La ferme de Traon Bihan ne sera pas expropriée
Brest métropole aménagement fête ses 10 ans !

Votons Emmanuel Macron !

2017-05-02_20h57_31Alors qu’en 2002 la réponse fut tranchée sans ambiguïté entre Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen, il semble aujourd’hui que les français rechignent à vouloir se décider et arbitrer entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Ce serait un acte manqué que nous pourrions longtemps regretter.

Le second tour d’une élection n’est pas un « premier tour bis », où l’offre disponible pourrait correspondre à ses propres choix. La stratégie du second tour n’a jamais été celle du premier, à cette élection comme aux précédentes. C’est le principe d’une élection démocratique à deux tours que de réduire les choix, pour converger sur un seul nom.

Aujourd’hui, il nous reste donc deux choix, que certains caricature comme étant les mêmes. C’est faux. Il s’agit d’un discours de campagne de premier tour, poussé par l’extrême gauche, mais en aucun cas une réalité. Emmanuel Macron reste un candidat du centre (l’avenir dira s’il est de centre droit ou de centre gauche), quand Marine Le Pen reste clairement une candidate d’extrême droite. Faire croire que les deux feraient ou mèneraient à la même politique, c’est clairement faire le jeu de l’extrême droite … mais aussi de l’extrême gauche qui se verrait bien en alternative à l’extrême droite.

Emmanuel Macron a clairement déstabilisé le jeu politique et les partis historiques. On peut le lui reprocher et lui en vouloir pour cela, mais ce rejet d’un clivage historique droite-gauche n’est pas nouveau et vient d’être sanctionné par le vote. L’avenir dira si cette vision est pérenne ou pas, mais on ne peut nier qu’elle répondait à une attente des français. De la même façon, on peut lui reprocher un discours vide, mais n’oublions pas que nous avons passé un mandat à critiquer un discours volontariste qui n’a pas été tenu, notamment parce que les conditions ne le permettaient pas. Emmanuel Macron n’en est pas moins un républicain et un centriste, qui partage avec nous un socle essentiel de valeurs républicaines et de modalités de fonctionnement de notre démocratie.

Nous aurons avec lui des divergences sur les politiques économiques et sociales, mais un Président républicain respecte les instances démocratiques et nous auront alors notre mot à dire. Les législatives à venir seront un temps pour apporter ces nuances et ces contre-pouvoirs. C’est cela la démocratie telle que nous la concevons.

A l’opposé, Marine Le Pen a une vision autoritaire et enfermante de la démocratie. Comme cela est très bien expliqué dans un article du Monde de ce weekend (ici), elle prônera une « démocratie illibérale », une démocratie centralisatrice et arbitraire, qui s’attache à couper les liens avec les instances représentatives, les contre-pouvoirs, pour gouverner de la façon la plus directe et la plus populiste, en manipulant les peurs, en créant des tensions entre populations et en repliant la France sur elle-même. Nous ne sommes clairement plus sur le même registre, nous ne sommes clairement plus dans le même régime.

Samedi matin, sur le marché des Quatre moulins à Brest, alors que je tendais un tract à un habitant, il m’a seulement été répondu : « la France aux français ». Est-ce cela que nous voulons Dimanche ? Je ne le crois pas.

A tous ceux qui se disent de gauche et qui souhaitent s’abstenir ou voter blanc dimanche prochain, je leur dit : n’attendez pas que les autres fassent le boulot à votre place ! Il n’y a pas d’un côté ceux qui se compromettraient ou trahiraient leurs idées en allant voter pour Emmanuel Macron et de l’autre ceux qui préféreraient ne pas se salir les mains, en attendant que les autres le fassent pour eux. La démocratie ne se fera jamais en attendant que cela se passe. Elle est un combat quand il faut défendre des idées auxquelles nous croyons et souvent une résistance, quand il faut combattre celles que nous rejetons.

Résister, c’est s’engager, c’est trancher, c’est exprimer ses choix. Résister, ce n’est pas le faire dans les moments faciles, c’est savoir le faire quand c’est difficile, quand il y a forcément un risque et qu’on accepte de l’assumer pour la vision à laquelle on croit.

Dimanche sans hésitation, votons pour Emmanuel Macron parce qu’il nous offre une vision pour la France clairement plus ambitieuse et désirable que l’extrême droite française.

Commentaires