Ache-Deuzo
The Dati’s touch

La question du bonheur

Bonheur_3Il y a quelques mois, j’étais invité à m’exprimer devant des étudiants du Lycée Brest Rive Droite - Anne Marie Javouhey, lors d’une conférence sur le développement durable (DD).

Abordant la question des indicateurs économiques, je rappelais les limites du PIB, de sa comptabilité positive quand à certaines activités néfastes à l’humanité (catastrophes, guerres, tabac, accidents, etc…) et de son absence de prise en compte de certaines activités très positives (associations, solidarités, etc…) voire même vitales (parentalité). J’évoquais donc d’autres indicateurs alternatifs tels que l’IDH (Indicateur de Développement Humain) et pour rigoler, je faisais un clin d’œil sur le BNB : indicateur de Bonheur National Brut.

Cet indicateur d’un genre nouveau nous vient de l’ancien Roi Jigme Singye Wangchuck du Bouthan : petit état bouddhiste de 600 000 habitants, qui a déclaré en 1972 : « Le bonheur national brut est plus important que le produit national brut ». Il faut relativiser le propos tant le Bouthan a du chemin à parcourir dans certains domaines … mais l’idée était lancée et elle a suscité quelques débats en Occident.

Lors de la phase des questions / réponses avec les étudiants, une des questions qui m’a été posée vint d’une étudiante :

« Vous avez parlé du BNB, comment mesure-t-on le bonheur ? »

J’en conviens, le coté abrupte d'une question touchant un tout petit point de mon intervention, mais aussi le caractère assez philosophique d’une potentielle réponse ne me poussa pas à développer ! J’ai du botter en touche face à cette question un peu ardue …

Pourtant, plus le temps passe et plus je pense que cette question, venue naturellement dans la bouche de cette jeune, est centrale sur le plan politique.

Non pas qu’il faille absolument trouver des indicateurs chiffrés pour qualifier ce qui relève d’un domaine très personnel. Mais que la question de ce qui fait le bonheur et de ce qui ne le fait pas ou le détruit, devrait faire partie de notre réflexion politique quotidienne.

Si le mieux-être individuel et collectif n’est pas le moteur de notre action, alors nous risquons de passer à coté du devoir qui est le notre face aux générations futures.

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