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mars 2018

Présentation en conseil du budget 2018 de la métropole

180328_Métropole de Brest_Budget Primitif 2018Je ne reviendrais pas sur les éléments de contexte qui ont été largement présentés dans le DOB et qui décrivent une situation économique globalement saine, qui s’articule avec un cadre contraint par la dernière loi de finances, notamment au travers des exigences de contractualisation qui laisse encore planer beaucoup d’incertitudes sur les collectivités locales.

Avant de rentrer dans la présentation de ce budget 2018, il me semble important de rappeler les 4 objectifs qui guident notre politique budgétaires sur ce mandat :

  1. Une volonté forte de stabiliser la fiscalité locale, et nous verrons dans les délibérations suivantes que ce n’est pas qu’une intention puisque tous les taux seront proposés stables en 2018,
  2. Une volonté de maitriser les dépenses de fonctionnement, comme ce fut le cas sur tout ce mandat,
  3. Une volonté de maintenir une bonne capacité d’autofinancement à même de nous permettre de réaliser les projets d’investissements que nous souhaitons,
  4. Enfin, et c’est la conséquence des premiers points, de maintenir notre collectivité dans un endettement soutenables qui nous assure un avenir maîtrisé.

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Sur le plan macroscopique du budget qui est présenté, on notera que :

  • Les recettes sont en légère hausse de 1,7% à 320 M€
  • Les dépenses de fonctionnement sont aussi en légère hausse aussi de 1% à 275 M€
  • Cet équilibre nous permet de dégager une épargne brut de plus de 46 M€ qui représente presque 20% des recettes réelles de fonctionnement de la métropole (hors mutualisation) et ce qui nous permettra d’autofinancer 1/3 de nos investissements, à plus de 65 M€, tout en poursuivant aussi notre désendettement.
  • Enfin, notre encourt de dette se chiffre à 360 M€ ce qui nous situe au bon niveau de 7,7 années sur l’indicateur de taux d’endettement au regard de notre capacité d’épargne brut.
  • A noter pour finir que l’excèdent net de 2017 qui se chiffre à 3,7 M€ se répartira pour 1 M€ en fonctionnement et le reste en investissement.

D’un point de vue global, ce budget respecte donc bien les objectifs politiques que nous nous sommes fixés et que j’ai rappelés en préalable.

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Un Budget Participatif à Brest

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Intervention faite en conseil municipal en préalable au vote à l'unanimité de la mise en place d'un premier budget participatif sur la ville de Brest.

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Avec le temps, la participation des habitants est devenue un enjeu fort dans la mise en place des politiques publiques. A la fois source d’une expertise citoyenne qui permet de mieux comprendre les attentes au plus près des besoins, la participation permet aussi une meilleure compréhension des politiques publiques que nous portons. Enfin, elle doit permettre, dans une société de plus en plus individualisée, de mieux partager la place de la délibération collective sur l’intérêt général, dans un cadre budgétaire donné, afin d’arbitrer des projets.

La ville de Brest a depuis de nombreuses années organisée des espaces permettant de faire vivre cette participation des citoyens au débat et à la décision publique. Que cela soit au travers des CCQ dans chacun de nos quartiers, des concertations préalables aux grands projets urbains sur Brest (Pontanézen hier, Bellevue et Recouvrance aujourd’hui), mais aussi sur des sujets plus ponctuels comme la réorganisation d’espaces et de services, ou même la couleur dans la ville par exemple, nous portons la conviction que la participation est un préalable à une bonne compréhension et une adhésion aux politiques que nous menons.

Aujourd’hui, avec cette délibération donnant les lignes d’intentions d’un budget participatif, il s’agit de proposer un cadre supplémentaire à la participation des citoyens sur Brest.

L’idée des budgets participatifs n’est pas né d’hier, mais dès 1989 à Porto Alegre au Brésil. Depuis, cette idée a cheminé et a été largement reprise en se déclinant dans de nombreuses villes au travers le monde. En France, une cinquantaine de villes se sont déjà saisies en 2017 de cette initiative.

Le premier budget participatif de Brest

L’idée est simple. Il s’agit de proposer un cadre pour la réalisation de projets d’investissements, afin que les citoyens puissent proposer leurs projets et que cela soit les habitants eux-mêmes qui décident des projets qui seront réalisés, dans l’enveloppe des 500 000 € que nous allouerons à la mise en œuvre des projets retenus, en 2019.

Ce travail de proposition puis de choix des projets les plus plébiscités par les habitants commencera un peu avant l’été et se terminera par un vote final en janvier 2019, pour réalisation dans l’année. Les projets proposés par les habitants devront être réalisés sur le territoire de la ville de Brest, être d’intérêt général, avoir un coût inférieur à 150 000 € et devront pouvoir être réalisés sur l’année 2019.

Afin que le plus grand nombre d’habitants puisse proposer des projets et donner leur avis, la participation sera ouverte à toutes les brestoises et les brestois, sans critère d’âge ou de nationalité.

Un règlement détaillant les phases du processus de dépôts de projets et des votes sera diffusé avant le démarrage. Le suivi de ce règlement sera fait dans au sein d’un conseil qui intégrera 9 élus et 9 habitants.

Voilà en quelques mots les grands principes de ce premier budget participatif de la ville de Brest.


Présentation en conseil du budget 2018 de la ville de Brest

180328_Ville de Brest_Budget Primitif 2018Je ne reviendrais pas sur les éléments de contexte qui ont été largement présentés dans le DOB et qui décrivent une situation globalement saine sur le contexte économique, avec des taux faibles et une activité économique stable, qui s’articule avec un cadre contraint par la dernière loi de finances, notamment au travers des exigences de contractualisation qui laisse encore planer beaucoup d’incertitudes sur les collectivités locales.

Avant de rentrer dans la présentation de ce budget 2018, il me semble important de rappeler les 4 objectifs qui guident notre politique budgétaires sur ce mandat :

  1. Une volonté forte de stabiliser la fiscalité locale, et nous verrons dans les délibérations suivantes que ce n’est pas qu’une intention puisque tous les taux seront proposés stables en 2018,
  2. Une volonté de maitriser les dépenses de fonctionnement, comme ce fut le cas sur tout ce mandat,
  3. Une volonté de maintenir une bonne capacité d’autofinancement à même de nous permettre de réaliser les projets d’investissements que nous souhaitons,
  4. Enfin, et c’est la conséquence des premiers points, de maintenir notre collectivité dans un endettement soutenables qui nous assure un avenir maîtrisé.

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Sur le plan macroscopique du budget qui est présenté, on notera que :

  • Les recettes sont en très légère hausse de 0,6 % à 143 M€
  • Les dépenses de fonctionnement sont stables à 132 M€
  • Cet équilibre nous permet de dégager une épargne brut de plus de 11.3 M€ qui représente presque 8 % des recettes réelles de fonctionnement de la commune et ce qui nous permettra d’autofinancer 30 % de nos investissements, à près de 19 M€.
  • Enfin, notre encourt de dette se chiffre à moins de 40 M€, ce qui nous situe au bon niveau de 3,5 années sur l’indicateur de taux d’endettement au regard de notre capacité d’épargne brut.
  • A noter pour finir que l’excèdent net de 2017 qui se chiffre à 4,2 M€ se reportera en totalité sur la section d’investissement sur 2018.

D’un point de vue global, ce budget respecte donc bien les objectifs politiques que nous nous sommes fixés et que j’ai rappelés en préalable.

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Elargissement de la Métropole : pourquoi, pour qui et comment ?

Pays de Brest 2018Suite à l’interview de François Cuillandre dans Ouest France le 28 février dernier où il expliquait sa vision de l’élargissement de la Métropole, j’ai été interpellé sur les réseaux sociaux par une personne cherchant à comprendre l’intérêt d’une telle opération. Voici en quelques mots ce que j’en pense.

On aurait tort de croire que l’idée de l’élargissement de notre Métropole est avant tout une histoire d’égo et de personnalité politique. Sur le plan politique (au sens des logiques partisanes), l’élargissement de la Métropole est plutôt une inconnue qui apporte de fortes incertitudes, voire des risques de basculement de majorité. Brest et la métropole sont à gauche, quand le reste des EPCI et des communes du territoire du Pays de Brest sont plutôt ce que l’on appellerait des « divers droits » (majorités de droite, non affiliés à un parti). Si on élargissait aujourd’hui d’un coup la Métropole au Pays de Brest, elle passerait probablement à droite. Ce n’est donc pas l’intérêt direct des élus politiques qui tire ce projet puisque les élus de gauche de Brest et de la Métropole sont pour cet élargissement, mais pourraient risquer d’être politiquement perdants lors de prochains scrutins.

Ce qui motive aujourd’hui ce projet, c’est bien une vision du territoire sur le long terme et notre capacité à continuer à exister à la pointe bretonne. Explications.

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Association d’élus ou association de malfaiteurs !?

Hier, le Télégramme publiait une page entière sur un « système » mis en place depuis 30 ans par les élus socialistes de Brest, sous la forme d'une association mutualisant nos indemnités. On y lit l'avis de juristes qualifiant d'illégal un fonctionnement qu'ils n'ont même pas pris eux-mêmes la peine d'étudier ou d'en questionner les responsables.

Derrière ces mots résonne une autre chansonnette : système opaque, association de malfaiteurs, argent sale, combines, etc ... Cet article a de quoi questionner le citoyen (à juste titre) sur ce que font leurs élus de l'argent public. Alors de quoi nous accuse-t-on ? De quoi suis-je accusé, moi qui suis un des membres de cette association ?

Je n’ai pas le sentiment d’avoir commis un acte illégal. Je n’ai pas non plus le sentiment d’avoir commis une faute moral. En début de mandat, j'ai autorisé la ville de Brest à verser mes indemnités d'élus sur le compte bancaire d'une association dirigée par des collègues élus, plutôt que sur mon propre compte. Cela ne s'est pas fait contre mon accord. J'ai signé en toute connaissance de cause un document autorisant ce principe, tout comme je l'avais fait lors de mes deux mandats précédents. Est-ce illégale ? J'en doute, ou il faudra le prouver un peu mieux qu'avec des bouts de phrases de juristes que l'on a été chercher à l'autre bout de la France. A-t-on manqué à une quelconque éthique ? Probablement à une éthique libérale qui considérerait la solidarité comme le renoncement à toute liberté individuelle, mais c'est assez loin de l'éthique qui est la mienne ! Je revendique d'ailleurs ma liberté individuelle à utiliser mon indemnité (qui est de l’argent privé une fois versée), comme je le veux. Je vais même choquer encore plus en vous livrant un nouveau scoop, les élus socialistes de la ville de Brest et du Finistère versent aussi (librement) un mois de leurs indemnités annuelle (8%) à un parti politique ! Délirant non ?

Cet article tente de faire du sensationnel avec du banal. Ainsi dit-t-il révéler le niveau d'indemnisation des élus qui est non seulement public parce que voté dans des délibérations du conseil, mais aussi que l'on retrouve très facilement sur internet (ici, ou encore ) puisqu'il s'agit de grilles fixées nationalement par la loi. Et oui, cela fait des grosses sommes quand on les multiplie par douze mois et par le nombre d'élus de la ville de Brest (qui plus est sur 30 ans, comme le fait sans aucune démagogie la droite brestoise ce matin dans la presse). Mais il s'agit d'indemnités que touchent tous les élus de France et l'article aurait pu d'ailleurs justement mentionner que les élus de la ville de Brest n'ont pas voté les taux maximums d'indemnités pour les élus, les adjoints ou même le maire, comme le font d'autres villes et comme l'autorise la loi.

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