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septembre 2010

Turbines au lac du Drennec - Revue de presse

Le DrennecArticle du Télégramme de ce jour sur la mise en place de 3 turbines au lac du Drennec par le Syndicat de bassin de l'Elorn [ici].

J’avais déjà abordé la construction des centrales il y a quelques mois ici. Ces trois centrales sont aujourd’hui en marche depuis le mois de décembre dernier et produisent lorsque nous re-larguons de l’eau du lac dans l’Elorn. En dehors d’un imprévu dans la conduite de refoulement des deux pico-turbines collectant le débit dédié vers la pisciculture de l’INRA, aucun problème ou disfonctionnement n’a été détecté depuis la mise en route.

L’inauguration se fera samedi 9 octobre avec la participation des financeurs, des membre du syndicat de bassin de l’Elorn et de la commission locale de l’eau. Durant la semaine, des groupes scolaires pourront visiter ces nouveaux outils, ainsi que le barrage du Drennec et le dimanche 10 octobre, l’ensemble sera ouvert au public.

www.syndicat-bassin-elorn.fr

 


Coopération décentralisée, Brest s'engage à Saponé pour 3 ans

A la quête de l'eau par Didier BergounhouxDepuis jeudi dernier, une délégation de Saponé est à Brest afin de formaliser l’engagement qui unira nos villes pour les 3 années à venir, dans le cadre de la « solidarité eau potable et assainissement ».

La ville de Saponé, au Burkina Faso est une des villes ayant un jumelage avec Brest depuis 20 ans. Au début, une large part de la coopération s’est plutôt faite au travers du milieu associatif brestois, riche d’une quinzaine d’associations de solidarité internationale avec le Burkina. En 2007, cette coopération a pris une tournure différente puisque la collectivité a choisi de mobiliser le 1% solidarité eau (connu aussi sous le nom de loi Oudin-Santini) pour réaliser un projet d’alimentation en eau potable dans le centre médical de Saponé. D’un montant de 60 000 € sur deux ans, ce projet permettait d’apporter au centre médical une eau suffisamment propre pour les soins qui y sont pratiqués, comme les accouchements, par exemple.

Depuis le début du mandat, avec quelques élus nous travaillons sur la mise en place d’une coopération qui s’installerait plus sur la durée et moins sur des projets ponctuels, toujours avec notre ville jumelle du Burkina et dans le cadre du 1% solidarité eau.

Après une mission d’un technicien de BMO en février dernier à Saponé, un projet s’est peu à peu concrétisé autour d’une aide à la commune pour mettre en place un schéma directeur en eau potable et assainissement.

L’eau à Saponé, ce n’est pas l’eau à Brest. Il s’agit de quelque puits, manœuvrés par des pompes à main (PMH : pompes à motricité humaine) et souvent rien en terme d’assainissement. Cet état de fait maintien la population (surtout les femmes) sous la contrainte de puiser de l’eau journellement et de la transporter à pieds sur de longues distances. De même sur l’assainissement, le manque de toilettes dans les écoles éloigne les filles de l’éducation par exemple.

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Troisième conférence bretonne de l’énergie

Electricité J’étais vendredi dernier à la 3ème conférence bretonne de l’énergie à la préfecture de région, dont l’objectif était de poser les grandes lignes du pacte électrique breton (voir aussi ici).

Engagé par la Région Bretagne, ce pacte porte l’ambition d’une réponse équilibrée d’un triskèle électrique, comme l’appelle Jean-Yves Le Drian : effort sur les économies d’énergie, effort sur la production en énergies renouvelables et réponse à la sécurisation moyen terme de la Bretagne par une unité de production d’appoint.

La conférence fut avare en scoop. Pour tous ceux qui avaient suivi les groupes de travail, aucune nouvelle annonce ne fut réellement faite. Des comptes rendu synthétiques des groupes de travail posèrent les grandes tendances de ce pacte électrique breton.

Sur l’axe des économies d’énergie, il est proposé d’opter pour une « MdE renforcée », avec pour objectif à 2020 l’équivalent de 200 MW économisés sur la Bretagne, ainsi qu’un effort substantiel sur l’effacement diffus pour un objectif similaire. Notons que l’effacement diffus n’est pas réellement de la MdE, mais plutôt un process d’optimisation des réseaux en vue de lisser les appels de pointe.

Sur l’axe des énergies renouvelables, il est proposé de passer de la production 2010 de 850 MW, à un objectif 2020 de 3600 MW, composé de différents modes de productions renouvelables (éolien, hydrolien, hydraulique, biomasse, photovoltaïque, etc …) L’objectif quantitatif serait de produire annuellement un tiers de l’électricité bretonne sur du renouvelable en 2020.

Sur l’axe de la sécurisation, il est proposé de renforcer les réseaux par des investissements en cours sur des déphaseurs, par la mise en place d’ici 2018 d’une ligne 225 kV enterrée Lorient - St Brieuc et par la construction d’ici à 2016, d’une l’unité de production d’appoint de 450 MW, située dans la région de Brest et sur la technologie d’une centrale à cycle combiné au gaz.

Après quelques questions et interventions de la salle, la réunion s’est conclue par l’annonce de la signature du Pacte électrique breton, sous une quinzaine, entre la Région, l’Etat, l’ADEME, l’ANAH et RTE (je dois en oublier un ou deux). Cette signature acterait tant des ambitions, que des objectifs et des financements liés.

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Abstention et confiance politique

AAJ'anime au sein du parti socialiste de Brest un groupe de réflexion sur l'abstention. Grande inconnue que l'on reconnait quelques semaines avant les élections, elle n'en demeure pas moins un des marqueurs les plus pertinents de la performance globale du politique et des partis.

Pour ceux qui douteraient encore de l'étendue du décrochage duquel témoigne l’abstention, la lecture du Baromètre de la confiance politique (CEVIPOF) sorti en décembre dernier donne quelques pistes.

En synthèse : les français n’ont plus confiance dans les partis politiques qui arrivent bons derniers de la confiance dans les institutions, avec seulement 23% qui leur font confiances. Cette défiance n’est pas idéologiquement marquée puisque 67% n’ont ni confiance dans la droite, ni dans la gauche pour gouverner le pays. Cette défiance s’accompagne aussi surement d’un désintérêt pour le vote car les français ne se sentent ni représenté, ni même défendu par les hommes politiques actuels.

La cassure est profonde entre les français et les partis puisqu'à la question : "J'ai confiance dans la gauche pour gouverner ce pays", seulement 49% des apparentés PS répondent favorablement et c'est guère mieux en ce qui concerne la confiance des électeurs UMP, vis-à-vis de la droite pour gouverner. Même au sein d'un même courant de pensée, la confiance dans le politique n'est plus.

L'abstention soulève donc inévitablement des questions de fond : pour qui gouvernent les politiques ? Comment un tel décrochage entre représentants et représentés est-il possible ?

Certains se laisseront aller à la facilité en pensant que c'est seulement un désintérêt, pour ne pas dire une inculture politique. Mais il n'en est rien : le baromètre montre que les français s'intéressent à la politique et s'informent. Il montre aussi qu'ils sont inquiets, voire assez pessimistes vis-à-vis de du futur. Qu'ils souhaiteraient des changements, mais hésitent quand à l'ampleur de ces changements : ajustements ou changements profonds. Personne ne semble leur offrir réellement de perspective ou d’alternative en dehors du système capitaliste.

Défiance à l'égard de ceux qui gouvernent et manque de perspectives de rebond, tels sont les maux de notre temps, tels sont les raisons profondes de l'abstention. Il est urgent que les partis politiques se mettent au boulot, tant pour refonder un autre modèle que pour aspirer à représenter ceux qui les élisent.

Petit coin de ciel bleu dans cette étude, il semble que les élus de proximité soient aussi ceux en qui les français ont le plus confiance. Je garde donc encore un peu une raison d'être !

Lien vers groupe de réflexion sur l'abstention sur la Coopol


Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère !

4967503608_7aaa79de1b Demain doit encore être une grande journée de mobilisation pour nos retraites et plus largement pour l'équilibre des caisses de protection sociale.

 

Dans un contexte où le plein emploi est très loin d'être assuré, repousser l'age de départ en retraite ne constitue pas une solution à l'équilibre, mais insécurisera les fins de carrières, obligera l'assurance chômage à compenser et risque aussi d'affecter les caisses de la sécurité sociale du fait de l'inflation des jours en maladie.

 

Les « accords seniors » signés dans les entreprises définissent la catégorie des Senior après le passage de la cinquantaine. Cela témoigne bien que dès 50 ans, il y a un problème de fond entre les entreprises et les salariés plus âgés. Cela signifie qu'au moins un tiers de la carrière est devenu problématique au regard de l'emploi. Repousser l'age de la retraite contribuera dans la grande majorité des cas à amplifier ce disfonctionnement et à générer plus de mal-être pour les salariés, peu à peu exclus du système.

 

Demain, il nous faut montrer que l'on ne peut plus raisonner comme il y a 50 ans. Il nous faut appeler à une vraie réforme qui prenne en compte la catégorie des seniors pour ne trouver plus leur place dans l'entreprise, mais aussi la  précarisation des parcours en début de carrière.

 

En 50 ans, tant la distribution des richesses dans la société que la part des revenus du travail ont fortement évolué. En 2010, une nouvelle loi sur les retraites doit prendre en compte ces nouveaux équilibres dans un système rénové devant mélanger répartition et sûrement aussi pour partie redistribution.

 

Demain, nous comptons sur nous tous une fois de plus pour montrer que nous attendons mieux que ce qui est proposé aujourd'hui.

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La lettre ouverte des 7 centrales syndicales au Président et gouvernement [ici].