Gestion quantitative du barrage du Drennec
dimanche 26 juin 2011
Le début de l’année 2011 aura été particulièrement sec, avec quelques records en la matière. La préfecture a déjà lancé des mesures de restrictions préventives quand à l’usage de l’eau. En parallèle, un certain nombre de réunions ont été montées afin d’analyser les risques, notamment sur l’alimentation en eau potable des populations.
Grâce au barrage du Drennec, en amont de l’Elorn entre Sizun et Commana, le Finistère nord dispose d’une capacité de stockage de 9 millions de m3. Toutefois, cette retenue n’est pas une réserve d’eau potable à proprement parlé, mais un outil de soutien d’étiage de la rivière Elorn, au regard des usages sur celle-ci.
En effet, les usages sur la rivière sont multiples. En amont du barrage, il y a la pêche, la baignade et les loisirs nautiques sur le plan d’eau. En aval du barrage, il y a des piscicultures, de la pèche, la vie biologique dans la rivière bien-sur (faune et flore), mais aussi des prélèvements d’eau pour en faire de l’eau potable, dont les deux prises d’eau potable, une près de Landivisiau et l’autre près de Landerneau. Grace aux différentes interconnections de réseaux d’eau potable, ces deux prises d’eau peuvent alimenter une large part de la population du Finistère Nord en période de sècheresse.
La gestion du débit relâché par le barrage doit donc tenir compte de tous ces enjeux. Mais en cas de sècheresse sévère, c’est bien l’enjeu sur l’eau potable qui devient alors prioritaire. Nous devons donc gérer la retenue d’eau de façon préventive, pour qu’il y ait suffisamment d’eau potable pour tenir jusqu’au retour des pluies.