Le président sortant
mardi 31 janvier 2012
Image pathétique que cette droite en fin de règne, à la déroute après 17 ans de présidence de la France. Le capitaine du bateau n’arrive plus à cacher la désorientation qui l’habite et se pose plus la question de sa marque dans l’histoire que de sa capacité à reprendre la main sur un monde qui le dépasse.
Si le candidat Sarkozy avait brillé de mille feux lors de sa campagne, en homme providentiel qui allait sauver et réformer la France, plein d’entrain, de promesses et de formules toutes faites, c’est une sorte d’adolescent immature qui pris les rênes de la France en mai 2007. Dans le reportage Looking for NS, la presse étrangère raconte la levée de rideau sur l’impréparation réelle de l’homme face aux responsabilités qu’il avait mis toute son énergie à conquérir. Le décalage entre le candidat et le président fut grand. Sarkozy s’était vu en président, mais pas en responsable.
Ce mandat fut une succession d’improvisations sur la base de croyances appartenant déjà à un monde du passé. La ligne politique de Nicolas Sarkozy était celle qui explosa en vol durant la crise : admiration pour l’ultra libéralisme de la période Bush, aspiration pour le capitalisme financier, le monde de l’argent et détestation pour la solidarité française, rebaptisée pour l’occasion assistanat. Le paradigme politique qui devait servir d’assise à son trône fut à l’origine de la chute du système, jetant le grand défenseur du management par objectifs dans l’incapacité à tenir ceux qu’il s’était lui-même fixés sur la croissance, l’emploi ou la sécurité.
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