Avec Sarkozy et l'UMP, la France recule
lundi 25 janvier 2010
Malgré un discours de campagne stigmatisant un recul de la France, malgré une énergie de tous les instants pour occuper la scène médiatique, le bilan de l’UMP est à l’opposé des objectifs qu’ils affichent et des politiques qu’ils ambitionnent.
Cette semaine encore, deux chercheurs spécialistes des questions de sécurité critiquent fermement la politique de casse de la police mené par le Président, majoritairement pour des problèmes d’idéologie et de discours de campagne. Ils estiment que la police en est revenue aux années 60 ! [ici].
Au mois de novembre derniers, la cour des comptes sortait un rapport démontrant le renforcement de la ghettoïsation des établissements difficiles, conséquence de l'assouplissement de la carte scolaire, tant vendu par le candidat Sarkozy comme un signe « d’égalité des chances » [ici].
Encore en ce moment, à lieu ce faux débat sur l’identité nationale, sur fond de burqua et de petites phrases nauséeuses de hautes personnalités de l’état, avec en arrière plan un président qui se drape derrière le mot Fraternité en imaginant redonner un semblant d’humanité à une action qui se fonde sur un calcul électoral. Dénoncé de droite comme de gauche, ce soi-disant débat démocratique ravive plus de haines entre les peuples et entre les citoyens que de réflexions en capacité à produire du sens et du lien dans la société, de fond créateur de ce vivre ensemble si fragile ou même de perspectives entretenant notre plaisir à vivre notre diversité et partager nos cultures. Rien de tout cela dans ce débat, juste l’exploitation de haines et de peurs anciennes.
Nous passerons aussi rapidement sur l’explosion d’une dette qui fera reculer et handicapera la France, son économie et les générations à venir pendant des années encore.
Les médias et la population critiquent souvent la gauche par son manque de propositions face à celles du gouvernement et de son hyper président agitateur. Mais le combat d’aujourd’hui n’est pas de choisir entre deux voies, il est d’éviter que l’on avance à reculons. Les perspectives d’améliorations de la situation sont à l’opposée de celles qui sont proposées, comment s’opposer dès-lors sans laisser à penser que l’on critique pour le principe ?
La question des retraites qui rentre à nouveau dans le débat public est à cette image. Afin d’éviter que l’on nous accuse d’immobilisme et de façon à protéger la question de la retraite par répartition, le PS se montre ouvert sur la question de l’allongement de la durée des cotisations. Dans une période où l’emploi baisse et les chiffres du chômage explosent, comment irons nous expliquer à la population que l’issue de sortie est dans cette direction, sans dire que cela se payera sur le dos de ceux qui n’auront pas d’emploi. Comment la Dame du partage du temps de travail peut croire à une ânerie pareille ? Elle n’y croit pas, mais elle est bloquée par une UMP à l’offensive et à la casse de notre modèle social, dans les institutions et surtout dans les têtes de nos concitoyens.
En voile, quand il n’y a pas de vent et que les courants sont contraires, il faut savoir jeter l’ancre pour ne pas reculer. Le PS devrait assumer ses oppositions frontales, car c’est aujourd’hui les seules qui fassent encore avancer la France de Sarkozy.