Ouverture à la concurrence : la fin de la productivité des services à la population
dimanche 26 avril 2009
Dans le cadre de l’ouverture à la concurrence, un certains nombre de services publics monopolistiques français se sont transformés sous nos yeux, pour mieux coller à ce que produisent des entreprises privées sur un marché libre. Il est intéressant de se demander si ces transformations sont des plus-values ou des moins-values pour les ex-usagers, devenus des consommateurs.
Pour nombre de ces entreprises, il y a souvent eu trois axes visibles à la transformation : une modification de la marque, une diversification des services et une émergence de l’action commerciale.
En premier lieu, un travail identitaire sur la marque a été lancé, soit seulement sur le logo : EDF ou SNCF, soit sur l’ensemble (appellation & logo) : France télécom / Orange, GDF / Dolce vita, La Poste / la Banque Postale. Il s’agissait d’affirmer le passage d’un cap, de marquer une étape, une évolution et de moderniser la marque aux yeux de la population.
Le second point fut une diversification des offres, de façon totalement délirante certaines fois. S’il est convenu que les banques font maintenant des assurances et que les assurances vendent aussi des produits financiers, on peut se poser des questions sur « l’offre superette » de la Poste par exemple : DVD, pochettes surprises enfants, recharges portables, services à la personne, etc … De son coté la SNCF s’est transformée en agence de voyage : train, vol, hôtel, ski, week-end, bons plans, etc … Quand aux EDF, ERDF et GDF, alors que chacun avait initialement une compétence propre, maintenant chacun est en capacité à proposer l’ensemble des offres de production d'énergie, à l’identique des concurrents qu’ils sont eux-mêmes devenus !