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mai 2009

Martine Aubry : Aimer l’Europe, c’est vouloir la changer

Martine Aubry Quelques jours avant le grand meeting de la circonscription Ouest, à Rezé, le 27 mai, Martine Aubry rappelle l’enjeu des élections du 7 juin.

Cap Finistère : Comment juges-tu la mobilisation du Parti Socialiste pour ces élections européennes ?

Martine Aubry : Le contexte est difficile car la droite refuse d’avoir un débat politique sur ces élections. Les médias ont très peu de parlé de la campagne électorale jusqu’à ce que le président de la République commence à parler d’Europe.

En réalité, l’UMP cherche à dissimuler son bilan, avec ses alliés de droite majoritaire au Conseil Européen comme au Parlement.

Il faut expliquer aux Français que cette Europe libérale, qu’ils ont contestée en votant non au référendum, cette Europe libérale dont ils se méfient, ce n’est pas la nôtre.

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Education nationale - Grand Corps Malade

 

« Alors si tout s’joue à l’école, il est temps d’entendre le SOS

Ne laissons pas s’creuser l’fossé d’un enseignement à deux vitesses

Au milieu des tours y a trop de pions dans le jeu d’échec scolaire

Ne laissons pas nos rois devenir fou dans des défaites spectaculaires

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L’enseignement en France va mal et personne peut nier la vérité

Les zones d’éducation prioritaires ne sont pas des priorités

Les classes sont surchargées pas comme la paye des profs minés

Et on supprime des effectifs dans des écoles déjà en apnées

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Au contraire faut rajouter des profs et des autres métiers qui prennent la relève

Dans des quartiers les plus en galère, créer des classes de 15 élèves

Ajouter des postes d’assistants ou d’auxiliaires qui aident aux devoirs

Qui connaissent les parents et accompagnent les enfants les plus en retard

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L’enseignement en France va mal, l’état ne met pas assez d’argent

Quelques réformes à deux balles pour ne pas voir le plus urgent

Un établissement scolaire sans vrais moyens est impuissant

Comment peut on faire des économies sur l’avenir de nos enfants

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L’enseignement en France va mal car il rend pas les gens égaux

Les plus fragiles tirent l’alarme mais on étouffe leur écho

L’école publique va mal car elle a la tête sous l’eau

Y a pas d’éducation nationale, y a que des moyens de survies locaux

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Alors continuons de dire aux p‘tit frères que l’école est la solution

Et donnons leur les bons outils pour leur avenir car attention

La réussite scolaire dans certaines zones pourrait rester un mystère

Et l’égalité des chances un concept de ministère

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Alors si tout s’joue à l’école, il est temps d’entendre le SOS

Ne laissons pas s’creuser l’fossé d’un enseignement à deux vitesses

Au milieu des tours il y a trop de pions dans le jeu d’échec scolaire

Ne laissons pas nos rois devenir fous dans des défaites spectaculaires.

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J’m’appelle Moussa, j’ai 10 ans, j’suis en CM2 à Epinay

Ville du 93 où j’ai grandi et où j’suis né

C’est pas d’ma faute à moi si j’ai moins de chance d’avoir le bac

C’est simplement parce que j’vis là, que mon avenir est un cul de sac. »

 

Grand Corps Malade


Jean-Louis Borloo aurait-il compris ?

JL Borloo Dans un entretien donné au magazine Terra eco, Jean-Louis Borloo tient des propos qui m’ont scié ! Je n’y ai rien appris, mais c’est la première fois que j’entends une personne à son niveau de responsabilité tenir de tels propos et le dire avec des mots qui ne laissent pas d’ambiguïté sur le fond du discours.

« Ce que je veux dire, c’est que ce changement de paradigme est tel qu’il ne peut se concrétiser qu’avec la société toute entière. Avec les scientifiques bien sûr, mais aussi avec les syndicats, les fédérations professionnelles, les villes, les agriculteurs et les pêcheurs, les consommateurs. Soit vous mettez toute la société en mouvement et vous réconciliez le progrès et le futur, soit vous échouez. Ou bien vous faites bouger tout le monde en même temps et vous pouvez aller à une vitesse folle, ou vous n’y parvenez pas et tout cela se terminera mal pour la planète. »

Jean-Louis Borloo, dans un entretien croisé, le 27/04/2009.

Il met bien en avant la nécessité d’un changement rapide et global de la société, avec pour risque un « cela se terminera mal pour la planète », qui laisse assez peu de doute sur la gravité de l’enjeu.

Je crains qu’il soit encore assez isolé sur cette position, surtout à droite, mais il faut bien un début à tout.

Lire l’entretien ici. Je ne suis pas d’accord sur tout le propos de Jean-Louis Borloo dans l’article, notamment sur l’ambition du plan de relance, mais le propos cité ainsi que le début de l’entretien valait bien un petit coup de chapeau.


Sarkozy, où la politique auto-réalisatrice

Cagoule J’étais ce matin à la manifestation du 1er mai à Brest. C’était une manifestation calme, respectueuse, avec beaucoup de familles et de poussettes. Pourtant, cette année, une inconnue jusqu’alors s’était invitée : la cagoule ! Il y avait beaucoup de cagoules. Il y avait les cagoules « canal historique » des mouvements anarchistes, mais les verts s’y étaient aussi mis, avec les étudiants et quelques manifestants épars.

A la suite des incidents des manifestations anti-OTAN à Strasbourg, Nicolas Sarkozy a déclaré vouloir interdire le port des cagoules lors des manifestations. En dehors du fait que ce projet de décret est jugé inapplicable par les policiers eux-mêmes, on voit aujourd’hui le résultat d’une telle politique : loin de faire reculer le problème, elle l’amplifie.

Cet exemple récent est à la mesure de la politique du Président. Il pratique, depuis longtemps déjà une « politique auto-réalisatrice », à l’image de ce qu’il est courrant d’appeler les prophéties auto-réalisatrices. En stigmatisant un comportement, une posture, on le développe et on démontre donc à posteriori que l’on avait raison d’en parler.

La psychologie des groupes est quelque chose de bien connue. Ce sont les acteurs économiques qui en jouent le plus régulièrement avec les informations aux marchés. Dites que les marchés vont bien et ils monteront, dites le contraire et ils baisseront. Qu’importe la réalité économique puisque c’est la confiance qui est le moteur de l’action. Si vous montrez de la confiance les acteurs suivent et vice versa. C’est une forme de méthode coué, mais de masse !

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