Poésie moderne
dimanche 30 novembre 2008
Allez, un peu de poèsie ce soir ...
Allez, un peu de poèsie ce soir ...
J'ai répondu le weekend dernier au questionnaire que terra nova envoyait à tous ses adhérents, en amont d'une réponse qu'ils préparent pour le secrétariat d'Etat à la Prospective, dans le cadre du projet France 2025. Ce projet à pour but d'étudier ce que sera la France à l'horizon 2025 et le questionnaire, de terra nova, élabore toute une série de questions visant à dévelloper ce sujet, dans le but final de consolider une réponse plus collective.
L'exercice n'était pas dénué d'intéret pour la réflexion personnelle, aussi je m'y suis lancé. J'ai essayé d'y répondre avec sérieux et sincérité, sans tomber dans les calculs politiques (ce n'était pas l'objet). Ma grande surprise fut que j'y ai dévellopé une vision très noire de l'avenir.
Le politique est par nature optimiste dans son discours puisqu'il doit "vendre sa soupe" ! Mais la question prospective semble être de savoir si l'être humain est en capacité à surmonter les défis de demain. C'est bien cette question là que j'aborde de façon assez pessimiste aujourd'hui, car cela pose la question de sa capacité collective au changement, face à celle du repliement sur soi.
Je vous engage à faire l'exercice pour vous avec ce même questionnaire , ou de passer directement par le site du projet France 2025, du secrétariat d'Etat à la Prospective.
Quand on se lance dans un projet, il faut d’abord passer un peu de temps à essayer de structurer ce qui va servir de colonne vertébrale à l’ensemble. Dans ce projet, afin de réfléchir sur les problèmes de notre société, il me semble intéressant d'entrer par 4 des grands enjeux globaux de ce XXIème siècle qui nous fait face.
Le premier de ces enjeux me semble être notre relation à notre environnement, à notre Planète au sens d’un écosystème auquel vient se greffer une espèce particulière, qui amène un certain nombre de chamboulements brutaux et chaotiques pour le reste. Derrière ce thème, il est possible de discuter des problèmes de lutte contre le réchauffement climatique, des enjeux en terme d’énergie pour le futur ou encore des thèmes liés au maintien de la biodiversité, par exemple.
Le second de ces enjeux me semble être lié à nos choix de sociétés sur les relations interhumaines. Comment articulons-nous notre société, entre nous ? Comment faisons-nous pour que chacun se respecte et se côtoie de façon pacifié ? Comment l’entraide s’établie au sein des groupes et comment des groupes différents apprennent à se connaître, à se comprendre ? Derrière ce thème, il est possible d’aborder la lutte contre les inégalités et les solidarités possibles, les rapports entre les cultures et l’acceptation de la diversité culturelle comme potentiel socle d’une société plus apaisée.
Le troisième de ces enjeux me semble être nos choix en matière de création de richesses. Quels sont-elles ces richesses que nous créons aujourd’hui ? Cette richesse est-elle source de bien-être ou source de mal-être ? Comment se fait la répartition de cette richesse au sein des groupes ? Qui en profite et qui en est exclue ? Derrière ce thème, c’est toute de l’économie actuelle qui est en question, mais aussi ses externalités positives ou négatives, dans le « monde réel » !
Enfin, le quatrième et dernier de ces enjeux me semble être notre façon de partager les décisions qui construisent nos choix collectifs. La démocratie est-elle aujourd’hui une illusion ou une réalité ? Comment améliorer nos modes d’échanges et de construction du futur ? Comment faire en sorte que ce débat soit accessible à tous et comment n’en exclure personne ? Derrière ce thème, nous aborderons les sujets liés aux fonctionnements politiques, au premier sens du terme, ceux qui aujourd’hui font vivre nos démocraties ou nos partis, par exemple.
Ces quatre thématiques me semblent porter la majeure partie des sujets auxquels notre siècle devra répondre pour gagner en maturité, sur l’héritage de nos précurseurs. Ces thèmes peuvent être traités de façon « fractale », c'est-à-dire en prenant en considération qu’ils existent à toutes les : niveau global de la planète, niveau national ou niveau d’un quartier, mais aussi de façon totalement transverse.
Voilà un an j’ouvrais ce blog : Brest EnVies. Je n’imaginais pas alors que cette date serait marquée, un an plus tard, par le départ en live de la structure dirigeante du PS.
J’entendais Edgar Morin il y a deux jours à la radio et il tenait le propos suivant : avec le XXIème siècle, il faut d’abord s’attendre à l’imprévisible. Il citait pour exemple : le 11 septembre, la crise financière ou l’élection d’Obama. Je crois que la situation du parti socialiste aujourd’hui ne déroge pas à sa règle ! Au-delà de la petite phrase, il ne serait pas inintéressant de se poser la question du pourquoi …
Au niveau national, il est clair que la semaine qui vient de s’écouler marque un coup d’arrêt, voire le début une période de trouble pour notre parti. Doit-on s’en satisfaire et attendre que cela passe ? Je ne le crois pas. Au contraire, je crois qu’il y a urgence à travailler et à débattre sur des sujets de fond. Les français nous attendent là-dessus et nous devons répondre présents.
Dans cet esprit, j’ouvre aujourd’hui (modestement) un nouvel espace sur ce blog : « PS – seconde fondation ». J’aurai le loisir de développer sa logique d’action et d’expliquer ses règles de fonctionnement un peu plus tard. Pour l’instant, n’hésitons pas à regarder devant, loin devant …
Camarade, trêve d’amertume en ce dimanche soir. Quoi qu’en dise la droite, ce congrès nous hisse au plus haut niveau de la stratégie politique. Ne ménageons pas encore une fois notre plaisir en de dérisoires querelles enfantines.
Souvenez-vous, Camp David le 20 octobre dernier, quand Nicolas Sarkozy sort de sa rencontre pour parler des issues à la crise mondiale avec l’homme le plus puissant du monde (« W » pour les distraits qui se seraient endormis en route) et qu’il jubile : "J'ai réussi le coup du siècle !" parce qu’il a réussi à placer le G20 à la même date que notre congrès (lire ici). Le brave homme pensait qu’il arriverait à nous voler la vedette … jugez-en vous-même !
Ce n’est pas tous les jours que le PS arrive à éclipser Sarko sur sa propre stratégie politique … et c’est tant mieux, parce que cela ne vole pas très haut, en fait ! Mais, en ce soir de victoire, ne boudons pas notre plaisir, car il faut bien le reconnaître … cela nous demande pas mal d’énergie !
"Sa campagne s'est inscrite aux antipodes de la conception traditionnelle, technocratique et gestionnaire [française]. Quitte à essuyer un procès en incompétence, il a d'abord avancé une vision, un récit du possible qui a donné du sens, et ce n'est qu'ensuite qu'il en a proposé une déclinaison programmatique."
Commentaire de Sophie Bouchet-Petersen, proche collaboratrice de Ségolène Royal, sur la campagne de Barack Obama (issue d’un article du monde du 6 novembre 2008).
Cela fait déjà longtemps que je suis un fervent défenseur de ce concept politique pour le PS. J’en avais déjà parlé dans la note faisant suite à la déclaration de principe (ici), mais je remets le couvert aujourd’hui tant cette idée me semble fondatrice d’un renouveau constructif, pour la gauche tout entière.
Contrairement à la droite (en général, il y a bien-sûr des cas particuliers), la gauche porte des valeurs de changements, des valeurs de construction de la société, des valeurs d’émancipation de l’homme.
Contrairement à la droite qui adore, soit supprimer pour mieux laisser faire les mécanismes naturels (en réalité la loi du plus fort !), soit ne rien faire, dans une vision conservatrice de la société, la gauche inscrit son action dans un temps nécessairement plus long. Comme le rappelait encore Vincent Peillon ce matin à la radio, il faudra des décennies pour revenir sur le système financier actuel et il faudra se battre au coude-à-coude contre certains qui le critiquent aujourd’hui, mais attendent que les regards se tournent ailleurs pour recommencer. Sur ce même sujet, Hubert Védrine ne dit d’ailleurs pas autre chose dans sa dernière note (ici).
Pour inscrire sa vision dans la société, la gauche a besoin de temps. Or, nous sommes dans une société de l’instantanéité, du zapping perpétuel, de la contradiction médiatique en temps réelle de chaque acte. Pour convaincre, pour installer des postures sociétales différentes, il ne nous faut plus poser des petits actes et rester dans la gestion court ou moyen terme.
Lionel Jospin aimait à répéter sa phrase vertueuse : « Dire ce que l’on fait et faire ce que l’on dit ». Evidemment, c’est important, mais il se trompait !
En limitant notre discours à un champ d'actions nécessairemnt borné dans le temps, en omettant d’inscrire nos actes dans une vision plus long terme, au-delà de la durée des mandats pour lesquels nous sommes élus, on dé-humanise l’action politique de gauche et on en fait un verbiage technocratique incompréhensible pour la population qui vit tous les jours les difficultés. En faisant cela, on n’explique pas non plus au reste des français, les raisons et les objectifs finaux de l’effort collectif à porter.
Parler d’objectifs que l’on ne pourra atteindre dans son mandat n’est pas trahir ses électeurs ou les tromper. C’est poser ses actes dans le cadre d’un environnement compréhensible par tous. C’est rendre une lecture de la politique pour tous.
En ces temps de crise, il est urgent que le PS trace un nouvel horizon en capacité à répondre à l’attente des français qui voient arriver toutes ces crises avec angoisse. Qu’importe qui détient aujourd’hui le pouvoir, si nous faisons adhérer la population à une vision collective d’un futur ambitieux et acceptable par une majorité, l’élection sera presque gagnée. Il ne restera plus, en temps voulu, qu’à mettre en musique par le champ de l’action politique technique pour tendre, lentement mais surement vers les objectifs que nous nous serons donnés.
Barack Obama avait compris cela … espérons que nous y parviendrons aussi.
Il faudra un jour parler de ce qu’est « être français », être un « bon français ».
A l’heure où l’on met en avant la valeur travail, le gouvernement continue sa politique d’expulsion de travailleurs qui n’ont de clandestin que le nom … certains employeurs français les ayant, eux, parfaitement reconnus dans la valeur ajoutée qu’ils créent pour leur petite entreprise ... française !
A l’heure où l’on se scandalise sur de simples sifflements d’une Marseillaise dans un stade échaudé (sans trop se questionner sur les paroles du dit texte, d’ailleurs), on laisse tout une partie de la population exporter ses richesses hors de France pour bénéficier de mesures bancaires et fiscales plus attrayantes pour leur cher patrimoine, générant ainsi l’instabilité que l’on connaît aujourd’hui.
La question du « bon français » doit se poser en ces termes. Nous devons arrêter de nous suffire de la peur de l’autre, de l’étranger, pour répondre à cette question. A mon sens, les populations d’origines étrangères qui font vivre la France par leur travail tous les jours sont plus françaises que les natifs qui exportent leurs richesses, quitte à déstabiliser leur propre pays.
Certains à l’UMP sont favorables à l’amnistie des français qui reviendraient avec leurs capitaux en France. Je serais plutôt pour l’expulsion de ses populations là ! ! S'ils se plaisent ailleurs, qu'ils y restent. Etre français, c’est accepter de jouer les règles de ce pays, ce n’est pas prendre ce qu’il y a de bien et laisser aux autres ce qui est plus contraignant.
Le sens de la marseillaise n’a pas été donné dans les stades ou par le "présumé fredonnement" de joueurs de foot. Il l’a été sur les champs de bataille, quand certains ont du donner leur vie pour défendre les valeurs de la France et pour défendre d’autres français. C’est sous cet angle d’analyse qu’il nous faut revenir aujourd’hui.
La France doit appartenir à ceux qui la servent, pas à ceux qui s’en servent.
« L’écologie, c’est comprendre que les liens qui unissent les êtres vivants entre eux sont plus essentiels que les êtres humains eux-mêmes. Tout est lié. En mettant en danger l’un, on met en danger tous. »
Laurent Ballesta (biologiste, plongeur et photographe)
Cette citation est issue du film « Au royaume du nautile » qui passe en ce moment à Océanopolis. Le film est très beau et vaut le détour, mais cette phrase, issue des propos du personnage central du film, va beaucoup plus loin.
Au-delà du simple point de vue d’un défenseur de l’écologie et de la biodiversité, elle traduit dans une approche biologique que l’important ne se trouve pas dans les individus, mais dans les relations qui les unissent et les organisent.
J’ai toujours été passionné par les approches systémiques sur des domaines croisés. Je crois que ce qui est vrai pour le vivant, l’est aussi en ce qui concerne d’autres domaines, comme l’économie ou la politique, par exemple. Le vivant à mis des milliers d’années pour trouver des équilibres stables (en tout cas à notre échelle des temps). Son observation est une source d’enrichissement sur le plan organisationnel et comportemental.
Nous serions sages de prendre bonne note de la citation ci-dessus. Dans une société qui se tourne désespérément vers un individualisme stérile, des comportements d’accaparement mégalomaniaques et qui développe de plus en plus de crises dangereuses pour elle-même, il serait judicieux de revenir aux fondamentaux de ce qui marche … depuis des milliers d’années !