Covid19 : D'un monde à l'autre
Une expropriation de principe très choquante

Les dessous des « gouvernements Cuillandre 4.0 »

François Cuillandre 2001 2020Après un long entre deux tours pandémique, l’élection s’est finalement conclue sans réelle surprise fin juin. Plutôt que d’analyser des résultats électoraux interprétables à souhait compte tenu du contexte et d’une très forte abstention, il est plus intéressant de regarder le premier acte du mandat par la constitution des deux « gouvernements Cuillandre 4.0 ». Cette nouvelle organisation des deux exécutifs est probablement la décision court terme la plus signifiante, celle qui préfigure les stratégies politiques à plus long terme.

La grande surprise de ce « remaniement » [1], c’est assurément la nomination de Stéphane Roudaut à la fonction de 1er vice-président de la métropole de Brest. Ce choix du Président juste réélu est lourd de sens. Comme l’a pressenti le Télégramme au lendemain de cette nomination (ici), François Cuillandre a-t-il d’entrée de jeu fait le choix de la transmission de la ville et de la métropole de Brest … à la droite ?! Il est tout à fait possible de le penser et c’est un choix fort singulier pour un Président de métropole de gauche qui bénéficie, d’une majorité en Conseil.

Stéphane Roudaut : prochain maire de Brest ?

Stéphane Roudaut n’est pas un inconnu à Brest puisqu’il y a déjà siégé dans l’opposition entre 2008 et 2014. Ayant peu d’espoir dans le succès de la droite brestoise, il avait alors plutôt préféré jouer une carte sur Gouesnou, en prenant la relève du Maire sortant, Michel Phelep. Il est un maire apprécié, y compris de son opposition qui a parfois du mal à trouver à y redire ! Il a été réélu à plus de 75% des voix en mars dernier.

Stéphane Roudaut n’a jamais vraiment caché ses ambitions d’un retour sur Brest. Il est allé jusqu’à financer un sondage au premier semestre 2019 [2] et avait déjà quelques soutiens affichés, y compris dans les rangs de Bernadette Malgorn et de LREM. Pour la gauche brestoise, l’arrivée de Stéphane Roudaut à Brest représentait probablement le plus grand risque à droite et son renoncement fut accueilli avec soulagement. Sa candidature sur Brest fut bloquée par les stratégies internes à LREM, où Marc Coatanéa était déjà trop bien engagé pour lui laisser un espace, sans tomber dans l’écueil d’une multiplication des listes à droite.

En devenant 1er vice-président de la métropole, Stéphane Roudaut pourra intervenir partout sur le territoire métropolitain, qui intègre en son cœur la ville de Brest. En charge du projet métropolitain, il aura de fait accès au plus haut niveau d’information vis-à-vis des services et la plus grande capacité à faire avancer les dossiers qu’il souhaite pousser. C’est assurément un poste stratégique pour quelqu’un qui voit loin. D’autant qu’il cumule avec un mandat de Conseiller régional, autre strate stratégique du moment.

Cerise sur le gâteau pour Stéphane Roudaut, François Cuillandre lui confit aussi la présidence de Brest’aim, alors qu’il se l’était lui-même précieusement gardé au dernier mandat. En dehors d’être la plus grosse SEM de la métropole, Brest’aim est surtout le vaisseau amiral en terme de relations publiques et de rayonnement sur le territoire. Le Quartz, l’Aréna, Océanopolis, le parc de Penfeld, la Recouvrance sont tous des hauts lieux pour nouer des relations durables avec les influenceurs locaux. La dimension évènementielle de Brest’aim déjà bien assise est encore en développement, avec de grands rendez-vous au Quartz Congrès ou au Parc expo de Penfeld. Sans compter qu’au moins deux de ces « outils de la métropole » ont déjà prévu de très gros investissements [3] et vont bénéficier d’une magnifique remise à neuf, dès la première moitié du mandat. Enfin l’ouverture prochaine de 70.8 aux Capucins sera probablement l'un des temps forts du mandat où les investissements neufs risquent de se rarifier.

Première vice-présidence de la métropole et présidence de Brest’aim sont deux signes qui ne trompent pas. Si François Cuillandre avait voulu faciliter l’ascension d’un successeur désigné, il n’aurait pas pu mieux faire en début de mandat. Pour un maire plutôt bagarreur vis-à-vis de la droite, il lui sert aujourd’hui la ville de Brest sur un plateau d’argent. En creux à ce choix pour le moins surprenant, il est clair que François Cuillandre n’a pas souhaité promouvoir un(e) « jeune élu(e) » de sa propre majorité de gauche … ce qui n’est d’ailleurs pas nouveau !

Pour la petite histoire, lors du mandat précédent, un autre maire de la métropole avait sollicité le président pour cette même première vice-présidence promise à des horizons glorieux, mais il s’en était vu écarté discrètement … au profit son incontournable « homme de confiance » de l’époque : Alain Masson.

Ce dont on peut être sûr, c’est que la nomination de Stéphane Roudaut au poste de 1er vice-président ne s’est pas faite avec le consentement de sa majorité de gauche qui semble l’avoir apprise peu avant le Conseil, pour les plus chanceux. C’est cependant bien un choix mûrement réfléchi de François Cuillandre. Deux hypothèses peuvent expliquer cette décision surprenante, de la part de celui qui était supposé défendre une vision de gauche à Brest … dans l’imaginaire collectif.

Un maire/président très affaibli politiquement

La première hypothèse est que François Cuillandre est un Président de la métropole très affaibli et qu’il n’a plus vraiment de marge de manœuvre pour diriger l’EPCI qu’il préside, après le traumatisme public d’une garde à vue, suivi d’une mise en examen, pour finir par une campagne très poussive malgré ses 19 années d’exercice derrière lui.

Le précédent mandat fut déjà tendu entre la ville centre et les autres communes (y compris celles à gauche). En perdant Plouzané et même si elle reste majoritaire, la gauche s’est encore un peu plus affaiblie à la métropole face au GICA. Le Groupe politique des communes de droite à la métropole, qui ne fait pas de bruit publiquement face au président [4], mais qui reste actif quand il s’agit de poser des rapports de force dans l’intérêt de leurs communes ou de leur groupe politique [5].

Par ailleurs, du fait de l’absence d’un renouvellement à la tête des deux exécutifs qui aurait marqué un nouveau départ, la majorité municipale brestoise sera durant ce mandat un patchwork de divisions. A l’opposé d’une cohésion nécessaire pour faire avancer les projets, quelques prétendant(e)s joueront leur partition durant 6 ans, dans l’espoir de ravir l’investiture 2026 à gauche. Au moins trois écuries s’étaient déjà formées au sein de la majorité de François Cuillandre, avant même l’élection sonnée. Nul doute que le mandat sera en sous-main à couteaux tirés et que François Cuillandre sera bien en mal de contrôler les tensions sous-jacentes, isolé au sein même de sa propre majorité de gauche. François Cuillandre ne pourra tenir qu’en jouant avec les divisions de son propre camp et en louvoyant de gauche à droite, dans des logiques d’alliances éphémères et intéressées. Pendant 6 ans, derrière le ronronnement huilé institutionnel, la ville et la métropole de Brest risquent vite de devenir les plaques tournantes des rapports de force entre les différentes ambitions en présence.

Comme au précédent mandat, pour tenir son exécutif agité et divisé, François Cuillandre n’aura que le fouet de la menace d’un remaniement, qu’il reste le seul à contrôler. Mais ce ne sera surement pas un jeu aisé pour celui qui aura jusqu’au jugement de l’affaire Vivre à Brest et l’issue de sa mise en examen, une épée de Damoclès bien présente au-dessus de la tête.

La seconde hypothèse qui tient tout autant la corde est que François Cuillandre n’envisage pas qu’un élu de sa propre majorité puisse lui succéder. Il a probablement plus d’estime pour Stéphane Roudaut, un autre maire comme lui et qui lui a toujours publiquement témoigné du respect, que pour chacun de ses propres colistiers qui n’envisagent déjà l’avenir que … sans lui.

Dans tous les cas et pour tenir 6 ans, aller chercher des alliances à droite face à sa propre majorité de gauche n’est donc probablement pas un scénario exclu par François Cuillandre. La double nomination de Stéphane Roudaut peut déjà apparaître comme la première allégeance donnée à sa droite, au GICA.

Une première adjointe inattendue

La seconde surprise du gouvernement Cuillandre 4.0 est à la ville, avec la nomination de la 1ère adjointe : Karine Coz-Elléouet. Ce nom est celui que l’on attendait probablement le moins pour prendre cette fonction. Non pas du fait de la personne en particulier, mais des rapports tendus entre le maire et sa nouvelle 1ère adjointe au mandat passé, suite au lourd conflit intervenu à Eau du Ponant, entre les cadres (dont elle fait partie) et la direction de la SPL. Un conflit ouvert qui obligera le président François Cuillandre à se défaire de son Directeur Général. On peut être sûr que cette nomination-là ne s’est pas faite sur proposition spontanée de François Cuillandre, mais plus probablement avec l’appui intéressé d’un candidat non déclaré, déjà soucieux de placer quelques alliés.

Lors de la campagne, le nom d’Emilie Kuchel paraissait le plus évident pour cette fonction. Elue rentrée dans la majorité de François Cuillandre lors de la démission de Marc Sawicki, à la suite d’un désaccord de fond avec le maire, il se disait que ce dernier voyait en elle une future maire pour Brest. Sa place de seconde sur la liste Brest au Cœur confortait cette volonté. Il semble qu’il y ait eu changement.

L’arrivé de Karine Coz-Elléouet à cette fonction aura été une vraie surprise, d’autant plus que c’est la seule élue qui n’a jamais siégé à la métropole [6]. Si elle pourra se consacrer pleinement à sa fonction de coordination des élus à la ville, elle aura nécessairement des difficultés à faire le lien entre la ville et la métropole de Brest, qui recoupe maintenant une très large part des projets du territoire.

Noël avant l’heure !

La troisième et dernière surprise du gouvernement Cuillandre 4.0 est l’augmentation significative des indemnités des élus de la ville de Brest, dans une période post-Covid où les finances publiques vont être mises à rude épreuve par la baisse des rentrées fiscales et l’augmentation des coûts de fonctionnement. Il est d’ailleurs probable que certains projets du mandat passent à la trappe, faute de financements. Y compris à la ville qui est très peu endettée, mais qui a un rôle central sur l’éducation et les solidarités. On ne s’attendait donc pas à ce que le Maire fasse voter des indemnités en hausse de +16 % par rapport au mois précédent. Ce n’est d’ailleurs pas à l’image de ce qui avait été fait lors de ses trois précédents mandats.

Une part significative de cette augmentation sera captée par la nouvelle 1ère adjointe dont la fonction se voit gratifiée d’une augmentation de +83% par rapport à celle de son prédécesseur (que je connais bien !) Cette augmentation est en fait une façon détournée pour François Cuillandre « d’économiser » une vice-présidence à la métropole. Jusqu’au dernier mandat, il était d’usage que la 1ère adjointe (ou le 1er adjoint) occupe une vice-présidence, car il/elle était en charge de fonctions transverses, comme les RH ou les Finances qui attraient aux deux collectivités. Le choix aura été fait de rompre avec cet usage fonctionnel recouvrant les deux collectivités, tout en veillant à maintenir le même niveau d’indemnités à l’intéressée [7].

Cette augmentation indemnitaire à la ville de Brest permet donc à François Cuillandre d’éviter de nommer sa 1ère adjointe à une vice-présidence (et cela tombe d’autant mieux qu’elle ne peut y siéger, l'excuse est toute trouvée !) tout en lui maintenant le régime indemnitaire de ses prédécesseurs. Dans les faits, ce petit tour de passe-passe financier lui aura permis une marge de manœuvre supplémentaire d’un poste pour satisfaire un autre élu, dans le jeu très serré des nominations pour assoir une autorité fragile sur son exécutif métropolitain.

La seconde augmentation indemnitaire est aussi une nouveauté de ce mandat : l’indemnité supplémentaire des « élus délégués ». Des élus qui sont chargés de périmètres restreints de la délégation d’un adjoint, sous le contrôle de celui-ci. Par le passé, l’intérêt d’être « élu délégué » était de sortir des seuls conseils, de participer plus activement à la vie de l’équipe et pouvoir représenter le maire vis-à-vis des forces vives de la ville (culture et sport notamment). Mais ils recevaient l’indemnité de base d’un élu. On peut là aussi s’étonner de la mise en place d’une indemnisation supplémentaire (+287% par rapport au mandat passé !) pour 12 élus de la liste Brest au Cœur, en plus des 21 adjoints existants.

La dernière part d’augmentation reviendra aux élus (de base) qui bénéficieront eux aussi d’une augmentation plus raisonnable par rapport au mandat passé (+21%). En soit, une meilleure reconnaissance du temps passé par les élus non-adjoints (y compris ceux de l’opposition) est plutôt une bonne chose. Mais le contexte que nous vivons s’y prête peu vis-à-vis des citoyens.

Seuls les adjoints et le maire restent au même régime indemnitaire. Rappelons pour ce dernier que la loi ne lui autorise pas à percevoir plus, il est déjà en buté de ce que peut recevoir un maire/président.

Quel est le sens politique de ces gratifications supplémentaires d’élus de Brest qui font tache, au moment où le pays rentre dans une crise sociale profonde ? François Cuillandre ne peut ignorer cela. Les indemnités de sa majorité n’avaient d’ailleurs pas évolué lors du mandat passé, mixées il est vrai dans l’obscure tambouille interne de l’association Vivre à Brest, sous le contrôle de l’incontournable « homme de confiance » du maire, entre 2001 et 2018. S’il l’a fait en ce début de mandat, c’est qu’il n’a probablement pas eu le choix.

Ces faits témoignent que les indemnités restent finalement au cœur de la méthode de management du gouvernement Cuillandre 4.0. Le projet, la vision politique, l’ambition pour Brest ne sont plus les principaux vecteurs de la cohésion d’une équipe fracturée par des intérêts dispersés. Si l’ambition des élus lors des premiers mandats était d’améliorer les choses et d’animer sa ville, il semble que les motivations aient quelque peu évolués pour devenir plus alimentaire. Comme le disait poétiquement un militant PC dans la presse en janvier dernier, les élus « retournent à la soupe » [8]. François Cuillandre semble avoir eu besoin de faire grossir la louche, pour contenir quelques appétits !

Quelques jeunes espoirs à suivre ...

Au-delà de ces trois « surprises du chef », on pourra noter, si ce n’est des belles surprises puisque leurs présences étaient connues lors de l’élection, au moins quelques jeunes espoirs intéressants pour l’avenir de Brest.

L’arrivée de Marion Maury sur les politiques sociales de Brest est une bonne nouvelle. Elle aura fort à faire compte tenu de la période et des orientations politiques qui ont assez peu bougé depuis … Pierre Maille. Les locaux du CCAS sont d’ailleurs arrivés à la limite de ce qu’il est possible de proposer, tant pour l’accueil des usagers que pour le travail des salariés, parfois agglutinés dans des bureaux inappropriés.

La prise de fonction de Glen Dissaux sur les politiques autour du climat est aussi une bonne chose. Un sujet qui m’est cher et que j’ai largement soutenu entre 2008 et 2018. Je suis content de le voir repris par une personne qui dispose d’une belle énergie (décarbonée !) et d’un sérieux potentiel pour demain.

Même si nous n’avons pas toujours été très raccord ensemble politiquement parlant, je suis heureux de voir que Tristan Foveau hérite d’une vice-présidence à fort enjeux. On ne saura jamais si François Cuillandre a voulu envoyer un message subliminal, en nommant aux « déchets » celui qui a le plus largement contribué à l’écriture de son programme de campagne … et d’aucun me répondront qu’il a aussi le thème de l’énergie ! Dans tous les cas, cette délégation est assurément aussi une politique importante pour demain et sur laquelle il reste beaucoup à travailler, à imaginer, à mobiliser les acteurs et les citoyens pour réduire notre empreinte, pour le bien-être de tous et de notre petite planète.

Dernier nouveau rentrant à suivre de cette équipe, Xavier Hamon qui représente le seul nouveau parti au sein de cette majorité (Génération.s). J’espère qu’il saura porter les valeurs de sa jeune formation et donner la dimension qui lui revient à sa nouvelle délégation sur la prévention des risques (et la période n’en est pas dépourvue) qu’il prend en charge et sur laquelle il y a aussi beaucoup à faire et à imaginer.

Le projet phare du mandat sera-t-il aussi le match au sommet ?

Au-delà de ces espoirs, on suivra avec intérêt les discussions sur la seconde ligne de tram, le projet phare du programme Cuillandre pour son quatrième mandat. Elles seront assurément musclées entre le vice-président aux mobilités, le vice-président aux finances et le 1er vice-président. En effet, les plus de 180 M€ prévus du projet de seconde ligne risquent de mettre les finances de notre métropole dans une telle situation que la question de faire ou ne pas faire devra nécessairement être reposée. La rigueur budgétaire imposerait de ne pas mettre la métropole à des niveaux d’endettement supérieurs à 8 ans, ce qui ne pourra être tenu en l’état du projet. Et le positionnement du maire de Gouesnou (et du GICA) qui s’est battu depuis de longues années pour le prolongement de la première ligne jusqu’à son centre-ville reviendra comme une alternative au projet bresto-brestois. De longues discussions en perspectives pour ce nouvel exécutif et probablement quelques bras de fer !

Tout bouger … pour ne rien changer

Que conclure de ce premier acte ? La mise en place de ce gouvernement Cuillandre 4.0 peut être perçue comme le kick-off du mandat qui s’engage. Mais il est aussi le premier mouvement d’une partie qui commence. Il dévoile assurément une part de la stratégie finale de celui qui l’a écrit.

Ainsi François Cuillandre a placé sur la plus belle marche de la métropole le plus jeune, crédible et prometteur prétendant que la droite ait. Il a placé sur la plus belle marche de la ville une élue qui n’a jamais siégée à la métropole et a donc peu de chance d’être la mieux placée pour prendre le leadership à gauche. Il a pris soin, comme à chaque fois, de diviser et diluer le pouvoir de celles et ceux qui pourraient lui succéder dans son propre camp. Plutôt de que de donner un signe, il fait perdurer une concurrence farouche entre des ambitions autant légitimes que naturelles de renouvellement. Qu’il le veuille ou non, voilà qui ressemble à s’y méprendre à une ouverture de jeu lui permettant de dire qu’il est, encore et toujours, le seul à pouvoir conserver Brest à gauche … dans 6 ans !

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[1] Remaniement plus que renouvellement, puisqu’au-delà de l’immobilité à la tête de l’exécutif, il y a peu de nouvelles têtes dans les exécutifs des deux assemblées. Seuls 4 nouveaux élus au sein de l’exécutif de la ville et 7 à la métropole, soit un renouvellement réel respectivement de 20% et 30% aux fonctions à responsabilités. C’est faible.

[2] Sondage assumé et en son nom propre celui-là, puisque son nom avait été « oublié » du fameux sondage de Laurent Prunier !

[3] Refontes d’Océanopolis et du Quartz déjà actées au mandat dernier.

[4] Contrairement à la droite brestoise ou même aux partis de gauche de la majorité municipale, il n’y eu étonnamment pas d’expression publique du GICA lors de l’affaire Vivre à Brest et des trois mises en examen qui suivirent. Pourtant ils semblent savoir faire des déclarations communes, lorsqu’un jeune député donne sa vision sur l’élevage !

[5] A l’exemple du nombre de conseillers métropolitains dont l’augmentation fut bloquée net par le GICA juste avant l’élection, pour éviter de profiter à la ville de Brest pourtant déjà largement sous représentée à la métropole.

[6] Travaillant professionnellement dans un service de la Communauté Urbaine de Brest, avant de rejoindre Eau du Ponant à sa création, Karine Coz-Elléouet n’a jamais siégé à la CUB, puis à la métropole.

[7] La nouvelle indemnité de la 1ère adjointe correspond à 95% du montant d’une double indemnité d’adjoint et de vice-président. Elle correspond donc quasiment à l’équivalence d’un cumul de délégation ville/métropole … sans le cumul de la charge !

[8] Article du Télégramme du 15 janvier 2020 à la suite de la démission de Julia Pordié de la liste de François Cuillandre : « Elle avait trop de convictions de gauche, quand les autres retournent à la soupe » persifle un proche de Julia Pordié ». Pour la petite histoire, lors du dernier Bureau communautaire où j’ai été amené à m’abstenir sur une délibération de la zone d’extension urbaine de Kerarmerrien, j’entendrais une élue socialiste persifler contre moi : « Il crache dans la soupe » dira-t-elle à mon égard. Comme quoi, cette idée de « soupe » est bien intégrée dans l’esprit de certains de nos édiles … et pas seulement sous le concept de « fête de la soupe » Saint-marquoise » !

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Pour la petite histoire des suites de cette longue note, François Cuillandre y répondra par voix de presse que « c'est du grand n'importe quoi », justifiant son choix par une exigence des maires de droite de la métropole : ils « ont exigé d’avoir la première vice-présidence. Je leur ai demandé de désigner quelqu’un, ils m’ont proposé Stéphane Roudaut. » (ici) Il sera démenti en Conseil de métropole le jour suivant par Pierre Ogor, Maire de Guilers qui affirmera publiquement que les maires de droite ne lui ont jamais rien exigé (ici). La nomination de Stéphane Roudaut en tant que 1er vice-président s'avère donc bien être un choix de François Cuillandre lui-même.

Enfin, malgré le nombre important de vus de cette note, il y aura peu de commentaires de laissé sur les réseaux sociaux ... mais deux commentaires m'accuseront de « cracher dans la soupe ». Amusant, non ?

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