Techniques de coopération
vendredi 28 septembre 2012
La semaine dernière, j’ai fini une formation sur la sociocratie au sein de la Compagnie AlterEgo. Le terme de sociocratie est probablement un mot barbare qui reflète mal ce qu’il est censé exprimer. Il cache une méthode de travail intéressante en terme de gouvernance et d’apprentissage de la coopération.
Coopérer n’est pas une chose innée dans un monde où la compétition est partout, cela ne va pas nécessairement de soi. Cela étant, cette expérience m’a appris (et pas seulement par la théorie) que la coopération n’est pas une utopie, mais au contraire quelque chose de très concret, pour peu que l’on s’astreigne à respecter quelques règles simples, mais structurantes dans les échanges entre personnes.
Cette semaine, j’ai participé à une autre expérience dans le cadre de la Chaire « développement humain durable et territoire ». Il s’agissait de pratiquer une méthode d’analyse et d’évaluation utilisée au Québec et qui s’appelle : une « revue des parties prenantes ». Nous l’avons expérimenté dans le cadre d’une réflexion sur l’Agenda 21 de Brest métropole.
Là aussi la méthode fut impressionnante, apportant à la fois un regard croisé constructif et de nouvelles pistes de travail auxquelles nous n’aurions probablement pas pensées tout seul. Le tout, dans un climat apaisé, de respect du travail, des idées et des opinions de chacun. Si la revue des parties prenantes n’est pas à proprement parlé de la sociocratie, elles empruntent toutes deux des règles d’animation assez voisines.
Ces méthodes coopératives de travail sont étonnantes. Immergés dans le modèle compétitif, nous ne nous attendons pas aux résultats que ces techniques produisent et à l’intelligence collective qu’elles permettent de faire émerger, dans la bonne humeur. Loin de s’arrêter là, je crois qu’elles participent aussi à la construction de l’estime de soi pour chacun des participants. Voilà de vraies pistes de réflexions pour la suite, que cela soit en politique ou en entreprise.