aux écosystèmes que des inégalités et de la violence que le modèle économique actuel à bout de souffle génère. Bref, ne plus se contenter d'être sensibles à l'écologie mais devenir écologistes.
C’est cette transformation que je souhaitais porter en me présentant à la primaire de mon parti. C’est toujours celle-ci qui m’anime aujourd’hui en rejoignant la liste Brest Écologie Solidarités et toute son équipe.
Il n’y a pas de mystère, l’inversement des tendances en physique, en économie, en biologie, en sport ou en entreprise passe par une prise de conscience des causes et une correction de celles-ci. Sinon le phénomène se perpétue, se développe et s’amplifie. La vie est ainsi faite.
Si nous voulons évoluer dans le sens de plus d’écologie, il faut oser questionner les causes, toutes les causes, et n’en placer aucune sur un piédestal. Il faut partager avec d’autres et faire participer largement au changement, avec beaucoup de pragmatisme et d’envie de réussite. Il faut enfin définir des objectifs acceptables qui ne laissent personne sur le bord de la route.
Pour avoir discuté et échangé avec eux, je suis convaincu que la liste Brest Ecologie Solidarités porte cet horizon de renouvellement des façons de penser, des façons d’agir et de travailler ensemble. C’est pour cela qu'avec Isabelle Melscoët, nous avons souhaité les soutenir et les rejoindre.
Rien de bon et d’ambitieux n’émerge sans le courage de vouloir changer les habitudes et les postures précédentes. C’est le défi que nous pouvons relever collectivement et beaucoup de citoyennes et de citoyens sont aussi en attente de cette transformation du monde dans le bon sens. Alors n’attendons plus, allons-y !
Vous pouvez retrouver le communiqué de presse ici et les articles de presse ici et là.