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novembre 2012

Affrontement politique

Le-logo-de-l-ump-coupe-en-deuxLa crise de l’UMP nous livre un cas d’école intéressant à observer. Loin d’être un épiphénomène local, elle est probablement le signe d’un fonctionnement que l’on rencontrera régulièrement dans le futur, en lien avec les techniques de communication modernes.

Cette crise qui touche l’UMP aujourd’hui n’est pas unique en son genre. Elle fait écho à l’élection présidentielle américaine de 2000, entre Buch et Al Gore, où le président autoproclamé devint chef de l’état … tout en perdant des élections après recomptage des voix. Plus proche, cette crise fait aussi écho au congrès du PS de Reims en 2008, où Ségolène Royal et Martine Aubry étaient arrivées aussi dans un mouchoir de poche.

Au-delà des recomptages et de quelques fraudes observés qui sont probablement aussi vieilles que l’acte de vote, je ne crois pas non plus que les conflits entre personnes soit un fait nouveau dans l’histoire et le monde politique. Deux faits apparaissent comme plus contemporains : le maelström médiatique entourant ces crises politiques et aussi la réalité d’un score tendant vers une égalité quasi parfaite.

On aurait tendance à penser que ces épisodes quasi romanesques ont avoir avec le seul monde politique, il est probable que l’on se trompe : un des moteurs est clairement à rechercher dans le traitement de l'information qui est fait autour.

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Cinquième anniversaire

6116346681_aca52844bf_mVoilà maintenant cinq ans et 345 notes que ce blog est ouvert.

La première note ne fut pas la plus longue, mais elle traduisait l’envie d’écrire et de m’exprimer ici. Je continue toujours à avoir autant de plaisir à écrire mes notes, en moyenne tous les 5 jours, si on ne compte pas la période des grandes vacances, où la trêve est de rigueur.

Lorsque l’on fait du syndicalisme en entreprise, on a un droit d’expression dans les panneaux syndicaux. C’est un espace de liberté, où l’on peut faire des compte rendus, produire des analyses ou même, grand plaisir syndical, shooter sa Direction (pour peu que l’on sache y mettre les formes !) Je conçois l’expression sur ce blog un peu de la même façon, sur le plan politique.

Le politique a de nombreuses occasions de s’exprimer, mais c’est plutôt à l’oral. Ce n’est donc pas tout à fait pareil qu'à l’écrit. On peut aussi convoiter la presse, mais c’est elle qui tient la plume et qui rapporte ce qu’elle veut. La liberté d'expression est de son coté, pas du notre. J’apprécie donc la liberté de ce petit exercice d’écriture qui oblige à se poser sur un sujet et qui pousse à une certaine exigence dans le propos. Car l’écriture sur un blog n’est pas un sport anodin. Celui-ci peut être lu par tout le monde et il reste dans le temps. Ecrire une note nécessite donc d’être sûr de ce que l’on souhaite exprimer et parfois se restreindre, lorsque la passion ou l’émotion pousseraient à aller plus loin.

A suivre donc … tant qu’il y aura du plaisir, de l’envie à partager et aussi un peu de temps pour écrire !


La bataille des droites

Frères ennemisLa guerre fratricide que se livre les deux parrains de l’UMP cache bien celle d’une division profonde de la droite. Celle d’une droite décomplexée face à une droite ayant encore quelques principes. Celle d’une droite qui se veut d’abord forte, face à une droite qui se pose en responsable.

Il est vraiment dommage que cela soit la droite qui racole le FN, surfe sur la simplicité des propositions et privilégie les tensions entre les citoyens qui soit maintenant majoritaire à l’UMP. C’est probablement le signe d’un déclin de ce mouvement qui s’était positionné comme un vaste rassemblement à droite. Mais c’est aussi et surtout le résultat d’un positionnement de militants qui, comme les américains de l’ère Bush, préfèrent les réponses simples et rassurantes, à une vision plus complexe mais aussi plus proche de la réalité de notre siècle et de notre monde.

Les militants de l’UMP feraient bien de réfléchir à cette phrase d’Umberto Eco : « Tout problème complexe à une solution simple, mais elle est mauvaise. » Elle résume bien la réalité à laquelle le politique doit aujourd’hui répondre.


Premier secrétaire du Comité de ville de Brest

Logo-ps-newDepuis ce soir, me voici premier secrétaire du Comité de ville du parti socialiste brestois. J’avais annoncé ma candidature [ici], il y a deux mois et je m’y suis tenu. Le comité de ville est l’instance de coordination des trois sections de Brest, du parti socialiste. C’est à la fois le lieu où l’on travaille sur les questions politiques bresto-brestoises, mais c’est aussi un lieu d’impulsion, pour tout ce que fait le parti à ce même niveau.

Voilà quelques temps que je réfléchis à ce nouvel engagement. Je crois que l’échelon de la commune est pertinent pour arriver à faire de la politique avec les habitants. La situation est probablement un peu différente dans des villes moins grandes ou en zone rurale, mais dans une ville de 150 000 habitants, la tache n’est pas simple pour arriver à toucher les habitants et à faire de la politique avec eux. Cela reste à mes yeux un fort enjeu pour la démocratie.

Reconnecter les habitants avec le politique, travailler sur la défiance qui s’installe, tels sont les ambitions que je souhaite porter au cours de ce mandat. Car la politique n'est pas l'ennemie de la population, au contraire, elle est la garante de l'intérêt général, du bien commun. Chacun doit y avoir sa place et tous les avis comptes pour définir cet intérêt général, qui est tout sauf une évidence dans un monde complexe et pluriel.

Il est donc grave de voir se creuser un décalage entre la population et ceux censés travailler pour elle. Cela alimente les peurs et cela renforce ceux qui s'en nourrissent. Les démagogues, les extrêmes, les populistes aiment la peur des peuples. Ils savent très bien qu'elle est une arme pour mieux les enfermer, les priver de liberté, sans mur ni barreau. Les partis politiques républicains doivent lutter contre cela et faire, à droite comme à gauche, de l'intelligente en politique une priorité. Il ne s'agit pas d'une question de sondage, d'efficacité ou de popularité, mais peut-être juste une question de devoir par rapport à l'histoire.

Je n’attends pas de miracle, je n’attends pas une inversion de tendance spectaculaire, mais je crois que ce travail de fond est plus que nécessaire et doit être au cœur de nos préoccupations en tant que politiques. Alors … c‘est parti !


Rencontres internationales sur la biodiversité marine et côtière

Brest biodiversite marine et cotièreAprès l’année 2010, où Brest avait été Capitale maritime de la biodiversité, nous avons souhaité organiser deux temps forts sur ce même thème en 2012. Au printemps, Brest métropole et ses partenaires ont proposé un évènement grand public, sur trois jours, pour les habitants et les scolaires (ici). Hier et aujourd’hui, avaient lieu les premières Rencontres internationales sur la biodiversité marine et côtière, à Océanopolis (ici).

Commencées hier par un discours introductif de la Ministre de l’Environnement Delphine Batho et du Secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la biodiversité, ces rencontres se sont terminées dans la plus grande satisfaction des participants. Nous aurons pu faire un état des lieux des connaissances et des enjeux qui se nouent en ce moment sur la question de la biodiversité en mer. Ensuite, des groupes de travail auront produit des recommandations vers les collectivités maritimes afin d’être actrice sur les enjeux de biodiversité. Enfin, cet après-midi, nous avons conclu sur la perspective de la création d’un réseau de villes côtières traitant de ces enjeux, sur la durée.

Le rôle des territoires locaux n’est pas forcément très visible sur la biodiversité marine. Pour autant, il est essentiel. Nous sommes les territoires dont les patrimoines économique, social et environnemental peuvent être touchés par une dégradation de la biodiversité. Mais nous sommes aussi ceux qui sont directement en lien avec les habitants et les acteurs, ceux qui sont à même de produire les changements de façon volontaire, sans en passer par trop de règlementation. C’est vrai à Brest, comme en Afrique, en Asie ou outre-Atlantique.

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Vote pour le premier secrétaire fédéral

PsJeudi prochain, auront lieux les élections aux différentes instances du Parti Socialiste et notamment celle pour notre premier secrétaire fédéral. C’est donc un temps fort important pour la vie du parti, comme de ses militants. Chacun devra se positionner entre différentes propositions, représentées par différents candidats.

La sincérité du vote est probablement sa plus grande force, aussi je crois que c’est en laissant chacun choisir en son âme et conscience que l’on tire le meilleur du système démocratique. J’aurai donc plutôt naturellement tendance à ne pas afficher mon vote dans un sens ou dans l’autre. Cela étant, j’aspire, comme je l’ai dit ici, à prendre des responsabilités dans le parti et il est toujours difficile de se présenter devant les militants, sans jouer cartes sur table. On pourrait me le reprocher, avant comme après et cela ne serait pas facile à expliquer non plus. Il y a là un dilemme probablement difficile résoudre.

Néanmoins, point de suspense, si j’écris cette note sur mon blog, c’est bien que j’ai quel que chose à écrire !

Même si j’apprécie aussi le dynamisme et l’envie de faire bouger les lignes dans la candidature de Yohann et si je respecte le choix de Nadia à représenter une candidature originale et volontariste, je voterai jeudi pour la candidature de Marc Coatanéa, pour plusieurs raisons.

Je fais parti du collectif finistérien formé autour de la candidature de François Hollande, lors des primaires. Structuré autour de Nathalie Conan, Gilbert Gramoullé et Michaël Quernez, ils ont proposé cet été une contribution fédérale dans laquelle je me retrouve bien (je l’ai signé d’ailleurs). Par ailleurs, j’apprécie leur façon de travailler et je partage leur vision du fonctionnement en interne au parti, ce qui est tout aussi important, je crois.

La semaine dernière, après en avoir discuté ensemble, nous avons décidé de soutenir collectivement la candidature de Marc, au poste de premier secrétaire de la fédération du Finistère.

La première raison qui motive ce vote est probablement l’issue de la négociation dans nos instances fédérales. Le premier secrétaire n’est pas tout seul, il est entouré par un conseil fédéral qui délibère. Après quelques discussions au sein de la motion 1, il nous semble que nous sommes arrivés à un équilibre acceptable, auquel nous aspirions pour cette instance.

La seconde raison est que l’équilibre trouvé permettra plus à chacun d’avoir la parole et d’éviter certaines situations du passé, faute d’avoir permis toutes les expressions.

Enfin, la dernière raison est que Marc a repris dans sa déclaration de candidature un grand nombre des idées soutenues dans la contribution fédérale que nous avons signée et que cela nous satisfait en terme de programme d’actions pour notre parti en Finistère.

 

Vous pouvez aussi retrouver les déclarations de Nathalie Conan et Michaël Quernez sur le même sujet.


RFI – Autour de la question

RFIHier, j’ai participé à l’émission de Jean-Yves Casgha, Autour de la question, pour présenter la Conférence internationale sur la biodiversité marine et côtière que nous organisons à Brest, mardi prochain [ici].

Vous pouvez réécouter l’émission : 1ère partie et 2nd partie.

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