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Le règne du paraître politique

Fortuné Pellicano et financement de campagne

Sarko_poigne_de_main_jyt_ok_blog_2Faisant la tournée des popotes dans les blogs de campagne pour les municipales de Brest, je me suis arrêté pour lire celui de Fortuné Pellicano. Commençant par le dernier article en date : Liste de Rassemblement pour faire gagner Brest, je me suis arrèté sur le fond d'un de ces propos quelque peu tendancieux.

Sa dernière phrase, en guise de conclusion sur les autres listes candidates ne manque pas d’ironie : « Pour en terminer, j’aimerai juste signaler que cette campagne sera menée grâce aux emprunts contractés par de nombreux membres de cette équipe et aux dons de personnes physiques. A l’inverse des autres listes qui bénéficient de financement de partis. Ceci aussi est un gage fort de notre indépendance. »

Evidemment, se présentant comme un candidat « sans étiquette », on pourrait sortir une petite larme pour les difficultés de financement qu’il rencontre. Pourtant Monsieur Pellicano n’est sans étiquette que depuis quelques semaines, suite à son exclusion de l’UMP. Aussi, pour mieux comprendre le caractère ironique du propos, il faut aller faire un tour du coté des financements de partis politiques.

On peut lire cela au JO du 27 décembre 2007 : Publication générale des comptes des partis et groupements politiques au titre de l’exercice 2006. Ainsi y trouve-t-on le tableau ci-dessous qui donne les origines des financements des différents partis.

Financement_partis_3

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Comme énoncé dans le tableau, le financement des partis n’est pas toujours assis sur les mêmes bases. Ainsi, le PS reçoit 25% de ses financements par ses élus, quand l’UMP n’a que 3,5% de son financement par ses élus. Pareil pour la part des financements provenant des adhérents : 23% pour le PS, contre seulement 14,5% pour l’UMP.

C'est-à-dire que certains partis ont la sagesse de demander à leurs élus de reverser leurs « appointements », afin de garantir un fond de trésorerie en vue de moments plus difficiles. Cela ne semble pas être le cas pour tous les partis, y compris l’ex-parti de Monsieur Pellicano. Donc, contrairement à ce qu’il laisse entendre, il n’est pas le seul à mettre la main à la poche pour faire campagne, simplement d’autres ont eu la prudence de mettre de coté avant, quand d'autres attendent le dernier moment. L'indépendance n'a pas grand chose à avoir là-dedans !

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