Des réponses simples pour un monde complexe
La gauche n’est belle que dans la coopération

Labo des Conseils citoyens sur la #Participation

XIMG_4561J’intervenais samedi matin sur la question de la participation auprès des Conseillers citoyens des quartiers prioritaires de la ville de Brest. Il s’agissait de répondre à la question : « Depuis la place que vous occupez, comment appréhendez-vous la participation des habitants ? »

J’aurai pu répondre en exposant les différentes expériences de participation que mène la ville de Brest, mais j’ai préféré répondre par le sens que la participation a pour moi.

D’abord, mon appétence pour la participation ne vient pas de ma fonction d’élu, mais de mon expérience syndicale, en tant que simple salarié d’une l’entreprise. L’observation des dysfonctionnements vécus par les salariés et une réflexion sur les améliorations à apporter m’ont conduit vers la participation comme un besoin, une nécessité évidente. C’est ensuite que j’ai compris que ce qui était bon dans l’entreprise, l’était aussi nécessairement dans la société toute entière.

L’entreprise comme nos organisations de pouvoir politiques sont basés sur un modèle pyramidal. Ce système est un héritage des modes d’organisations militaires, puis religieux, puis politiques. Si ce système est pertinent pour l’efficacité d’une chaîne de commandement, il est plutôt inopérant pour tout ce qui est remontant (Bottom-up). A la fois, l’organisation hiérarchique crée ses propres censures, mais la multiplication des niveaux agit comme autant de filtres pour l’aide à la décision des décideurs.

La croyance qu’une personne peut tout connaitre, tout savoir et agir dans l’intérêt de tous est un leurre. Dans un monde divers et complexe, il n’y a d’ailleurs pas qu’une seule réponse pertinente. Il peut être intéressant de laisser les citoyens décider, de la place où ils sont. Le principe de subsidiarité européen ne doit pas s’arrêter aux différents niveaux d’organisations institutionnelles, il doit aller plus loin. Aussi et sur de nombreux sujets, l’autogestion, l’auto organisation des citoyens sont des façons de gérer pertinentes, efficaces et souvent plus économes qu’un mode de décision centralisé.

Par ailleurs, le pouvoir politique fait faces à des enjeux sociétaux ou environnementaux qu’il ne peut plus maîtriser seul, dont les objectifs à atteindre demandent une mobilisation de l’ensemble de la population. Une décision centralisée a moins de chance d’emporter l’adhésion et probablement encore moins la mise en mouvement.

La participation est la réponse à cela. Donner la parole et une partie du pouvoir d’agir à la population (comme aux salariés dans une entreprise dans l’organisation de leur travail) est une façon de prendre les meilleures décisions, mais aussi de s’assurer une meilleure adhésion au changement. C’est dans ce sens que la participation est un outil d’action politique essentiel au vrai changement.

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