Un mandat au fil de l’eau !
jeudi 10 avril 2014
Dernier jour de ce mandat à Brest métropole en tant que vice-président en charge de la rade et du littoral. Demain en conseil de Bmo, une page se tournera. Je souhaitais donc en profiter pour conclure ce qui fut pour moi une très belle aventure de 6 ans, sur la question de l’eau dans toute sa diversité.
L’eau, c’est la vie ! Après l’air que nous respirons, c’est le bien le plus précieux, le plus indispensable à la vie. On a vite tendance à oublier et à penser que l’ouverture du robinet suffit pour faire jaillir cette eau limpide et fraiche. Tout un mandat à découvrir qu’il n’en est rien et que tout cela demande une vigilance continue, d’importants investissements, un travail de fond avec de nombreux acteurs et sur un territoire qui ne se suffit pas des limites administratives.
L’eau, c’est d’abord sa gestion qualitative. Depuis tout le travail engagé sur le bassin versant via le Syndicat de l’Elorn, mais aussi par son traitement au travers de la nouvelle Société Publique Locale Eau du Ponant. C’est aussi la minimisation de l’empreinte écologique d’une collectivité de plus de 200 000 habitants qui rejette dans un milieu naturel fragile, unique et qui nous est indispensable : notre rade de Brest. La plus belle rade du monde, ne dit-on pas ?
L’eau, c’est aussi sa gestion quantitative. Dans le milieu naturel d’abord, pour faire face aux périodes de sècheresses, avec le barrage du Drennec à Sizun. Mais aussi dans les réseaux, sous nos pieds, dans les réservoirs et les châteaux d’eau qui se remplissent et se vident comme les marées, deux fois par jours. Une gestion tout en finesse et en anticipation, de façon à toujours disposer d’eau à toute heure de l’année.
La délégation sur l’eau, c’est tout cela. Une mécanique bien huilée techniquement, mais fragile aussi car reposant sur de nombreux conventionnements, des responsabilités multiples entre les différents acteurs : habitants, monde économique, associations ou institutions et surtout, des volontés et des intérêts parfois divergents.
Etre élu sur l’eau, c’est aussi se rendre compte que tout cela est un héritage précieux de plusieurs générations et que nous tentons de gérer au mieux. Ailleurs dans le monde, ce que nous considérons comme une évidence, n’est pas encore un acquis et provoque de grave disfonctionnement, tant sur la santé, l’économie et donc la vie des populations. Près d’un tiers de la population mondiale n’a pas encore un accès à l’eau satisfaisant (ici).
Voilà, un mandat sur l’eau, c’est probablement une prise de conscience que ce bien qui nous semble ne pas avoir de coût est probablement celui qui a le plus de prix, car c’est le socle de tout développement, comme d’autres ressources naturelles d’ailleurs.
Enfin, un mandat sur l’eau, c’est l’occasion de travailler, d’échanger, de discuter voire de négocier avec tout plein de personnes passionnées, investies sur leur sujet et qui vont de l’avant pour améliorer les choses. Comme partout, cela ne se fait pas sans tension, sans frottement et à la vitesse où nous le voudrions. Mais on peut dire que cela avance dans le bon sens.
Je remercie toutes celles et tous ceux avec qui j’ai travaillé durant ces six ans, pour ce qu’ils m’ont apporté, pour ce qu’ils m’ont fait découvrir et comprendre. De mon coté, durant ces six années, j’espère avoir apporté ma petite goutte d’eau dans ce long et grand fil de l’eau !